A près avoir disparu complètement des écrans radars, des éléments de la nébuleuse de soutien au président de la République déchu refont surface à la faveur des appels de Abdelmadjid Tebboune adressés à la société civile.
A défaut d’avoir été définitivement éradiquées par le hirak, qui les considère comme partie de la crise et bras armé de l’anesthésie des populations, ces associations sont restées dans l’ombre, embusquées et prêtes à reprendre du service dans le cadre de la contre-révolution.
A Constantine, cette nébuleuse est réactivée depuis quelques semaines et s’agite ostentatoirement pour occuper l’espace médiatique, avec une offre reprenant à son compte les éléments de langage d’El Mouradia. Ses acteurs saisissent au vol les derniers appels du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier avait déclaré mercredi 12 août à Alger que la société civile demeurait «le premier allié» pour concrétiser «l’édification de l’Etat», soulignant la «nécessité» d’apporter tout le soutien et les facilités aux associations pour les aider à s’organiser davantage.
Dès le lendemain, «le comité d’initiative et de réflexion de la société civile de Constantine» est né, multipliant les réunions et communiquant largement sur ses rencontres. Et pour demeurer fidèles à leur conception du travail associatif, les initiateurs ont cru bon d’inaugurer leur «programme d’action», en invitant publiquement le président de la République à rendre une visite officielle à la wilaya de Constantine, «comme deuxième sortie officielle après celle de la Grande Mosquée».
Les «propriétaires» de cette initiative sont des cadres locaux du FLN et du RND, et de leurs satellites, connus pour avoir construit des carrières politiques dans le giron du pouvoir de Bouteflika. Certains se distinguent pour avoir activé dans la fameuse «Coordination des associations de soutien au programme de Bouteflika». Bref, des bouteflikiens engagés.
Ils sont (re)connectés aux rouages du système par le biais de Abderrahmane Bousbaa, président de l’APW de Constantine et ancien député FLN. Ce dernier a aussi été très proche de Saïd Bouteflika pour avoir présidé au niveau local la coordination des associations de soutien au programme du président Bouteflika. Les «propriétaires» de l’initiative, menés par Djalel Fakroun, cadre du FLN, ont annoncé leur rencontre avec le président de l’APW et publié ostentatoirement des photos de cette rencontre tenue le 26 août dernier.
La guerre de leadership ayant accompagné la misérable vie de cette coordination de triste mémoire ne manque pas de refaire surface elle aussi. Un autre élément de cette nébuleuse, Mohamed Lattafi, à la tête d’une «Coordination de la société civile de Constantine», a vite réagi en se démarquant publiquement de l’action du comité d’initiative et de réflexion. Départ boiteux pour ce comité, affaibli en outre par les casiers judiciaires pas assez clean de certains de ses animateurs.
Ce qui tranche avec les vœux du président de la République qui, lors de son entrevue mensuelle avec des représentants des médias nationaux le 19 juillet, avait souligné l’honnêteté comme qualité des militants associatifs. «Je mise sur la société civile pour son honnêteté et je crois en le mouvement associatif qui s’intéresse au quotidien des citoyens», avait-il déclaré.
Comme durant les 20 ans de règne de Bouteflika, la population de Constantine, à l’instar des autres wilayas, ignore royalement l’agitation opportuniste de ces coquilles vides. Le hirak avait prononcé un verdict sans appel pour l’éradication de ce type d’association.
EL WATAN
A défaut d’avoir été définitivement éradiquées par le hirak, qui les considère comme partie de la crise et bras armé de l’anesthésie des populations, ces associations sont restées dans l’ombre, embusquées et prêtes à reprendre du service dans le cadre de la contre-révolution.
A Constantine, cette nébuleuse est réactivée depuis quelques semaines et s’agite ostentatoirement pour occuper l’espace médiatique, avec une offre reprenant à son compte les éléments de langage d’El Mouradia. Ses acteurs saisissent au vol les derniers appels du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier avait déclaré mercredi 12 août à Alger que la société civile demeurait «le premier allié» pour concrétiser «l’édification de l’Etat», soulignant la «nécessité» d’apporter tout le soutien et les facilités aux associations pour les aider à s’organiser davantage.
Dès le lendemain, «le comité d’initiative et de réflexion de la société civile de Constantine» est né, multipliant les réunions et communiquant largement sur ses rencontres. Et pour demeurer fidèles à leur conception du travail associatif, les initiateurs ont cru bon d’inaugurer leur «programme d’action», en invitant publiquement le président de la République à rendre une visite officielle à la wilaya de Constantine, «comme deuxième sortie officielle après celle de la Grande Mosquée».
Les «propriétaires» de cette initiative sont des cadres locaux du FLN et du RND, et de leurs satellites, connus pour avoir construit des carrières politiques dans le giron du pouvoir de Bouteflika. Certains se distinguent pour avoir activé dans la fameuse «Coordination des associations de soutien au programme de Bouteflika». Bref, des bouteflikiens engagés.
Ils sont (re)connectés aux rouages du système par le biais de Abderrahmane Bousbaa, président de l’APW de Constantine et ancien député FLN. Ce dernier a aussi été très proche de Saïd Bouteflika pour avoir présidé au niveau local la coordination des associations de soutien au programme du président Bouteflika. Les «propriétaires» de l’initiative, menés par Djalel Fakroun, cadre du FLN, ont annoncé leur rencontre avec le président de l’APW et publié ostentatoirement des photos de cette rencontre tenue le 26 août dernier.
La guerre de leadership ayant accompagné la misérable vie de cette coordination de triste mémoire ne manque pas de refaire surface elle aussi. Un autre élément de cette nébuleuse, Mohamed Lattafi, à la tête d’une «Coordination de la société civile de Constantine», a vite réagi en se démarquant publiquement de l’action du comité d’initiative et de réflexion. Départ boiteux pour ce comité, affaibli en outre par les casiers judiciaires pas assez clean de certains de ses animateurs.
Ce qui tranche avec les vœux du président de la République qui, lors de son entrevue mensuelle avec des représentants des médias nationaux le 19 juillet, avait souligné l’honnêteté comme qualité des militants associatifs. «Je mise sur la société civile pour son honnêteté et je crois en le mouvement associatif qui s’intéresse au quotidien des citoyens», avait-il déclaré.
Comme durant les 20 ans de règne de Bouteflika, la population de Constantine, à l’instar des autres wilayas, ignore royalement l’agitation opportuniste de ces coquilles vides. Le hirak avait prononcé un verdict sans appel pour l’éradication de ce type d’association.
EL WATAN
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