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Opération de charme pour le haut commandement militaire algérien

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  • Opération de charme pour le haut commandement militaire algérien

    By Nicolas Beau -9 octobre 2020


    Conspués par les manifestants et les intellectuels du Hirak qui osent encore s’exprimer malgré les arrestations en chaîne, les généraux algériens comptent sur l’appui des puissances internationales pour se maintenir au pouvoir.

    Selon la dernière édition annuelle du Global Firepower Index, indice relatif à la puissance militaire de 138 pays, l’Algérie est classée 28e mondiale et deuxième (après l’Egypte) en Afrique. Son armée de 280 000 éléments, dont 130 000 réservistes, bénéficierait, selon la même source, d’un budget estimé à 17 milliards dollars américains.

    A ce prix, on peut se poser la question : quelle est la doctrine de l’armée algérienne ? Officiellement, « elle est la digne héritière de l’ALN », l’Armée de Libération Nationale du FLN qui mena la guérilla contre la puissance coloniale française. Autant dire que lui porter atteinte est passible de haute trahison.

    Mais à part ça, et officiellement toujours, l’armée ne s’occupe pas de politique. « Comment voulez-vous que nous soyons impliqués en politique ? Nous ne sommes pas du tout formés pour ça! », balaye le nouveau chef de l’état-major, Saïd Chengriha, obligé de recevoir un journaliste du New York Times venu dans les valises de Mark Thomas Esper, le secrétaire américain à la Défense actuellement en tournée au Maghreb.

    Où l’on apprend que le nouveau grand manitou de l’armée algérienne peut être très drôle quand il veut.
    Nouvelle doctrine, nouvelle vitrine
    Dans les faits, tout le monde le sait, l’armée fait et défait qui elle veut : Président, élu, diplomate, directeur de banque ou de supermarché, ministre ou commissaire de police, juge ou présentateur de JT. Mais officiellement, l’armée n’est jamais responsable de ce qu’elle ordonne de faire à ses obligés du corps politique. Sa doctrine, si l’on peut dire, est de décider de tout et de n’être comptable de rien.

    Les Algériens accusent régulièrement l’armée de continuer à tirer les ficelles derrière les institutions de façade. Et ils sont bien les seuls ! Conspués dans les manifestations où le slogan « les Généraux à la poubelle » continue de résonner dans les rues et villages du pays malgré la répression policière, les hauts gradés préfèrent s’acheter une légitimité stratégique sur le plan international.

    Soignant leurs rapports aussi bien avec les Américains que les Chinois, les militaires algériens sont coopératifs avec les Européens quand il le faut, mais sans jamais négliger le grand ami turc ; ils peuvent flatter dans le sens du poil tous les potentats des pays du Golfe sans se fâcher un seul jour avec le grand ami iranien ; par ailleurs, les stratèges de l’ANP continuent à bénéficier d’une coopération étroite avec les Russes et de réseaux solides en Afrique.

    La seule nouveauté significative dans la nouvelle Constitution qui sera « soumise » à référendum le 1er novembre est de permettre désormais à l’armée nationale populaire (ANP) d’intervenir en dehors du territoire national dans « les missions de paix ». L’article 95 alinéa 3 fixe les conditions et le cadre permettant au Président de la République, « chef suprême des forces armées et ministre de la Défense nationale », après approbation des deux tiers du Parlement, d’engager des forces armées à l’étranger.

    La sourde oreille de la Grande Muette
    « Pour beaucoup d’Algériens, cette proposition de l’article 95 marque un changement de la doctrine militaire », déclare à RFI Akram Kharief. Ce spécialiste des questions militaires et animateur du blog MENA Défense, trouve cette décision « totalement inopportune. »

    « Les Algériens s’interrogent beaucoup sur l’urgence d’une telle décision dans cette période de transition. ». En guise de réponse de l’ANP, une dépêche de l’Agence de presse algérienne précise : « la disposition en question vise à donner la possibilité pour le Président de la République d’envoyer des troupes dans le cadre des opérations de maintien de la paix des Nations unies (casques bleus) et uniquement dans ce cadre. »

    Le Parti des travailleurs (PT) de Louïsa Hanoune évoque une « dérive sans précédent. »

    « Mais qu’est-ce qui motiverait une telle aventure, celle de transformer notre armée nationale en une armée supplétive des armées des grandes puissances, alors que le président Tebboune lui-même avait écarté cette option de manière catégorique quelques jours auparavant ? », s’interroge le PT dans son communiqué.

