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Attaques répétées contre la Kabylie : l’État doit mettre le holà

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  • Attaques répétées contre la Kabylie : l’État doit mettre le holà


    Attaques répétées contre la Kabylie : l’État doit mettre le holà

    Par: Makhlouf Mehenni

    19 Juin 2021 à 08:45

    Ce qui était impensable il y a quelques années est devenu d’une banalité inquiétante. En Algérie, le discours de haine a débordé des réseaux sociaux et leur anonymat vers la sphère politique dont certains acteurs l’assument ouvertement.



    Une région du pays, la Kabylie, est particulièrement visée. Les propos qu’on entend ici et là à propos de cette région et ses habitants sont écœurants, insupportables.



    Ils sont passibles des tribunaux et de très lourdes peines de prison, s’agissant d’une mise en danger franche de la cohésion de la société et de l’unité nationale. Pour faire éclater un pays, il n’y a pas meilleure voie et les exemples malheureux et dramatiques ne manquent pas à travers l’Histoire.


    Mais comment en est-on arrivé jusque-là dans un pays qui a veillé à éviter toute forme de ségrégation entre les composantes de son peuple ? Même le déni qui a frappé l’identité amazighe jusqu’aux années 2000 était un choix idéologique qui ne peut être mis dans un registre de haine et de racisme.

    Un pays qui même dans les heures les plus sombres du moyen âge n’a pas connu de conflit pour des considérations ethnicistes. Il est important de le souligner pour illustrer le spectaculaire bond en arrière fait dans ce sens.

    C’est, paradoxalement, au moment où l’Algérie s’est dotée d’une loi destinée à lutter contre ce fléau que ce dernier a pris de l’ampleur. La loi relative à la lutte contre la discrimination et le discours de haine a été adoptée en avril 2020 à l’initiative du président Abdelmadjid Tebboune.

    Celui-ci a tenu dès son élection à juguler le phénomène qui commençait à prendre de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Le 24 février 2020, soit deux mois après sa prestation de serment, il s’était engagé à édifier « une République sans corruption ni haine ». Un engagement réitéré dans les mêmes termes une année plus tard.



    Une haine et un racisme ouvertement assumés


    L’implication de la plus haute autorité du pays était le signe que les choses commençaient à devenir sérieuses, avec notamment les vidéos exécrables de l’ex-députée Naïma Salhi et d’agitateurs anonymes ou non.

    Alors que Naïma Salhi jetait l’anathème sur les Kabyles qu’elle traitait de « Zouaves », du nom du corps d’infanterie de l’armée coloniale, d’autres se chargeaient de dénoncer une soi-disant mainmise des cadres originaires de cette région sur les postes importants au sein des institutions et des sociétés publiques, notamment Sonatrach.

    Même les Martyrs de la Guerre de libération issus de cette région n’ont pas échappé à cette campagne de haine que beaucoup estimaient orchestrée et organisée.

    Toutes les lignes rouges ont été franchies, mais sans doute que personne n’imaginait que les attaques contre une région entière du pays seraient banalisées au point de constituer un thème de campagne électorale. Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, l’a fait pendant la campagne des dernières législatives.

    Il a fait dans le dénigrement de la Kabylie un tremplin pour faire élire les candidats de son parti, dont son fils. Le parti a pu rafler 40 sièges, mais avec le très fort taux d’abstention, il est inutile de spéculer sur l’impact du discours de son président sur le score obtenu.

    Dans l’une de ses sorties, Bengrina a affirmé que la Kabylie a traîné les pieds pour rejoindre la révolution du 1er Novembre 54, ce qui, selon lui, a retardé son déclenchement.

    Un fait que les Algériens et le monde entier ont découvert grâce à Bengrina. Aucun livre d’histoire ni aucun témoignage n’en fait référence. Au contraire, l’Histoire, que personne ne changera soit dit en passant, retient que le rôle de cette région a été déterminant dans le déclenchement de la Guerre de libération, son déroulement et la victoire finale.

    C’est en Kabylie qu’ont été tirés et élaborés les deux principaux textes fondateurs de la Révolution, la déclaration de novembre et la charte de la Soummam. C’est la Kabylie qui a donné à la Révolution la majorité de ses colonels (11 pour la seule wilaya de Tizi Ouzou).

    Leurs noms sont gravés dans l’Histoire du pays et des luttes des peuples pour leur émancipation et nul ne les effacera. Les Kabyles ont le droit d’être fiers du combat de leurs aînés. Ils l’ont toujours clamé, sans jamais remettre en cause le rôle des autres régions du pays dans le combat libérateur.


