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Amin Zaoui➖ Mini-portrait de Said Sadi

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  • #31
    Depuis maintenant plusieurs mois, deux injonctions envahissent la blogosphère : il est interdit de parler idéologie – entendre principes démocratiques- et il doit être admis que l’islamisme n’est en rien impliqué dans les crimes de masse des années 90. Cette ligne a un promoteur: l’organisation Rachad avec ses connexions internationales, ses ressources financières, ses relais médiatiques, ses méthodes et ses objectifs.

    En démocratie, toute personne ou structure a le droit d’exister et de s’exprimer; mais quand on se réclame de cette voie, il y a des règles : récuser la violence et avancer à visage découvert.
    Disons le d’entrée, dans les faits, cette organisation est une reconstitution d’une formation politique sur les débris du FIS…en plus sournois. Pourquoi ?

    Filiations toxiques
    A l’inverse des éléments du FIS qui avaient, malgré tout, réussi à garder une certaine autonomie politique, les membres de Rachad, y compris ceux qui s’improvisent commentateurs ou tuteurs de la révolution, sont, pour la plupart, des participants assidus des conférences de l’islamisme international ( Europe, Turquie, Qatar…).
    Ce n’est pas interdit. Mais lorsque l’on s’arroge le droit de parler et même de décider au nom d’une insurrection citoyenne, il est bon que l’opinion publique connaisse les sources qui dictent ou inspirent les idées de tout un chacun

    Cette organisation dispose de moyens financiers lui permettant d’enrôler des agents assumés ou des supplétifs masqués qui activent quotidiennement à partir de l’étranger. Avec l’avènement du 22 février, le mouvement tente, pour l’instant sans grand succès, de construire des réseaux en Algérie.

    Sa logistique médiatique est conséquente : télévisions, sites webs, centres de recherches et de documentation, organisation de conférences sont autant de vecteurs distillant inlassablement une idéologie islamiste radicale dont l’obsession première est la stigmatisation ou le brouillage politique de toute initiative invitant à la clarification démocratique.

    Sur le plan méthodologique, la démarche de Rachad emprunte beaucoup aux factions fascisantes des années trente où les apprentis dictateurs investissaient la sphère publique avec un discours jouant sur tout ce que peut offrir la légalité républicaine sans s’interdire de semer des allusions pouvant provoquer des opérations plus expéditives quand les opportunités le permettaient. Des militants ou des sympathisants passant à l’acte sont toujours les bienvenus lorsqu’il faut faire taire « l’impie ou le mécréant ». Cependant, soumis aux lois des pays d’accueil en Europe, Rachad n’appelle pas ouvertement aux assassinats des intellectuels comme le faisait le FIDA. Les agressions physiques ou verbales ne sont pas explicitement revendiquées mais elles ne sont pas, non plus, condamnées.

    Said Sadi
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #32
      En 1991, l’annonce faite officiellement par les vainqueurs du premier tour d’instaurer un pouvoir totalitaire a sauvé le système mis à mal par les marches pacifiques de citoyens démocrates

      El kedb 3aini 3ainek chez ce doutour.

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      • #33
        Avec l’avènement du 22 février, le mouvement tente, pour l’instant sans grand succès, de construire des réseaux en Algérie.
        Said Saadi (devenu Sadi) veille au grain oeilfermé
        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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        • #34
          La seule et unique fois de l'histoire de ce pays oû il y eut un vote sans fraude, un vote libre oû tous avaient la liberté totale de faire campagne, oû les comptages se faisaient en public par les représentants de tous les concurrents.
          La fraude s'est faite en amont avec toutes ces "procurations" délivrées par les mairies tenues par le FIS.

          Quant à dire que la transition allait être pacifique Les barbus défilaient en tenues de combat, des attentats assassinant des militaires avaient précédé le scrutin et les discours annonçaient des lendemains "inhabituels".

          Comme tout homme politique, Said Saadi a des partisans et des adversaires mais il est indéniable qu'intellectuellement il ne joue pas dans la division populiste où pullulent la plupart des politiques.

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          • #35
            Venons-en maintenant aux objectifs. Les exemples cités plus haut donnent une idée de la finalité du projet préconisé par cette organisation qui ne renie rien de ce qui était annoncé et commis dans les années 1990. La différence est dans le fait qu’à l’époque, l’inexpérience, l’impatience et, probablement aussi, les provocations de services de sécurité ont fait que les dirigeants ont, si l’on peut dire, eu l’honnêteté d’annoncer la couleur avant la prise de pouvoir. Aujourd’hui, la tentation totalitaire est voilée, ce qui la rend d’autant plus dangereuse. Plus préoccupant, on voit des démocrates céder à l’instruction de ne pas parler « idéologie » ou de rétablir les vérités sur la tragédie des années 90 au moment où leurs nouveaux associés assènent à longueur d’antenne leurs doctrines et leurs affabulations sur les responsabilités des massacres de masse qui ont endeuillé notre pays.

            Pourtant, ce que les citoyens mettent comme préalables à la construction de la nouvelle Algérie n’a rien d’idéologique.

