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DES CHERCHEURS DE RENOM DÉCRYPTENT LE MOUVEMENT DU 22 FÉVRIER Le Hirak, un cas d’école

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  • DES CHERCHEURS DE RENOM DÉCRYPTENT LE MOUVEMENT DU 22 FÉVRIER Le Hirak, un cas d’école


    DES CHERCHEURS DE RENOM DÉCRYPTENT LE MOUVEMENT DU 22 FÉVRIER

    Le Hirak, un cas d’école


    l i b e r t e - a l g e r i e .com
    14 avril 2021


    © Yahia Magha/Liberté


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    Lors d’une conférence-débat organisée par l’université de New York, à Abu Dhabi, James McDougall, historien anglais à l’université d’Oxford, et Muriam Haleh Davis, professeure assistante à l’université de Californie, se sont longuement penchés sur le mouvement citoyen du 22 février.

    Le Hirak est-il en train de devenir un objet de l’histoire ou encore un matériau d’étude sociologique ? Résilient, le souffle long, le mouvement d’insurrection citoyenne de février 2019 n’arrête pas de surprendre et d’étonner par sa dynamique, les questionnements qu’il soulève mais surtout les ruptures qu’il opère. Alors que la contestation populaire entamait, le 22 février dernier, sa troisième année, de plus en plus de centres d’étude et de recherche à travers le monde se penchent sur ce mouvement citoyen inédit dans l’histoire de l’Algérie.

    L’historienne américaine, Muriam Haleh Davis, n’hésite pas à le qualifier de “la deuxième révolution algérienne”. “Le Hirak est un mouvement unique dans l’histoire contemporaine de l’Algérie. Par sa dynamique populaire, son caractère transgénérationnel, sa résistance au temps et la résilience dont il fait preuve face aux nombreux écueils rencontrés sur son chemin, il ressemble, par beaucoup d’aspects, à la révolution algérienne de 1954”, affirme la chercheuse américaine qui publiera en 2022 un livre sur les “Relations entre la pensée raciale et l’économie politique en Algérie”.

    Lors d’une rencontre virtuelle organisée, hier, à l’Université de New York, à Abu Dhabi, sur le thème : “Le Hirak, mouvement de contestation dans une perspective historique”, Muriam Haleh Davis a affirmé avoir observé le Hirak comme “un continuum révolutionnaire”. “Le fil révolutionnaire de la guerre contre le colonialisme n’a pas rompu”, dit-elle.

    Cela va, explique-t-elle, des slogans à caractère populaire, des portraits à l’effigie des figures historiques brandis dans les marches hebdomadaires, à la capacité de ce mouvement à mobiliser des pans entiers de la société dans sa plus grande diversité (femmes, hommes, jeunes, vieux), en “évitant même les pièges des stratifications sociales”.

    “La jeunesse algérienne, depuis le 19 février 2019, s’est réappropriée plusieurs figures de la guerre de libération. Des portraits à leur effigie sont régulièrement brandis dans les marches, alors que les slogans en leur honneur, comme Ali Lapointe, sont scandés.

    Des femmes, hommes, vieux, instruits ou pas, marchent ensemble et réunis autour de revendications précises et radicales. C’est unique comme dynamique”, analyse-t-elle, non sans ironiser sur le fait que les dirigeants algériens “restent complétement aveuglés et montrent un manque d’imagination sans pareil face à un mouvement populaire qui est en train de s’inscrire dans la durée et opère des ruptures à plusieurs niveaux”. De quelles ruptures s’agit-il ? Pour l’historienne américaine, de grandes mutations sont en train de s’opérer dans la société algérienne.

    “Le Hirak a permis de lever le couvercle sur beaucoup de non-dits. C’est grâce à ce mouvement que les Algériens évoquent aujourd’hui la torture, restée pendant longtemps un tabou. C’est aussi dans ce mouvement que la question de la place et surtout de l’influence de l’institution militaire est en train d’être débattue en toute liberté, dans les rues.

    De même que c’est dans le Hirak que la place de la femme dans la société algérienne a été le plus débattue”, observe-t-elle. Mieux, dit-elle, avec les polémiques entourant le Hirak ces dernières semaines, “à travers Rachad notamment”, c’est toute la douloureuse séquence des années 90 qui est en train d’être discutée.

    “Derrière ce débat sur Rachad ou encore la douloureuse décennie 90, c’est également la place de l’islam dont il est question aujourd’hui dans la société algérienne”, souligne Muriam, en relevant le caractère foncièrement pacifique de ces mutations en cours.

    La culture de la fronde
    Des ruptures, affirme, pour sa part, l’historien anglais, James McDougall, de l’université d’Oxford, qui vont “selon toute vraisemblance se poursuivre et s’affirmer de plus en plus”. Auteur de nombreux ouvrages sur l’Algérie, dont le plus célèbre History and the Culture of Nationalism in Algeria (2006), James McDougall soutient que si le mouvement insurrectionnel a surpris par son irruption, le 22 février 2019, la réalité est que la contestation, en Algérie, n’a en fait jamais cessé.

    “Il suffit de marcher dans les rues du pays pour s’en convaincre. Avant 2019, les signes de la révolte étaient déjà partout. Et puis, les Algériens ont toujours été de grands frondeurs.La contestation était, certes, locale ou circonscrite à des régions, mais les révoltes contre le pouvoir en place étaient déjà multiples, même si elles avaient un caractère social”, a affirmé l’historien anglais, grand connaisseur de l’Algérie.

