Depuis maintenant plusieurs mois, deux injonctions envahissent la blogosphère : il est interdit de parler idéologie – entendre principes démocratiques- et il doit être admis que l’islamisme n’est en rien impliqué dans les crimes de masse des années 90. Cette ligne a un promoteur: l’organisation Rachad avec ses connexions internationales, ses ressources financières, ses relais médiatiques, ses méthodes et ses objectifs.
En démocratie, toute personne ou structure a le droit d’exister et de s’exprimer; mais quand on se réclame de cette voie, il y a des règles : récuser la violence et avancer à visage découvert.
Disons le d’entrée, dans les faits, cette organisation est une reconstitution d’une formation politique sur les débris du FIS…en plus sournois. Pourquoi ?
Filiations toxiques
A l’inverse des éléments du FIS qui avaient, malgré tout, réussi à garder une certaine autonomie politique, les membres de Rachad, y compris ceux qui s’improvisent commentateurs ou tuteurs de la révolution, sont, pour la plupart, des participants assidus des conférences de l’islamisme international ( Europe, Turquie, Qatar…). Ce n’est pas interdit. Mais lorsque l’on s’arroge le droit de parler et même de décider au nom d’une insurrection citoyenne, il est bon que l’opinion publique connaisse les sources qui dictent ou inspirent les idées de tout un chacun
Cette organisation dispose de moyens financiers lui permettant d’enrôler des agents assumés ou des supplétifs masqués qui activent quotidiennement à partir de l’étranger. Avec l’avènement du 22 février, le mouvement tente, pour l’instant sans grand succès, de construire des réseaux en Algérie.
Sa logistique médiatique est conséquente : télévisions, sites webs, centres de recherches et de documentation, organisation de conférences sont autant de vecteurs distillant inlassablement une idéologie islamiste radicale dont l’obsession première est la stigmatisation ou le brouillage politique de toute initiative invitant à la clarification démocratique.
Sur le plan méthodologique, la démarche de Rachad emprunte beaucoup aux factions fascisantes des années trente où les apprentis dictateurs investissaient la sphère publique avec un discours jouant sur tout ce que peut offrir la légalité républicaine sans s’interdire de semer des allusions pouvant provoquer des opérations plus expéditives quand les opportunités le permettaient. Des militants ou des sympathisants passant à l’acte sont toujours les bienvenus lorsqu’il faut faire taire « l’impie ou le mécréant ». Cependant, soumis aux lois des pays d’accueil en Europe, Rachad n’appelle pas ouvertement aux assassinats des intellectuels comme le faisait le FIDA. Les agressions physiques ou verbales ne sont pas explicitement revendiquées mais elles ne sont pas, non plus, condamnées.
Said Sadi
En démocratie, toute personne ou structure a le droit d’exister et de s’exprimer; mais quand on se réclame de cette voie, il y a des règles : récuser la violence et avancer à visage découvert.
Disons le d’entrée, dans les faits, cette organisation est une reconstitution d’une formation politique sur les débris du FIS…en plus sournois. Pourquoi ?
Filiations toxiques
A l’inverse des éléments du FIS qui avaient, malgré tout, réussi à garder une certaine autonomie politique, les membres de Rachad, y compris ceux qui s’improvisent commentateurs ou tuteurs de la révolution, sont, pour la plupart, des participants assidus des conférences de l’islamisme international ( Europe, Turquie, Qatar…). Ce n’est pas interdit. Mais lorsque l’on s’arroge le droit de parler et même de décider au nom d’une insurrection citoyenne, il est bon que l’opinion publique connaisse les sources qui dictent ou inspirent les idées de tout un chacun
Cette organisation dispose de moyens financiers lui permettant d’enrôler des agents assumés ou des supplétifs masqués qui activent quotidiennement à partir de l’étranger. Avec l’avènement du 22 février, le mouvement tente, pour l’instant sans grand succès, de construire des réseaux en Algérie.
Sa logistique médiatique est conséquente : télévisions, sites webs, centres de recherches et de documentation, organisation de conférences sont autant de vecteurs distillant inlassablement une idéologie islamiste radicale dont l’obsession première est la stigmatisation ou le brouillage politique de toute initiative invitant à la clarification démocratique.
Sur le plan méthodologique, la démarche de Rachad emprunte beaucoup aux factions fascisantes des années trente où les apprentis dictateurs investissaient la sphère publique avec un discours jouant sur tout ce que peut offrir la légalité républicaine sans s’interdire de semer des allusions pouvant provoquer des opérations plus expéditives quand les opportunités le permettaient. Des militants ou des sympathisants passant à l’acte sont toujours les bienvenus lorsqu’il faut faire taire « l’impie ou le mécréant ». Cependant, soumis aux lois des pays d’accueil en Europe, Rachad n’appelle pas ouvertement aux assassinats des intellectuels comme le faisait le FIDA. Les agressions physiques ou verbales ne sont pas explicitement revendiquées mais elles ne sont pas, non plus, condamnées.
Said Sadi
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