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Chakib Khelil dévoile la statue de l’Émir Abdelkader à Mexico

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  • #31
    Harrachi78,

    J'ai voulu retracer, de façon chronologique, la vie d'Abdelkader mais pour toi Harrachi78, j'ai hate que tu lises ceci :




    ABD-EL-KADER A PARIS.


    Quelques jours après sa mise en liberté, Abd-el-Kader sollicita et obtint l’autorisation de venir à Paris. Était-ce par un simple désir de curiosité et pour voir de ses yeux les splendeurs d’une ville dont il avait entendu si souvent parler ? Ce motif ne fut pour rien dans la détermination de l’émir. Le vrai, le seul motif, il le dira tout à l’heure.

    Abd-el-Kader arriva à Paris le 27 octobre 1852, vers quatre heures du soir. Il était accompagné de M. le commandant Boissonnet, de Kara-Mohammed, ancien agha de la cavalerie régulière, l’un des serviteurs les plus dévoués de l’émir, et du jeune Ben-Allal, neveu du fameux khalifah tué à l’affaire du 11 novembre 1843.

    Le jour même avait lieu à l’Opéra une représentation extraordinaire dans laquelle allait être chantée une cantate en l’honneur du voyage de Bordeaux; le prince Louis-Napoléon devait y assister. Abd-el-Kader, fatigué par le voyage, ne se doutait pas assurément qu’il viendrait par sa présence ajouter à l’éclat de cette fête, lorsque, vers sept heures et demie, M. le commandant, aujourd’hui colonel Henry, aide de camp de M. le général de Saint-Arnaud, se présenta porteur d’une loge que le ministre envoyait à l’ancien prisonnier d’Amboise.

    Abd-el-Kader avait témoigné tout d’abord peu d’empressement à accepter cette invitation lorsque, sur l’observation qui lui fut faite que le sultan assisterait à cette représentation, il se leva aussitôt:
    « Le sultan sera là ?
    — Oui.
    — Je verrai le sultan ?
    — Oui, mais de loin.
    — C’est égal, je le verrai; partons. »

    — Pour la première fois, Abd-el-Kader allait se trouver en présence d’une salle composée de l’aristocratie parisienne, des grands fonctionnaires de l’État, des notabilités de l’armée, de personnages marquants dans les lettres, les sciences, les arts, la finance. On pouvait se demander quel accueil lui ferait cette assemblée. Verrait-elle en lui le prétendu massacreur des prisonniers de la deïra, ou bien l’ancien sultan des Arabes, une grande infortune noblement supportée ? Serait-il enfin accueilli par la curiosité ou par la sympathie ?

    L’incertitude ne fut pas de longue durée : à peine aperçu, Abd-el-Kader, dont la présence à Paris était cependant ignorée de tous, fut immédiatement deviné. Chacun de porter vers lui ses regards, d’examiner ses traits couverts d’une pâleur maladive, de scruter sous leur enveloppe la pensée qui avait dirigé tant de grands événements. La cause de l’émir était gagnée : c’était la sympathie qui l’accueillait. Fort heureusement pour lui, l’arrivée du Prince, les acclamations qui saluèrent son apparition, délivrèrent Abd-el-Ka-der de la fatigante curiosité dont il était l’objet.

    A partir du moment où il eut aperçu son libérateur, une seule pensée préoccupa l’émir : lui serait-il permis d’aller porter au sultan l’hommage de sa reconnaissance ? Une réponse d’acquiescement vint bientôt le rassurer et lui faire connaître qu’il serait reçu dans l’entr’acte suivant. Le bruit de cette nouvelle se répandit instantanément dans toute la salle ; aussitôt chacun de prendre ses dispositions pour se trouver sur le passage de l’homme célèbre dont le nom avait été si souvent mêlé à nos triomphes, parfois à nos revers. La réception qui l’attendait devait laisser bien loin d’elle toutes les suppositions que l’on eût pu faire, car, nous devons le dire à l’honneur de notre nation, sur les mille personnes peut-être qui, à partir de la loge occupée par Abd-el-Kader jusqu’à celle du prince, se pressaient sur deux rangs serrés, il n’y eut pas un homme qui ne se découvrit, pas une femme qui n’agitât son mouchoir devant le héros des légendes algériennes.

