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La Méditerranée rapprochera-t-elle l'Algérie et la France ?

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  • La Méditerranée rapprochera-t-elle l'Algérie et la France ?

    Le président Français, Nicholas Sarkozy, est attendu à Alger pour le 10 juillet prochain, première escale d’une tournée maghrébine de deux jours. Le successeur de Jacques Chirac au palais de l’Elysée aura, durant son séjour algérois, la préoccupation quelque peu allégée, tant il n’aura pas à charge d’explorer les possibilités de relance du fameux “traité d’amitié”. Alger et Paris semblent avoir tiré définitivement un trait sur la perspective, se résignant à un engagement mutuel pour un partenariat d’exception.

    Le projet de traité d’amitié enterré, l’Algérie et la France misent donc sur le partenariat d’exception, perçu par chacun des deux pays comme éligible à la réussite, étant donné qu’il peut évoluer en dehors des passions que le passé colonial de la France en Algérie continue de soulever. Et cette révision à la baisse de l’ambition de davantage de rapprochement que projetait le projet de traité d’amitié n’officie pas comme un substitut à l’excellence rêvée pour la relation algéro-française.

    Le partenariat d’exception figurait au menu de la déclaration d’Alger paraphée en mars 2003 par le président Bouteflika et son homologue français, Jacques Chirac. La perspective se décline grosso modo comme un renforcement de la coopération bilatérale, sans domaine d’exclusion.

    Plus clairement, il s’agira pour l’un comme l’autre pays d’honorer un engagement à mettre et à maintenir en phase la coopération économique et l’entente politique. Car jusque-là, il n’a pas toujours été ainsi. Une situation qu’illustre on ne peut mieux ce record mondial de visas refusés battu par les consulats français à Annaba et Oran. Aussi, il faudra certainement attendre que Sarkozy livre le contenu de son projet politique d’union méditerranéenne pour jauger de la disponibilité de la France à se départir de son égocentrisme lorsqu’il s’agira d’entretenir une relation politique avec l’Algérie. Car l’union méditerranéenne proposée par Sarkozy durant sa campagne pour l’Elysée se comprend d’abord comme un espace d’échange politique, une sorte d’extrapolation de l’Union européenne vers les pays de la rive sud de la Méditerranée.

    Comprise ainsi, l’union en question ne peut se consolider sans que, au préalable, ne soient assainies de la manière la plus large possible les incompréhensions politiques entre les Etats potentiellement, pour ne pas dire naturellement, candidats à en devenir membres. Il est attendu que le président français livre à l’occasion de son séjour algérois et durant sa tournée maghrébine les grands axes de son projet. Il tentera, il va sans dire, de vendre son idée, laquelle serait flanquée d’un projet de texte, même si jusque-là, du côté de l’Hexagone, il est mis une certaine abnégation diplomatique à infirmer l’élaboration déjà d’une feuille de route. Il est soutenu plutôt que l’idée reste soumise à exploration et à enrichissement de la part des partenaires potentiels de l’union. Des partenaires qui ne sont gardés de s’exprimer à propos, du moins solennellement, laissant un soupçon de réticence s’évader via les canaux officieux.

    Ainsi, il en serait qui verraient dans l’idée de Sarkozy une manière de saborder la volonté de la Turquie d’adhérer à l’Union européenne. D’autres se soucient de l’intégration d’Israël dans cette union. Mais en attendant de voir plus clair dans ce projet méditerranéen de Sarkozy, Alger a d’abord en vue la coopération bilatérale.

    Dans l’agenda de Sarkozy serait inscrit le partenariat stratégique dans le nucléaire. Le président français aurait des propositions de coopération à formuler. L’accord de coopération dans le domaine du nucléaire civil signé dernièrement avec les Américains a dû inciter les Français à s’intéresser plus qu’auparavant à cet axe de coopération avec l’Algérie.

    Par Le Soir
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