Le Mak suscite de plus en plus d’inquiétudes ces derniers temps. Qu’est-ce qui constitue son socle idéologique, selon vous ?
Il faut rappeler que le MAK est passé par deux phases, principalement depuis sa création en 2001, suite aux événements de Kabylie qui ont occasionné l’assassinat, à ce jour impuni, de 127 jeunes, plusieurs dégâts matériels et un traumatisme de masse dont on n’a pas fini de voir toutes les répercussions. Le MAK était au départ un mouvement autonomiste, d’essence culturaliste, certes, mais très proche des valeurs démocratiques qui ont inspiré et structuré le Mouvement culturel berbère depuis les années 60. Il revendiquait l’autonomie de la Kabylie dans l’attente de «l’avènement d’un État fédéral en Algérie».
Cette revendication ne recueillait pas une grande adhésion au sein de la population kabyle, mais n’était pas particulièrement mal perçue, d’autant plus que les deux partis les plus ancrés en Kabylie, le FFS et le RCD, demandaient une décentralisation à décliner sous forme d’un État fédéral ou d’un État unitaire régionalisé. Toutefois, à partir de 2013, probablement déçu par le manque d’écho de son mouvement, Ferhat Mehenni a décidé de se radicaliser en passant, sur le plan politique, de la revendication autonomiste à la revendication indépendantiste et, sur le plan idéologique, de la défense et l’affirmation des spécificités culturelles kabyles à un discours suprématiste postulant une supériorité ontologique du Kabyle sur les autres habitants d’Algérie et un rejet quasi systématique de l’Arabe, de sa langue et de sa culture.
C’est cette idéologie réactionnaire, conçue sur le modèle du nationalisme culturel algérien des années 70, qui prône le monolithisme arabo-islamique, la haine de la France et de la culture française et la sublimation excessive de soi, qui est appelée par le MAK et ses partisans «le nationalisme kabyle». Il s’agit d’un discours d’essence fasciste que son agence d’information Siwel affiche avec tant d’excès que même les rares militants sérieux qui suivaient Mehenni avec une certaine prudence s’en sont tous éloignés. Ils ont d’ailleurs été accusés de trahison ou même condamnés à mort. Tôt ou tard, ce discours fasciste va mener le pays au précipice.
De même que le nationalisme arabo-islamique du FLN post-indépendance a mené au FIS et au massacre de plus de 100 000 personnes durant la décennie noire, le nationalisme kabyle conduira inévitablement à des crises du même type. Les dérives fascisantes du MAK enregistrées çà et là ces derniers temps ne sont qu’un prélude à un désastre à venir. La vigilance de tous est un devoir.
Comment ce mouvement séparatiste en est-il arrivé jusqu’à demander l’indépendance de la Kabylie ? D’où vient cette idée ?
Le débat sur les questions identitaires a toujours existé en Algérie, y compris au sein du mouvement national. Des esprits démocratiques ouverts et qui constituaient la frange la plus engagée du mouvement national ont longtemps demandé à ce que le débat sur l’identité algérienne soit engagé et que le fait amazigh soit reconnu, mais ces militants ont été systématiquement réprimés, ce qui a donné naissance à des tendances particularistes et souverainistes mais qui sont restées très marginales durant la colonisation.
Après l’indépendance, face au déni identitaire amazigh et face à la répression qui s’est abattue sur les militants qui travaillaient à réhabiliter la dimension amazighe de l’Algérie et à promouvoir tamazight comme langue et comme culture, ces tendances particularistes, jusque-là très marginales, y compris au sein du MCB, se sont exacerbées. C’est ainsi que nous avons connu, par exemple, l’affaire des «poseurs de bombes» qui, quoi qu’on dise sur les manipulations qui ont pu la provoquer, traduit l’état d’esprit d’une frange extrémiste du mouvement. Mais le grand tournant d’avril 80, qui a vu l’éclosion d’un printemps démocratique fort prometteur, a calmé les zèles et les impatiences de certains et fait émerger des leaders politiques d’une grande valeur qui ont su encadrer les énergies qui s’exprimaient au sein des populations amazighophones d’Algérie et les canaliser dans le sens d’une émancipation démocratique nationale, voire nord-africaine. Mais cette parenthèse n’a pas duré longtemps.
