Il devient urgent d’améliorer l’école algérienne qui n’est pas à la hauteur de ses missions d'aprés Farouk Ksentini. Par ailleurs, Ksentini a soulevé le problème de la drogue en milieu juvénile, indiquant que « la situation est également alarmante sur ce volet ». L’Algérie doit absolument négocier avec le Maroc, avec une déperdition de 500 000 éléves par an, on ne risque pas de compter sur eux pour remonter l'Algérie ni sur les autres qui rêvent d'une vie meilleure ailleurs.
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En Algérie, Farouk Ksentini n’est pas du tout satisfait de la situation de l’enfance dans notre pays. « Elle n’incite point à l’optimisme », dit-il en expliquant que cet état de fait constituera la substance du document qu’il s’apprête à rendre au président de la République.
Invité de l’émission « en toute franchise » de la chaîne III de la Radio nationale, Farouk Ksentini a estimé que « l’enfant n’est pas suffisamment protégé dans notre pays » et que la situation « n’incite pas à l’optimisme », ajoutant que « c’est ce qui fait la substance du rapport qu’il va adresser au président de la République, accompagné de propositions ». « Honnêtement, nous n’avons pas une vision très optimiste sur les droits de l’enfant en Algérie », a-t-il affirmé, assénant que « les enfants ne sont pas suffisamment protégés sur les plans des droits, de l’éducation, du logement et de la santé ». Il a, dans ce sens, indiqué que la CNCPPDH « va faire des propositions pour améliorer la situation de l’enfant » et ce, a-t-il dit, en exhortant les pouvoirs publics « à fournir plus d’efforts dans l’amélioration du système éducatif ». « Le drame majeur de ce pays est le sinistre que connaît l’école », a-t-il martelé, ajoutant que « l’école, et pour des raisons multiples, n’a pas fait son travail ».
M. Ksentini a, toutefois, souligné qu’il « n’incrimine personne sur ce constat peu reluisant du système éducatif », estimant qu’il « est plus qu’impératif de regarder la situation en face ». Néanmoins, il a relevé que « la réforme scolaire appliquée depuis quelques temps est capable de donner des résultats positifs », mais, a-t-il reconnu, cette réforme a besoin qu’on lui donne du temps pour « passer à son évaluation ». Par ailleurs, le président de la CNCPPDH a estimé que « les textes législatifs protégeant les droits de l’enfant sont généreux, importants et sérieux », ajoutant que « le problème réside dans l’application de ces textes ». « Par rapport aux mutations sociales rapides que vit notre pays, il est extrêmement urgent de mettre en œuvre les outils et instruments capables de protéger l’enfant », a-t-il souligné.
Interrogé sur le travail des enfants, M. Ksentini a reconnu que « le constat est alarmant dans notre pays », dans la mesure, a-t-il précisé, où il est difficile de contrôler les activités informelles, « à l’image des vendeurs qui se mettent aux abords des routes », a-t-il expliqué. Il a qualifié la situation du travail des mineurs dans le pays de « scandaleuse », invitant les pouvoirs publics à « durcir les textes de lois » régissant ce domaine et à « intensifier le contrôle ». Il a estimé, en outre, que la meilleure manière de combattre la délinquance juvénile « est le perfectionnement du système éducatif », précisant que « la lutte contre la déperdition scolaire passe inéluctablement par la consolidation de l’école professionnelle ».
« L’Algérie a ratifié les conventions internationales pour la protection de l’enfant », a-t-il rappelé, soulignant à ce sujet que « notre pays a ratifié le 19 décembre 1992, et par décret présidentiel, la convention onusienne de protection de l’enfant ». Il a également cité, dans le même sillage, la ratification par l’Algérie, en 2003, de la Charte africaine pour la protection de l’enfant, estimant que « le problème qui se pose est plus lié aux instruments d’application ».
Par ailleurs, Me Ksentini a soulevé le problème de la drogue en milieu juvénile, indiquant que « la situation est également alarmante sur ce volet ». « Le phénomène est transnational », a-t-il souligné, affirmant que « tout le monde sait que la drogue provient d’un pays voisin ». Me Ksentini a également affirmé que « la solution dépend d’une décision politique », soutenant qu’il est du devoir de l’Etat « de négocier une issue à ce problème avec nos voisins ». Autrement dit, c’est une invitation sans ambiguïté aux responsables de l’Etat algérien de prendre langue avec Rabat pour trouver une solution à ce problème qui détruit le meilleur de la jeunesse algérienne. Enfin une position courageuse, oserions-nous dire !
