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L’Emir Abdelkader et l’avenir de l’Algérie

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  • L’Emir Abdelkader et l’avenir de l’Algérie

    Un siècle et demi après que l’Emir Abdelkader eût quitté la vie terrestre pour le repos éternel dans l’Histoire au terme d’une vie équitablement répartie entre les batailles militaires et la quête métaphysique, un Ronin algérien (mot japonais s’appliquant à un samouraï sans cause à servir) a jeté son nom et la symbolique qu’il représente dans le marigot de la politique politicienne en croyant être devenu, dans le domaine de la recherche historique, l’égal de Sherlock Holmes dans le domaine des enquêtes romanesques où il brillait.

    Lui n’a pas brillé, il s’est carbonisé en cherchant, peut-être, à remplacer la statue de l’Emir par celle de Shishnaq, un héros importé ou volé à en croire Egyptiens et Libyens qui nous ont accusés de kidnapping. Leurré par ses modestes connaissances en histoire, observateur non qualifié d’un sujet qui lui échappe, il a disposé de la personne de l’Emir en rigolant, à la manière d’un enfant jouant avec une mitraillette chargée, sur une chaîne de télévision dirigée par un individu répondant au nom de quelque chose comme « Habba wa dabba », habituellement commis aux lâches et basses besognes du régime.

    Les balles tirées par l’enfant frétillant sur une planche savonnée par « Habba wa dabba » ne pouvaient pas atteindre un homme depuis longtemps devenu une icône internationale, un pôle spirituel. Mais elles ont touché un peuple en pleine tourmente, divisé politiquement et bientôt géographiquement par l’incompétence de dirigeants au-dessous de tout, livré au trafic de cocaïne dont un nouvel arrivage a été découvert ce jour sur un rivage d’Arzew, suivi d’un incendie dans le port d’Alger. Aurait-on libéré « Le Boucher » ?

    Aucun préjudice ne peut atteindre à l’Emir là où il est, dans les hauteurs célestes où plane son âme, sur les cimes de l’Histoire où a été gravé son image légendaire, dans l’esprit des savants et des sages qui l’ont honoré dans leurs œuvres. Il ne peut pas être jugé par des tripatouilleurs d’histoire à des fins canailles.

    Son parcours, sa geste, ses écrits ne relèvent pas de l’histoire mais de la métaphysique de l’Histoire que ne peuvent comprendre les deux acolytes qui ricanaient en déballant leur insondable ignorance. On ne changera pas les livres d’histoire à cause de leur désir de sensationnalisme, et aucune statue de l’Emir de par le monde ne sera déboulonnée. Un coup d’épée dans l’eau, voilà tout.

    Malgré tout ce que je viens d’écrire, Nordine Aït Hamouda n’a pas, à mon sens, commis d’infraction pénale (crime, délit ou contravention) car, à ma connaissance, il n’existe aucun article du code pénal sur lequel fonder les motifs de son arrestation. Il existe juste une émotion populaire légitime après les conclusions et les jugements biaisés qu’il a tirés d’archives authentiques.

    Il a commis une grosse boulette, une bêtise à sa taille et de son poids qui peut être sanctionnée de mille autres façons que la prison, dont le débat contradictoire, les réponses documentées, la réprimande morale et le silence méprisant. Le condamner à une amende ou le jeter en prison ne changera rien à ses convictions où cohabitent la légèreté et l’ignorance, ni ne lavera l’Emir d’insultes qui ne l’ont pas atteint parce qu’il est à des années-lumière du marécage où voulaient l’entraîner les deux compères. Il faut libérer Aït Hamouda comme un mineur non justiciable, et le laisser face à la réprobation publique.

    Il ne convient pas de parler de l’Emir Abdelkader dans une salle d’audience de tribunal entre deux affaires crapuleuses, ce serait un sacrilège. La défense de Nordine Aït Hamouda considérerait de son devoir de salir l’Emir pour justifier ses honoraires. L’Emir n’a pas besoin qu’on se constitue partie civile pour lui. Il n’appartient pas à ses descendants, au Ministère des Moudjahidine, à l’Etat algérien, ni même à l’Algérie parce qu’il y a longtemps que bon nombre de pays l’ont adopté et désigné au respect de leur peuple et à l’admiration de leurs élites.

    C’est qu’il y a des figures humaines qui, à force de rayonner hors de leurs frontières, au-delà de leur époque, finissent par faire oublier leurs origines pour devenir un repère, un patrimoine commun de l’humanité. Oui, l’Emir Abdelkader appartient à l’humanité, il est l’un de ses trésors moraux et spirituels à l’instar de Saint-Augustin.

