Le dernier bulletin médical le déclarant «apte» pour le service devrait lui donner des ailes et l'inciter à accélérer le processus de trituration de la Constitution - encore une !- dans le but de s'ouvrir la voie royale pour un troisième mandat. Abdelaziz Belkhadem, ci-devant chef du gouvernement, s'est vu confier un rôle à sa mesure : débroussailler le maquis constitutionnel et chauffer, aux quatre coins du pays, des salles de militants acquis à la cause.
Mais, le secrétaire général du FLN est de plus en plus contesté dans les rangs de son parti et il paraît jouer son poste lors des prochaines élections locales. S'il perd le scrutin - hypothèse faible en l'état des rapports de force sur la scène politique - ou s'il ne les gagne pas avec un score confortable, Belkhadem devrait céder sa "fonction" d'organisateur du "noble dessein" à un autre homme "puisé" dans le premier cercle présidentiel. Cela pour ne parler que des aspects techniques de l'opération qui passe, visiblement, au second rang des préoccupations du premier magistrat du pays.
Bouteflika, en habile tacticien et fin connaisseur du sérail, sait que cette perspective, bien alléchante, ne comporte pas que des avantages. Bien au contraire... S'il a levé "l'hypothèque" médicale, il n'a pas encore fait tout le tour de la question : prendre des libertés avec la Constitution et y effectuer un amendement très important - voire le plus important - ne sera pas bien vu, démocratiquement parlant, dans le monde, plus particulièrement par les partenaires occidentaux de l'Algérie.
C'est pourquoi il a évité jusqu'ici de prendre nettement position pour une opération politique qui l'intéresse pourtant au premier chef. Il a laissé faire le "boulot" par d'autres, surtout Belkhadem qui, en ancien président de l'Assemblée nationale, connaît bien les arcanes des manipulations faites sur le texte de base de la république. Il observe de loin toute l'agitation suscitée par cette éventualité et soupèse, selon toutes vraisemblances, le pour et le contre avant de se mettre sous le feu des projecteurs.
Il doit penser qu'il a tant fait pour l'avancée de la démocratie, depuis son accession à la plus haute responsabilité politique du pays, qu'il perdrait à vouloir, au prix d'une mouture de trop de la Constitution, perpétuer son règne au delà de ce qui est nécessaire. Il pourrait se dire - nous sommes dans le voeu pieux !- qu'il serait temps de se retirer avec le sentiment du devoir accompli : avoir contribué activement à améliorer l'image de l'Algérie qui redevient, aux yeux du monde, fréquentable à nouveau.
Dans le camp de ses zélateurs, en nombre pharaonique, il y aura toujours des voix pour s'élever afin de lui demander de briguer une "ouhda thalitha" ("3ème mandat") dans l'espoir de voir l'Algérie définitivement pacifiée et accédant, enfin, à une saine gouvernance, sans la tutelle de trop longtemps des "décideurs". Dans la tête d'un seul homme, fusse-t-il le président des Algériens, cela doit bouillonner et, à l'heure de la décision, personne n'oserait se mettre à sa place...
said kaced (TSA)
Mais, le secrétaire général du FLN est de plus en plus contesté dans les rangs de son parti et il paraît jouer son poste lors des prochaines élections locales. S'il perd le scrutin - hypothèse faible en l'état des rapports de force sur la scène politique - ou s'il ne les gagne pas avec un score confortable, Belkhadem devrait céder sa "fonction" d'organisateur du "noble dessein" à un autre homme "puisé" dans le premier cercle présidentiel. Cela pour ne parler que des aspects techniques de l'opération qui passe, visiblement, au second rang des préoccupations du premier magistrat du pays.
Bouteflika, en habile tacticien et fin connaisseur du sérail, sait que cette perspective, bien alléchante, ne comporte pas que des avantages. Bien au contraire... S'il a levé "l'hypothèque" médicale, il n'a pas encore fait tout le tour de la question : prendre des libertés avec la Constitution et y effectuer un amendement très important - voire le plus important - ne sera pas bien vu, démocratiquement parlant, dans le monde, plus particulièrement par les partenaires occidentaux de l'Algérie.
C'est pourquoi il a évité jusqu'ici de prendre nettement position pour une opération politique qui l'intéresse pourtant au premier chef. Il a laissé faire le "boulot" par d'autres, surtout Belkhadem qui, en ancien président de l'Assemblée nationale, connaît bien les arcanes des manipulations faites sur le texte de base de la république. Il observe de loin toute l'agitation suscitée par cette éventualité et soupèse, selon toutes vraisemblances, le pour et le contre avant de se mettre sous le feu des projecteurs.
Il doit penser qu'il a tant fait pour l'avancée de la démocratie, depuis son accession à la plus haute responsabilité politique du pays, qu'il perdrait à vouloir, au prix d'une mouture de trop de la Constitution, perpétuer son règne au delà de ce qui est nécessaire. Il pourrait se dire - nous sommes dans le voeu pieux !- qu'il serait temps de se retirer avec le sentiment du devoir accompli : avoir contribué activement à améliorer l'image de l'Algérie qui redevient, aux yeux du monde, fréquentable à nouveau.
Dans le camp de ses zélateurs, en nombre pharaonique, il y aura toujours des voix pour s'élever afin de lui demander de briguer une "ouhda thalitha" ("3ème mandat") dans l'espoir de voir l'Algérie définitivement pacifiée et accédant, enfin, à une saine gouvernance, sans la tutelle de trop longtemps des "décideurs". Dans la tête d'un seul homme, fusse-t-il le président des Algériens, cela doit bouillonner et, à l'heure de la décision, personne n'oserait se mettre à sa place...
said kaced (TSA)
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