    Un laisser-faire incompréhensible


    La réponse à Bengrina est venue de la partie la plus incontestable qui soit : l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM). Et puis, quand bien même la Kabylie ou une autre région aurait dans son passé des choses à se reprocher, quel lien cela a-t-il avec un scrutin législatif ?

    N’empêche que Abdelkader Bengrina a déversé son tout fiel sur cette région, défiant la morale, la République et ses lois. Et il n’est pas le seul personnage à l’avoir fait dans le contexte électoral. Les propos les plus graves ont été tenus par le sénateur FLN Abdelouahab Benzaïm qui a menacé les Kabyles qui, selon lui, ont trahi le pays « comme leurs ainés », de « les extraire » comme on le ferait pour « une tumeur maligne ».

    Des propos d’une extrême gravité sur lesquels le parlementaire est revenu, tentant de faire croire qu’il visait le MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) et le mouvement islamiste Rachad.

    Benzaïm et Bengrina ne sont pas sans savoir que réviser l’Histoire pour accabler une région du pays n’est en rien une attaque ni contre le MAK ni contre Rachad ou un autre mouvement.

    Il s’agit de régionalisme et de haine raciale, celle-là même qui est incriminée en des termes clairs par une loi voulue par le premier magistrat du pays. Ce qui nous amène à l’essentiel : pourquoi les dispositions de ce texte ne sont pas appliquées à l’encontre de tous ceux qui ne se gênent pas d’afficher et d’assumer leur « anti-kabylisme » ?

    Au moins deux plaintes ont été déposées, une contre Naïma Salhi et une autre récemment contre Bengrina, mais les deux personnages n’ont jamais été inquiétés, tout comme les dizaines d’autres qui, à visage découvert, insultent et dénigrent la Kabylie chaque soir derrière leur clavier.

    Les faits sont pourtant d’une extrême gravité : il s’agit d’une entreprise de mise en péril orchestrée de la cohésion nationale. L’Histoire ne pardonnera ni à ses auteurs ni à ceux qui auront laissé faire.

    TSA.

  • #2
    Le Racisme envers nos frères kabyles que ce soit en Kabylie ou dans d'autres villes est a bannir!
    La ou je suis né le racisme n'a pas sa place contre quiconque. Il vous suffit de lire les commentaires qui représentent le website de Saïda.
    Le 13 janvier dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a instruit son Premier ministre Abdelaziz Djerad pour « élaborer un projet de loi criminalisant toutes formes de racisme, de régionalisme et du discours de la haine dans le pays ».
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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    • #3
      Serait-ce une autre partie du jeu d’échec? Dans chaque début, les profanes n'y voient que du vent, certes violent mais que du vent. Le coup final est terrible.
      Ils ont "gagné" une trentaine d'années avec le FI(L)S sur le dos du peuple et à priori ils veulent encore une autre trentaine avec le MAK. Espérons que ses partisans feront preuve d'un peu d'intelligence pour ne pas leur donner cette occasion.

      Commentaire


      • #4
        Concernant le MAK il est similaire que le Rachad.
        Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

        Commentaire


        • #5
          élaborer un projet de loi criminalisant toutes formes de racisme, de régionalisme et du discours de la haine dans le pays
          Il est essentiel et urgent de faire des lois sévères et dissuasives contre tous ceux qui jouent avec le feu , sinon c'est la fin de l'Algérie,

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          • #6
            L' état doit faire de minutieuses enquêtes pour trouver ceux qui sont derrière ces perturbations dans la kabylie et les poursuivre en justice , si il laisse faire, cela va s'amplifier vers d'autres wilayas pour déstabiliser le pays , par conséquent en urgence , des enquêtes minutieuses et la prison
            Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
            (Paul Eluard)

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            • #7
              Moi quand je vois l'Algérie des islamistes et de Boutéflika, je me sens plus proche des kabyles. Les prétendus arabisants ou islamisants ont vendu le pays aux turcs et aux qataris. Honte sur eux!

              D'ailleurs les algériens devraient commencer par travailler sur leurs origines. Beaucoup apprendraient qu'ils ont des ancêtres kabyles.

