Farouk Ksentini, président de la commission consultative des droits de l’homme, a réaffirmé, jeudi, son adhésion à l’abolition de la peine de mort.
Les fervents partisans de ce type de châtiment prennent toujours le mauvais exemple des USA, première démocratie du monde où les exécutions de condamnés, par le recours à des méthodes d’un autre âge, sont légion dans la quasi-totalité de ses Etats. La loi algérienne prévoit la peine de mort pour toute une série de délits, y compris des crimes ordinaires. Parmi les délits capitaux, on peut citer : la trahison et l’espionnage, la tentative de renversement du régime ou les actes d'instigation, la destruction du territoire, le sabotage des services publics ou de l'économie, les massacres, l’appartenance à des bandes armées ou à des mouvements insurrectionnels, l’homicide, les actes de torture ou de cruauté, le viol d'enfants et le vol aggravé.
En 1992, la peine capitale a été étendue aux actes terroristes. Il n'y a cependant pas eu d’exécution depuis 1993, année où l'ex-président Liamine Zeroual a déclaré un moratoire sur les exécutions. A l’époque, sept islamistes avaient été exécutés pour une attaque menée contre l’aéroport d’Alger. Les évènements politiques de 1991-92, qui ont culminé avec l’annulation du vote après la victoire électorale du Front islamique du salut et les actions terroristes qui ont suivi, ont conduit le pouvoir à déclarer l'état d'urgence et à introduire des lois spéciales en septembre 1992 (les décrets anti-terrorisme), élargissant l'application de la peine de mort. Ce décret spécial a été presque entièrement repris dans la loi ordinaire de 1995, actuellement en vigueur.
En 2001, Abdelaziz Bouteflika a gracié 7 000 prisonniers, et 115 condamnés à mort ont vu leur peine commuée en prison à vie. Le 29 juin 2004, le ministre de la Justice, Tayeb Bélaïz, a manifesté son intention de présenter au Parlement un projet de loi pour abolir la peine capitale et mettre fin à la pratique de la torture dans les prisons du pays. En 2004, le Premier ministre Ahmed Ouyahia s’est prononcé pour l’abolition de la peine de mort. En 2006, un projet de loi visant à abolir la peine de mort a été étudié par le ministère de la Justice, puis par le Parlement. Il a été très largement soutenu par Farouk Ksentini, fervent partisan de l’abolition.
Peu de temps avant l’annonce de ce projet de loi, Abdelhak Layada, co-fondateur du GIA condamné à mort, avait été gracié et libéré. Mais le 17 octobre 2006, les députés se sont prononcés contre l’abolition de la peine de mort. Seuls les élus du Parti des travailleurs se sont exprimés en faveur de l'abrogation de la peine capitale, tandis que les membres des autres partis représentés au Parlement ont voté contre. La peine de mort est donc maintenue dans le Code pénal.
En 2003, 40 condamnations à mort ont été prononcées en Algérie. En 2004, au moins 24 personnes ont été condamnées à mort. Des condamnations sont régulièrement prononcées chez nous, souvent par contumace. L’Algérie a pourtant signé la Convention contre la Torture et les traitements et punitions cruels, inhumains ou dégradants, dont le recours à la peine de mort. Comme le dit si justement M. Ksentini, l’honneur de l’Algérie est de suivre l’exemple des pays avancés en bannissant le recours à la peine de mort.
- PresseDz
Les fervents partisans de ce type de châtiment prennent toujours le mauvais exemple des USA, première démocratie du monde où les exécutions de condamnés, par le recours à des méthodes d’un autre âge, sont légion dans la quasi-totalité de ses Etats. La loi algérienne prévoit la peine de mort pour toute une série de délits, y compris des crimes ordinaires. Parmi les délits capitaux, on peut citer : la trahison et l’espionnage, la tentative de renversement du régime ou les actes d'instigation, la destruction du territoire, le sabotage des services publics ou de l'économie, les massacres, l’appartenance à des bandes armées ou à des mouvements insurrectionnels, l’homicide, les actes de torture ou de cruauté, le viol d'enfants et le vol aggravé.
En 1992, la peine capitale a été étendue aux actes terroristes. Il n'y a cependant pas eu d’exécution depuis 1993, année où l'ex-président Liamine Zeroual a déclaré un moratoire sur les exécutions. A l’époque, sept islamistes avaient été exécutés pour une attaque menée contre l’aéroport d’Alger. Les évènements politiques de 1991-92, qui ont culminé avec l’annulation du vote après la victoire électorale du Front islamique du salut et les actions terroristes qui ont suivi, ont conduit le pouvoir à déclarer l'état d'urgence et à introduire des lois spéciales en septembre 1992 (les décrets anti-terrorisme), élargissant l'application de la peine de mort. Ce décret spécial a été presque entièrement repris dans la loi ordinaire de 1995, actuellement en vigueur.
En 2001, Abdelaziz Bouteflika a gracié 7 000 prisonniers, et 115 condamnés à mort ont vu leur peine commuée en prison à vie. Le 29 juin 2004, le ministre de la Justice, Tayeb Bélaïz, a manifesté son intention de présenter au Parlement un projet de loi pour abolir la peine capitale et mettre fin à la pratique de la torture dans les prisons du pays. En 2004, le Premier ministre Ahmed Ouyahia s’est prononcé pour l’abolition de la peine de mort. En 2006, un projet de loi visant à abolir la peine de mort a été étudié par le ministère de la Justice, puis par le Parlement. Il a été très largement soutenu par Farouk Ksentini, fervent partisan de l’abolition.
Peu de temps avant l’annonce de ce projet de loi, Abdelhak Layada, co-fondateur du GIA condamné à mort, avait été gracié et libéré. Mais le 17 octobre 2006, les députés se sont prononcés contre l’abolition de la peine de mort. Seuls les élus du Parti des travailleurs se sont exprimés en faveur de l'abrogation de la peine capitale, tandis que les membres des autres partis représentés au Parlement ont voté contre. La peine de mort est donc maintenue dans le Code pénal.
En 2003, 40 condamnations à mort ont été prononcées en Algérie. En 2004, au moins 24 personnes ont été condamnées à mort. Des condamnations sont régulièrement prononcées chez nous, souvent par contumace. L’Algérie a pourtant signé la Convention contre la Torture et les traitements et punitions cruels, inhumains ou dégradants, dont le recours à la peine de mort. Comme le dit si justement M. Ksentini, l’honneur de l’Algérie est de suivre l’exemple des pays avancés en bannissant le recours à la peine de mort.
- PresseDz
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