Il a purgé une peine pour avoir « enlevé » ses propres enfants...
Le cauchemar continue pour Nouredine Bekkouche, un Algérien condamné en 2004 à 3 années de prison par la justice danoise, et incarcéré à la prison de haute sécurité de Nyborg, au royaume du Danemark.
Nouredine Bekkouche, âgé de 54 ans a été jugé et condamné pour avoir « enlevé » ses propres enfants. Le 26 mars, cet Algérien ayant purgé sa peine devait être libéré, une libération qui devait être suivie d'une expulsion du Danemark et une interdiction de séjour dans l'espace Schengen pendant une période de 10 ans, nous diront ses deux soeurs qui habitent Constantine. Mais le jour de sa libération, poursuivront-elles, la police s'est portée une seconde fois partie civile et présentera le jour même l'Algérien devant le juge.
La police demandera au magistrat que Bekkouche reste en prison jusqu'à ce que ses deux enfants, âgés aujourd'hui de 14 et 15 ans, atteignent leur majorité, ajoutent encore nos interlocutrices. La juge a donné aux policiers un mois pour que ces derniers réunissent les preuves pour fonder leur requête. Aujourd'hui, Bekkouche Nouredine doit passer devant la juge.
Nos interlocutrices sont régulièrement en contact avec l'ambassade d'Algérie au royaume du Danemark et les deux avocats, un Algérien et un Danois, sollicités par la représentation diplomatique algérienne pour défendre Bekkouche Nouredine. Selon les avocats de l'Algérien, dans toutes les justices du monde on ne peut juger deux fois un même délit rapportent les soeurs de Nouredine. Celles-ci nous déclarent que durant l'incarcération de son fils, Mme veuve Bekkouche a eu conformément aux lois algériennes la garde de ses petits enfants. Ce que la justice et la police danoises refusent d'accepter, devaient-elles préciser.
La famille Bekkouche crie à une injustice que subit son fils Noureddine. Ses soeurs nous racontent son drame.
Nouredine est parti au Danemark à l'âge de 28 ans. Très vite, la chance lui sourit puisque il s'intégra très vite dans la société danoise. Un travail respectable, une maison à Copenhague.. et une rencontre avec une jeune danoise Lena Jensen qu'il épousa en 1991. Tout allait pour le mieux pour les deux époux dont la situation s'améliora avec le temps surtout après l'acquisition par Nouredine d'une supérette. Le couple sera gratifié par le destin de deux garçons aujourd'hui âgés de 14 et 15 ans. Mais la vie sans problèmes de cette petite famille tournera vite au cauchemar quand, soutiennent encore les soeurs Bekkouche, Lena après avoir poussé son époux à vendre la supérette trouva un emploi en qualité d'agent de saisie. Cela se passait en 2000.
Depuis, l'épouse rentrait régulièrement tard chez elle, laissant ses enfants livrés à eux-mêmes, ajoutent-elles. Les tentatives de Nouredine, pour redresser la situation s'avérèrent vains même contre productifs, puisque Lena fera appel à son père, un commissaire adjoint de la police à Naestved, une ville située à une centaine de kilomètres de Copenhague. Ce dernier, au lieu de concilier les époux décida d'enlever les deux garçons à leurs parents pendant une dizaine de jours. Lena décida à son tour de s'installer avec les deux enfants dans un studio à Copenhague. Le conflit conjugal ne fera que durcir.
« Depuis 1993, Nouredine sa femme et leurs enfants venaient passer leurs vacances à Constantine» nous dira une des soeurs de Bekkouche. Ceci pour souligner qu'en 2003, Lena lui avait volontiers demandé de venir à Copenhague ramener les enfants en Algérie passer leurs vacances avec leur grand-mère paternelle. C'était le 15 juin.
