Alger inquiète devant les rebondissements de l’affaire Khalifa en France
El-Watan parle de « contre-procès » et de « coup de jarnac » et estime que c’est le président de la République qui est ciblé par ces révélations-accusations
Dans son édition de mardi, le quotidien El-Watan revient sur l’annonce en France de l’implication de dignitaires du régime algérien et leurs proches dans l’affaire Khalifa, information divulguée il y a quatre jours déjà par « Le Matin ». le journal écrit : « Les noms du frère du président Bouteflika, de la fille de Larbi Belkheir et de l’ancien directeur du protocole de la présidence, actuellement ambassadeur d’Algérie à Rome, Rachid Maarif, balancés devant le juge français et accusés d’avoir bénéficié de largesses de la part de Moumène Khalifa qui les a gratifiés de somptueux appartements dans des quartiers huppés de Paris, plantent le décor de ce qui ressemble déjà à un contre-procès du tribunal de Blida. » Pour El-Watan, il ne fait pas de doutes : « le procès Khalifa en France apparaît comme un contre- procès par rapport au verdict prononcé par le tribunal de Blida dans la mesure où il se hasarde sur des pistes d’enquête nouvelles ignorées par la justice algérienne. »
Quelles seraient alors les conséquences ? Le journal répond : « Il reste à savoir s’il existe des arrière-pensées politiques du côté français en s’aventurant sur ce terrain miné. Et surtout si des poursuites judiciaires seront lancées contre les personnalités algériennes mises en cause. Autrement dit, si la justice française ouvrira une information judiciaire pour savoir s’il y a eu infraction à la loi dans le mode d’acquisition de ces appartements. La logique, ou tout simplement le droit aurait voulu que l’Etat algérien en tant qu’Etat qui est interpellé et non pas le régime ou plus clairement encore le président de la République qui est, on l’aura compris, ciblé par ces révélations-accusations se saisisse par le biais de la justice algérienne de ces nouveaux éléments du dossier Khalifa mis au jour par la justice française, en réclamant d’elle les preuves des accusations portées à l’encontre des personnalités incriminées pour ouvrir une enquête et envisager les poursuites judiciaires prévues par la loi. L’erreur serait que l’Algérie réservât à ces révélations un traitement politique qui ne pourrait que jeter davantage le doute et la suspicion sur la gestion de ce dossier qui est le moins que l’on puisse dire loin de faire le consensus au niveau de l’opinion publique.”
El-Watan parle de « contre-procès » et de « coup de jarnac » et estime que c’est le président de la République qui est ciblé par ces révélations-accusations
Dans son édition de mardi, le quotidien El-Watan revient sur l’annonce en France de l’implication de dignitaires du régime algérien et leurs proches dans l’affaire Khalifa, information divulguée il y a quatre jours déjà par « Le Matin ». le journal écrit : « Les noms du frère du président Bouteflika, de la fille de Larbi Belkheir et de l’ancien directeur du protocole de la présidence, actuellement ambassadeur d’Algérie à Rome, Rachid Maarif, balancés devant le juge français et accusés d’avoir bénéficié de largesses de la part de Moumène Khalifa qui les a gratifiés de somptueux appartements dans des quartiers huppés de Paris, plantent le décor de ce qui ressemble déjà à un contre-procès du tribunal de Blida. » Pour El-Watan, il ne fait pas de doutes : « le procès Khalifa en France apparaît comme un contre- procès par rapport au verdict prononcé par le tribunal de Blida dans la mesure où il se hasarde sur des pistes d’enquête nouvelles ignorées par la justice algérienne. »
Quelles seraient alors les conséquences ? Le journal répond : « Il reste à savoir s’il existe des arrière-pensées politiques du côté français en s’aventurant sur ce terrain miné. Et surtout si des poursuites judiciaires seront lancées contre les personnalités algériennes mises en cause. Autrement dit, si la justice française ouvrira une information judiciaire pour savoir s’il y a eu infraction à la loi dans le mode d’acquisition de ces appartements. La logique, ou tout simplement le droit aurait voulu que l’Etat algérien en tant qu’Etat qui est interpellé et non pas le régime ou plus clairement encore le président de la République qui est, on l’aura compris, ciblé par ces révélations-accusations se saisisse par le biais de la justice algérienne de ces nouveaux éléments du dossier Khalifa mis au jour par la justice française, en réclamant d’elle les preuves des accusations portées à l’encontre des personnalités incriminées pour ouvrir une enquête et envisager les poursuites judiciaires prévues par la loi. L’erreur serait que l’Algérie réservât à ces révélations un traitement politique qui ne pourrait que jeter davantage le doute et la suspicion sur la gestion de ce dossier qui est le moins que l’on puisse dire loin de faire le consensus au niveau de l’opinion publique.”
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