    Cette réception fit sur Abd-el-Kader une impression à laquelle l’accueil du Prince mit bientôt le comble. Louis-Napoléon accueillit l’émir en lui tendant affectueusement une main que celui-ci s’empressa de baiser. Il n’y avait pas à s’y méprendre, Abd-el-Kader avait voulu faire acte de vassalité ; mais ce n’était pas au-devant de cet acte qu’était allé le Président, et pour bien le prouver à l’émir il lui ouvrit les bras et l’embrassa. Le Prince, après avoir demandé à Abd-el-Kader des nouvelles de sa famille, lui fit connaître que, partant le lendemain pour la chasse, il allait se trouver absent de Paris pendant deux jours ; il ajournait donc au samedi suivant sa réception officielle à Saint-Cloud. Pendant ces deux jours, consacrés par l’émir à visiter divers monuments, une foule sympathique se pressa constamment sur ses pas, et ce ne fut point sans une vive émotion qu’il vit le peuple dans la rue, comme lu veille l’aristocratie à l’Opéra, mettre chapeau bas devant lui. « Voilà, lui disait-on, voilà ce peuple à l’égard duquel tu t’étais fait une idée si fausse. Il y a quatre ans, ces hommes t’auraient combattu avec fureur : mille fois ils ont désiré ta mort, car ta mort eût épargné le sang de leurs enfants. Et maintenant, qu’ils t’ont vu supporter noblement l’infortune, ils cherchent à te faire oublier l’injustice qui a été commise à ton égard. »
    ...
    .
    Dernière modification par Pangeen, 12 juin 2008, 11h37.

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    • #32
      Harrachi78,

      Voici la suite :

      ...
      Enfin arriva pour Abd-el-Kader le moment si impatiemment attendu où il allait se retrouver en présence du Prince. Ce jour-là, il s’est passé entre lui et nous un fait qui s’est profondément gravé dans notre mémoire. Il était environ neuf heures du matin, nous étions occupé à écrire dans le salon, lorsque Abd-el-Kader, sortant de sa chambre, vint s’asseoir à côté de nous, et, nous présentant une sorte de brouillon de lettre, nous pria de le lire. Après avoir parcouru les premières lignes, nous demandâmes à l’émir ce qu’il avait l’intention de faire de cette pièce.
      « Écoute, répondit-il : les journaux ont rapporté que lorsque le sultan est venu me mettre en liberté, je lui ai fait des serments ; cela n’est pas vrai. Je, ne l’ai pas voulu, et à cause de lui, et à cause de moi. A cause de lui, parce que c’eût été diminuer la grandeur de sa générosité en laissant croire qu’il m’avait dicté des conditions, alors qu’il ne m’en a posé aucune; à cause de moi, parce qu’il me répugnait de passer pour un juif qui rachèterait sa liberté moyennant un morceau de papier. J’ai voulu, alors que personne ne me le demandait, et pour prouver que j’agissais de ma pleine et entière volonté, venir à Paris, et remettre entre les mains du sultan un engagement écrit. Tu en as la minute entre les mains. Vois si tu as quelque chose à ajouter ou à retrancher ; j’ajouterai ou je retrancherai. »

      Après avoir parcouru cette pièce, nous répondîmes à Abd-el-Kader « que l’acte sur lequel il nous consultait devait être en entier une émanation de sa pensée et de ses sentiments personnels ; qu’à ce prix seulement il avait une valeur réelle ; que, quant à nous, nous étions convaincu que le Prince serait encore plus touché du sentiment qui avait inspiré sa démarche, que de sa démarche elle-même ; qu’enfin
      nous ne pouvions que l’engager à recopier servilement sa minute. »
      Ainsi (nous ne saurions trop insister sur ce point), personne n’avait demandé à Abd-el-Kader ces serments qu’il allait faire ; personne n’y avait même songé, excepté lui, qui, en sollicitant l’autorisation de venir à Paris pour les déposer entre les mains de son libérateur, les élevait ainsi à la hauteur d’une manifestation. Voici la traduction de cette pièce, qui nous paraît emprunter aux détails précédents une importance toute spéciale :

