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Constantine: les bus "Tata" continuent de tuer

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  • Constantine: les bus "Tata" continuent de tuer

    La liste macabre des victimes des bus «Tata» n’en finit pas de s’allonger. Une autre victime, un enfant de quatre ans, a payé de sa vie la folie meurtrière de ces engins qui défrayent la chronique de jour en jour.

    Cette fois, c’est l’avenue Kitouni-Abdelmalek qui a vu l’un de ces bus renverser le petit enfant, décédé sur le coup et la Protection civile, intervenue promptement, n’a pu rien faire. Le corps du petit a été transféré vers la morgue de l’hôpital Ben-Baddis à la grande affliction de sa famille, du voisinage et de toute la population qui était présente sur les lieux du drame.
    La réaction de ces derniers ne s’est pas fait attendre, puisqu’ils ont immédiatement bloqué la circulation automobile jusqu’à une heure tardive de la soirée de dimanche.

    Ces habitants mécontents ne demandent pas moins que l’interdiction de circuler sur cette avenue pour ces bus. Une demande faite déjà auparavant lors d’une autre manifestation au terme de laquelle les responsables concernés avaient rencontré les représentants du quartier pour leur promettre «que des mesures seront prises». Mais que nenni, force est de constater que cette promesse n’a pas été honorée.

    L’axe de l’avenue Kitouni dessert la cité des Martyrs, Boudraâ Salah et le bourg de Benchergui et compte tenu de la configuration géographique, il n’y a aucune autre alternative pour ce faire. Pourtant, les habitants ont décidé de poursuivre la protestation en bloquant la circulation de nouveau toute la matinée d’hier. Comment les convaincre cette fois de revenir au calme et quelles autres promesses inventerait-on encore ?

    En effet, le problème essentiel ne réside pas seulement dans la circulation des bus Tata, même s’il faudra tout de même y mettre un terme. Pourquoi les autorités permettent-elles que des chauffeurs très jeunes, et pour la plupart totalement inconscients de leurs comportements meurtriers, conduisent ces bus ? Là est le réel problème.

    Que ce soit sur l’avenue Kitouni ou ailleurs, les dangers de la route sont indéniables. Récemment encore, un drame a été enregistré sur la route du Khroub. D’autres ne cessent de succéder dans toute la périphérie jusqu’à provoquer la destruction du mur d’enceinte de la caserne de police à Sidi Mabrouk par un de ces bus. Ajoutez à cela un parc roulant plus que défectueux, ces chauffeurs s’adonnent à des courses pour «cueillir» le plus de passagers possibles, avec de surcroît le téléphone portable collé à l’oreille, sur fond de musique rai.

    Au moment où la situation persiste à se compliquer sur l’avenue Kitouni, les élus de l’APW viennent d’ouvrir les travaux de leur première session ordinaire de l’année 2008 et, hasard du calendrier, le dossier du transport est proposé à débats. Comme cela a été le cas précédemment avec les résultats que nous connaissons. C’est-à-dire un néant sidéral qui a sanctionné les débats, ponctués, dit-on, par des menaces qui auraient été adressées à certains élus avec à leur tête le précédent président de cette auguste institution. En la présente occasion, le wali a été approché par des confrères et il aurait révélé une rencontre avec la Direction des transports pour prendre des mesures. Les Tata seraient rayés dans un délai de… 10 jours. Si au moins, le téléphérique, prévu pour le 27 décembre, puis pour la mi-mars, puis pour le 25 du même mois, était mis en service !

    Hélas, il semble que ce n’est malheureusement qu’une énième promesse, car, de quelles mesures va-t-il être question. Priver toute une périphérie du transport public en l’absence de solution ? Obliger les exploitants à être plus rigoureux dans le choix de leurs employés et à utiliser des bus plus adaptés ? Il faut avouer que c’est là une entreprise risquée.

    En effet, ces exploitants sont puissants, influents et difficiles à manier. D’autre part, l’axe routier qui est utilisé jusqu’à la cité Benchergui se trouve dans un grand état de délabrement et quand il fait l’objet d’intervention c’est pour y installer des dos-d’ânes, pourtant contraire à la réglementation et à tout entendement. Ceci revient à dire que la solution doit être sérieusement pensée et non plus se ruiner en promesses jamais tenues. C’est toute la structure de diverses administration qui doit être bousculée, mais y a-t-il une volonté pour cela en raison des pesanteurs qui paralysent jusqu’aux ressources de l’administration.

    Par la Nouvelle République

  • #2
    Si les camions étaient d'une autre marque ,y aurait moins de morts ?

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