Au mois d'août de cette même année, alors que les enfants étaient à Constantine, leur père qui travaillait dans le célèbre parc d'attraction Tivoli à Copenhague fut arrêté par deux policiers danois sur le lieu même de son travail. Il sera dirigé menottes au poignets au commissariat où il apprendra que son beau-père et son épouse venaient de déposer une plainte contre lui pour enlèvement de ses propres enfants. Nouredine restera dans les geôles du commissariat pendant 24 heures, son passeport lui sera confisqué. Le juge devant lequel il fut présenté constatant l'absurdité des accusations et l'absence de preuves corroborant la plainte décida de l'acquitter. Nouredine apprendra par la suite que son épouse avait obtenu un jugement de divorce ainsi que la garde de leurs deux enfants. Le 17 août Nouredine rentra à Constantine pour rester auprès de ses enfants qui étaient toujours en Algérie. Au mois de mars 2004, il décida de retourner au Danemark pour tenter de sauver son ménage. Il donna rendez-vous à son épouse le 31 mars à la gare de Copenhague. Arrivé à la gare, il trouva son ex-femme, mais cette dernière était accompagnée de son avocat. Nouredine se dirigea alors au commissariat sûr de son bon droit et ne sut trop comment il se retrouva au fond d'une cellule, en garde à vue pendant 48 heures. Présenté devant les juges, il sera condamné à trois années de prison ferme. C'est donc aujourd'hui, après avoir purgé sa peine, que Nouredine se retrouvera encore une fois devant la justice danoise sans trop savoir sur quoi il devra répondre.
M. Sahraoui Hocine directeur de la protection des nationaux à l'étranger du ministère des Affaires étrangères, informé de la situation répondra qu'il ne pouvait commenter une situation relevant d'une procédure judiciaire. Ce même haut responsable ajoutera «on est en train d'exercer notre mission de protection d'un ressortissant à l'étranger» en parlant de Nouredine Bekkouche. Enfin, notre interlocuteur tiendra à préciser qu'il était toujours en contact avec la famille Bekkouche. Le quotidien d'Oran a également contacté par téléphone l'ambassade du royaume du Danemark à Alger. Une voix au téléphone, informée sur l'affaire Bekkouche nous répondra que «l'ambassade ne sait rien de cette affaire».
- Le Quotidien d'Oran
Le cauchemar continue pour Nouredine Bekkouche, un Algérien condamné en 2004 à 3 années de prison par la justice danoise, et incarcéré à la prison de haute sécurité de Nyborg, au royaume du Danemark.
Nouredine Bekkouche, âgé de 54 ans a été jugé et condamné pour avoir « enlevé » ses propres enfants. Le 26 mars, cet Algérien ayant purgé sa peine devait être libéré, une libération qui devait être suivie d'une expulsion du Danemark et une interdiction de séjour dans l'espace Schengen pendant une période de 10 ans, nous diront ses deux soeurs qui habitent Constantine. Mais le jour de sa libération, poursuivront-elles, la police s'est portée une seconde fois partie civile et présentera le jour même l'Algérien devant le juge.
La police demandera au magistrat que Bekkouche reste en prison jusqu'à ce que ses deux enfants, âgés aujourd'hui de 14 et 15 ans, atteignent leur majorité, ajoutent encore nos interlocutrices. La juge a donné aux policiers un mois pour que ces derniers réunissent les preuves pour fonder leur requête. Aujourd'hui, Bekkouche Nouredine doit passer devant la juge.
Nos interlocutrices sont régulièrement en contact avec l'ambassade d'Algérie au royaume du Danemark et les deux avocats, un Algérien et un Danois, sollicités par la représentation diplomatique algérienne pour défendre Bekkouche Nouredine. Selon les avocats de l'Algérien, dans toutes les justices du monde on ne peut juger deux fois un même délit rapportent les soeurs de Nouredine. Celles-ci nous déclarent que durant l'incarcération de son fils, Mme veuve Bekkouche a eu conformément aux lois algériennes la garde de ses petits enfants. Ce que la justice et la police danoises refusent d'accepter, devaient-elles préciser.
La famille Bekkouche crie à une injustice que subit son fils Noureddine. Ses soeurs nous racontent son drame.