      Louange au Dieu unique !
      Que Dieu continue à couvrir de sa protection notre seigneur et le seigneur des rois, Louis-Napoléon ! qu’il lui vienne en aide et dirige son jugement !
      Celui qui se tient debout devant vous est Abd-el-Ka-der, fils de Mahhi-ed-Dîn.
      Je suis venu vers Votre Altesse très élevée pour la remercier de ses bienfaits et me rassasier de sa vue. Vous êtes en effet pour moi plus cher qu’aucun autre ami, car vous m’avez fait un bien dont je suis impuissant à vous rendre grâces, mais qui n’est pas au-dessus de votre grand cœur, de la hauteur de votre rang et de votre noblesse. Que Dieu vous glorifie !
      Vous êtes de ceux qui ne font pas de vains serments ou qui trompent par le mensonge. Vous avez eu confiance en moi ; vous n’avez pas cru à ceux qui doutaient de moi ; vous m’avez mis en liberté, tenant ainsi, sans m’avoir fait de promesses, les engagements que d’autres avaient pris envers moi et n’avaient pas tenus.
      Je viens donc vous jurer, par les promesses et le pacte de Dieu, par les promesses de tous les prophètes et de tous les envoyés, que je ne ferai jamais rien de contraire à la foi que vous avez eue en moi, que je ne manquerai pas à ce serment ; que je n’oublierai jamais la faveur dont j’ai été l’objet, qu’enfin je ne retournerai jamais dans les contrées de l’Algérie. (Fi qathr ed-Djezaïr.) Lorsque Dieu m’eut ordonné de me lever, je me suis levé, et j’ai frappé la poudre autant que je l’ai pu; lorsqu’il m’eut ordonné de cesser, j’ai cessé, obéissant aux ordres du Très-Haut. C’est alors que j’ai abandonné le pouvoir et que je suis venu à vous.
      Ma religion et mon honneur m’ordonnent d’accomplir mes serments et de ne point user de mensonge. Je suis cherif (descendant du Prophète), et je ne veux pas que l’on puisse m’accuser de trahison. Comment, d’ailleurs, cela serait-il possible, maintenant que j’ai éprouvé vos bienfaits et des faveurs dont je ne pourrai jamais assez vous remercier ? Un bienfait est un lien jeté au cou des hommes de cœur.
      J’ai été témoin de la grandeur de votre pays, de la puissance de vos troupes, de l’immensité de vos richesses et de votre population, de la justice de vos décisions, de la droiture de vos actes, de la régularité des affaires, et tout cela m’a convaincu que personne ne vous vaincra, que personne, autre que le Dieu tout-puissant, ne pourra s’opposer à votre volonté.
      J’espère de votre générosité et de votre noble caractère que vous me maintiendrez près de votre cœur, alors que je serai éloigné, et que vous me mettrez au nombre des personnes de votre intimité, car si je ne les égale pas par l’utilité de leurs services, je les égale par l’affection que je vous porte. Que Dieu augmente l’amour de ceux qui vous aiment et la terreur dans le cœur de vos ennemis !
      J’ai terminé; je n’ai plus rien à ajouter, sinon que je reste avec votre amitié, et fidèle à la promesse que je vous ai faite. Daté du milieu de moharrem 1269 (30 octobre 1852).
      ...

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      • #33
        pangeen ; tes copie coller sentent la ......., les sources ?
        Et puis il va falloir chercher qui as trahi l'Emir , par hassard ce n'est pas les......
        "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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        • #34
          zemfir,

          Comme vous le constater chères Ghrabas ; nous sommes liés depuis la nuit des temps par les liens de sang et de voisinage.
          Et nous les Algériens nous vous gardons dans nos cœurs, parmi les autres nations ou peuples, les marocains sont les plus proches de nous (géographie, culture, race, religion ….ect).
          Mais vous développez un complexe qu’on n’arrive pas a comprendre, c’est de la jalousie peut être ? et si sa vous fait plaisir mr Pangeen sa nous dérange nullement que l’EMIR soit d’origine marocaine !!! Bien au contraire sa prouve sa dimension universelle
          Marocaine, Algérienne, disant maghrébine (pour vous faire plaisir), révolutionnaire djihadiste,Moyen orientale, défenseur des droits de l’homme, respecté par ses ennemis, et célébré par les autres , anglais américains cela au18em siècle .
          Juste pour remettre les choses à leur place sans polémique.