    Aux partis d’opposition qui exigeaient un débat sur ce changement de ligne, l’armée a opposé, à travers son Président installé par ses soins, une fin de non recevoir.

    La non-intervention, doctrine en vigueur depuis les années 90, imposée par les anciens généraux Khaled Nezzar et Mohamed Lamari, est donc enterrée. Elle avait permis au Président Bouteflika de ne pas s’engager derrière les forces américaines en Afghanistan et de refuser de prêter main forte à la France au Sahel – même s’il lui fallait accepter le survol du ciel algérien par des avions de chasse français durant l’opération Serval.

    Aujourd’hui, les généraux algériens préfèrent jouer aux bons soldats des grandes puissances régionales pour conserver leur mainmise sur le pays. L’armée algérienne veut être crainte à l’intérieur et respectée à l’extérieur.
    Une puissance militaire sur un champ de ruines politique
    Les partis d’opposition sont réduits au silence et la crise du Covid-19 permet de traquer les derniers protestataires du Hirak. Le régime militaire algérien est en train de gagner sa énième guerre de survie. Seules quelques voix continuent de vilipender les hauts gradés qui dirigent réellement le pays.

    Parmi elles, l’universitaire algérien installé en France Ali Bensaad. « On peut considérer que le slogan très populaire ‘les généraux à la poubelle’ est d’une radicalité inutile. Aucun acteur politique sérieux ne dirait le contraire, écrit-il, Mais il faut aussi voir que ce slogan vient des tripes les plus profondes de la société, qu’aucun acteur politique ne l’a vraiment promu mais qu’il s’est imposé et qu’il traduit la réalité d’un fossé entre la population et l’armée. Il a le tort d’être seulement émotionnel, sans perspective politique, mais il fait émerger au grand jour une perception de l’armée, largement partagée par la population, comme devenue un corps social parasitaire étranger à la société et un corps politique monopolisant sans partage la décision pour son seul intérêt. »

    Le blog de Ali Bensaad est hébergé par le site Radio-M. Cette semaine, le directeur du site a été convoqué par la brigade de recherche et d’investigation de la gendarmerie de Bab Jdid. En se présentant à la caserne non loin de la Casbah d’Alger, ce mercredi 7 octobre 2020, El Kadi Ihssen, le directeur de Maghreb Emergent et Radio M, ne savait pas s’il allait ressortir libre de la bâtisse.

    « Nous pensions que vous aviez un lien avec d’autres personnes, mais finalement nous avons constaté dès hier que ce n’était pas le cas », lui aurait affirmé un officier de la brigade avant de le « remercier » d’être passé.
    Oui, les militaires algériens peuvent aussi avoir de l’humour dans l’exercice de leurs nobles fonctions.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    L'armée ne fait pas de politique .
    La police politique est sous les ordres de qui ???

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    • #3
      Gallek l'armée ne fait pas de politique ???

      Le dernier numéro du magazine de l'armée EL JEICH contredit son Chef d'état Major Chengriha
      et confirme que l'armée algérienne fait bien de la politique !

      العدد الاخير لمجلة الجيش يناقض تصريحات شنقريحه ويؤكد ان عسكر الجزائر يمارسون السياس

      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

      Commentaire


      • #4
        ELKSOURI
        La police politique est sous les ordres de qui ???

        La Police Politique (comme on dit, les HNOUCHAS, services du DRS) font partie de l'ANP et sont sous le commandement des Généraux de l'armée.

        C'est pour ca que le slogan "MADANIYA MACHI ASKARIYA" les rend FOUS !

        très très fous, au point de réprimer, emprisonner et torturer les enfants du peuple qui ose le prononcer !



        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #5
          La police politique est sous les ordres de qui ???
          Vous n'arrivez pas à se mettre dans la tête que tout ce beau monde ne sont que des soldats au service du président.
          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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          • #6
            Bonsoir sekrouf , je ne pense pas qu'ils sont au service du président mzaouar . IL a été placé à El mouradia qu'il a préféré à elharrach où se sont retrouvés ses collègues .

