J’affirme solennellement, et je sais les risques que je prends des deux côtés, y compris là où je me trouve, que M. Belhimer, avant d’être ministre, a été en contact avec un militaire français de très haut niveau ayant le grade le plus élevé que je connaisse et s’occupant de produire la réflexion stratégique pour le ministère français de la défense. M. Belhimer a produit des notes stratégiques sur l’Algérie dans le cadre d’un cercle de réflexion de l’Ecole Militaire de Paris animé par cet officier. Et œil pour œil, billet pour billet, M. Belhimer a bénéficié au moins d’un billet d’avion pour se rendre à Paris et participer à ses travaux. Je défie M. Belhimer et son gouvernement d’apporter le moindre démenti. Tout silence équivalant bien sûr, devant l’opinion publique, à approbation.
Je ne m’empresserai pas de parler comme le font M. Belhimer et le pouvoir de « Haute trahison » contre Khaled Drareni. Je ne suis pas de ceux qui condamneraient le dialogue entre militaires et civils et des deux côtés de la Méditerranée. Au contraire. Mais dans la transparence. Après tout, que ces notes et la participation de M. Belhimer aient pu arriver à la connaissance d’un certain nombre de chercheurs dont moi, signifierait que cet officier n’a pas jugé les choses suffisamment délictuelles pour les entourer d’une forte protection. Mais alors que M. Belhimer s’en explique ou qu’il cite cet officier comme témoin de moralité. En quoi ces échanges de Belhimer dont je ne veux pas douter qu’ils étaient strictement intellectuels, étaient moins dangereux que les relations de M. Drareni avec « SOS racisme » et « Reporters Sans Frontières »
Casser l’enfermement dans un débat pervers.
Je suis pour le débat sur le terrain politique mais j’ai aussi pris le parti de « balancer ». Je me suis astreint à « balancer », parce que le pouvoir veut enfermer les Algériens dans un univers mental factice construit par lui et qu’il contrôle. Il n’aime pas les faits qui contredisent cet univers, il n’aime pas quand la réalité fait irruption. Il agit de la même façon qu’un dangereux pervers qui, pour abuser de sa victime, l’enferme mentalement dans un univers qu’il construit avec des dangers et des peurs fantasmés pour lui faire accepter une soumission à sa propre violence. Chez nous, c’est la main de l’étranger, de préférence française, qui joue le rôle de l’ogre pour pousser la société à accepter la violence que le pouvoir exerce contre elle. C’est de cette façon que les maffias ont pu devenir de vrais pouvoirs politiques et sociaux avec l’adhésion et la complicité de leurs victimes qu’ils « protègent » en les dépouillant tout en obtenant leur omerta. Contre cela, une seule parade, casser l’enfermement mental par la puissance des faits, par la force de la réalité, en dévoilant les fragilités, la duplicité et les contradictions des « protecteurs », en les mettant à nu, faibles comme ils sont. Voilà pourquoi je me suis astreint à « balancer » sur M. Belhimer
L’Algérie, un gruyère à grands trous sécuritaires
Contre le « Hirak », contre les journalistes et les chercheurs, le pouvoir n’a qu’un seul mot à la bouche « Menaces contre la sécurité nationale », « main étrangère ».
Parlons alors de sécurité nationale, sérieusement, avec des faits. J’assume d’avancer que l’Algérie est devenue un gruyère où tous les services de renseignements étrangers se sont fait de grands trous. Il n’y a pas besoin d’être expert pour le conclure. Quand vous avez la corruption qui a gangrené le sommet du pouvoir et de l’administration jusqu’au niveau de premiers ministres, quand elle touche la haute hiérarchie militaire avec les plus hauts gradés, la hiérarchie des services de sécurité, le patron de la police, les 3 patrons successifs de la gendarmerie en notant que celle-ci dispose du meilleur service de renseignement interne, c’est elle, et la seule, qui avait d’ailleurs prévu la victoire écrasante du FIS. Tout cela veut dire qu’il n’y a plus aucun bouclier sécuritaire qui peut fonctionner en Algérie. Les services de renseignement étrangers utilisent en général la corruption pour appâter ou faire du chantage à des responsables dont ils veulent obtenir la collaboration. Or là, nos responsables sont déjà corrompus et même au-delà, ils ont plongé dans le crime, le pire, avec le trafic de drogue. Il y’a là pour les services de renseignement étrangers de la matière à profusion pour obtenir des collaborations et même une pléthore de candidats.