    Par le baroud, il a été le premier et le plus grand. Il a combattu les armes à la main pendant dix-sept ans, et le seul qui puisse lui être comparé dans l’histoire de la résistance algérienne par la longévité de son combat est le Bey Ahmed à Constantine puis Batna. Cet homme a été complètement occulté par la mémoire algérienne sélective.

    L’Emir n’est pas un colonel de la Révolution, et tous les colonels de la Révolution algérienne auraient voulu compter parmi ses soldats, ses moudjahidines, entre 1830 et 1847. Ils auraient accepté de mourir sous sa bannière plutôt deux fois qu’une : la première pour l’Algérie, la seconde pour lui. A commencer par le colonel Amirouche, père de Nordine Aït Hamouda.

    Dans le domaine de la réflexion, de la pensée, des écrits métaphysiques, aucun autre Algérien ne l’égale. Mais si pour nous l’idéal reste le « baroudeur » qui parfois n’est qu’un tirailleur ou un « déserteur de l’armée française » en mission, pour les nations de haute civilisation c’est le visionnaire qui occupe le haut du podium. Sans ajouter que dans l’islam la plume du savant a plus de valeur pour Dieu que le sang du martyr.


    L’Emir était un homme d’Etat vivant dans un milieu tribal. Il n’a vaincu ni le colonialisme français parce qu’adossé à une civilisation, ni la colonisabilité algérienne parce qu’enracinée dans la décadence.

    Il reposait tranquillement depuis un siècle dans un caveau à Damas près de l’éminent Mohiédine Ibn Arabi quand Boumediene eut l’idée de l’en sortir pour ramener ses restes en Algérie et en faire un référent historique et intellectuel pour les Algériens.

    Le voilà souillé dans la « nouvelle Algérie » de tous les paradoxes, de toutes les hontes, de toutes les folies que se disputent un pouvoir coupé du peuple, fier de ce que la minorité dirige la majorité, sinistrement incompétent et ne connaissant que le langage de la répression, et des Qarmates déguisés en démocrates qui œuvrant de l’étranger à sa chute dans le sang sous le regard attentif de puissances aux aguets.

    Le choix laissé à la terre de l’Emir quand il n’y aura plus de pétrole se resserre de plus en plus : il oscille entre l’Afghanistan des Talibans et la Colombie des narcotrafiquants de Chikhi le « Boucher ». C’est moi qui le remplacerai dans son ancienne cellule pour « atteinte aux symboles de l’Etat ».

    Les deux camps s’entendront comme larrons en foire car les Talibans excellent aussi bien dans la culture de l’opium religieux que dans la culture du pavot dont ils tirent leurs principales ressources financières.

    Par Nour-Eddine Boukrouh, 28 juin 2021

    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

  • #2
    Je suis globalement d'accord avec ce que raconte le Boukrouh là, du moins pour ce qui concerne le cœur du sujet ...
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      c'est une affaire qui tombe à pic pour ce régime qui a décidément une chance de cocu, voilà de quoi faire oublier l'échec d'un président sans charisme ,un gouvernement pas au niveau , des généraux en roue libre ,la bérézina de ces élections sans électeurs et un parlement de la nouvelle Algérie ressemblant comme deux gouttes d'eau à celui pas si longtemps de l'ancienne ,c'est à dire peuplé d'opportunistes médiocres et de bandits sans foi ni loi..
      Qu'on monte l'échafaud et qu'on pende de suite l'impertinent ,au pays des bigots et des robinets sans eau ,on ne saurait tolérer que l'on malmène plus longtemps les constantes de la nation ,dieu ,que les dérivées de celles ci sont nulles..
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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      • #4
        Malgré tout ce que je viens d’écrire, Nordine Aït Hamouda n’a pas, à mon sens, commis d’infraction pénale (crime, délit ou contravention) car, à ma connaissance, il n’existe aucun article du code pénal sur lequel fonder les motifs de son arrestation.
        Ce n'est pas l'avis du procureur et du juge d'instruction du tribunal de Sidi M'Hamed qui lui ont signifié les charges retenues contre lui.
        Il revient aux avocats de Aït Hamouda de démonter ces charges, avec arguments suffisants à l'appui...

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        • #5
          Bien sur que Boukrouh ne veut pas finir comme lui en prison lui qui a qualifié le président de "fou"

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          • #6
            Nope, l'avenir de l'Algérie, c'est L'Emir Travail.

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            • #7
              L’Emir Abdelkader et l’avenir de l’Algérie

              Pourquoi pas! ... puisque sur le tard de sa vie il avait opter pour la Fran-maçonnerie, ce qui sous entend qu'il s'est détourner des mythes peu constructifs, pour entrer dans celui du savoir...

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              • #8
                N'importe quoi. À l'époque de l'émir, l'Algérie n'était qu'un repère de pirates. Il n'est que l'ancêtre de ceux que l'on appelle aujourd'hui les racailles.

