Publié sur le web le 18 Juin 2007
Abdelhalim Benyelles
Comme à l'accoutumée, la période des congés annuels est sans doute synonyme de ressourcement, de communion avec les valeurs de l'appartenance identitaire, de retrouvailles avec les proches et avec l'atmosphère conviviale, autant de facteurs qui plaident en faveur du retour massif au pays des ressortissants algériens établis à l'étranger.
Des rushs témoins d'une attache légitime à la patrie malgré la diversité des raisons de l'exil. Celles-ci pourraient être expliquées par des facteurs contraignants d'ordre socio-économique et scientifique notamment. Outre la masse des travailleurs, celle des intellectuels prône plutôt la réflexion sur les possibilités de réintégration et de la réflexion rationnelle sur les démarches à entreprendre afin de contribuer à l'aboutissement de l'équilibre économique et civilisationnel du pays, une participation plutôt citoyenne au développement grâce à leur bagage scientifique et technologique acquis au terme de rudes épreuves endurées dans la clandestinité et le travail au noir. Parmi les rares cas, certains bravent les aléas des contraintes administratives traditionnelles du pays pour tenter un retour au bercail définitif mais téméraire.
Car, en fait, selon ses propos, les responsables des universités de Béjaïa jugent que son «profil de spécialisation ne correspond pas avec les besoins exprimés» par leurs établissements. Dans ce cas, les universitaires hautement gradués dans les domaines de la linguistique, de la méthodologie des langues ainsi que de la discipline dictionnairique seraient de trop dans nos centres universitaires, telle est la réaction automatique des recteurs sollicités.
C'est la notion d'impertinence qui est désormais regrettée à juste titre pour une population universitaire établie à l'étranger, appelée pourtant à combler le manque flagrant de compétences, un problème souvent soulevé par le président de la République, car le dernier en date a été relevé lors de la visite présidentielle de Annaba. A ce sujet, nous témoigne-t-on, ce sont les agissements répressifs et dissuasifs appliqués par l'administration des rectorats qui entravent l'option de retour de la classe intellectuelle au pays. Pour une large majorité des exilés depuis plusieurs années, gagnés par le sentiment légitime, avons-nous enregistré, c'est l'optique de la tentation vers le recouvrement de la nationalité étrangère qui est la plus répandue. Une alternative d'autant plus justifiée par la prise en charge de leurs projets de recherche, totalement financés par les gouvernements étrangers, ce qui pourrait constituer un facteur dissuasif pour un éventuel retour définitif au pays.
Abdelhalim Benyelles
Comme à l'accoutumée, la période des congés annuels est sans doute synonyme de ressourcement, de communion avec les valeurs de l'appartenance identitaire, de retrouvailles avec les proches et avec l'atmosphère conviviale, autant de facteurs qui plaident en faveur du retour massif au pays des ressortissants algériens établis à l'étranger.
Des rushs témoins d'une attache légitime à la patrie malgré la diversité des raisons de l'exil. Celles-ci pourraient être expliquées par des facteurs contraignants d'ordre socio-économique et scientifique notamment. Outre la masse des travailleurs, celle des intellectuels prône plutôt la réflexion sur les possibilités de réintégration et de la réflexion rationnelle sur les démarches à entreprendre afin de contribuer à l'aboutissement de l'équilibre économique et civilisationnel du pays, une participation plutôt citoyenne au développement grâce à leur bagage scientifique et technologique acquis au terme de rudes épreuves endurées dans la clandestinité et le travail au noir. Parmi les rares cas, certains bravent les aléas des contraintes administratives traditionnelles du pays pour tenter un retour au bercail définitif mais téméraire.
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Si pour un chercheur en cancérologie, membre d'un laboratoire de recherche américain établi à Paris, les sollicitations ont été vaines pour sa contribution à la recherche fondamentale nationale dans son domaine, un docteur en sciences du langage, que nous avions rencontré à Sétif, auteur de plusieurs publications et directeur de collection aux éditions l'Harmattan à Paris, après les affres de la commission nationale de validation des diplômes étrangers, relevant du ministère de l'Enseignement supérieur, endurées depuis plusieurs mois, c'est le «diktat» des présidents d'universités et chefs du personnel qu'il dénonce. Au bout de plusieurs jours d'attente, faute de réponse qui viendrait conforter son vÅ"u de contribuer aux objectifs de l'université algérienne, notamment dans le domaine de l'enseignement de la linguistique et de la méthodologie de la recherche en langues étrangères, ses attentes se sont avérées vaines, maintenant qu'il est saisi par des correspondances «officielles».Car, en fait, selon ses propos, les responsables des universités de Béjaïa jugent que son «profil de spécialisation ne correspond pas avec les besoins exprimés» par leurs établissements. Dans ce cas, les universitaires hautement gradués dans les domaines de la linguistique, de la méthodologie des langues ainsi que de la discipline dictionnairique seraient de trop dans nos centres universitaires, telle est la réaction automatique des recteurs sollicités.
C'est la notion d'impertinence qui est désormais regrettée à juste titre pour une population universitaire établie à l'étranger, appelée pourtant à combler le manque flagrant de compétences, un problème souvent soulevé par le président de la République, car le dernier en date a été relevé lors de la visite présidentielle de Annaba. A ce sujet, nous témoigne-t-on, ce sont les agissements répressifs et dissuasifs appliqués par l'administration des rectorats qui entravent l'option de retour de la classe intellectuelle au pays. Pour une large majorité des exilés depuis plusieurs années, gagnés par le sentiment légitime, avons-nous enregistré, c'est l'optique de la tentation vers le recouvrement de la nationalité étrangère qui est la plus répandue. Une alternative d'autant plus justifiée par la prise en charge de leurs projets de recherche, totalement financés par les gouvernements étrangers, ce qui pourrait constituer un facteur dissuasif pour un éventuel retour définitif au pays.
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