le parcours scolaire de l’auteur de l’attentat de dellys
Respectueux, gentil, pratiquant, tolérant… un collégien sans problème. Tel est décrit Belkacemi Nabil, le kamikaze qui s’est fait exploser contre la caserne des gardes-côtes de Dellys, le 8 septembre dernier. Profil sans soupçon qu’accréditent davantage ses notes scolaires qui le prédestinent plutôt au passage sans encombre au palier supérieur.
Avec un peu plus de 13 de moyenne en 1re année et à la seconde, un peu plus de 12 en troisième, une légère baisse sans véritable impact sur son cursus, et subitement le tournant. L’année du BEM commence mal pour lui. Sa moyenne dégringole jusqu’à 9 au 1er trimestre puis remonte à 10 au second. Malgré cela, son comportement n’a pas changé, ce qui a éloigné encore plus tout soupçon. Sauf logiquement pour les parents qui, en pareil cas, devraient réagir. Ce qui ne semble pas avoir été le cas. Deux trimestres passés avec des moyennes basses et puis la rupture. La rupture intervient un certain 4 avril 2007 comme une irréversible fracture. À la veille du brevet d’enseignement moyen ! Le seul indice frappant de son changement. On ne rompt pas sa scolarité à l’approche d’un important examen.
Le premier responsable du CEM où il est inscrit envoie des correspondances à ses parents. Deux premières correspondances pour les informer de l’absence répétée de leur enfant et du risque de conséquences fâcheuses sur sa scolarité. Il les saisit par courrier recommandé qui ne sera pas réclamé. Décision est prise alors de le rayer de la liste.
Musulman pratiquant, il n’a jamais adopté une attitude extrémiste ou intolérante, que ce soit à la maison de ses parents ou avec ses camarades, son entourage ou dans son quartier, Bourouba.
Tout commença alors par des “escapades” nocturnes qu’il expliqua à sa mère par des veillées à la mosquée d’Apreuval à Kouba. Cette même mosquée où officiait un repenti accusé d’endoctriner des adolescents. Malgré les messages d’alerte du chef d’établissement, les parents de Nabil ne réagissent pas. On comprendrait la difficulté de son père, marin de son état, donc appelé à des déplacements de longue durée, à prendre connaissance du contenu des correspondances, la mère semble avoir démissionné de sa responsabilité puisqu’elle ne “bougera” qu’une fois son fils perdu. Que son fils s’absente du 4 au 17 avril de l’école ne l’inquiète pas quand bien même il consacre son temps en parallèle à la mosquée. Cela ne souleva aucun soupçon. Lorsqu’il l’appela pour lui annoncer qu’il est enrôlé dans un maquis, elle réagit. Trop tard !
Parents et grand-parents apporteront leurs témoignages, plutôt élogieux, sur Nabil qui venait de se faire exploser. On découvre alors sa grande famille, des parents, des proches qui n’ont jamais soupçonné quoi que ce soit derrière son absence de l’école d’abord et de la maison par la suite. Une démission collective qui éloigne davantage la connaissance du profil psychologique du kamikaze.
Les premières accusations ont ciblé l’éducation nationale, poussant le ministre à une réaction véhémente avant de passer au ministre des Affaires religieuses qui exclut, à son tour, le recrutement des terroristes dans les mosquées. Mais personne n’a prêté un quelconque rôle aux parents, à la famille qui sont les premiers responsables de leur progéniture. Tous les témoignages évoquent la fréquentation de la mosquée, celle d’Apreuval est revenue plusieurs fois, mais point de mesures pour éviter les dégâts. Et se pose la lancinante question de savoir comment en un laps de temps, entre trois et six mois, des adolescents et des jeunes sont transformés en kamikazes. Et avec autant de facilité alors que les mosquées étaient censées être toutes passées sous le contrôle de l’État. Le kamikaze de l’attentat contre le Palais du gouvernement, le 11 avril dernier, a subi le même endoctrinement en un temps record.
Benbouzid, qui s’est rendu hier au CEM Cheikh-Taher-Djazairi où étudiait Nabil, peut plaider sa version et dédouaner l’école en s’appuyant sur le relevé de notes de Nabil. Un élève au-dessus de la moyenne. Comme la majorité des collégiens, en somme. Comme ces nombreux adolescents déjà pris au piège du voyage vers le paradis. La problématique vaut le débat et la réflexion. On en est encore au stade d’un aimable échange mutuel d’accusations.