            Commentaire


            • #7
              l armée a toujours fait de la politique l armée algérienne est faiseur de rois elle fait et défait les présidents c’est pour cela que l Algérie est dans un état lamentable les généraux capte tout la richesse du pays et pendant ce temps le peuple algérien souffre

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              • #8

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                • #9
                  Yakhi kavi yakhi

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                  • #10
                    Bonsoir sekrouf , je ne pense pas qu'ils sont au service du président mzaouar . IL a été placé à El mouradia qu'il a préféré à elharrach où se sont retrouvés ses collègues .
                    Bonsoir ELKSOURI,
                    Parlant de légitimité, ils sont tous illégitime.
                    Les présidents en Algérie sont tous désignés par un collège de décideurs mais une fois c'est fait, celui choisi devient leur chef. C'est comme un conseil d'administration qui choisit son P-DG.
                    S'agissant de cette police politique, ils ne sont que des chiens de garde qui protègent la boite.

                    N'est ce pas Mohamed Tamalt rebi irahmou était massacré par ces chiens sur ordre de Sellal ?
                    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                    • #11
                      2Je suis convaincu que Tebboune ne fait pas le poids devant les généraux. IL n'a pas le pouvoir de décision. IL est là pour gérer les affaires courantes. Bouteflika a réussi à se libérer progressivement de la mainmise de l'armée après plus de douze ans de coups bas , de ruse , de tromperie ... Après l'éviction de Bouteflika , Gaid Salah a permis à l'état-major de reprendre les rênes du pouvoir .IL faut se rappeler la première décision prise par Gaid Salah qui est très significative .
                      Tebboune peut être poursuivi à tout moment par la justice et mis en prison à l'instar de ses amis et collègues ministres . IL a été choisi pour sa docilité et son obéissance.

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                      • #12
                        Je suis convaincu que Tebboune ne fait pas le poids devant les généraux.
                        C'est tout à fait faux. Ces plutôt ces généraux qui n'ont aucune envergure pour décider de quoique ce soit. Ils tremblent tous à lidée de se faire éjecter.
                        Le temps des généraux politisés à l'image des Touati, Nezar, Senhadji, Said bey, etc est bien révolu. Bouteflika a fait le ménage et a bien nivelé le terrain pour Tebboune.
                        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                        • #13
                          Alors tu es vraiment loin de la réalité. L'ancien commandement militaire était composé d'anciens moudjahidine dont la majorité était illettrée . ILS étaient conseillés par Touati et Larbi Belkheir .... Aujourd'hui le commandement est composé de cadres de haut niveau .
                          Peux-tu me donner une décision importante prise par Tebboune depuis qu'il est président ?? Niet .Rien du tout . IL n'a ni les moyens ni le courage pour toucher au domaine militaire .
                          Dernière modification par ELKSOURI, 09 octobre 2020, 22h00.

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                          • #14
                            Alors tu es vraiment loin de la réalité. L'ancien commandement militaire était composé d'anciens moudjahidine dont la majorité était illettrée
                            Vous croyez n’importe quoi, des anciens moudjahidines illettrés qui arrivent à transformer une armée archaïque classée 65ime au monde en une puissance régionale classée 22iem au monde en seulement 15 ans et en déboursant seulement 15 milliards de dollars, dommage qu’on n’avait pas les mêmes anciens moudjahidines illettrés à la tête de nation, qu’est-ce qu’ils auraient fait en 20 ans avec 1200 milliards de dollars.

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                            • #15
                              15 milliards de dollars ?? Où as-tu récolté ce chiffre ?? 20 milliards d'achat d'armement seulement pour les années 2018 et 2019 . Une gestion opaque des dépenses militaires qui ne sont contrôlées ni par l'IGF ni par aucun autre organisme . L' achat d'armement ne fait pas de notre armée une puissance régionale. D'ici quelques années, tout l'armement acquis sera obsolète et non efficace .
                              Dernière modification par ELKSOURI, 10 octobre 2020, 00h59.

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