L’avènement de la décennie noire, le triomphe politique de l’islamo-conservatisme et l’accroissement de son agressivité à l’égard de tout ce qui n’est pas arabe et musulman en Algérie, d’abord, l’assassinat de Matoub Lounès et les événements de 2001 en Kabylie, la déstructuration des partis du courant démocratique et la disqualification définitive de la médiation politique par les comportements mégalomaniaques de Bouteflika et de ses soutiens par la suite ont créé les conditions pour la prolifération des extrémismes, tous les extrémismes.
Le MAK, qui était là depuis 2001 mais qui n’avait pas de foules derrière lui, a décidé de surfer sur la colère et le désespoir qui agitaient la Kabylie en passant de la revendication autonomiste à la revendication indépendantiste en 2013, avec un Mehenni sans projet réfléchi et sans cadres. On ne connaît pas un seul militant des années 80 qui adhère aux idées de Mehenni. On a déjà dit que cette mutation inattendue et surtout inexpliquée a entraîné la démission de rares cadres sérieux du MCB qui refusaient d’assumer un projet séparatiste. Mais ce changement de cap a donné une visibilité médiatique au MAK localement. Chef unique, Ferhat Mehenni a mis en place des organes instables et sans mission précise qu’il change selon ses humeurs avec une littérature primaire d’obédience fasciste et sans aucun lien avec les réalités sociologiques de la Kabylie pour attirer les jeunes, les plus zélés et les plus impatients. En effet, dans le discours du MAK, il ne s’agit pas d’œuvrer d’arrache-pied à éduquer les Kabyles à la démocratie et à la citoyenneté puisque les Kabyles seraient nécessairement des «démocrates», des «progressistes» et des «laïcs» ; ils naissent ainsi et ils sont condamnés à le rester par la vertu de leur «kabylité» légendaire. Il ne s’agit pas non plus de travailler à construire des institutions démocratiques en phase avec les exigences du monde d’aujourd’hui pour permettre à «la Kabylie indépendante», à laquelle il aspire, d’asseoir demain un État kabyle fort.
Pour le MAK, «tajmaât» est une démocratie majeure qui peut immédiatement être opérationnelle et jouer un rôle législatif dans tous les domaines, y compris dans ceux, très sensibles, de la sécurité et des relations internationales. Cette vision à la fois fascisante et irresponsable de la Kabylie et de l’Algérie synthétise les évidences les mieux partagées entre les militants du MAK aujourd’hui et révèle incontestablement que, entre les partisans du MAK et l’Algérie, le divorce est idéologiquement consommé.
Vous alertez depuis plusieurs années sur les dangers que ce mouvement fait peser sur la Kabylie et l’Algérie. Où résident exactement ces dangers ?
