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188ème anniversaire de la création de l’Etat Algérien par l’Emir Abdelkader: l’unité nationale comme message éternel

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  • Je comprendrais que certains considèrent L'Emir Abdelkader comme père spirituel par rapport à leur soufisme ou leur franc-maçonnerie mais de là à le considérer comme père de la nation, il faut vraiment être un illusioniste.
    Cette renommée considérée comme une référence nationale n’explique pas comment ce personnage Abdelkader est devenu l’ami de la France qui paye encore des redevances a ses héritiers... Sa compromission, voire sa trahison ne fait que démontré si nécessaire qu'on ne peut pas être un félon dans la défaite et jouir d'une stature de héros ...
    Dernière modification par infinite1, 01 décembre 2020, 19h27.

    Commentaire


    • Je suis désolé mais je n'ai pas aimé votre attaque a l'encontre de Wahrani.
      Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

      Commentaire


      • El_Hour1,

        Laisse tomber . Moi j'abandonne s'il n'y a pas de suite aux premières attaques .

        Commentaire


        • L’émir est un grand homme mondialement reconnu et ce n'est pas un individu qui va changer quelque chose .

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          • La relation spéciale entre Napoléon III et l’Emir Abdelkader



            VIDÉO du 29 nov. 2020
            À écouter à la minute 4:00 !





            La relation spéciale entre Napoléon III et l’Emir Abdelkader

            « Bien qu’il connaisse mal le monde arabe, Napoléon III est
            saint-simonien et a lu Prosper Enfantin : il sait qu’il a affaire à une
            grande civilisation en Algérie ».


            Entretien avec Éric Anceau

            Biographe de Napoléon III et d’Abdelkader, Eric Anceau enseigne l’histoire
            contemporaine à Sorbonne Université et à Sciences Po Paris. Il travaille sur
            les pouvoirs des sociétés et de l’action publique en France et en Europe au
            cours du grand XIXe siècle et a publié de nombreux livres, seul ou en
            collaboration, en particulier sur le Second Empire dont il est l’un des
            spécialistes reconnus internationalement. Il est le directeur de l’axe politique
            du LabEx EHNE (Ecrire une histoire politique de l’Europe), le vice-président du
            CHPP (Comité d’histoire parlementaire et politique) et le directeur adjoint de
            la revue HES (Histoire, Economie et Société).


            Qui est l’émir Abdelkader ?