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              • #8
                Envoyé par wahrani Voir le message
                Attaques répétées contre la Kabylie : l’État doit mettre le holà

                Par: Makhlouf Mehenni

                19 Juin 2021 à 08:45

                Ce qui était impensable il y a quelques années est devenu d’une banalité inquiétante. En Algérie, le discours de haine a débordé des réseaux sociaux et leur anonymat vers la sphère politique dont certains acteurs l’assument ouvertement.



                Une région du pays, la Kabylie, est particulièrement visée. Les propos qu’on entend ici et là à propos de cette région et ses habitants sont écœurants, insupportables.



                Ils sont passibles des tribunaux et de très lourdes peines de prison, s’agissant d’une mise en danger franche de la cohésion de la société et de l’unité nationale. Pour faire éclater un pays, il n’y a pas meilleure voie et les exemples malheureux et dramatiques ne manquent pas à travers l’Histoire.


                Mais comment en est-on arrivé jusque-là dans un pays qui a veillé à éviter toute forme de ségrégation entre les composantes de son peuple ? Même le déni qui a frappé l’identité amazighe jusqu’aux années 2000 était un choix idéologique qui ne peut être mis dans un registre de haine et de racisme.

                Un pays qui même dans les heures les plus sombres du moyen âge n’a pas connu de conflit pour des considérations ethnicistes. Il est important de le souligner pour illustrer le spectaculaire bond en arrière fait dans ce sens.

                C’est, paradoxalement, au moment où l’Algérie s’est dotée d’une loi destinée à lutter contre ce fléau que ce dernier a pris de l’ampleur. La loi relative à la lutte contre la discrimination et le discours de haine a été adoptée en avril 2020 à l’initiative du président Abdelmadjid Tebboune.

                Celui-ci a tenu dès son élection à juguler le phénomène qui commençait à prendre de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Le 24 février 2020, soit deux mois après sa prestation de serment, il s’était engagé à édifier « une République sans corruption ni haine ». Un engagement réitéré dans les mêmes termes une année plus tard.



                Une haine et un racisme ouvertement assumés


                L’implication de la plus haute autorité du pays était le signe que les choses commençaient à devenir sérieuses, avec notamment les vidéos exécrables de l’ex-députée Naïma Salhi et d’agitateurs anonymes ou non.

                Alors que Naïma Salhi jetait l’anathème sur les Kabyles qu’elle traitait de « Zouaves », du nom du corps d’infanterie de l’armée coloniale, d’autres se chargeaient de dénoncer une soi-disant mainmise des cadres originaires de cette région sur les postes importants au sein des institutions et des sociétés publiques, notamment Sonatrach.

                Même les Martyrs de la Guerre de libération issus de cette région n’ont pas échappé à cette campagne de haine que beaucoup estimaient orchestrée et organisée.

                Toutes les lignes rouges ont été franchies, mais sans doute que personne n’imaginait que les attaques contre une région entière du pays seraient banalisées au point de constituer un thème de campagne électorale. Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, l’a fait pendant la campagne des dernières législatives.

                Il a fait dans le dénigrement de la Kabylie un tremplin pour faire élire les candidats de son parti, dont son fils. Le parti a pu rafler 40 sièges, mais avec le très fort taux d’abstention, il est inutile de spéculer sur l’impact du discours de son président sur le score obtenu.

                Dans l’une de ses sorties, Bengrina a affirmé que la Kabylie a traîné les pieds pour rejoindre la révolution du 1er Novembre 54, ce qui, selon lui, a retardé son déclenchement.

                Un fait que les Algériens et le monde entier ont découvert grâce à Bengrina. Aucun livre d’histoire ni aucun témoignage n’en fait référence. Au contraire, l’Histoire, que personne ne changera soit dit en passant, retient que le rôle de cette région a été déterminant dans le déclenchement de la Guerre de libération, son déroulement et la victoire finale.

                C’est en Kabylie qu’ont été tirés et élaborés les deux principaux textes fondateurs de la Révolution, la déclaration de novembre et la charte de la Soummam. C’est la Kabylie qui a donné à la Révolution la majorité de ses colonels (11 pour la seule wilaya de Tizi Ouzou).

                Leurs noms sont gravés dans l’Histoire du pays et des luttes des peuples pour leur émancipation et nul ne les effacera. Les Kabyles ont le droit d’être fiers du combat de leurs aînés. Ils l’ont toujours clamé, sans jamais remettre en cause le rôle des autres régions du pays dans le combat libérateur.


                Un laisser-faire incompréhensible


                La réponse à Bengrina est venue de la partie la plus incontestable qui soit : l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM). Et puis, quand bien même la Kabylie ou une autre région aurait dans son passé des choses à se reprocher, quel lien cela a-t-il avec un scrutin législatif ?