Comme je l’ai souligné précédemment, le MAK repose sur une idéologie d’essence fascisante. Il prône la supériorité ontologique du Kabyle sur le reste des Algériens qu’il considère comme «inaptes à la civilisation» et comme «ennemis» puisqu’ils cautionnent un État algérien décrété comme «colonial». Cette attitude, largement répandue dans les rangs du MAK et ouvertement assumée par son dirigeant, peut mener à des tensions qui, pour peu que des dérapages les écument, peuvent conduire à l’irréparable entre Kabyles et Arabes. Toutefois, si le rejet de tout ce qui est «arabe» représente un élément structurant dans le discours du MAK, ce mouvement arbore des comportements hégémoniques même en Kabylie et considère, comme l’a affirmé M. Ferhat Mehenni lui-même, « que la pluralité politique est un non-sens » dans cette région et que tous les Kabyles doivent se mettre en rangs soudés derrière lui. Dans la littérature de ce mouvement qui exploite adroitement les abus du pouvoir et ceux de ses relais, comme Naïma Salhi, Benzaim ou Bensdira, instruits ou couverts par l’État, tout ce qui est algérien est considéré comme «colonial», de la police, en passant par la justice, l’armée et la Douane, jusqu’aux institutions comme l’école et l’université. Autrement dit, même les Kabyles qui se considèrent comme des Algériens sont perçus comme des suppôts du colonialisme algérien. Il est d’ailleurs récurrent d’entendre des phrases comme «Kabyle de services», «faux Kabyle», «traître», proférées comme insultes suprêmes, et souvent avec violence, à l’égard des Kabyles qui ne partagent pas les idées du MAK. Même si certains refusent de le voir, par conformisme ou par peur, la Kabylie est aujourd’hui un monde compartimenté : il y a d’un côté les Kabyles qui veulent rester algériens tout en préservant leurs valeurs et leur culture, et d’un autre des Kabyles qui ne veulent plus être algériens ; même si ces derniers sont généralement des jeunes qui reviennent à la raison après une ou deux années de service. Si on laisse faire, les tensions qu’il y a entre ces deux camps vont commencer par ébranler la Kabyle, ce qui est déjà un peu en cours, avant de déteindre sur le reste du pays. À titre d’exemple, un des acteurs principaux d’Avril 80, professeur d’économie depuis 1978 et professeur bénévole de tamazight depuis 1994 à l’université de Tizi-Ouzou, Mohand-Ouamer Oussalem en l’occurrence, a été empêché de force par les militants du MAK de faire une conférence dans l’université Mouloud- Mammeri. Pour ne pas «diviser les rangs », les enseignants et les anciens cadres du MCB ont laissé faire. Bien d’autres cas sont enregistrés régulièrement, y compris à l’égard des militants qui quittent ce mouvement, comme c’est le cas de Hamou Boumediene, Ahmed Aït Bachir et Malika Baraka en 2014 et, plus récemment, de Mira Moknache, enseignante à l’université de Béjaïa, qui sont lynchés médiatiquement et menacés de mort pour avoir rompu avec une organisation menée par un homme qui a perdu raison. Le face-à-face avec le MAK est inévitable. Il faut l’assumer et en fixer les règles avant que la situation n’échappe complètement au contrôle.
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Il faut rappeler que le MAK est passé par deux phases, principalement depuis sa création en 2001, suite aux événements de Kabylie qui ont occasionné l’assassinat, à ce jour impuni, de 127 jeunes, plusieurs dégâts matériels et un traumatisme de masse dont on n’a pas fini de voir toutes les répercussions. Le MAK était au départ un mouvement autonomiste, d’essence culturaliste, certes, mais très proche des valeurs démocratiques qui ont inspiré et structuré le Mouvement culturel berbère depuis les années 60. Il revendiquait l’autonomie de la Kabylie dans l’attente de «l’avènement d’un État fédéral en Algérie».
Cette revendication ne recueillait pas une grande adhésion au sein de la population kabyle, mais n’était pas particulièrement mal perçue, d’autant plus que les deux partis les plus ancrés en Kabylie, le FFS et le RCD, demandaient une décentralisation à décliner sous forme d’un État fédéral ou d’un État unitaire régionalisé. Toutefois, à partir de 2013, probablement déçu par le manque d’écho de son mouvement, Ferhat Mehenni a décidé de se radicaliser en passant, sur le plan politique, de la revendication autonomiste à la revendication indépendantiste et, sur le plan idéologique, de la défense et l’affirmation des spécificités culturelles kabyles à un discours suprématiste postulant une supériorité ontologique du Kabyle sur les autres habitants d’Algérie et un rejet quasi systématique de l’Arabe, de sa langue et de sa culture.
C’est cette idéologie réactionnaire, conçue sur le modèle du nationalisme culturel algérien des années 70, qui prône le monolithisme arabo-islamique, la haine de la France et de la culture française et la sublimation excessive de soi, qui est appelée par le MAK et ses partisans «le nationalisme kabyle». Il s’agit d’un discours d’essence fasciste que son agence d’information Siwel affiche avec tant d’excès que même les rares militants sérieux qui suivaient Mehenni avec une certaine prudence s’en sont tous éloignés. Ils ont d’ailleurs été accusés de trahison ou même condamnés à mort. Tôt ou tard, ce discours fasciste va mener le pays au précipice.