            Il ne faut pas se lasser de le dire et le redire, les fondamentaux démocratiques universels comme la liberté d’expression, l’égalité des sexes, la liberté de conscience, le respect des droits humains, la séparation du religieux et du politique, les droits de la minorité…sont des précautions juridiques et des valeurs philosophiques qui ne renvoient ni à l’idéologie de gauche ni à celle de la droite. Ils n’appartiennent ni à l’Occident ni à l’Orient ni au Nord ni au Sud. Ces principes sont comme l’eau, la lumière ou l’air: des besoins vitaux de l’Homme.

            Tout démocrate doit, s’il est sincère et conséquent avec lui même, les adopter sans la moindre hésitation ni malice. Une fois ces minima posées, l’idéologie, qu’elle soit socialiste, capitaliste, libérale, comme d’ailleurs le pragmatisme, peut inspirer les politiques économique, sociale, culturelle…
            Mais l’égalité des citoyens devant la loi ne participe pas de l’idéologie. En démocratie, cela est entendu comme un acquis inaliénable de l’Humanité.

            Faute de pouvoir dire maintenant que la démocratie est une hérésie, les nouveaux prophètes s’essaient à un jeu bien connu : utiliser la démocratie pour l’enterrer.

            Malgré leurs prétendues divergences, HMS et Rachad disent et font rigoureusement la même chose. Le système nous a donné l’école, la mosquée, les médias et la justice ; à partir du moment où les pétro-monarchies du Golfe ou la Turquie nous ont permis de saturer l’espace médiatique, allons vite au vote sans précaution ni sécurité. Ce genre de raccourci a mené Hitler au pouvoir. On connaît la suite.

            Des élections sans fondamentaux démocratiques ne sont pas seulement un saut dans le vide; c’est la cité infernale.

            Au moment où les Algériens soudés regardent vers l’avenir, Rachad semble décidé à réécrire l’histoire des années 90 pour dédouaner l’islam politique de ses crimes afin de le légitimer dans ses prétentions actuelles. Le patriotisme comme la sagesse auraient commandé un peu plus de retenue et de dignité pour laisser ce dossier, sensible entre tous, à des expertises sereines et compétentes. Tel n’est pas le cas. L’addiction à la manipulation est décidément trop forte.

            Said Sadi
            Dernière modification par zwina, 06 juillet 2020, 22h00.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #36
              C'est bien de lire Said Saadi car ça permet de connaître son fonds de pensée et de la stratégie à venir du système. On est mal barré avec ces oulad frança et notamment Tebboune au sommet.
              La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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              • #37
                Emporté par sa haine, le bavard m’accable d’intentions fielleuses envers mes compatriotes religieux. Un mot sur cet aspect des choses. Après l’attentat commis à l’aéroport d’Alger le 26 aout 1992 et qui a causé 8 morts et 128 blessés, les auteurs avaient été condamnés à mort. Chacun sait que l’idéologie comme les méthodes de ces individus sont aux antipodes de mes convictions. J’appartiens à la génération qui s’honore d’avoir introduit la lutte pacifique dans un pays miné par la violence endémique et j’ai choisi la démocratie comme méthode permanente et but ultime de mon combat. Malgré ces divergences de fond et de forme, malgré l’horreur de l’action perpétrée et parce que je suis opposé à la peine capitale, j’ai écrit à la présidence de la république pour dénoncer les condamnations à mort sanctionnant les terroristes.

                Par principe, un démocrate proteste contre des exécutions de terroristes qui sèment la mort; Rachad sème des propos qui peuvent tuer des innocents.

                Et pour clore le registre des indignités spéculatives qui fondent quotidiennement la doxa de Rachad sur ces années 90, il faut aussi renvoyer ses propagandistes à la réalité. Le soir de l’annonce des premières estimations des résultats du scrutin de décembre 91, je déclarai sur les ondes de la radio chaine trois que si ces données sont confirmées dans les urnes, il faut les respecter. Ce n’est que dans la semaine suivante, quand des dirigeants, s’estimant déjà au pouvoir, annonçaient leurs intentions criminelles - rappelées à raison aujourd’hui par les citoyens sur la toile - que j’ai déclaré ne pas vouloir « accompagner mon pays à son enterrement ». Et je vais aggraver mon cas : je suis, aujourd’hui encore, sur la même position. La démocratie n’est pas la tyrannie de la majorité.
                Said Sadi
                Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                • #38
                  Ce n’est que dans la semaine suivante, quand des dirigeants,
                  sans doute apres consultation avec les janvieristes . car ce que beaucoup ignore , c'est que said samedi etait en tete de liste des pseudos sauveteurs de facade de l'algerie et ce bien avant Ait hmed qui avait compris la demarche et qui a refusé de jouer le role , et Boudiaf qui s'est fait avoir comme un amateur . comme choix , mis de coté pour des raisons plus qu'evidente , il trouvera son utilité lui et la femme debout ( khalida ) qui a fini par s'assoire par la suite dans les details des evenements qui ont suivi . moi je vous le dit , si said samedi a repris du travail , c'est que ya des choses qui se trame et qui se prepare ..

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