Il faut rappeler que pour l’affaire des 700 kgs de cocaïne qui a impliqué de hauts officiers de l’armée et des services de sécurité, ce sont les services de sécurité américains et espagnols qui avaient mis en lumière la filière qui opérait depuis plusieurs années et ont sommé les autorités algériennes d’agir. Vous croyez qu’ils ne se sont pas servis au passage pour du chantage et des retournements chez les hauts gradés de l’armée et de l’Etat ?
Rappelez- vous l’affaire du général Noriega du Panama. Il a été ferré par la CIA sur des histoires de drogue. Il a travaillé pendant 20 ans pour elle et est arrivé grâce à elle à la tête de l’armée. Tout en tenant un discours anti-impérialiste et antiaméricain, il a livré à la CIA tout ce qui concerne le Panama mais il a surtout espionné pour elle les autres pays comme Cuba sous couvert de « solidarité anti-impérialiste » avant que les américains ne se décident de se débarrasser de lui et de le dénoncer comme trafiquant de drogue. Vous croyez que la CIA, le FSB, la DGSE ou le CNI espagnol allaient rater l’aubaine d’officiers, de ministres et premiers ministres englués dans le trafic de drogue et le blanchiment de l’argent détourné dans des circuits où toutes les agences de renseignement sont aux aguets ? Il faut rappeler le niveau d’indigence sécuritaire auquel est arrivée l’armée algérienne où un adjudant milliardaire, grâce au clientélisme, détenait tous les secrets de l’armée et les a vendus pour l’obtention d’une nationalité étrangère.
Quand vous avez à la fois l’absence de liberté, le pouvoir concentré entre les mains de quelques-uns et avec comme moteur la corruption, il est évident - et je l’avance et je l’assume - que tous les centres de pouvoir sont forcément et fatalement gangrénés par tous les services de sécurité de tous les pays qui ont des intérêts en Algérie.
Et dans cette situation sécuritaire catastrophique marquée par la trahison des plus hauts responsables, à qui préfère s’attaquer le gouvernement ? aux journalistes et chercheurs libres ! Est-ce pour les empêcher de mieux voir et documenter cette faillite et laisser prospérer l’insécurité de l’Etat ?
Il faut rappeler que Khaled Drareni a commencé par être harcelé et accusé de haute trahison par des généraux qui sont aujourd’hui eux-mêmes en prison pour haute trahison ! C’est le général Bouazza à la tête du renseignement interne et le grand corrompu général Beleksir, patron de la gendarmerie qui est en fuite. Et où ? En France ! Comme tous les autres ! Qui trahit qui ?
Je ne m’empresserai pas de parler comme le font M. Belhimer et le pouvoir de « Haute trahison » contre Khaled Drareni. Je ne suis pas de ceux qui condamneraient le dialogue entre militaires et civils et des deux côtés de la Méditerranée. Au contraire. Mais dans la transparence. Après tout, que ces notes et la participation de M. Belhimer aient pu arriver à la connaissance d’un certain nombre de chercheurs dont moi, signifierait que cet officier n’a pas jugé les choses suffisamment délictuelles pour les entourer d’une forte protection. Mais alors que M. Belhimer s’en explique ou qu’il cite cet officier comme témoin de moralité. En quoi ces échanges de Belhimer dont je ne veux pas douter qu’ils étaient strictement intellectuels, étaient moins dangereux que les relations de M. Drareni avec « SOS racisme » et « Reporters Sans Frontières »
Casser l’enfermement dans un débat pervers.
Je suis pour le débat sur le terrain politique mais j’ai aussi pris le parti de « balancer ». Je me suis astreint à « balancer », parce que le pouvoir veut enfermer les Algériens dans un univers mental factice construit par lui et qu’il contrôle. Il n’aime pas les faits qui contredisent cet univers, il n’aime pas quand la réalité fait irruption. Il agit de la même façon qu’un dangereux pervers qui, pour abuser de sa victime, l’enferme mentalement dans un univers qu’il construit avec des dangers et des peurs fantasmés pour lui faire accepter une soumission à sa propre violence. Chez nous, c’est la main de l’étranger, de préférence française, qui joue le rôle de l’ogre pour pousser la société à accepter la violence que le pouvoir exerce contre elle. C’est de cette façon que les maffias ont pu devenir de vrais pouvoirs politiques et sociaux avec l’adhésion et la complicité de leurs victimes qu’ils « protègent » en les dépouillant tout en obtenant leur omerta. Contre cela, une seule parade, casser l’enfermement mental par la puissance des faits, par la force de la réalité, en dévoilant les fragilités, la duplicité et les contradictions des « protecteurs », en les mettant à nu, faibles comme ils sont. Voilà pourquoi je me suis astreint à « balancer » sur M. Belhimer
L’Algérie, un gruyère à grands trous sécuritaires
Contre le « Hirak », contre les journalistes et les chercheurs, le pouvoir n’a qu’un seul mot à la bouche « Menaces contre la sécurité nationale », « main étrangère ».