          Ce que je constate, c'est que cette partie occidentale de la Kabylie appelée Maroc est sous l'emprise d'une famille royale qui se réclame des alaouites.

          Abdelkader s'est trouvé une généalogie le rattachant aussi aux alaouites. Il a voulu s'inspirer de l'exemple marocain pour fonder son royaume dans cette partie centrale de la Kabylie ( Bilad el dzair ). Pour celà, il n' a pas hésité à partager le territoire avec la France ( traité de la Tafna ). Les kabyles qu'il a consultés n'ont pas cautionné cette démarche.

          Quant à la question des frontières héritées de la colonisation, si ça ne tient qu'à moi, il y a longtemps qu'elles auraient fait partie de l'histoire.

          L'indépendance est pour moi synonyme de souveraineté donc d'un retour à l'ordre juste. Ce retour à l'ordre juste commence par une recherche approfondie de l'origine de la propriété et la restitution des biens à leurs véritables propriétaires.

          Hélas, que ce soit au Maroc, en Algérie ou même en Tunisie, il y a eu spoliation des biens et de la propriété à une époque donnée et cette injustice est toujours reconduite par les gouvernants.


          pangeen ; tes copie coller sentent la ......., les sources ?
          Et puis il va falloir chercher qui as trahi l'Emir , par hassard ce n'est pas les......
          Pour mes copier/coller, je n'ai jamais caché la source. Le livre d'où j'ai tiré les extraits est de Alex.BELLEMARRE. Il a été publié en 1863 à Paris.

          Si tu remets en cause ce qui a été écrit par les militaires français, il faut avoir le courage de le dire et de donner les preuves du contraire.

          Les sous-entendus peuvent se retourner contre leur auteur.
          .
          Dernière modification par Pangeen, 12 juin 2008, 14h13.

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          • #35
            Pour mes copier/coller, je n'ai jamais caché la source. Le livre d'où j'ai tiré les extraits est de Alex.BELLEMARRE. Il a été publié en 1863 à Paris.

            Si tu remets en cause ce qui a été écrit par les militaires français, il faut avoir le courage de le dire et de donner les preuves du contraire.

            Les sous-entendus peuvent se retourner contre leur auteur.
            Moi je remets en cause ce genre d'écrits, ainsi que ceux des religieux en Algérie.
            Il en existe d'autres écrits de manière plus objectives et plus respectueuses de l'Histoire dans les Facultés de Sciences historiques, ou des bibliothèques universitaires par exemple.

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            • #36
              Abdelkader et Louis Napoléon

              Rencontre d'Abdelkader avec Louis Napoléon:


              ...
              Abd-el-Kader, qui devait être présenté au Prince par M. le général Daumas, arriva à Saint-Cloud quelques moments avant l’heure fixée pour son audience. Si nous insistons sur cette circonstance, c’est qu’elle donna lieu à un fait qui, si petit qu’il soit, a sa valeur au point de vue du jugement à porter sur le caractère religieux de l’émir.
              Dans le salon d’attente se trouvait une pendule qui, outre l’heure de Paris, indiquait simultanément celle des principales villes du monde et notamment de la Mekke. La remarque en fut faite à l’émir, qui, tirant aussitôt sa montre, la régla sur l’heure de la ville sainte, afin, dit-il, de pouvoir faire ses prières
              au moment même où ceux qui avaient le bonheur de vivre près de la Kaaba remplissaient ce devoir religieux. Il se trouva que l’heure indiquée par la pendule correspondait à celle de l’Aseur, à la Mekke. Aussitôt Abd-el-Kader, se faisant indiquer la direction de la Kebla, se prosterna et pria. C’est probablement la seule fois que le palais de Saint-Cloud ait entendu la prière d’un musulman!
              L’émir l’avait à peine achevée, que le Prince paraissait entouré de tous ses ministres et des officiers composant sa maison militaire. Sa réception ne fut pas seulement de la bienveillance, ce serait dire trop peu, ce fut de l’affection et de l’amitié. Après avoir été présenté aux ministres, Abd-el-Kader, prenant la parole, s’exprima ainsi :

