Detournement d’un milliard 200 millions a l’universite d’Alger
900 millions découverts dans le compte d’un agent de sécurité
Dix ans de prison ferme assortis de 10 millions de dinars et la saisie des biens mobiliers sont, en effet, les peines requises, hier, par le procureur général à l’encontre de l’ex-financier principal de l’université d’Alger, à savoir H. Mustapha et de ses trois complices en l’occurrence, T. Achour, agent administratif, de son frère T. Sid-Ali, agent de sécurité et B. Samir, agent de saisie à la Grande-Poste d’Alger. Le procureur général a, par ailleurs, demandé huit ans de prison ferme dans la même affaire contre 15 autres prévenus, dont 6 femmes. Ces concernés sont poursuivis pour complicité dans le détournement de deniers publics. Pour rappel, l’ex-premier responsable des finances à l’université d’Alger en l’occurrence H. Mustapha est poursuivi pour avoir détourné avec la complicité de trois accusés cités plus haut dans la période allant de 1997 à 2003 pas moins de 1 milliard 200 millions de centimes. L’ancien financier de l’université est également accusé d’avoir «distribué» des sommes faramineuses à ses collègues. Auditionné, l’ex-responsable des finances, à savoir H. Mustapha a nié, d’emblée, avoir détourné 1 milliard 200 millions de centimes. L’accusé en question a par contre reconnu avoir prêté une main secourable à ses collègues. Il devait dire aux magistrats chargés du dossier qu’il n’a fait que son devoir de faire bénéficier, durant la période allant de 1997 à 2003, ses collègues des avances, puisqu’il a estimé qu’ils étaient vraiment dans le besoin. Il a, par ailleurs, ajouté qu’«il n’y a aucune loi qui l’interdisait d’octroyer des avances aux employés de l’université». Ce dernier a, en outre, déclaré «qu’il fait l’objet d’un coup monté de toutes pièces par son collègue T. Achour qui aurait détourné la somme citée avec la complicité de son frère T. Sid-Ali». Appelés à la barre pour donner leurs versions des faits, T. Achour a nié avoir détourné et versé 900 millions de centimes dans son propre compte CCP et dans son carnet de CNEP. Quant à son frère T. Sid-Ali, agent de sécurité dont le salaire ne dépasse pas les 12 mille dinars et qui a réussi à acquérir deux bus dont un de marque Hyundaï, a clamé haut et fort son innocence. «Je n’ai rien à voir dans cette histoire. Je vous fais savoir, M. le président, que j’ai quitté l’université d’Alger en 2001. Je vous fais savoir aussi que mon seul tort peut-être est d’avoir prêté mon compte bancaire à mon frère qui voulait rendre service à son ami parce que son compte était bloqué». L’intéressé est resté bouche-bée quand le président l’a interrogé à propos des 900 millions de centimes découverts dans son compte bancaire. Questionné, l’agent de saisie à la Grande-Poste d’Alger a récusé l’accusation. Il devait dire : «Je n’ai rien à voir dans cette affaire. Je ne connais personne de l’université. Je voulais rendre service à mon collègue Mouloud qui est venu me solliciter de faire passer un chèque. Je l’ai fait par confiance parce que je n’ai jamais douté que la signature était falsifiée». Par ailleurs, les autres accusés, poursuivis pour complicité dans le détournement de deniers publics et qui ont bénéficié de libertés provisoires durant l’instruction judiciaire, ont reconnu avoir bénéficié de sommes faramineuses de la part de l’ex-responsable des finances, en l’occurrence Mustapha H. Ces sommes, faut-il le rappeler, ont été utilisées pour l’achat d’appartements, de voitures et de matériels électroménagers et numériques. A signaler, enfin, que les accusés ont été jugés en absence de leurs avocats pour la simple raison que le procès a été reporté à deux reprises.
Redouane Hannach
900 millions découverts dans le compte d’un agent de sécurité
Dix ans de prison ferme assortis de 10 millions de dinars et la saisie des biens mobiliers sont, en effet, les peines requises, hier, par le procureur général à l’encontre de l’ex-financier principal de l’université d’Alger, à savoir H. Mustapha et de ses trois complices en l’occurrence, T. Achour, agent administratif, de son frère T. Sid-Ali, agent de sécurité et B. Samir, agent de saisie à la Grande-Poste d’Alger. Le procureur général a, par ailleurs, demandé huit ans de prison ferme dans la même affaire contre 15 autres prévenus, dont 6 femmes. Ces concernés sont poursuivis pour complicité dans le détournement de deniers publics. Pour rappel, l’ex-premier responsable des finances à l’université d’Alger en l’occurrence H. Mustapha est poursuivi pour avoir détourné avec la complicité de trois accusés cités plus haut dans la période allant de 1997 à 2003 pas moins de 1 milliard 200 millions de centimes. L’ancien financier de l’université est également accusé d’avoir «distribué» des sommes faramineuses à ses collègues. Auditionné, l’ex-responsable des finances, à savoir H. Mustapha a nié, d’emblée, avoir détourné 1 milliard 200 millions de centimes. L’accusé en question a par contre reconnu avoir prêté une main secourable à ses collègues. Il devait dire aux magistrats chargés du dossier qu’il n’a fait que son devoir de faire bénéficier, durant la période allant de 1997 à 2003, ses collègues des avances, puisqu’il a estimé qu’ils étaient vraiment dans le besoin. Il a, par ailleurs, ajouté qu’«il n’y a aucune loi qui l’interdisait d’octroyer des avances aux employés de l’université». Ce dernier a, en outre, déclaré «qu’il fait l’objet d’un coup monté de toutes pièces par son collègue T. Achour qui aurait détourné la somme citée avec la complicité de son frère T. Sid-Ali». Appelés à la barre pour donner leurs versions des faits, T. Achour a nié avoir détourné et versé 900 millions de centimes dans son propre compte CCP et dans son carnet de CNEP. Quant à son frère T. Sid-Ali, agent de sécurité dont le salaire ne dépasse pas les 12 mille dinars et qui a réussi à acquérir deux bus dont un de marque Hyundaï, a clamé haut et fort son innocence. «Je n’ai rien à voir dans cette histoire. Je vous fais savoir, M. le président, que j’ai quitté l’université d’Alger en 2001. Je vous fais savoir aussi que mon seul tort peut-être est d’avoir prêté mon compte bancaire à mon frère qui voulait rendre service à son ami parce que son compte était bloqué». L’intéressé est resté bouche-bée quand le président l’a interrogé à propos des 900 millions de centimes découverts dans son compte bancaire. Questionné, l’agent de saisie à la Grande-Poste d’Alger a récusé l’accusation. Il devait dire : «Je n’ai rien à voir dans cette affaire. Je ne connais personne de l’université. Je voulais rendre service à mon collègue Mouloud qui est venu me solliciter de faire passer un chèque. Je l’ai fait par confiance parce que je n’ai jamais douté que la signature était falsifiée». Par ailleurs, les autres accusés, poursuivis pour complicité dans le détournement de deniers publics et qui ont bénéficié de libertés provisoires durant l’instruction judiciaire, ont reconnu avoir bénéficié de sommes faramineuses de la part de l’ex-responsable des finances, en l’occurrence Mustapha H. Ces sommes, faut-il le rappeler, ont été utilisées pour l’achat d’appartements, de voitures et de matériels électroménagers et numériques. A signaler, enfin, que les accusés ont été jugés en absence de leurs avocats pour la simple raison que le procès a été reporté à deux reprises.
Redouane Hannach
Commentaire