LE PROFESSEUR DOURARI À PROPOS DU MORALISME RELIGIEUX :
«L’islamisme n’a pas été combattu»L’islamisme se propage d’une manière inquiétante dans notre pays ces dernières années. En effet, les comportements intégristes gagnent de plus en plus de terrain, ce qui menace de plonger, encore une fois, notre société dans l’obscurantisme. Interrogé sur cette situation, Abderrezak Dourari, professeur universitaire et membre de la commission nationale de la refonte du système éducatif, estime que l’islamisme, dans notre pays, est une question simple mais c’est une question qui est apparue d’une manière complexe » L’analyse de la crise algérienne diffère, en effet, selon qu’on se situe dans un courant de pensée ou dans l’autre, les deux principaux étant celui dit « conservateur » auquel s’oppose celui dit « progressiste ». En conséquence, nous explique de façon sommaire le Pr Dourari, le premier courant soutient l’idée que l’islamisme en Algérie est une donnée sociologique importante. D’où la conviction de certains sociologues que l’Etat algérien doit fonctionner sur des bases « conservatrices ». Secundo, le courant progressiste soutient que le terrorisme est l’aboutissement logique de l’islamisme. Donc, il faut moderniser la société et combattre le courant conservateur. Cette politique n’a cependant été appliquée que durant une courte durée, à savoir la période de Zeroual et de Reda Malek. Après cette période, la lutte politique a cessé mais pas la lutte militaire. Ainsi, l’idéologie intégriste n’a pas été combattue. Ce qui a donné des effets conséquents sur la politique pédagogique, notamment. Abderrezak Dourari qui soutient que « les programmes scolaires sont élaborés pour satisfaire les préoccupations idéologiques des conservateurs », cite, entre autres, la non- application des recommandations de la commission nationale de la refonte du système éducatif, installée, pourtant, suite à une décision présidentielle. Ensuite, le renforcement de l’enseignement de la religion qui intervient à deux niveaux, d’abord l’éducation islamique, ensuite l’enseignement des programmes de la langue arabe. Cette politique vise, exclusivement, souligne notre interlocuteur, à préparer l’esprit de l’enfant à accepter l’idéologie intégriste. « L’école participe, aujourd’hui à formation d’un esprit sensible à la pensée intégriste. La religion n’est pas abordée dans sa transcendance ; elle est abordée uniquement comme un dogme et comme une règle de comportement atemporel » soutient-il.
«L’islamisme n’a pas été combattu»L’islamisme se propage d’une manière inquiétante dans notre pays ces dernières années. En effet, les comportements intégristes gagnent de plus en plus de terrain, ce qui menace de plonger, encore une fois, notre société dans l’obscurantisme. Interrogé sur cette situation, Abderrezak Dourari, professeur universitaire et membre de la commission nationale de la refonte du système éducatif, estime que l’islamisme, dans notre pays, est une question simple mais c’est une question qui est apparue d’une manière complexe » L’analyse de la crise algérienne diffère, en effet, selon qu’on se situe dans un courant de pensée ou dans l’autre, les deux principaux étant celui dit « conservateur » auquel s’oppose celui dit « progressiste ». En conséquence, nous explique de façon sommaire le Pr Dourari, le premier courant soutient l’idée que l’islamisme en Algérie est une donnée sociologique importante. D’où la conviction de certains sociologues que l’Etat algérien doit fonctionner sur des bases « conservatrices ». Secundo, le courant progressiste soutient que le terrorisme est l’aboutissement logique de l’islamisme. Donc, il faut moderniser la société et combattre le courant conservateur. Cette politique n’a cependant été appliquée que durant une courte durée, à savoir la période de Zeroual et de Reda Malek. Après cette période, la lutte politique a cessé mais pas la lutte militaire. Ainsi, l’idéologie intégriste n’a pas été combattue. Ce qui a donné des effets conséquents sur la politique pédagogique, notamment. Abderrezak Dourari qui soutient que « les programmes scolaires sont élaborés pour satisfaire les préoccupations idéologiques des conservateurs », cite, entre autres, la non- application des recommandations de la commission nationale de la refonte du système éducatif, installée, pourtant, suite à une décision présidentielle. Ensuite, le renforcement de l’enseignement de la religion qui intervient à deux niveaux, d’abord l’éducation islamique, ensuite l’enseignement des programmes de la langue arabe. Cette politique vise, exclusivement, souligne notre interlocuteur, à préparer l’esprit de l’enfant à accepter l’idéologie intégriste. « L’école participe, aujourd’hui à formation d’un esprit sensible à la pensée intégriste. La religion n’est pas abordée dans sa transcendance ; elle est abordée uniquement comme un dogme et comme une règle de comportement atemporel » soutient-il.
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