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Le scandale BNA devant la Cour suprême

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  • Le scandale BNA devant la Cour suprême

    Les avocats des mis en cause dans l’affaire de la dilapidation de plus de 2 200 milliards de centimes de la BNA, dont le principal accusé est Achour Abderrahmane, ont introduit hier un pourvoi en cassation contre la décision du 29 juillet dernier de la chambre d’accusation de la cour d’Alger qui a confirmé les chefs d’inculpation retenus par le juge d’instruction contre 28 accusés, renvoyant ainsi l’affaire devant un tribunal criminel de la même juridiction.

    Treize inculpés, mis sous mandat de dépôt, avaient essuyé un refus à leur demande de liberté provisoire et de requalification des faits en correctionnelle. Avec ce pourvoi, l’affaire sera donc programmée devant la Cour suprême. Si cette dernière rejette les pourvois, le dossier sera enrôlé pour la prochaine session criminelle. Précisons que le juge d’instruction a inculpé dans ce dossier 32 personnes, d’organisation et formation d’association de malfaiteurs, imposture, établissement de chèques sans provision, détournement de deniers publics et falsification.

    La chambre d’accusation a suivi la décision du juge d’instruction qui avait relaxé deux personnes. Elle a par contre accordé un non-lieu à quatre inculpés dans cette affaire, réduisant leur nombre à 28.
    Précisons qu’au centre de ce scandale, qui a éclaté en octobre 2005 à la suite d’une lettre anonyme adressée aux plus hautes autorités du pays, il y a le richissime commerçant natif de Koléa, Achour Abderrahmane, et des membres de sa belle-famille. Une trentaine de personnes ont été inculpées en premier. L’instruction a été reprise pour complément d’enquête après l’extradition du Maroc de Baghdad Settouf, un des beaux-frères et associé de Achour Abderrahmane. Dans cette affaire, en plus de Achour Abderrahmane, patron de la société privée National Plus, son épouse, son associé, Aïnouche Rabah, et une de ses secrétaires, des responsables des agences BNA de Bouzaréah, de Zighoud Youcef, de Cherchell, de Koléa, ainsi que l’ex-P-DG de la BNA, son inspecteur général, le directeur régional et celui du réseau exploitation, deux commissaires aux comptes, deux experts-comptables, le directeur du service informatique ont été inculpés pour, entre autres, dilapidation de deniers publics et faux en écriture bancaire.

    A préciser qu’un mandat d’arrêt international a été lancé à l’encontre de l’ex-directeur de l’agence BNA de Bouzaréah, actuellement à Londres. Rappelons par ailleurs, que l’expertise judiciaire de cette affaire a révélé un préjudice financier causé à la BNA qui dépasse la somme de 21,7 milliards de dinars. Le détournement a été réalisé grâce à une technique très simple : émission et encaissements de 1 946 chèques par une société écran, dénommée National Plus, et dont les montants ont été par la suite encaissés en espèces par les complices du principal inculpé, Achour Abderrahmane. Ces fonds ont servi, entre autres, à acheter le silence de responsables au niveau de la banque mais aussi au niveau de la police, puisque une dizaine de cadres sont aujourd’hui accusés de complicité après que Abderrahmane Achour a réussi à quitter le territoire national, en dépit du mandat d’arrêt lancé à son encontre.

    Il y a aussi le document établi par les services de la brigade économique de Tipasa qui «a blanchi» Achour Abderrahmane alors qu’un mandat international était déjà lancé à son encontre.

    Saisis au début de l’année 2004, sur instruction de la direction de la police judiciaire, les éléments de la brigade économique ont, en l’espace de trois jours seulement, classé le dossier, après avoir déclaré l’enquête infructueuse.

    C’est avec l’établissement de ce document que Achour Abderrahamne devait se disculper devant la justice marocaine. Ont été entendus dans cette affaire de l’établissement d’un faux document, l’ancien chef de Sûreté de la wilaya de Tipasa, l’ex-chef de la police judiciaire de cette même wilaya et son adjoint ainsi que l’ex-directeur de la clinique des Glycines dépendant de la Sûreté nationale. L’ex-chef de la police judiciaire et son adjoint ont été placés sous mandat de dépôt, l’ancien chef de Sûreté de wilaya a été remis en liberté provisoire alors que le directeur de la clinique a été placé sous contrôle judiciaire pour, entre autres, corruption, complicité de détournement, faux et usage de faux et abus d’autorité.

    Par la Tribune
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