H. Senouci
la voix de L’Oranie
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En Algérie, Farouk Ksentini n’est pas du tout satisfait de la situation de l’enfance dans notre pays. « Elle n’incite point à l’optimisme », dit-il en expliquant que cet état de fait constituera la substance du document qu’il s’apprête à rendre au président de la République.
Invité de l’émission « en toute franchise » de la chaîne III de la Radio nationale, Farouk Ksentini a estimé que « l’enfant n’est pas suffisamment protégé dans notre pays » et que la situation « n’incite pas à l’optimisme », ajoutant que « c’est ce qui fait la substance du rapport qu’il va adresser au président de la République, accompagné de propositions ». « Honnêtement, nous n’avons pas une vision très optimiste sur les droits de l’enfant en Algérie », a-t-il affirmé, assénant que « les enfants ne sont pas suffisamment protégés sur les plans des droits, de l’éducation, du logement et de la santé ». Il a, dans ce sens, indiqué que la CNCPPDH « va faire des propositions pour améliorer la situation de l’enfant » et ce, a-t-il dit, en exhortant les pouvoirs publics « à fournir plus d’efforts dans l’amélioration du système éducatif ». « Le drame majeur de ce pays est le sinistre que connaît l’école », a-t-il martelé, ajoutant que « l’école, et pour des raisons multiples, n’a pas fait son travail ».
M. Ksentini a, toutefois, souligné qu’il « n’incrimine personne sur ce constat peu reluisant du système éducatif », estimant qu’il « est plus qu’impératif de regarder la situation en face ». Néanmoins, il a relevé que « la réforme scolaire appliquée depuis quelques temps est capable de donner des résultats positifs », mais, a-t-il reconnu, cette réforme a besoin qu’on lui donne du temps pour « passer à son évaluation ». Par ailleurs, le président de la CNCPPDH a estimé que « les textes législatifs protégeant les droits de l’enfant sont généreux, importants et sérieux », ajoutant que « le problème réside dans l’application de ces textes ». « Par rapport aux mutations sociales rapides que vit notre pays, il est extrêmement urgent de mettre en œuvre les outils et instruments capables de protéger l’enfant », a-t-il souligné.
Interrogé sur le travail des enfants, M. Ksentini a reconnu que « le constat est alarmant dans notre pays », dans la mesure, a-t-il précisé, où il est difficile de contrôler les activités informelles, « à l’image des vendeurs qui se mettent aux abords des routes », a-t-il expliqué. Il a qualifié la situation du travail des mineurs dans le pays de « scandaleuse », invitant les pouvoirs publics à « durcir les textes de lois » régissant ce domaine et à « intensifier le contrôle ». Il a estimé, en outre, que la meilleure manière de combattre la délinquance juvénile « est le perfectionnement du système éducatif », précisant que « la lutte contre la déperdition scolaire passe inéluctablement par la consolidation de l’école professionnelle ».
« L’Algérie a ratifié les conventions internationales pour la protection de l’enfant », a-t-il rappelé, soulignant à ce sujet que « notre pays a ratifié le 19 décembre 1992, et par décret présidentiel, la convention onusienne de protection de l’enfant ». Il a également cité, dans le même sillage, la ratification par l’Algérie, en 2003, de la Charte africaine pour la protection de l’enfant, estimant que « le problème qui se pose est plus lié aux instruments d’application ».
Par ailleurs, Me Ksentini a soulevé le problème de la drogue en milieu juvénile, indiquant que « la situation est également alarmante sur ce volet ». « Le phénomène est transnational », a-t-il souligné, affirmant que « tout le monde sait que la drogue provient d’un pays voisin ». Me Ksentini a également affirmé que « la solution dépend d’une décision politique », soutenant qu’il est du devoir de l’Etat « de négocier une issue à ce problème avec nos voisins ». Autrement dit, c’est une invitation sans ambiguïté aux responsables de l’Etat algérien de prendre langue avec Rabat pour trouver une solution à ce problème qui détruit le meilleur de la jeunesse algérienne. Enfin une position courageuse, oserions-nous dire !
H. Senouci
la voix de L’Oranie
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