            Abdelkader est la grande figure de l’Algérie et,
            au XIXe siècle, de l’Islam. Il est né en 1808
            dans le village de Guelma, situé à proximité de
            Mascara, à 100km d’Oran, dans l’Ouest de
            l’Algérie. Il se trouve qu’il appartient à un milieu
            assez particulier puisqu’il descendrait directement du prophète. Son père, Muhieddine, est
            une figure très respectée de la région. Le jeune
            Abdelkader, qui signifie « le serviteur du puissant », a un don : à 5 ans, il sait déjà lire et
            écrire et demande à son père de faire le hadj, le
            pèlerinage de La Mecque. A 18 ans, il l’a déjà
            accompli.
            Il va entrer dans l’histoire avec la conquête
            française de l’Algérie à partir de 1830.
            Le roi Charles X, qui connaît de grosses
            difficultés intérieures, le pouvoir en place avec
            la Restauration étant extrêmement contesté,
            va se servir d’un prétexte pour lancer l’expédition d’Algérie. A partir de cette expédition punitive, les Français vont se lancer dans la
            conquête. Muhieddine, le père du jeune
            Abdelkader, va fédérer les tribus de l’Ouest
            algérien. Malheureusement pour lui, il va
            mourir très tôt dans cette rébellion. Les autres
            chefs vont voir ce jeune homme, qui a 23 ans à
            l’époque, et être séduits par son discours :
            c’est donc Abdelkader qui va mener le djihad
            contre les Français, afin de les chasser. Cette
            guerre va être mêlée de victoires d’Abdelkader
            et ses Arabo-musulmans d’un côté, des Français de l’autre. On assiste à scènes assez
            terribles : c’est le maréchal Bugeaud qui est
            envoyé par Louis-Philippe sur place. Sont
            restées tristement célèbres les enfumages à
            l’égard de certains guerriers algériens. De
            l’autre côté, certains chefs, lieutenants d’Abdelkader, se livrent également à des exécutions de prisonniers. En revanche, il existe un
            profond respect des chefs vis-à-vis des autres.
            Bugeaud par exemple considère Abdelkader
            comme un véritable génie. Le général Lamori
            cière le compare à Jugurtha, qui avait lutté
            contre les Romains. Il y a donc un grand
            respect réciproque.
            En 1837, est finalement conclue une convention de paix reconnaissant à Abdelkader la
            souveraineté sur une partie du territoire algérien. Il a constitué un Etat dont il est le chef, et
            qui présente la particularité d’avoir une capitale mobile. C’est la fameuse smala, pour
            éviter d’être pris par ses adversaires.
            La guerre reprend sans que l’on sache réellement qui est le fautif. Pendant six ans, une fois
            encore victoires et défaites se succèdent
            jusqu’à une trahison qui va livrer, en 1843, la
            smala au duc d’Aumale, qui est le fils de
            Louis-Philippe et se trouve avec le maréchal
            Bugeaud. Abdelkader se réfugie au Maroc, qui
            est indépendant vis-à-vis du Sultan de
            Constantinople. Il sera trahi à nouveau. En
            1847, il se livre au Duc d’Aumale avec l’espoir
            d’obtenir une sauvegarde et un passeport lui
            permettant de se rendre en terre saint d’Islam,
            à La Mecque, à Médine ou Damas pour y finir
            ses jours. Malheureusement, Louis-Philippe
            ne va pas tenir sa promesse : un bateau
            emmène Abdelkader vers ce qu’il croit être
            l’Orient. Il sera en réalité enfermé en France à
            partir de 1848, au fort de Lamalgue, à Toulon.
            Quelques semaines plus tard, Louis-Philippe
            est renversé et la République s’installe.
            Dans les rangs républicains, on hésite :
            certains voudraient libérer Abdelkader, ne
            serait-ce que parce que son arrestation est
            une décision de Louis-Philippe, d’autres au
            contraire considèrent que la rébellion pourrait
            reprendre dans la mesure où il est devenu une
            figure symbolique. Il va être décidé de lui
            envoyer un jeune préfet, Emile Olivier, 23 ans,
            afin de discuter avec lui. Celui-ci va être séduit
            et conseille à la République de libérer Abdelkader. Il ne le sera pas et on va seulement « améliorer » sa captivité en l’envoyant au château
            d’Henri IV à Pau. Ce qui est très intéressant est
            qu’Abdelkader ne connaissait pas l’Occident
            avant cet emprisonnement. Sur ce trajet qui va
            l’emmener de Toulon à Pau, il va découvrir des
            merveilles et se demander pourquoi la France,
            qui possède tant de richesses et un climat
            favorable, a pu souhaiter envahir le Maghreb.
            A Pau, il obtient la possibilité de recevoir les
            grandes figures politiques du pays : Prosper
            Enfantin, l’un des propagateurs du Saint-Simonisme, veut par exemple discuter des potentialités de développement de l’Algérie. Abdelkader a le sens de l’hospitalité, reçoit, mais se
            considère toujours prisonnier et refuse donc
            les promenades hors de Pau qui lui sont
            proposées.
            Dans un deuxième temps, il sera enfermé au
            château d’Amboise où, là encore, sa captivité
            sera dorée : il a autour de lui ses trois femmes
            et deux fils ainsi que toute sa smala.

            Dans quel contexte Napoléon III et
            l’Emir se rencontrent-ils ?


