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Des anciens appelés français en Algérie aident un village de Kabylie

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  • Des anciens appelés français en Algérie aident un village de Kabylie

    Bonjour

    L'"Association des anciens appelés d'Algérie contre la guerre", créée en 2004 dans le Tarn pour contribuer à la réconciliation entre Français et Algériens, envoie lundi un de ses membres en Kabylie où elle accompagne des projets de développement durable, ont expliqué vendredi ses fondateurs.

    "Nous sommes environ 80 dans toute la France, et nous avons passé de 28 à 30 mois à faire une sale guerre. Quand, à 65 ans, nous avons touché les 450 euros annuels de pension d'ancien combattant, nous avons trouvé que ce n'était pas convenable de la garder, mais plutôt de l'utiliser pour la paix et la réconciliation", explique Georges Treilhou, agriculteur en retraite.

    Un autre co-fondateur, Rémi Serres, se rendra au village de Tazla (sud-ouest de Bejaia, ex-Bougie), pour un projet d'irrigation, conduit en partenariat avec la Bede ("Bibliothèque d'échange de documentation et d'expériences"), une association montpelliéraine de promotion des pratiques agricoles alternatives. "Nous ne sommes surtout pas une organisation charitable. Il s'agit de réparer un peu les conneries que l'on a faites là-bas", insiste M. Treilhou.

    Le choix de Tazla, aujourd'hui habité par une vingtaine de familles, est symbolique: c'est un village entièrement détruit par l'armée française dans le cadre du déplacement de populations civiles algériennes des "zones interdites".

    Les 18.000 euros, provenant des pensions, qu'emporte M. Serres permettront notamment à la Bede d'acheter des tuyaux pour un système écologique d'irrigation. Et il installera avec les habitants des clôtures pour éloigner les sangliers.

    "Je suis un fils de paysan qui n'avait jamais vu la mer quand il est parti directement, en civil, faire une sale guerre en Algérie" explique Rémi Serres. Il a vu des morts, des torturés, et "en veut aux gouvernements incapables de faire la réconciliation pendant plus de quarante ans et qui laissent perdurer en France la haine de l'Arabe".

    "Je caresse aujourd'hui un espoir: faire un jour le tour des écoles en France et en Algérie pour témoigner et aider à cette réconciliation. On a tous autour de 70 ans. Il nous reste une dizaine d'années, au mieux, pour réussir", explique-t-il.

    AFP

  • #2
    Très bonne initiative, il est temps de reparer les erreurs du passé....
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

    Commentaire

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