Parlons alors de sécurité nationale, sérieusement, avec des faits. J’assume d’avancer que l’Algérie est devenue un gruyère où tous les services de renseignements étrangers se sont fait de grands trous. Il n’y a pas besoin d’être expert pour le conclure. Quand vous avez la corruption qui a gangrené le sommet du pouvoir et de l’administration jusqu’au niveau de premiers ministres, quand elle touche la haute hiérarchie militaire avec les plus hauts gradés, la hiérarchie des services de sécurité, le patron de la police, les 3 patrons successifs de la gendarmerie en notant que celle-ci dispose du meilleur service de renseignement interne, c’est elle, et la seule, qui avait d’ailleurs prévu la victoire écrasante du FIS. Tout cela veut dire qu’il n’y a plus aucun bouclier sécuritaire qui peut fonctionner en Algérie. Les services de renseignement étrangers utilisent en général la corruption pour appâter ou faire du chantage à des responsables dont ils veulent obtenir la collaboration. Or là, nos responsables sont déjà corrompus et même au-delà, ils ont plongé dans le crime, le pire, avec le trafic de drogue. Il y’a là pour les services de renseignement étrangers de la matière à profusion pour obtenir des collaborations et même une pléthore de candidats.
Il faut rappeler que pour l’affaire des 700 kgs de cocaïne qui a impliqué de hauts officiers de l’armée et des services de sécurité, ce sont les services de sécurité américains et espagnols qui avaient mis en lumière la filière qui opérait depuis plusieurs années et ont sommé les autorités algériennes d’agir. Vous croyez qu’ils ne se sont pas servis au passage pour du chantage et des retournements chez les hauts gradés de l’armée et de l’Etat ?
Rappelez- vous l’affaire du général Noriega du Panama. Il a été ferré par la CIA sur des histoires de drogue. Il a travaillé pendant 20 ans pour elle et est arrivé grâce à elle à la tête de l’armée. Tout en tenant un discours anti-impérialiste et antiaméricain, il a livré à la CIA tout ce qui concerne le Panama mais il a surtout espionné pour elle les autres pays comme Cuba sous couvert de « solidarité anti-impérialiste » avant que les américains ne se décident de se débarrasser de lui et de le dénoncer comme trafiquant de drogue. Vous croyez que la CIA, le FSB, la DGSE ou le CNI espagnol allaient rater l’aubaine d’officiers, de ministres et premiers ministres englués dans le trafic de drogue et le blanchiment de l’argent détourné dans des circuits où toutes les agences de renseignement sont aux aguets ? Il faut rappeler le niveau d’indigence sécuritaire auquel est arrivée l’armée algérienne où un adjudant milliardaire, grâce au clientélisme, détenait tous les secrets de l’armée et les a vendus pour l’obtention d’une nationalité étrangère.
Quand vous avez à la fois l’absence de liberté, le pouvoir concentré entre les mains de quelques-uns et avec comme moteur la corruption, il est évident - et je l’avance et je l’assume - que tous les centres de pouvoir sont forcément et fatalement gangrénés par tous les services de sécurité de tous les pays qui ont des intérêts en Algérie.
Et dans cette situation sécuritaire catastrophique marquée par la trahison des plus hauts responsables, à qui préfère s’attaquer le gouvernement ? aux journalistes et chercheurs libres ! Est-ce pour les empêcher de mieux voir et documenter cette faillite et laisser prospérer l’insécurité de l’Etat ?
Il faut rappeler que Khaled Drareni a commencé par être harcelé et accusé de haute trahison par des généraux qui sont aujourd’hui eux-mêmes en prison pour haute trahison ! C’est le général Bouazza à la tête du renseignement interne et le grand corrompu général Beleksir, patron de la gendarmerie qui est en fuite. Et où ? En France ! Comme tous les autres ! Qui trahit qui ?
Commentaire