HYDROCARBURES ET SUBSTANCES MINÉRALES DÉCOUVERTS DANS UN PUITS À CONSTANTINE
Et si c’était du schiste ?
liberte-***********
12 avril 2021
© D. R.
Partager6
L’option d’un soutirage illicite à partir des pipelines traversant Constantine, tout comme celle de la découverte d’un probable gisement d’hydrocarbures, n’a pas été explorée par les techniciens de Sonatrach.
La découverte, récemment, d’hydrocarbures et de substances minérales dans un puits artésien à Ouled Rahmoune, dans la wilaya de Constantine, continue de faire surgir moult questionnements chez les spécialistes, certains y voyant une piste conduisant probablement à la découverte d’un gisement d’hydrocarbures, d’autres privilégiant une origine criminelle liée au phénomène de soutirage illicite d’hydrocarbures à partir des canalisations de transport installées par le groupe Sonatrach.
Bizarrement, ces deux options n’ont pas été explorées par les techniciens du groupe public d’hydrocarbures chargés d’enquêter sur l’origine des huiles et des gaz contenus dans ledit puits.
Comme s’il s’agissait uniquement d’entériner l’hypothèse de l’inexistence d’un gisement d’hydrocarbures conventionnels ou de schiste. “Après l’interprétation de l’ensemble des résultats des différentes analyses, Sonatrach informe l’opinion publique que l’huile de ce puits d’eau artésien est une huile de moteur très dégradée, prouvée par la présence de métaux en quantités importantes qui est probablement due à l’usure et à la pollution de cette huile”, a indiqué Sonatrach dans un communiqué, soulignant, au sujet des émanations de gaz constatées sur place, que “le méthane est le principal constituant analysé. Il s’agit du biogaz issu de la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l’absence d’oxygène”.
Une option qui ne convainc pas tous les spécialistes qui, même s’ils ne démentent pas l’hypothèse défendue par la compagnie publique des hydrocarbures, nourrissent une certaine curiosité sur les autres options que les techniciens de Sonatrach balaient d’un revers de la main. Ces derniers auraient pu pousser les investigations plus loin pour analyser l’option d’un soutirage illicite des hydrocarbures à partir des pipelines traversant la région.
Il s’agit de vérifier les bilans des débits de carburant circulant dans les pipelines reliant la raffinerie de Skikda à la zone de stockage de produits pétroliers d’El-Khroub. L’exploration de cette piste suppose l’utilisation, entre autres, des données statistiques, techniques et environnementales, qui pourraient confirmer ou infirmer l’option d’un soutirage d’hydrocarbures à partir des canalisations existantes.
En revanche, des spécialistes plaident en faveur de l’existence possible d’un gisement d’hydrocarbures conventionnels, d’autant plus que des travaux d’exploration dans le Nord constantinois, menés par des entreprises pétrolières étrangères, avaient eu lieu il y a plus d’un demi-siècle.
La découverte réalisée par l’agriculteur constantinois pourrait également ne pas être aussi anecdotique que ce que suggère le communiqué de Sonatrach, puisque, selon certaines recherches, le Nord constantinois recèlerait des gisements d’hydrocarbures de schiste et de sables bitumineux.
Quoi qu’il en soit, la présence de matières minérales et d’importants volumes d’hydrocarbures par litre dans les échantillons prélevés à partir des liquides et des gaz provenant du puits artésien d’Ouled Rahmoune serait une donnée précieuse qui éclaire sur la nécessité d’approfondir les investigations menées par les techniciens de Sonatrach. Or, le choix qui semble être fait est de mettre cet indicateur à l’opposé des autres options, comme pour dépassionner un fait divers qui n’aurait pas dû être.
Ali TITOUCHE
Et si c’était du schiste ?
liberte-***********
12 avril 2021

Partager6
L’option d’un soutirage illicite à partir des pipelines traversant Constantine, tout comme celle de la découverte d’un probable gisement d’hydrocarbures, n’a pas été explorée par les techniciens de Sonatrach.
La découverte, récemment, d’hydrocarbures et de substances minérales dans un puits artésien à Ouled Rahmoune, dans la wilaya de Constantine, continue de faire surgir moult questionnements chez les spécialistes, certains y voyant une piste conduisant probablement à la découverte d’un gisement d’hydrocarbures, d’autres privilégiant une origine criminelle liée au phénomène de soutirage illicite d’hydrocarbures à partir des canalisations de transport installées par le groupe Sonatrach.
Bizarrement, ces deux options n’ont pas été explorées par les techniciens du groupe public d’hydrocarbures chargés d’enquêter sur l’origine des huiles et des gaz contenus dans ledit puits.
Comme s’il s’agissait uniquement d’entériner l’hypothèse de l’inexistence d’un gisement d’hydrocarbures conventionnels ou de schiste. “Après l’interprétation de l’ensemble des résultats des différentes analyses, Sonatrach informe l’opinion publique que l’huile de ce puits d’eau artésien est une huile de moteur très dégradée, prouvée par la présence de métaux en quantités importantes qui est probablement due à l’usure et à la pollution de cette huile”, a indiqué Sonatrach dans un communiqué, soulignant, au sujet des émanations de gaz constatées sur place, que “le méthane est le principal constituant analysé. Il s’agit du biogaz issu de la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l’absence d’oxygène”.
Une option qui ne convainc pas tous les spécialistes qui, même s’ils ne démentent pas l’hypothèse défendue par la compagnie publique des hydrocarbures, nourrissent une certaine curiosité sur les autres options que les techniciens de Sonatrach balaient d’un revers de la main. Ces derniers auraient pu pousser les investigations plus loin pour analyser l’option d’un soutirage illicite des hydrocarbures à partir des pipelines traversant la région.
Il s’agit de vérifier les bilans des débits de carburant circulant dans les pipelines reliant la raffinerie de Skikda à la zone de stockage de produits pétroliers d’El-Khroub. L’exploration de cette piste suppose l’utilisation, entre autres, des données statistiques, techniques et environnementales, qui pourraient confirmer ou infirmer l’option d’un soutirage d’hydrocarbures à partir des canalisations existantes.
En revanche, des spécialistes plaident en faveur de l’existence possible d’un gisement d’hydrocarbures conventionnels, d’autant plus que des travaux d’exploration dans le Nord constantinois, menés par des entreprises pétrolières étrangères, avaient eu lieu il y a plus d’un demi-siècle.
La découverte réalisée par l’agriculteur constantinois pourrait également ne pas être aussi anecdotique que ce que suggère le communiqué de Sonatrach, puisque, selon certaines recherches, le Nord constantinois recèlerait des gisements d’hydrocarbures de schiste et de sables bitumineux.
Quoi qu’il en soit, la présence de matières minérales et d’importants volumes d’hydrocarbures par litre dans les échantillons prélevés à partir des liquides et des gaz provenant du puits artésien d’Ouled Rahmoune serait une donnée précieuse qui éclaire sur la nécessité d’approfondir les investigations menées par les techniciens de Sonatrach. Or, le choix qui semble être fait est de mettre cet indicateur à l’opposé des autres options, comme pour dépassionner un fait divers qui n’aurait pas dû être.
Ali TITOUCHE
Commentaire