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Je suis du même avis que JAWZIA qui écrit -avec sagesse- que "Les événements du passé ont certainement un effet sur le présent. Reste le degré d'incidence des premiers sur les seconds qui est à démontrer."
Le "cause-mètre", appareil à mesurer le l'influence d'un événement X sur un autre postérieur Y, reste à inventer … Autrement dit la recherche de causes ne relèvent pas de la science exacte … J'ai donc bien peur que démontrer une relation de cause à effet est impossible dans la plupart des cas, on ne peut qu'avancer des probabilités, des conjectures, des possibilités, passer par des "modèles" de son cru censés représentés l'événement social en question. Le plus souvent on procède par conviction, analogie ... Les causes, lorsqu'elles sont avancées butent souvent sur le fait que les mêmes causes ailleurs ne produisent pas le même effet !! Par exemple, longtemps la pauvreté a été la "cause" centrale des théories expliquant le terrorisme, théorie tenace en France (gauche marxiste), mais, rétorquait t on, "ailleurs la pauvreté n'entraîne pas le terrorisme, alors" ? On dit alors que la pauvreté est une "condition nécessaire " ! Mais "le terroriste untel n'était pas pauvre", "alors elle est donc pas si nécessaire que ça", oui mais autour de lui la "pauvreté était forte" d'où un "sentiment d'injustice", etc. On voit que tout peut être affirmé, ça passerait.
Un autre exemple pour illustrer la difficulté trouver des causes. on peut penser qu'un énorme événement est forcément une cause de quelque chose quelque part. OK ? Penons la guerre de 14, difficile de trouver plus énorme. Une question : que peut-on déterminer aujourd'hui sur le plan social comme effet de la guerre de 14 disons à Verdun (ville sur le front) ? Heu … On voit que sans apriori, sans un récit déjà prêt … On est facilement sec question cause <> effet même dans des événements absolument énormes.
Ce genre d'impuissance à trouver une cause, peut expliquer pourquoi l'islam a été la cible d'attaque massive, "voilà la cause", l'islam ! En effet on lit dans le Coran des sourates belliqueuses. Mais rétorquait-on, "l'ultra hyper grande majorité du milliard de musulmans est pacifique". A contrario la violence est très souvent le fait de gens non musulmans … Gasp ! Là aussi on se noie dans des hypothèses de causalité ….
Il faut donc devenir modeste, et revenir aux faits simples, sans chercher immédiatement les théories généralisantes, les faits simples ont des causes immédiates : il est mort parce qu'il lui a tiré une balle dans la tête, la cause est incontestable. Alors que fait-on ensuite ? Et bien on demande au tueur comment il a fait ça, avec qui, éventuellement pourquoi, et on assemble ainsi un gros puzzle. Lorsque les faits sont suffisamment étayés on voit comment l'environnement interagit (pas encore de cause) avec ses événements, ces réactions deviennent à leur tour des faits, etc. …
Ce genre de travail a été fait par l'anthropologue Abderrahmane Moussaoui qui a écrit un excellent livre sur ces années là : De la violence en Algérie : Les lois du chaos. Il analyse selon diverses perspectives la question sans jamais perdre de vue les faits de base aussi bien humains que sociaux, les décisions prises, etc. Il a interviewé quelques tueurs, qui donne leurs raisons absolument sans gêne tant ils sont persuadés d'être dans le vrai (Allah etc.). Il fait de fructueuses connexion avec les mœurs et valeurs de la société environnante. Etc …
Le "cause-mètre", appareil à mesurer le l'influence d'un événement X sur un autre postérieur Y, reste à inventer … Autrement dit la recherche de causes ne relèvent pas de la science exacte … J'ai donc bien peur que démontrer une relation de cause à effet est impossible dans la plupart des cas, on ne peut qu'avancer des probabilités, des conjectures, des possibilités, passer par des "modèles" de son cru censés représentés l'événement social en question. Le plus souvent on procède par conviction, analogie ... Les causes, lorsqu'elles sont avancées butent souvent sur le fait que les mêmes causes ailleurs ne produisent pas le même effet !! Par exemple, longtemps la pauvreté a été la "cause" centrale des théories expliquant le terrorisme, théorie tenace en France (gauche marxiste), mais, rétorquait t on, "ailleurs la pauvreté n'entraîne pas le terrorisme, alors" ? On dit alors que la pauvreté est une "condition nécessaire " ! Mais "le terroriste untel n'était pas pauvre", "alors elle est donc pas si nécessaire que ça", oui mais autour de lui la "pauvreté était forte" d'où un "sentiment d'injustice", etc. On voit que tout peut être affirmé, ça passerait.
Un autre exemple pour illustrer la difficulté trouver des causes. on peut penser qu'un énorme événement est forcément une cause de quelque chose quelque part. OK ? Penons la guerre de 14, difficile de trouver plus énorme. Une question : que peut-on déterminer aujourd'hui sur le plan social comme effet de la guerre de 14 disons à Verdun (ville sur le front) ? Heu … On voit que sans apriori, sans un récit déjà prêt … On est facilement sec question cause <> effet même dans des événements absolument énormes.
Ce genre d'impuissance à trouver une cause, peut expliquer pourquoi l'islam a été la cible d'attaque massive, "voilà la cause", l'islam ! En effet on lit dans le Coran des sourates belliqueuses. Mais rétorquait-on, "l'ultra hyper grande majorité du milliard de musulmans est pacifique". A contrario la violence est très souvent le fait de gens non musulmans … Gasp ! Là aussi on se noie dans des hypothèses de causalité ….
Il faut donc devenir modeste, et revenir aux faits simples, sans chercher immédiatement les théories généralisantes, les faits simples ont des causes immédiates : il est mort parce qu'il lui a tiré une balle dans la tête, la cause est incontestable. Alors que fait-on ensuite ? Et bien on demande au tueur comment il a fait ça, avec qui, éventuellement pourquoi, et on assemble ainsi un gros puzzle. Lorsque les faits sont suffisamment étayés on voit comment l'environnement interagit (pas encore de cause) avec ses événements, ces réactions deviennent à leur tour des faits, etc. …
Ce genre de travail a été fait par l'anthropologue Abderrahmane Moussaoui qui a écrit un excellent livre sur ces années là : De la violence en Algérie : Les lois du chaos. Il analyse selon diverses perspectives la question sans jamais perdre de vue les faits de base aussi bien humains que sociaux, les décisions prises, etc. Il a interviewé quelques tueurs, qui donne leurs raisons absolument sans gêne tant ils sont persuadés d'être dans le vrai (Allah etc.). Il fait de fructueuses connexion avec les mœurs et valeurs de la société environnante. Etc …
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