                N’empêche que Abdelkader Bengrina a déversé son tout fiel sur cette région, défiant la morale, la République et ses lois. Et il n’est pas le seul personnage à l’avoir fait dans le contexte électoral. Les propos les plus graves ont été tenus par le sénateur FLN Abdelouahab Benzaïm qui a menacé les Kabyles qui, selon lui, ont trahi le pays « comme leurs ainés », de « les extraire » comme on le ferait pour « une tumeur maligne ».

                Des propos d’une extrême gravité sur lesquels le parlementaire est revenu, tentant de faire croire qu’il visait le MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) et le mouvement islamiste Rachad.

                Benzaïm et Bengrina ne sont pas sans savoir que réviser l’Histoire pour accabler une région du pays n’est en rien une attaque ni contre le MAK ni contre Rachad ou un autre mouvement.

                Il s’agit de régionalisme et de haine raciale, celle-là même qui est incriminée en des termes clairs par une loi voulue par le premier magistrat du pays. Ce qui nous amène à l’essentiel : pourquoi les dispositions de ce texte ne sont pas appliquées à l’encontre de tous ceux qui ne se gênent pas d’afficher et d’assumer leur « anti-kabylisme » ?

                Au moins deux plaintes ont été déposées, une contre Naïma Salhi et une autre récemment contre Bengrina, mais les deux personnages n’ont jamais été inquiétés, tout comme les dizaines d’autres qui, à visage découvert, insultent et dénigrent la Kabylie chaque soir derrière leur clavier.

                Les faits sont pourtant d’une extrême gravité : il s’agit d’une entreprise de mise en péril orchestrée de la cohésion nationale. L’Histoire ne pardonnera ni à ses auteurs ni à ceux qui auront laissé faire.

                TSA.
                Puisque il y a une loi maintenant, alors qu'elle s'applique avec vigueur, justesse et impartialité à tous les fauteurs de troubles et de haines que ce soient envers les Kabyles avec les haineux ou racistes Naïma Salhi et AEK Bengrina ou qui que ce soient d'autres à travers le pays. Le MAK ne reflète ni ne représente tous les Kabyles ni la Kabylie. Les deux corbeaux de mauvaise augure devraient être déchus de tout rôle politique!
                Moi je revendique ma culture amazighe du sud ouest même si je n'ai pas eu la chance de bien l'étudier et je suis solidaire des Kabyles qui sont majoritairement attachés autant à notre culture Amazighe ancestrale qu'à la culture arabe et islamique avec la patrie comme socle. Ils ne sont pas chez eux seulement en grande et petite Kabylie, mais partout en Algérie comme tous les Algériens devraient se sentir chez eux en Kabylie! quoi de plus normal?

                Commentaire


                • #9
                  Envoyé par Meziane
                  D'ailleurs les algériens devraient commencer par travailler sur leurs origines...
                  Et certains non Algériens devraient commencer à être dignement eux-même et arrêter ce jeu enfantin (pour rester courtois) de se faire passer pour des Algériens.

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                  • #10
                    C'est juste que certains disent tout haut ce que beaucoup pensent tout bas et, des deux cotés et, c'est très bien comme ça, les choses sont plus claires...
                    *ulac win izegren assif, ur ivzigw

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par Ben Sayeh Voir le message

                      Puisque il y a une loi maintenant, alors qu'elle s'applique avec vigueur, justesse et impartialité à tous les fauteurs de troubles et de haines que ce soient envers les Kabyles avec les haineux ou racistes Naïma Salhi et AEK Bengrina ou qui que ce soient d'autres à travers le pays. Le MAK ne reflète ni ne représente tous les Kabyles ni la Kabylie. Les deux corbeaux de mauvaise augure devraient être déchus de tout rôle politique!
                      Moi je revendique ma culture amazighe du sud ouest même si je n'ai pas eu la chance de bien l'étudier et je suis solidaire des Kabyles qui sont majoritairement attachés autant à notre culture Amazighe ancestrale qu'à la culture arabe et islamique avec la patrie comme socle. Ils ne sont pas chez eux seulement en grande et petite Kabylie, mais partout en Algérie comme tous les Algériens devraient se sentir chez eux en Kabylie! quoi de plus normal?
                      Voilà un principe que j'adopte . Du bon sens, de l'objectivité , de la bonne intelligence .

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