De même que le nationalisme arabo-islamique du FLN post-indépendance a mené au FIS et au massacre de plus de 100 000 personnes durant la décennie noire, le nationalisme kabyle conduira inévitablement à des crises du même type. Les dérives fascisantes du MAK enregistrées çà et là ces derniers temps ne sont qu’un prélude à un désastre à venir. La vigilance de tous est un devoir.
Comment ce mouvement séparatiste en est-il arrivé jusqu’à demander l’indépendance de la Kabylie ? D’où vient cette idée ?
Le débat sur les questions identitaires a toujours existé en Algérie, y compris au sein du mouvement national. Des esprits démocratiques ouverts et qui constituaient la frange la plus engagée du mouvement national ont longtemps demandé à ce que le débat sur l’identité algérienne soit engagé et que le fait amazigh soit reconnu, mais ces militants ont été systématiquement réprimés, ce qui a donné naissance à des tendances particularistes et souverainistes mais qui sont restées très marginales durant la colonisation.
Après l’indépendance, face au déni identitaire amazigh et face à la répression qui s’est abattue sur les militants qui travaillaient à réhabiliter la dimension amazighe de l’Algérie et à promouvoir tamazight comme langue et comme culture, ces tendances particularistes, jusque-là très marginales, y compris au sein du MCB, se sont exacerbées. C’est ainsi que nous avons connu, par exemple, l’affaire des «poseurs de bombes» qui, quoi qu’on dise sur les manipulations qui ont pu la provoquer, traduit l’état d’esprit d’une frange extrémiste du mouvement. Mais le grand tournant d’avril 80, qui a vu l’éclosion d’un printemps démocratique fort prometteur, a calmé les zèles et les impatiences de certains et fait émerger des leaders politiques d’une grande valeur qui ont su encadrer les énergies qui s’exprimaient au sein des populations amazighophones d’Algérie et les canaliser dans le sens d’une émancipation démocratique nationale, voire nord-africaine. Mais cette parenthèse n’a pas duré longtemps.
L’avènement de la décennie noire, le triomphe politique de l’islamo-conservatisme et l’accroissement de son agressivité à l’égard de tout ce qui n’est pas arabe et musulman en Algérie, d’abord, l’assassinat de Matoub Lounès et les événements de 2001 en Kabylie, la déstructuration des partis du courant démocratique et la disqualification définitive de la médiation politique par les comportements mégalomaniaques de Bouteflika et de ses soutiens par la suite ont créé les conditions pour la prolifération des extrémismes, tous les extrémismes.
Le MAK, qui était là depuis 2001 mais qui n’avait pas de foules derrière lui, a décidé de surfer sur la colère et le désespoir qui agitaient la Kabylie en passant de la revendication autonomiste à la revendication indépendantiste en 2013, avec un Mehenni sans projet réfléchi et sans cadres. On ne connaît pas un seul militant des années 80 qui adhère aux idées de Mehenni. On a déjà dit que cette mutation inattendue et surtout inexpliquée a entraîné la démission de rares cadres sérieux du MCB qui refusaient d’assumer un projet séparatiste. Mais ce changement de cap a donné une visibilité médiatique au MAK localement. Chef unique, Ferhat Mehenni a mis en place des organes instables et sans mission précise qu’il change selon ses humeurs avec une littérature primaire d’obédience fasciste et sans aucun lien avec les réalités sociologiques de la Kabylie pour attirer les jeunes, les plus zélés et les plus impatients. En effet, dans le discours du MAK, il ne s’agit pas d’œuvrer d’arrache-pied à éduquer les Kabyles à la démocratie et à la citoyenneté puisque les Kabyles seraient nécessairement des «démocrates», des «progressistes» et des «laïcs» ; ils naissent ainsi et ils sont condamnés à le rester par la vertu de leur «kabylité» légendaire. Il ne s’agit pas non plus de travailler à construire des institutions démocratiques en phase avec les exigences du monde d’aujourd’hui pour permettre à «la Kabylie indépendante», à laquelle il aspire, d’asseoir demain un État kabyle fort.