    Dans son analyse, James McDougall relève, en outre, que le Hirak est un mouvement populaire de masse qui a mis à nu les “élites dirigeantes du pays connectées avec l’institution militaire”.

    “La déconnexion du pouvoir, occupé à contrôler la rente pétrolière et les richesses du pays, avec les préoccupations de la population, s’est révélée d’une extrême profondeur”, note-t-il, ajoutant, un tantinet ironique, que “ce sont les jeunes du Hirak, pacifiques, qui ménagent leurs dirigeants, comme s’ils leur montraient la voie de sortie, sans casse et sans trop de dégât”.

    Pacifique, mais radical, le Hirak, soutient, par ailleurs, l’historien anglais, tranche avec tous les mouvements de contestation de ces dix dernières années, à travers le monde arabe et ailleurs.

    “L’intelligence avec laquelle ce mouvement surpasse ses propres difficultés, parfois ses propres contradictions, et dépassant les écueils mis sur son chemin, révèle à quel point la société algérienne a accumulé les expériences passées”, a-t-il noté. Pour lui, les crises successives vécues par le peuple algérien ont fini par forger une culture frondeuse foncièrement populaire et transgénérationnelle.


    Karim BENAMAR

  • #2

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    • #3
      Il faut le dire Dilem c'est une grand de la caricature.
      Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

      Commentaire


      • #4
        Davis a affirmé avoir observé le Hirak comme “un continuum révolutionnaire”. “Le fil révolutionnaire de la guerre contre le colonialisme n’a pas rompu”, dit-elle.
        Voilà qu'ils commencent à bien comprendre ce que notre peuple endure avec ces imposteurs mafieux depuis 62, et pourquoi ce peuple est décidé à les dégager cette fois-ci.
        Dernière modification par Pomaria, 14 avril 2021, 21h20.
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #5
          ce sont les jeunes du Hirak, pacifiques, qui ménagent leurs dirigeants, comme s’ils leur montraient la voie de sortie, sans casse et sans trop de dégât”.
          Pacifique, mais radical, le Hirak ..
          Oui !
          Gentiment, Yetna7aw Ga3 !
          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

          Commentaire


          • #6
            “L’intelligence avec laquelle ce mouvement surpasse ses propres difficultés, parfois ses propres contradictions, et dépassant les écueils mis sur son chemin, révèle à quel point la société algérienne a accumulé les expériences passées”, a-t-il noté. Pour lui, les crises successives vécues par le peuple algérien ont fini par forger une culture frondeuse foncièrement populaire et transgénérationnelle.
            C'est pour ca que j'ai confiance en l'intelligence collective de notre peuple.

            Le régime mafieux, lui et ses relais, sont archi finis
            Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

            Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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            • #7
              Envoyé par wahrani Voir le message
              Hirak : Tebboune hausse le ton “je compte jusqu’à 3, vous arrêtez !!”

              48 heures après son intervention dans laquelle il appelle les dirigeants algériens à la raison avec un avertissement “أحشمو شوية” le président de la République profite de son énergie pour s’attaquer au 2ème souci du pays après le régime, le Hirak. Dans un tweet de feu, Abdelmadji Tebboune a ordonné l’arrêt immédiat du Hirak afin qu’on puisse passer un Ramadan serein dans la pénurie, la bonne humeur et la famine. Son excellence a haussé le ton.
              Je compte jusqu’à 3

              Difficile de garder son calme après 2 mois passé en Algérie sans rejoindre l’Allemagne.

              L’ancien premier ministre de Bouteflika a craqué :
              Je vous demande de vous arrêter ! Tout de suite ! Ok ?
              Jje compte jusqu’à 3, et vous arrêtez ce putain de Hirak !
              Il me crée plus de problèmes que mon propre fil
              s
              ” lâche-t-il sobrement.

              Le locataire d’El Mouradia, a ensuite enchaîné avec un live pour faire entendre sa voix :
              Partagiw maximum khawti, Rahi T****.
              E7achmou chwiya, c’est quoi cette vilaine habitude de marcher en milliers paralysant toute une ville.
              Vous voulez perdre du poids, vous vous trompez de régime.
              C’est pas nous qu’il faut suivre mais un coach de Fitness. Bref, les 3 secondes se sont écroulées.
              Regardez le 20 h de l’ENTV pour vous remonter le moral, puis au lit
              ” conclut-il.

              EL Manchar

              Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

              Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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              • #8
                Sur de tels sujet, tu ne risques pas de croiser ayoub ou Anzoul. Les mouches, ça rode uniquement là où il y a de la ......!
                La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                • #9
                  Extrait d'un article de Lepoint.fr "Algérie : la « révolution du sourire pacifique » persiste et signe:
                  ANALYSE. Après des mois d’interruption du fait de la crise sanitaire, les Algériens ont recommencé à descendre dans la rue pour contester un régime aux abois. 29 mars 2021

                  "......"Face à la surdité du pouvoir, le hirak persiste et signe, toujours au nom du principe de Silmya (paix), qui constitue son modus operandi. En la matière, le peuple algérien persévère dans un exploit reconu par des chercheurs américains de Harvard et Princetown comme l'un des mouvements les plus résilients de l'histoire mondiale des mouvements sociaux......"

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                  • #10
                    Envoyé par sekrouf Voir le message
                    Sur de tels sujet, tu ne risques pas de croiser ayoub ou Anzoul. Les mouches, ça rode uniquement là où il y a de la ......!






                    Dernière modification par wahrani, 14 avril 2021, 18h18.

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                    • #11
                      Le peuple Algérien a toujours écrit l'histoire et ce depuis la nuit des temps. C'est un peu dans les gènes.
                      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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