              « Mon Seigneur, je vous prie de ne pas me juger d’après vos usages que je ne connais pas, car je suis un étranger, mais d’après les miens. Peut-être, au point de vue des habitudes françaises, vais-je commettre une faute; au point de vue des nôtres, il n’en est pas ainsi : je demande à être jugé d’après les miennes, et à vous adresser quelques mots. »
              Abd-el-Kader, donnant alors la forme du discours aux pensées consignées dans l’acte sur lequel il nous avait consulté le matin, en reproduisit le sens; puis il ajouta :
              « Grâce à votre générosité, je vais pouvoir aller vivre sur une terre musulmane; mais les paroles s’en-volent, et pour leur donner un corps, j’ai déposé mes promesses dans l’acte que je remets entre vos mains. »
              Le Prince fit connaître à Abd-el-Kader « combien il était touché d’une démarche aussi spontanée de sa part; que, préférant s’en rapporter à son honneur, il ne lui avait pas demandé de serments à Amboise; il ajouta que ce que l’émir venait de faire prouvait qu’il avait eu raison. »

              Cette visite d’Abd-el-Kader à son libérateur présenta un spectacle touchant : celui de la reconnaissance prenant toutes les formes et pourtant impuissante à s’élever jusqu’à la hauteur du sentiment qu’elle s’efforçait d’exprimer. Cette reconnaissance, qui n’en comprendrait la grandeur en se rappelant tout ce qu’avait souffert l’émir pendant une détention de cinq années!
              Nous ne suivrons pas Abd-el-Kader dans les détails de sa vie publique à Paris. Qu’il nous soit permis seulement de faire exception pour certains faits, qui nous paraissent de nature à faire apprécier son cœur et son génie.
              Abd-el-Kader avait désiré visiter le tombeau de l’Empereur. On s’était empressé de satisfaire à ce vœu, et, par la même occasion, de lui faire voir L’hôtel des Invalides. La visite se terminait par celle de l’infirmerie. Dans le dernier lit de droite se trouvait un vieux soldat malade, qui néanmoins avait trouvé la force de se lever sur son séant, et de se découvrir sur le passage de cet autre glorieux soldat qui passait devant lui. L’émir s’approchant aussitôt du pauvre infirme, lui prit la main, et s’adressant aux personnes qui l’entouraient : Je sortirais, dit-il, complètement heureux de cet hôtel des blessés (dâr el-medjrouhhîn), parce que j’y ai vu le tombeau du sultan Napoléon et que j’ai touché à l’épée qu’il portait dans les combats, si je n’emportais avec moi la pensée que je laisse dans cet asile des hommes qui y sont ou par moi ou par les miens. »
              C’est en quittant les Invalides que l’émir demanda à être conduit chez Mgr Sibour, archevêque de Paris.
              J’ai voulu, dit-il en l’abordant, porter à l’un des principaux chefs de la religion des chrétiens mes remerciements pour le bien qu’ont fait à moi, à ma famille et à mes compagnons, les sœurs qui ont soulagé à Amboise nos douleurs et nos infirmités. Ce sont de saintes femmes que je prie Dieu de récompenser, dans l’impuissance où je suis de le faire moi-même.

              Abd-el-Kader ne se doutait pas alors qu’il pourrait, quelques années après, payer sa dette de reconnaissance envers les religieuses d’Amboise en protégeant leurs sœurs à Damas.
              ...

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              • #37
                Sissouh,

                Moi je remets en cause ce genre d'écrits, ainsi que ceux des religieux en Algérie.
                Il en existe d'autres écrits de manière plus objectives et plus respectueuses de l'Histoire dans les Facultés de Sciences historiques, ou des bibliothèques universitaires par exemple.
                Qu'attends-tu pour en faire étalage ?