Pour le MAK, «tajmaât» est une démocratie majeure qui peut immédiatement être opérationnelle et jouer un rôle législatif dans tous les domaines, y compris dans ceux, très sensibles, de la sécurité et des relations internationales. Cette vision à la fois fascisante et irresponsable de la Kabylie et de l’Algérie synthétise les évidences les mieux partagées entre les militants du MAK aujourd’hui et révèle incontestablement que, entre les partisans du MAK et l’Algérie, le divorce est idéologiquement consommé.
Vous alertez depuis plusieurs années sur les dangers que ce mouvement fait peser sur la Kabylie et l’Algérie. Où résident exactement ces dangers ?
Comme je l’ai souligné précédemment, le MAK repose sur une idéologie d’essence fascisante. Il prône la supériorité ontologique du Kabyle sur le reste des Algériens qu’il considère comme «inaptes à la civilisation» et comme «ennemis» puisqu’ils cautionnent un État algérien décrété comme «colonial». Cette attitude, largement répandue dans les rangs du MAK et ouvertement assumée par son dirigeant, peut mener à des tensions qui, pour peu que des dérapages les écument, peuvent conduire à l’irréparable entre Kabyles et Arabes. Toutefois, si le rejet de tout ce qui est «arabe» représente un élément structurant dans le discours du MAK, ce mouvement arbore des comportements hégémoniques même en Kabylie et considère, comme l’a affirmé M. Ferhat Mehenni lui-même, « que la pluralité politique est un non-sens » dans cette région et que tous les Kabyles doivent se mettre en rangs soudés derrière lui. Dans la littérature de ce mouvement qui exploite adroitement les abus du pouvoir et ceux de ses relais, comme Naïma Salhi, Benzaim ou Bensdira, instruits ou couverts par l’État, tout ce qui est algérien est considéré comme «colonial», de la police, en passant par la justice, l’armée et la Douane, jusqu’aux institutions comme l’école et l’université. Autrement dit, même les Kabyles qui se considèrent comme des Algériens sont perçus comme des suppôts du colonialisme algérien. Il est d’ailleurs récurrent d’entendre des phrases comme «Kabyle de services», «faux Kabyle», «traître», proférées comme insultes suprêmes, et souvent avec violence, à l’égard des Kabyles qui ne partagent pas les idées du MAK. Même si certains refusent de le voir, par conformisme ou par peur, la Kabylie est aujourd’hui un monde compartimenté : il y a d’un côté les Kabyles qui veulent rester algériens tout en préservant leurs valeurs et leur culture, et d’un autre des Kabyles qui ne veulent plus être algériens ; même si ces derniers sont généralement des jeunes qui reviennent à la raison après une ou deux années de service. Si on laisse faire, les tensions qu’il y a entre ces deux camps vont commencer par ébranler la Kabyle, ce qui est déjà un peu en cours, avant de déteindre sur le reste du pays. À titre d’exemple, un des acteurs principaux d’Avril 80, professeur d’économie depuis 1978 et professeur bénévole de tamazight depuis 1994 à l’université de Tizi-Ouzou, Mohand-Ouamer Oussalem en l’occurrence, a été empêché de force par les militants du MAK de faire une conférence dans l’université Mouloud- Mammeri. Pour ne pas «diviser les rangs », les enseignants et les anciens cadres du MCB ont laissé faire. Bien d’autres cas sont enregistrés régulièrement, y compris à l’égard des militants qui quittent ce mouvement, comme c’est le cas de Hamou Boumediene, Ahmed Aït Bachir et Malika Baraka en 2014 et, plus récemment, de Mira Moknache, enseignante à l’université de Béjaïa, qui sont lynchés médiatiquement et menacés de mort pour avoir rompu avec une organisation menée par un homme qui a perdu raison. Le face-à-face avec le MAK est inévitable. Il faut l’assumer et en fixer les règles avant que la situation n’échappe complètement au contrôle.
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