Liberté avait publié le jeudi passé un dossier poignant sur la situation dramatique que vivent les femmes algériennes violées par les monstres terroristes.
Quelques extraits :
Aussi, le témoignage de Samira, une algérienne violée par un terroriste alors qu'elle avait 19 ans :
Et comme presque rien ne fonctionne normalement en Algérie, ces malheureuses femmes violées ne sont pas reconnues en tant que victimes par l'état algérien qui préfère s'occuper du bien-être des terroristes.
Quelques extraits :
“Il faut distinguer deux phases durant la période du terrorisme pour comprendre le sort des femmes violées : la période d’avant 1996 et la période d’après 1996”, expliquera Ali Merabet, le président de Somoud, l’association des familles enlevées par les groupes terroristes. “Durant la période antérieure à 1996, les femmes étaient soit violées chez elles ou alors étaient victimes d’un mariage forcé avec les terroristes en présence de leur famille”, révélera Merabet notant que cette tendance chez les terroristes était liée à leur liberté de mouvements. “Ils étaient partout à l’époque et les services de sécurité n’étaient pas à même de les identifier facilement”, dira-t-il. Les femmes victimes de ce type de viol étaient le plus souvent “celles non voilées, adoptant un style moderne”. “Les femmes travailleuses dans les administrations, les femmes policières et les infirmières” représentent le profil professionnel ciblé par le viol terroriste durant cette période. Les enlèvements des femmes sont apparus en 1996. “Les terroristes étaient acculés dans les maquis par l’offensive militaire et ne pouvaient plus circuler librement dans les douars et violer les filles”, note le président de Somoud.
Les enlèvements des filles intervenaient à chaque attaque des groupes armés “où les terroristes prenaient tout ce qu’ils trouvaient pour vivre, et les filles faisaient partie de leur butin”, précise Merabet. Les filles enlevées durant cette période étaient désignées sous l’appellation de “sabaya”, indiquera-t-il, tout en expliquant qu’il s’agit “des filles les plus jeunes et les plus belles”. Et ce n’est pas n’importe quel terroriste “qui peut violer ces filles”, dira Merabet. “Elles sont destinées aux émirs”. “Mais dès qu’il y a de nouvelles filles enlevées, celles précédemment violées par les émirs sont offertes à son entourage proche et les nouvelles venues sont considérées comme revenant de droit aux émirs.” Quel est le sort de ces filles ? “Le plus souvent, les terroristes les tuent, que ce soit lorsqu’elles tombent enceintes ou lorsqu’elles deviennent nombreuses et constituent des témoins gênants”, dira le président de Somoud ; en ce sens qu’elles peuvent les dénoncer. “C’est pour cela que très peu de femmes enlevées reviennent vivantes lors des assauts de l’armée ou lorsqu’elles parviennent à s’évader”, notera Merabet en estimant leur taux à “seulement 2%”. Ce taux insignifiant est défini par rapport au nombre total des femmes enlevées et violées par les terroristes. Chérifa Kheddar, la présidente de Djazaïrouna, l’association des familles de victimes de Blida, estime le taux des femmes violées dans la seule région de la Mitidja à un millier.
La suite : http://80.88.0.237/editarchive.php?l...ee=2005&id=109
Les enlèvements des filles intervenaient à chaque attaque des groupes armés “où les terroristes prenaient tout ce qu’ils trouvaient pour vivre, et les filles faisaient partie de leur butin”, précise Merabet. Les filles enlevées durant cette période étaient désignées sous l’appellation de “sabaya”, indiquera-t-il, tout en expliquant qu’il s’agit “des filles les plus jeunes et les plus belles”. Et ce n’est pas n’importe quel terroriste “qui peut violer ces filles”, dira Merabet. “Elles sont destinées aux émirs”. “Mais dès qu’il y a de nouvelles filles enlevées, celles précédemment violées par les émirs sont offertes à son entourage proche et les nouvelles venues sont considérées comme revenant de droit aux émirs.” Quel est le sort de ces filles ? “Le plus souvent, les terroristes les tuent, que ce soit lorsqu’elles tombent enceintes ou lorsqu’elles deviennent nombreuses et constituent des témoins gênants”, dira le président de Somoud ; en ce sens qu’elles peuvent les dénoncer. “C’est pour cela que très peu de femmes enlevées reviennent vivantes lors des assauts de l’armée ou lorsqu’elles parviennent à s’évader”, notera Merabet en estimant leur taux à “seulement 2%”. Ce taux insignifiant est défini par rapport au nombre total des femmes enlevées et violées par les terroristes. Chérifa Kheddar, la présidente de Djazaïrouna, l’association des familles de victimes de Blida, estime le taux des femmes violées dans la seule région de la Mitidja à un millier.
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“Achaque fois qu’un homme s’adresse à moi, je me dis que c’est un terroriste !” C’est la conviction de Samira, une fille violée par un terroriste à l’âge de 19 ans. Huit ans après son drame, les années et les problèmes de la vie n’ont en rien affecté sa mémoire de l’horreur qu’elle a vécue. Elle se souvient, en effet, de son viol dans les moindres détails, comme s’il datait d’hier. Les faits remontent à 1997. Plus précisément au mois de juin. “C’était un vendredi”, se souvient-elle. Ce jour-là, une de ses voisines, dans la région de Blida, nouvellement mariée à La Casbah d’Alger est venue chez elle lui demander de l’aider dans “un grand ménage” qu’elle s’apprêtait à entreprendre. Sans hésiter, Samira accepte la sollicitation de sa copine, compte tenu de la relation de “confiance et de complicité” qui s’est tissée entre elles au fil des années, mais également au regard de la proximité de leur âge. De nature extravertie, sociable, sensible, Samira a également tendance — comme aime-t-elle à se définir — “à sourire volontiers aux autres et à me faire facilement des amis”. Elle ne rechigne pas non plus à venir en aide à une personne en difficulté, à plus forte raison quand il s’agit d’une amie.
La suite : http://80.88.0.237/editarchive.php?l...ee=2005&id=108
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Une femme violée par les terroristes n’est pas considérée comme telle du point de vue juridique. “Les femmes ne sont même pas considérées comme des victimes à part entière”, commentera Myriam Belala, présidente de SOS femmes en détresse, pour expliquer la non-reconnaissance de l’État aux femmes violées par les terroristes. La situation de ces femmes violées est, selon elle, “à l’image de la situation des femmes en Algérie. Elles naissent demi-citoyennes et elles sont demi-victimes”. En plus de leur non-reconnaissance en tant que victimes, ces femmes agressées dans leur chair doivent également prouver leur “viol par les terroristes”. Comment ? “Lors des assauts des services de sécurité dans les maquis terroristes, les femmes libérées reçoivent un PV attestant de leur viol. Par contre, dans le cas où des femmes enlevées puis violées se sauvent, si elles ne déclarent pas immédiatement leur viol aux services de sécurité, un flou s’installe autour de leur situation en ce sens qu’on met en doute leur viol par les terroristes”, expliquera Myriam Belala. Elle précisera que “dans l’écrasante majorité des cas, ces femmes ne vont pas tout de suite voir les services de sécurité” parce qu’“elles ont trop honte de leur viol ; leur premier geste est d’aller se laver et donc de faire disparaître tous les stigmates de l’agression”.
La suite : http://80.88.0.237/editarchive.php?l...ee=2005&id=110
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