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L’oeil de l’Ex, par Kamel Daoud

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  • L’oeil de l’Ex, par Kamel Daoud

    Les Français peuvent visiter l’Algérie, mais, pour que leur périple se passe bien, ils doivent respecter quelques règles. Car colonisateurs, ils le resteront toujours aux yeux des locaux.

    • Le Point
    • 8 Oct 2020





    Un « ex » de la colonisation peut-il visiter l’Algérie sans souci? On pose souvent cette question au chroniqueur quand il vient en France.



    La réponse n’est pas simple. D’abord, de quel visiteur s’agit-il ? Si l’« ex » est un Espagnol ou un néo-Ottoman, l’oubli a déjà fait son oeuvre muette malgré les siècles de domination : l’« ex » est vu comme un touriste innocent des colonisations. Son retour n’est pas un détour. Les touristes sont d’ailleurs rares dans le pays et, quand ils ne sont pas de nationalité française, ils n’en ont aucune. Pour quelle raison inattendue ? L’Histoire : le reste du monde, ici, c’est la France, qui filtre la perception que l’on se fait des autres nationalités, si secondaires dans le récit national.


    Mais alors, si l’on est un « ex » de la colonisation, par généalogie, par parenté ou par nationalité ? Là, le coefficient de visibilité change. Un « ex » est toujours malvenu dans le champ de ses anciennes noces.
    Quand il s’agit de colonisation, la règle s’applique cependant à moitié : on peut soupçonner l’« ex » de nostalgie active, prélude à une réappropriation possible (la presse islamiste adore publier des nouvelles scandalisées sur les pieds-noirs réclamant leurs biens d’autrefois). Ou bien on ouvre à l’« ex » nos portes pour lui prouver notre indépendance. Affective, surtout, car c’est celle sur laquelle on ment souvent. Mais il ne faut pas être mauvaise langue : souvent, la rencontre est chargée d’émotion.


    Sauf que, durant le périple, il y a des règles. D’abord, il est malaisé de prendre des photos dans le pays décolonisé. Photographier se fait à la hâte, avec une autorisation surtout. Il ne faut pas, par ailleurs, s’intéresser aux zones «sensibles» (ce qui est très difficile, car le pays entier imite la caserne) et être très conscient de la paranoïa collective. Dans les pays de la décolonisation, l’appareil photo, les longues-vues, les loupes et les jumelles sont des objets de soupçon aussi criards que du rouge à lèvres sur une chemise d’homme.


    Un étranger «armé» d’un appareil photo et «typé» occidental correspond au portrait glissant de l’espion. Une intense propagande du régime, depuis des décennies, une méconnaissance de l’autre et l’impossibilité de voyager ont fait le jeu de ce portrait en creux de l’ennemi du pays. Y venir, déambuler, donne l’impression d’être en quête de la brèche dans les murailles. Mais les locaux algériens ne se promènent-ils pas pour admirer, enfin libres, leur propre pays ? À peine. Car, le pays ne leur appartient pas. L’espace public est au décolonisateur en chef.


    Comment faire, alors ? Il faut marcher doucement, en tant qu’« ex ». La terre, partout, recouvre les morts de l’ancienne guerre. Les cimetières sont sensibles au pas. Ensuite, il faut parler du passé comme d’une erreur de jeunesse. Garder de longs silences. Murmurer. Accepter la dépossession et surmonter le spectacle de la ruine : le mieux est d’imiter les morts. Les trépassés ne touchent à rien. Autre conseil : ne jamais réclamer un bien, expliquer la guerre d’autrefois, faire les comptes des pertes ou ébaucher la rêverie d’une uchronie (où la rupture n’aurait pas été violente et irréversible). Pour la langue, elle est la même, en apparence. Sauf qu’ici elle se creuse en abyssaux sous-entendus. C’est coutumier dans la conversation entre deux « ex », partout dans le monde. Couple ou nations.


    Le chroniqueur, quand il se promène à Oran, sous les regards méfiants des habitants et des policiers, a ses ruses : faire semblant d’observer un monument, de répondre au téléphone, de chercher une adresse, de consulter sa montre ou d’hésiter devant une vitrine. La promenade obéit au travestissement. Sinon, on est vite « démasqué » comme espion. À la fin ? Le même conseil : le mieux pour un « ex » est de faire le mort. En amour comme en décolonisation. Dans les pays nés de guerre récente, les morts ont toujours bonne réputation (face aux vivants et aux survivants) et ne peuvent rien emporter à leur départ

    En amour comme en décolonisation, le mieux pour un « ex » est de faire le mort.


    Le Point

  • #2
    Kamel Daoud commence a manquer d'inspiration littéraire ou romanesque pour rêver d'illustres prix académiques mais ne manque pas de disserter sur l'actualité brulante sur l'islamisme, le voile et la femme arabe pour faire "rager" les médias français voire occidentaux à la recherche du sensationnel. L'attraction sur les œuvres de Kamel Daoud commence a se dissiper et va finir en banal écrivain "gratte papier".

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    • #3
      c'est vrai qu'il tourne en rond dans cette chronique.

      J'adore suivre le raisonnement du chroniqueur même si parfois, il semble en panne.
      ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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      • #4
        Une autre danse de ventre



        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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        • #5
          L’oeil de l’Ex, par Kamel Daoud

          Je croyais que DAOUD venait d'avouer enfin
          de reconnaitre et de s'excuser publiquement
          d'avoir violenté et amoché l'oeil et le visage de sa femme à ORAN !

          Aussi, je me demande où en est-il avec son jugement dans cette affaire au tribunal d'ORAN ?! et ou il avait écopé de mois de prison ...

          Alors que publiquement, il a essayé de nier cette affaire !
          Je ne sais pas comment mais apparemment, son SCANDALE a été vite étouffé.



          Dernière modification par Pomaria, 12 octobre 2020, 21h15.
          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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          • #6
            L’oeil de l’Ex, par Kamel Daoud
            L'oeil fixé sur L'EX, c'est la dèche!
            البعره تدل على البعير

            Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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            • #7
              Copie du JUGEMENT pour coup et blessure de Kamel DAOUD contre sa femme à ORAN
              Pour ceux qui savent lire l'ARABE ...

              C'est sans commentaire


              Dernière modification par Pomaria, 12 octobre 2020, 21h26.
              Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

              Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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              • #8
                Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                • #9
                  Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                  Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

                  Commentaire


                  • #10
                    Manque d'inspiration ,il aurait fait l'économie d'une débâcle ......
                    Il aurait dû faire le mort pour faire semblant de ne rien emporter .
                    L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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