                Pour preuve, les américains avaient déjà engagé une expédition punitive en Algérie au début du dix-neuvième siècle. Avant l'invasion de 1830.

                De plus on a encore trouvé une grande quantité de cocaïne près des côtes algériennes.

                Arrêtez avec cette fausse vache sacrée, vous êtes ridicules.

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                • #9
                  En lisant le début j' étais agréablement surpris
                  par la ténacité verbale au sujet de ce dérapage ignoble de un apprenti
                  Mais y a toujours un mais Il bascule intelligemment pour soutenir ce voyou
                  Abandonné par ses soutiens politiques après un ras de marée de protestation populaire
                  Alors monsieur, Franchement ça me rappelle les spécialistes chroniqueurs champions du mais.

                  A ma connaissance, une personne politique a été condamné pour des propos similaires concernant
                  Le moudjahid abane Ramdane
                  Sans aucune rancune
                  Dernière modification par Tiliwine, 01 juillet 2021, 13h13.
                  Gone with the Wind.........

                  Commentaire


                  • #10
                    Ce qui m'intrigue c'est cette acharnement des algériens (contemporains!!) à remuer avec passion le passé d'un personnage qui est mort il y deux siècles ?!!
                    Et quel intérêt relève pour eux,je parle du saligaud boukharouba, ce fait de déterrer ses ossements ?
                    Car pour moi c'est juste déranger les morts dans leur repos éternel,et de quel droit ?

                    pour le cas précis de l'émir,sait-on au moins si c'est pas son choix et sa volonté d'être enterré dans le lieu où il a rendu l'âme !??
                    Dernière modification par Anzoul, 30 juin 2021, 12h41.

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par Anzoul Voir le message
                      Ce qui m'intrigue c'est cette acharnement des algériens (contemporains!!) à remuer avec passion le passé d'un personnage qui est mort il y deux siècles ?!!
                      Et quel intérêt relève pour eux,je parle du saligaud boukharouba, ce fait de déterrer ses ossements ?
                      Car pour moi c'est juste déranger les morts dans leur repos éternel,et de quel droit ?

                      pour le cas précis de l'émir,sait-on au moins si c'est pas son choix et sa volonté d'être enterré dans le lieu où il a rendu l'âme !??
                      Lorsque tu auras le courage de traiter ton roi de saligaud, tu pourras venir ici traiter qui tu veux de saligaud. Sinon, tu n'es qu'un lâche.

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                      • #12
                        Slimane Rezki De quelques énigmes de la vie de l'Emir Abdelkader ( Association Falsafa)
                        Auteur, traducteur et conférencier. Spécialiste de René Guénon et du soufisme ,
                        Diplômé en sciences religieuses de l’EPHE : Ecole Pratique des Hautes Etudes Paris





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                        • #13
                          J' aurais bien aimé que l' ignard se branche sur cette écoute Mais il n' est jamais trop tard
                          Il verra la subtilité et le approche. Scientifique et historique
                          Plutôt l' émir a été trahi par certains concitoyens
                          Gone with the Wind.........

                          Commentaire


                          • #14
                            Envoyé par Meziane Voir le message

                            Lorsque tu auras le courage de traiter ton roi de saligaud, tu pourras venir ici traiter qui tu veux de saligaud. Sinon, tu n'es qu'un lâche.
                            mais il n'est pas quesstion que je traite boukharouba de saligaud,c'est un saligaud confirmé,et franchement je ne savais rien a propos de cette histoire de son fait criminel ,qu'il a commise ce saligaud,je veux parler de celle ci :

                            Il reposait tranquillement depuis un siècle dans un caveau à Damas près de l’éminent Mohiédine Ibn Arabi quand Boumediene eut l’idée de l’en sortir pour ramener ses restes en Algérie et en faire un référent historique et intellectuel pour les Algériens.

                            comme c'est dit dans le texte du topic,
                            donc boukharouba n’était pas seulement un saligaud de dictateur,mais aussi un nécrophage,raffolant des ossements des ossements des ancêtres des algériens.
                            de quel droit s'est il permit de déterrer le corps ,enfin ce qui reste après deux ans , de l'emir pour le transporter a des milliers de km de son lieu de repos éternel que la bonne providence a choisi pour lui, c'est une offense a sa dignité et celle de sa tribu et de tous les algériens,les musulmans n'ont jamais eu accès a cette pratique païenne,complétement en dehors de leurs us et coutumes.
                            tu vois c'est pas meziane de soutenir la démarche de ce saligaud de boukharouba, et inutile dans son but et parfois même contre productive,et se sentir outré par la vérité sur ce sinistre personnage qui oppressé et assassiné ses opposants

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                            • #15
                              tu déconnes Anzoul...
                              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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