            Le contexte français de 1848 est très troublé :
            une République s’installe et souhaite une
            colonne vertébrale. Dans sa Constitution, elle
            va inclure pour la première fois l’élection d’un
            Président de la République au suffrage universel masculin. Louis-Napoléon Bonaparte est le
            premier à être élu.
            Devenu président, il s’installe à l’Elysée. Il a
            énormément entendu parler d’Abdelkader, en
            bien comme en mal, car en 1848 s’est développée une double propagande. Il est présenté
            tantôt comme un grand seigneur de la guerre,
            tantôt comme un Arabo-musulman et donc
            digne de mépris. Louis-Napoléon n’a pas ce
            mépris, bien qu’il connaisse mal le monde
            arabe. Simplement, il est saint-simonien et a lu
            les écrits de Prosper Enfantin. Il sait donc qu’il
            a affaire à une grande civilisation en Algérie.
            En janvier 1849, il va réunir un conseil au sein
            duquel figurent le maréchal Bugeaud ainsi que
            le maréchal Rullière, ministre de la guerre, et
            va leur demander s’il ne serait pas bon de
            libérer l’Emir Abdelkader. Unanimement, il va
            lui être répondu que non, dans la mesure où il
            est devenu un symbole.
            Il faut savoir que Louis-Napoléon Bonaparte,
            dans les premiers mois de sa présidence, n’a
            pas les mains libres. Il faudra attendre
            décembre 1851 pour qu’il instaure, par un
            coup d’Etat, un régime ressemblant beaucoup
            au consulat de son oncle. Il se souvient alors
            d’Abdelkader et que Napoléon, son oncle, était
            lui-même très ouvert vis-à-vis de l’Islam. Lorsqu’à l’été 1852, il va accomplir un grand tour de
            France pour consulter la population, il
            prononce un discours à Bordeaux. Il y dit, en
            substance que la conquête a été faite d’un très
            grand territoire, sous ses prédécesseurs :
            l’Algérie. Celle-ci mérite d’être développée. De
            même qu’il sera bientôt Empereur des Français, il veut être Roi des arabes. Quelques
            jours après ce discours, il se rend à Amboise
            et libère Abdelkader. Ce dernier assiste à Paris
            à toutes les festivités du passage au second
            Empire : le 2 décembre 1852 il est l’un des
            hôtes de marque du Palais des Tuileries. Il lui
            fait également bénéficier de sa loge à l’Opéra.
            Tout le monde voulait voir ce fameux Emir
            dont on parlait. Abdelkader a beaucoup entendu parler de Napoléon Ier et demande à voir
            son tombeau aux Invalides et à participer à
            une revue militaire. Napoléon III lui offre, à
            cette occasion, un magnifique cheval blanc. Il
            tient également sa promesse et accepte que
            l’Emir s’installe en Orient, à Brousse. L’un des
            propagandistes de Napoléon III va publier un
            livre intitulé Napoléon III et Abdelkader,
            mettant les deux figures sur le même plan,
            figures de la modernité, hommes d’Etat. En
            1855, Abdelkader se rend en France pour
            l’exposition universelle. A cette occasion,
            Napoléon III le décore. Une médaille sera
            également frappée en son honneur. Les deux
            hommes se considèrent donc comme de
            véritables amis.
            En 1860, Abdelkader a quitté Brousse et s’est
            installé en Syrie où son rayonnement fait que
            beaucoup de Maghrébins l’ont suivi. On trouve
            même à Damas un quartier des Algériens. Se
            produit une catastrophe humanitaire : les
            druzes vont massacrer les chrétiens maronites. Le massacre, qui a lieu dans les montagnes du Liban, va prendre une grande
            ampleur autour, y compris à Damas, avec le
            consentement du gouverneur pour le compte
            d’Istanbul. Abdelkader va ouvrir généreusement les portes de son palais pour que les
            chrétiens viennent s’y réfugier. Les histoires
            estiment qu’entre huit et douze milles chrétiens ont eu la vie sauve grâce à lui. Le premier
            à lui témoigner sa sympathie est Napoléon III
            qui va le décorer de la grand-croix de la Légion
            d’Honneur. Il reçoit des distinctions de toute
            l’Europe et même le grand ordre de l’Empire
            Ottoman. On voit donc les liens extrêmement
            étroits entre Napoléon III et Abdelkader.
            Ces liens perdurent : en 1860, Napoléon III va
            visiter l’Algérie. Il est le premier chef de l’Etat à
            le faire depuis la conquête de 1830. Ce voyage
            est extrêmement important car il va se rendre
            au contact des tribus arabo-musulmanes pour
            établir un pied d’égalité entre eux, les colons et
            les militaires. Cela aboutira, dans plusieurs
            décrets de 1863, à la fondation du fameux «
            royaume arabe ». Il a une idée en tête : qu’Abdelkader devienne le souverain de l’Algérie aux
            frontières de l’Empire Ottoman. Ce dernier, qui
            s’est beaucoup tourné vers un islam repensé
            et inspiré par le soufisme de son père, va refuser cette proposition.

            Pourquoi l’Emir est-il hissé au rang
            de figure nationale en France
            d’abord et en Algérie plus tard ?


