Les services du métro d’Alger sont à l’arrêt depuis le 22 mars 2020 au grand dam des milliers d’usagers qui l’empruntaient quotidiennement. Un inédit pour le métro, qui n’avait jamais connu une aussi longue période d’interruption, depuis le lancement de ses services en 2011.
Officiellement, cet arrêt prolongé du métro de la capitale, asphyxiée par les embouteillages, est motivé par l’impératif de lutter contre la propagation de la Covid-19. En janvier dernier, le directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Ali Arezki, indiquait que la date de la reprise de service du métro d’Alger n’était pas encore fixée et que la décision revenait aux pouvoirs publics. Un plan de reprise était déjà élaboré.
Il comprenait notamment la mise en place d’un protocole sanitaire et d’un programme d’exploitation devant prévenir toute congestion dans les rames. Mais cet argument de sécurité sanitaire des usagers ne passe plus auprès des Algérois, qui commencent à perdre patience, et des employés du métro, inquiets pour leur avenir professionnel.
Tous ne comprennent pas la fermeture prolongée du métro, alors que d’autres moyens de transports ont déjà repris leurs activités, dans le sillage de l’allégement des mesures de confinement. C’était le cas du tramway d’Alger, la SNTF et le transport aérien, assuré par Air Algérie, après la réouverture partielle des frontières le 1er juin.
En réalité, l’explication de l’interruption prolongée des activités du métro d’Alger, moyen de transport essentiel pour la mobilité dans la capitale, se trouve ailleurs, notamment depuis que sa gestion a changé de main. Assurée depuis plus de huit ans par RATP El Djazaïr, appartenant au groupe français RATP, son exploitation a été confiée à une compagnie algérienne à compter du 1ernovembre 2020.
L’EMA avait assuré que des dispositions étaient prises pour reverser les quelque 1000 salariés de RATP El Djazaïr à la nouvelle société. Selon nos informations, les pouvoirs publics peinent à trouver l’«oiseau rare» pour gérer et exploiter le métro d’Alger, après la fin du contrat de la RATP El Djazaïr.
Pourtant, le gouvernement avait indiqué, par la voix de l’ancien ministre des Transports, Lazhar Hani, que le transfert de savoir-faire dans les différents métiers liés à l’exploitation et à la maintenance du métro et des tramways a été mené à son terme durant les 9 années pendant lesquelles la RATP a géré et exploité le métro d’Alger.
En attendant la levée de la suspension sur les activités du métro, l’EMA a été «lourdement» impactée par les incidences de la crise sanitaire sur l’activité du transport, estimait en décembre dernier son directeur général, ajoutant qu’elle a accusé une perte de 13 milliards de dinars depuis la suspension de ses services en mars 2020.
Ces pertes concernent l’ensemble des modes de transport (métro, tramway, téléphérique et télécabine) dans les différentes villes du pays. En outre, le système d’exploitation de ce genre de transport nécessite une maintenance régulière, même lorsqu’ils sont à l’arrêt.
«Cela a généré beaucoup de charges et de dépenses alors qu’en contrepartie, il n’y a pas eu recettes», avait-il encore expliqué. Avant la pandémie de la Covid, le métro d’Alger, qui dispose de 19 stations, a accueilli 45,3 millions de passagers en 2019. A noter que nos tentatives de joindre directement l’EMA ont été vaines.
El Watan
Officiellement, cet arrêt prolongé du métro de la capitale, asphyxiée par les embouteillages, est motivé par l’impératif de lutter contre la propagation de la Covid-19. En janvier dernier, le directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Ali Arezki, indiquait que la date de la reprise de service du métro d’Alger n’était pas encore fixée et que la décision revenait aux pouvoirs publics. Un plan de reprise était déjà élaboré.
Il comprenait notamment la mise en place d’un protocole sanitaire et d’un programme d’exploitation devant prévenir toute congestion dans les rames. Mais cet argument de sécurité sanitaire des usagers ne passe plus auprès des Algérois, qui commencent à perdre patience, et des employés du métro, inquiets pour leur avenir professionnel.
Tous ne comprennent pas la fermeture prolongée du métro, alors que d’autres moyens de transports ont déjà repris leurs activités, dans le sillage de l’allégement des mesures de confinement. C’était le cas du tramway d’Alger, la SNTF et le transport aérien, assuré par Air Algérie, après la réouverture partielle des frontières le 1er juin.
En réalité, l’explication de l’interruption prolongée des activités du métro d’Alger, moyen de transport essentiel pour la mobilité dans la capitale, se trouve ailleurs, notamment depuis que sa gestion a changé de main. Assurée depuis plus de huit ans par RATP El Djazaïr, appartenant au groupe français RATP, son exploitation a été confiée à une compagnie algérienne à compter du 1ernovembre 2020.
L’EMA avait assuré que des dispositions étaient prises pour reverser les quelque 1000 salariés de RATP El Djazaïr à la nouvelle société. Selon nos informations, les pouvoirs publics peinent à trouver l’«oiseau rare» pour gérer et exploiter le métro d’Alger, après la fin du contrat de la RATP El Djazaïr.
Pourtant, le gouvernement avait indiqué, par la voix de l’ancien ministre des Transports, Lazhar Hani, que le transfert de savoir-faire dans les différents métiers liés à l’exploitation et à la maintenance du métro et des tramways a été mené à son terme durant les 9 années pendant lesquelles la RATP a géré et exploité le métro d’Alger.
En attendant la levée de la suspension sur les activités du métro, l’EMA a été «lourdement» impactée par les incidences de la crise sanitaire sur l’activité du transport, estimait en décembre dernier son directeur général, ajoutant qu’elle a accusé une perte de 13 milliards de dinars depuis la suspension de ses services en mars 2020.
Ces pertes concernent l’ensemble des modes de transport (métro, tramway, téléphérique et télécabine) dans les différentes villes du pays. En outre, le système d’exploitation de ce genre de transport nécessite une maintenance régulière, même lorsqu’ils sont à l’arrêt.
«Cela a généré beaucoup de charges et de dépenses alors qu’en contrepartie, il n’y a pas eu recettes», avait-il encore expliqué. Avant la pandémie de la Covid, le métro d’Alger, qui dispose de 19 stations, a accueilli 45,3 millions de passagers en 2019. A noter que nos tentatives de joindre directement l’EMA ont été vaines.
El Watan
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