Respectueux, gentil, pratiquant, tolérant… un collégien sans problème. Tel est décrit Belkacemi Nabil, le kamikaze qui s’est fait exploser contre la caserne des gardes-côtes de Dellys, le 8 septembre dernier. Profil sans soupçon qu’accréditent davantage ses notes scolaires qui le prédestinent plutôt au passage sans encombre au palier supérieur.
Avec un peu plus de 13 de moyenne en 1re année et à la seconde, un peu plus de 12 en troisième, une légère baisse sans véritable impact sur son cursus, et subitement le tournant. L’année du BEM commence mal pour lui. Sa moyenne dégringole jusqu’à 9 au 1er trimestre puis remonte à 10 au second. Malgré cela, son comportement n’a pas changé, ce qui a éloigné encore plus tout soupçon. Sauf logiquement pour les parents qui, en pareil cas, devraient réagir. Ce qui ne semble pas avoir été le cas. Deux trimestres passés avec des moyennes basses et puis la rupture. La rupture intervient un certain 4 avril 2007 comme une irréversible fracture. À la veille du brevet d’enseignement moyen ! Le seul indice frappant de son changement. On ne rompt pas sa scolarité à l’approche d’un important examen.
Le premier responsable du CEM où il est inscrit envoie des correspondances à ses parents. Deux premières correspondances pour les informer de l’absence répétée de leur enfant et du risque de conséquences fâcheuses sur sa scolarité. Il les saisit par courrier recommandé qui ne sera pas réclamé. Décision est prise alors de le rayer de la liste.
Musulman pratiquant, il n’a jamais adopté une attitude extrémiste ou intolérante, que ce soit à la maison de ses parents ou avec ses camarades, son entourage ou dans son quartier, Bourouba.
Tout commença alors par des “escapades” nocturnes qu’il expliqua à sa mère par des veillées à la mosquée d’Apreuval à Kouba. Cette même mosquée où officiait un repenti accusé d’endoctriner des adolescents. Malgré les messages d’alerte du chef d’établissement, les parents de Nabil ne réagissent pas. On comprendrait la difficulté de son père, marin de son état, donc appelé à des déplacements de longue durée, à prendre connaissance du contenu des correspondances, la mère semble avoir démissionné de sa responsabilité puisqu’elle ne “bougera” qu’une fois son fils perdu. Que son fils s’absente du 4 au 17 avril de l’école ne l’inquiète pas quand bien même il consacre son temps en parallèle à la mosquée. Cela ne souleva aucun soupçon. Lorsqu’il l’appela pour lui annoncer qu’il est enrôlé dans un maquis, elle réagit. Trop tard !
Parents et grand-parents apporteront leurs témoignages, plutôt élogieux, sur Nabil qui venait de se faire exploser. On découvre alors sa grande famille, des parents, des proches qui n’ont jamais soupçonné quoi que ce soit derrière son absence de l’école d’abord et de la maison par la suite. Une démission collective qui éloigne davantage la connaissance du profil psychologique du kamikaze.
Les premières accusations ont ciblé l’éducation nationale, poussant le ministre à une réaction véhémente avant de passer au ministre des Affaires religieuses qui exclut, à son tour, le recrutement des terroristes dans les mosquées. Mais personne n’a prêté un quelconque rôle aux parents, à la famille qui sont les premiers responsables de leur progéniture. Tous les témoignages évoquent la fréquentation de la mosquée, celle d’Apreuval est revenue plusieurs fois, mais point de mesures pour éviter les dégâts. Et se pose la lancinante question de savoir comment en un laps de temps, entre trois et six mois, des adolescents et des jeunes sont transformés en kamikazes. Et avec autant de facilité alors que les mosquées étaient censées être toutes passées sous le contrôle de l’État. Le kamikaze de l’attentat contre le Palais du gouvernement, le 11 avril dernier, a subi le même endoctrinement en un temps record.
Benbouzid, qui s’est rendu hier au CEM Cheikh-Taher-Djazairi où étudiait Nabil, peut plaider sa version et dédouaner l’école en s’appuyant sur le relevé de notes de Nabil. Un élève au-dessus de la moyenne. Comme la majorité des collégiens, en somme. Comme ces nombreux adolescents déjà pris au piège du voyage vers le paradis. La problématique vaut le débat et la réflexion. On en est encore au stade d’un aimable échange mutuel d’accusations.
Djilali B.(Liberté)
Commentaire