A notre jeunesse, votre héritage

[biouma2004]

A vous jeunesse algérienne sacrifiée par le système, à vous, terrorisée par vos frères, il me semble essentiel de vous faire partager notre histoire. Lisez donc et fermez les yeux. Durant la guerre de libération, il y existait des femmes et des hommes dont le courage et la noblesse n’avaient aucune limite. Des pères, des mères, des fils et des filles qui n’avaient pu trouver durant la nuit le sommeil, se réveillaient à l’aube avec dans les tripes l’honneur du sacrifice. Imaginer un seul instant le courage qu’il aura fallu à ces hommes, pour certain même il s’agissait d’un honneur, ils partaient la peur au ventre mais pas celle qui consistait à reculer en arrière, non celle qui pressentaient au plus profond d’eux même de ne plus avoir le bonheur de revoir leurs épouses et leurs enfants, imaginer aussi ces jeunes hommes à la fleur de l’âge, à peine 14 ans, qui se séparaient de leurs mères, le sourire au lèvre et le regard moqueur qui consistait à réconforter le regard inquiet de leur mère, imaginer aussi ces mères qui pour certaine, n’ont jamais pu avoir le bonheur je dis bien le bonheur de récupérer les corps de leurs époux et leurs enfants, imaginer, Mourad, fatma, boualem, samia, krimo et tous les autres voués indéniablement à une cause celle de voir un jour ou l’autre le vent brasser la soie de notre drapeau. Imaginer tous ces vies humaines qu’il aura fallu sacrifier, ces souffrances, ces tortures avalés avec courage par ces combattants, par nos combattants. Nous sommes les héritiers d’un peuple brave, d’un peuple hors du commun, un peuple libre, fier, généreux et solidaire, ce sont d’ailleurs, ces mêmes valeurs qui nous ont permis envers et contre tout de traverser avec dignité nos drames, ces mêmes valeurs qui nous ont permis de rester debout, nous pouvons entre fier. Aucun système, ni d’ailleurs aucune fatalité ne pourra nous faire abdiquer, braver l’impossible, nos combattants nous l’ont appris. L’espoir aujourd’hui c’est vous, patrie, honneur, responsabilité, dignité et fierté, voilà la contre partie, nous leurs devons.
Bien à vous