            A partir des années 1860, Abdelkader s’est
            profondément tourné vers la religion mais a
            gardé le contact avec la France. Il reviendra en
            1867 pour visiter une nouvelle exposition
            universelle à Paris. Il sera très ému de la chute
            de son ami Napoléon III en 1870. Il continuera
            à entretenir des liens avec la République,
            même s’il s’en détachera quelque peu
            lorsqu’elle deviendra extrêmement laïque et
            durcira son combat contre la religion.
            Abdelkader a une aura absolument inouïe
            dans le monde musulman et arabe, mais en
            particulier en Algérie. Il a demandé à être
            inhumé dans le grand cimetière de Damas, à
            côté du lieu où venait méditer Ibn Arabi, un
            grand soufi du moyen-âge. Au moment de
            l’indépendance de l’Algérie, Abdelkader, qui est
            un véritable symbole de la lutte contre l’occupant français et du patriotisme, sera rapatrié à
            Alger par le FLN et y sera inhumé. Pourtant, il y
            a un autre Abdelkader : Abdelkader le musulman, soufi. Le FLN taira longtemps cet aspect
            religieux. Parallèlement, en France, Abdelkader bénéficie d’une aura qui s’est maintenue
            tout au long de l’histoire mais qu’on ne
            retrouve pas forcément dans l’enseignement
            primaire, seconde ou supérieur français. C’est
            davantage l’élite qui a placé Abdelkader sur un
            piédestal au point de nommer l’un des plus
            beaux paquebots français de la compagnie
            générale transatlantique à son nom, ainsi que
            de nombreuses places publiques. La République a même édité un timbre à la figure d’Abdelkader. Pourquoi ? Car il a été perçu par
            l’élite comme celui faisant le mieux le pont
            entre les civilisations arabo-musulmane et
            occidentale. Au milieu des années 1850, il a
            écrit une lettre à tous les Français, ce qui est
            d’une grande modernité pour l’époque. Qu’y
            dit-il ? Qu’il est pour que les civilisations
            travaillent entre elles à pacifier le monde
            entier. Il se désolait déjà de ce qui allait advenir ensuite, sachant que son message ne
            serait pas entendu.
            Il se trouve que depuis plusieurs années, le
            travail des historiens et de fondations permet
            de redécouvrir la figure d’Abdelkader, y compris en Algérie. On s’aperçoit qu’il a toujours un
            message à nous porter, un message de fraternité entre les civilisations.

            .../...
            Dernière modification par wahrani, 01 décembre 2020, 23h22.

            Commentaire


            • .../...

              Pour aller plus loin

              - Eric Anceau, Ils ont fait et défait le Second
              Empire. Vingt-six personnalités majeures du
              milieu du XIXe s., Tallandier, 2019
              - Eric Anceau, Napoléon III. Un Saint-Simon à
              cheval, Tallandier, 2008, rééd. Tallandier, Texto,
              201, prix Drouyn de Lhuys de l’Académie des
              sciences morales et politiques et grand prix du
              Mémorial.
              - Bruno Etienne, Abd El Kader. Le magnanime,
              Gallimard, 2003

              Commentaire


              • He is number ONE and will be always number ONE.

                Adios.
                Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

                Commentaire


                • Forcément lorsqu'on sait que la France d'un simple Caïd de douar elle en fait une icône bombardée de médailles, d'oripeaux, et de titres élogieux ...

                  Que dire alors d'un rallié d'une grande tente qui de part son ralliement met fin à la guerre, vous offre enfin la conquête du pays convoité à moindre frais ...

                  Il est claire et évident qu' à travers la glorification d’Abdelkader par la France, l’objectif visé était la servitude du pays ...
                  Dernière modification par infinite1, 02 décembre 2020, 08h39.

                  Commentaire


                  • Que dire alors d'un rallié d'une grande tente qui de part son ralliement met fin à la guerre, vous offre enfin la conquête du pays convoité à moindre frais ...
                    il ne s'est pas rallié, il a capitulé ,et puis, personne n'a combattu ni résisté autant de temps que lui ,ni de son époque ni du siècle d'après, c'est un fait .
                    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                    Commentaire


                    • il ne s'est pas rallié, il a capitulé ,et puis, personne n'a combattu ni résisté autant de temps que lui ,ni de son époque ni du siècle d'après, c'est un fait .
                      Il ne faut pas croire que je conteste la résistance et la bravoure d’Abdelkader, ce que je récuse c'est d'en faire une icône légendaire .

                      Après qu'il ait capituler d'autres résistants, comme d'autres résistances (soulèvements) se sont organisées, un cheminement d'une lute jusqu'à l'indépendance. A travers ce cheminement d'autres figures emblématiques ont émergées (j'ai citer BEN M'HIDI qui pour moi est l'une des figures les plus nobles), et surement moins entachée que celle d’Abdelkader...

                      Un personnage occulté aussi par l'histoire est l’Émir Khaled (petit fils du premier), lui avait politiquement continuer à revendiquer l'indépendance de l'Algérie...

                      Sinon Abdelkader et sa suite depuis qu'il s'est placer sous l'a33-naya de la France à toujours servie celle ci jusqu'à sa mort... et d'ailleurs celle ci le lui rend bien; n'est-il pas parmi les personnages illustres au coté des officiels Français lors de l'inauguration du Canal de Suez ? ...

                      N'es ce pas un paradoxe que d’être le héros de son peuple, et un allié de son ennemie ? ...
                      Dernière modification par infinite1, 02 décembre 2020, 11h33.

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