France coloniale reproduisait exactement les mêmes crimes et exactions que commettaient les nazis pendant l’occupation allemande et dans les camps de concentration.» Ce témoignage, qui donne froid dans le dos, est celui d’un survivant des massacres du 8 Mai 1945. Sassi Benhamla avait 17 ans.
Lotfi Mérad - Alger (Le Soir) - Avec beaucoup d’émotion, il raconte les actes barbares d’une armée coloniale répressive qui sévissait sans pitié et sans distinction contre les Algériens. Il est venu apporter son témoignage lors d’une conférence-débat organisée hier au centre de presse du quotidien El Moudjahidpar l’association Machaâl Ech-chahid, à l’occasion du 63e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945. Sassi Benhamla affirme que durant plusieurs jours, les autorités coloniales avaient décrété un couvre-feu obligeant les Algériens à rester cloîtrés chez eux pendant que «l’armée française s’adonnait aux arrestations sommaires de plusieurs milliers d’Algériens et aux liquidations physiques». «La nuit, on sentait l’odeur de chair brûlée. C’était celle des centaines d’Algériens qui avaient été massacrés et qui étaient par la suite brûlés dans des fours crématoires alors que d’autres corps sont enterrés dans des fosses communes et saupoudrés de chaux», raconte Sassi Benhamla. Et pour ceux qui avaient la «chance» d’échapper à cette mort atroce, ils étaient emprisonnés dans des conditions inhumaines. «Nous étions une centaine de personnes dans une cellule militaire et nous partagions une seule baguette de pain», témoigne, pour sa part, Mahmoud Hakimi. Arrêté à El Eulma durant les massacres du 8 Mai 1945, cet ancien moudjahid rapporte que «11 000 Algériens ont été arrêtés et emprisonnés à la prison civile de Sétif suite à ces manifestations ». De son côté, Amar Rekhila, a estimé que les massacres du 8 Mai 1945 n’étaient pas «des actes isolés» mais «faisaient partie d’une politique adoptée par la France coloniale de 1830 à 1962» puisque selon lui «des centaines d’Algériens ont été emprisonnés suite à ces terribles génocides et n’avaient recouvré leur liberté qu’à la fin de la guerre». Il soutient que les massacres n’étaient pas limités à Sétif, Guelma et Kherrata mais se sont propagés à Tizi-Ouzou, Sidi-Bel- Abbès et à plusieurs autres régions du pays, portant le nombre de victimes à 45 000 personnes voire 90 000, selon l’Association des ouléma musulmans algériens.
L. M.
Lotfi Mérad - Alger (Le Soir) - Avec beaucoup d’émotion, il raconte les actes barbares d’une armée coloniale répressive qui sévissait sans pitié et sans distinction contre les Algériens. Il est venu apporter son témoignage lors d’une conférence-débat organisée hier au centre de presse du quotidien El Moudjahidpar l’association Machaâl Ech-chahid, à l’occasion du 63e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945. Sassi Benhamla affirme que durant plusieurs jours, les autorités coloniales avaient décrété un couvre-feu obligeant les Algériens à rester cloîtrés chez eux pendant que «l’armée française s’adonnait aux arrestations sommaires de plusieurs milliers d’Algériens et aux liquidations physiques». «La nuit, on sentait l’odeur de chair brûlée. C’était celle des centaines d’Algériens qui avaient été massacrés et qui étaient par la suite brûlés dans des fours crématoires alors que d’autres corps sont enterrés dans des fosses communes et saupoudrés de chaux», raconte Sassi Benhamla. Et pour ceux qui avaient la «chance» d’échapper à cette mort atroce, ils étaient emprisonnés dans des conditions inhumaines. «Nous étions une centaine de personnes dans une cellule militaire et nous partagions une seule baguette de pain», témoigne, pour sa part, Mahmoud Hakimi. Arrêté à El Eulma durant les massacres du 8 Mai 1945, cet ancien moudjahid rapporte que «11 000 Algériens ont été arrêtés et emprisonnés à la prison civile de Sétif suite à ces manifestations ». De son côté, Amar Rekhila, a estimé que les massacres du 8 Mai 1945 n’étaient pas «des actes isolés» mais «faisaient partie d’une politique adoptée par la France coloniale de 1830 à 1962» puisque selon lui «des centaines d’Algériens ont été emprisonnés suite à ces terribles génocides et n’avaient recouvré leur liberté qu’à la fin de la guerre». Il soutient que les massacres n’étaient pas limités à Sétif, Guelma et Kherrata mais se sont propagés à Tizi-Ouzou, Sidi-Bel- Abbès et à plusieurs autres régions du pays, portant le nombre de victimes à 45 000 personnes voire 90 000, selon l’Association des ouléma musulmans algériens.
L. M.
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