Nouredine est parti au Danemark à l'âge de 28 ans. Très vite, la chance lui sourit puisque il s'intégra très vite dans la société danoise. Un travail respectable, une maison à Copenhague.. et une rencontre avec une jeune danoise Lena Jensen qu'il épousa en 1991. Tout allait pour le mieux pour les deux époux dont la situation s'améliora avec le temps surtout après l'acquisition par Nouredine d'une supérette. Le couple sera gratifié par le destin de deux garçons aujourd'hui âgés de 14 et 15 ans. Mais la vie sans problèmes de cette petite famille tournera vite au cauchemar quand, soutiennent encore les soeurs Bekkouche, Lena après avoir poussé son époux à vendre la supérette trouva un emploi en qualité d'agent de saisie. Cela se passait en 2000.
Depuis, l'épouse rentrait régulièrement tard chez elle, laissant ses enfants livrés à eux-mêmes, ajoutent-elles. Les tentatives de Nouredine, pour redresser la situation s'avérèrent vains même contre productifs, puisque Lena fera appel à son père, un commissaire adjoint de la police à Naestved, une ville située à une centaine de kilomètres de Copenhague. Ce dernier, au lieu de concilier les époux décida d'enlever les deux garçons à leurs parents pendant une dizaine de jours. Lena décida à son tour de s'installer avec les deux enfants dans un studio à Copenhague. Le conflit conjugal ne fera que durcir.
« Depuis 1993, Nouredine sa femme et leurs enfants venaient passer leurs vacances à Constantine» nous dira une des soeurs de Bekkouche. Ceci pour souligner qu'en 2003, Lena lui avait volontiers demandé de venir à Copenhague ramener les enfants en Algérie passer leurs vacances avec leur grand-mère paternelle. C'était le 15 juin.
Au mois d'août de cette même année, alors que les enfants étaient à Constantine, leur père qui travaillait dans le célèbre parc d'attraction Tivoli à Copenhague fut arrêté par deux policiers danois sur le lieu même de son travail. Il sera dirigé menottes au poignets au commissariat où il apprendra que son beau-père et son épouse venaient de déposer une plainte contre lui pour enlèvement de ses propres enfants. Nouredine restera dans les geôles du commissariat pendant 24 heures, son passeport lui sera confisqué. Le juge devant lequel il fut présenté constatant l'absurdité des accusations et l'absence de preuves corroborant la plainte décida de l'acquitter. Nouredine apprendra par la suite que son épouse avait obtenu un jugement de divorce ainsi que la garde de leurs deux enfants. Le 17 août Nouredine rentra à Constantine pour rester auprès de ses enfants qui étaient toujours en Algérie. Au mois de mars 2004, il décida de retourner au Danemark pour tenter de sauver son ménage. Il donna rendez-vous à son épouse le 31 mars à la gare de Copenhague. Arrivé à la gare, il trouva son ex-femme, mais cette dernière était accompagnée de son avocat. Nouredine se dirigea alors au commissariat sûr de son bon droit et ne sut trop comment il se retrouva au fond d'une cellule, en garde à vue pendant 48 heures. Présenté devant les juges, il sera condamné à trois années de prison ferme. C'est donc aujourd'hui, après avoir purgé sa peine, que Nouredine se retrouvera encore une fois devant la justice danoise sans trop savoir sur quoi il devra répondre.
M. Sahraoui Hocine directeur de la protection des nationaux à l'étranger du ministère des Affaires étrangères, informé de la situation répondra qu'il ne pouvait commenter une situation relevant d'une procédure judiciaire. Ce même haut responsable ajoutera «on est en train d'exercer notre mission de protection d'un ressortissant à l'étranger» en parlant de Nouredine Bekkouche. Enfin, notre interlocuteur tiendra à préciser qu'il était toujours en contact avec la famille Bekkouche. Le quotidien d'Oran a également contacté par téléphone l'ambassade du royaume du Danemark à Alger. Une voix au téléphone, informée sur l'affaire Bekkouche nous répondra que «l'ambassade ne sait rien de cette affaire».
- Le Quotidien d'Oran
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