                .

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                • #38
                  Pangéen

                  Ce n'est pas utile.

                  Commentaire


                  • #39
                    Sissouh,

                    Ce n'est pas utile.
                    Alors je vais le faire pour toi.

                    Ci-desous ce que tu peux lire dans un livre se trouvant à la bibliothèque universitaire de Californie. Les extraits sont au format image jpeg.



                    Dernière modification par Pangeen, 12 juin 2008, 16h43.

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                    • #40
                      Troisième fils de Sidi Mahieddine, cheikh de l'ordre soufi Qadiri, et de Zohra une femme savante, il est né probablement le 6 mai 1807 à La Zaayah, une école religieuse de la Guyathnali (les Tentes), dans la région de Mascara, sur la route d'Oran.
                      Son éducation religieuse soufiste, passe, dès huit ans, par le pèlerinage avec son père à la Mecque (le Hajj) puis se poursuit chez Ahmed Bilhar, son oncle paternel, l'étude du Coran, les principes des sciences physiques et morales, de la géométrie et de l'astronomie, la gymnastique, l'exercice du cheval et le maniement des armes. Enfin, Mahieddine envoya son fils dix-huit mois à Oran, chez Sidi Ahmed ben-Kodja, qui lui enseigna la politique.
                      L'émir Abd El-Kader fait remonter ses origines à la tribu berbèredes Banou Ifren[1],[2]. L'émir Abd El-Kader Chérif du Zaouïa qadiria Idrisside (arabe الأدارسة)
                      "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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                      • #41
                        En 1820 lors d'un second voyage à la Mecque avec des pélerins et son père Mahieddine, sur le Castor brick de commerce du capitaine français Jovas, il passe par Alexandrie, et après la Mecque et Médine, par Bagdad, au tombeau d'un célèbre marabout Sidi Abdel-Kader el-Djelani, qui a des chapelles (koubbah) à travers toute l'Algérie et notamment à Alger. Pendant son séjour en Égypte, Abd El-Kader fut frappé des changements que Méhémet Ali venait de faire à son armée et des améliorations de l'administration de ses états ; ce modèle (qui avait permis une quasi indépendance vis à vis des Ottomans comme des anglais et des Français) les frappa lui et son père.
                        A leur retour, ils racontèrent que de vieilles légendes, d'anciennes prophéties, annonçaient qu'Abd El-Kader deviendrait un jour le « sultan des Arabes». C'était se dresser contre l'institution ottomane des Deys. La mobilisation des habitants autour du la vénération qu'ils s'étaient acquise (ils passaient leurs journées en prières, dans leurs tentes) inquiéta rapidement Hassan-Bey, gouverneur d'Oran. Les offrandes contribuaient à l'enrichissement et à l'influence de Mahieddine et d'Abd El Kader: les population arrivaient en foule au douar des Hachem, apportant du grain, du bétail, des chevaux, de l'or, de l'argent et des armes. Voulant mettre enfin un terme à ces menées révolutionnaires, Hassan-Bey prononça la peine de mort contre le père d'Abd El-Kader ; mais il était trop tard.
                        "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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                        • #42
                          La prise d'Alger par les Français en 1830 venait de porter un coup terrible à l'empire des deys et à la domination ottomane. Mahieddine, le vieux marabout, se mit alors à prêcher la « guerre sainte ». L'objectif était autant l'élimination Ottomane que la reprise d'Oran. Des milliers de musulmans accoururent et se rangèrent sous ses ordres ; le gouverneur d'Oran, Hassan, en fuite, tenta de demander asile à celui dont il avait mis la tête à prix. Le marabout allait lui offrir l'hospitalité et ses services mais Abd El-Kader s'y opposa énergiquement, et le bey d'Oran dût se rendre quelques jours après aux troupes françaises. Mahieddine, choisi comme chef de l'insurrection, marcha avec ses troupes d'abord contre la garnison turque de Mascara, et la massacra sans pitié ; puis il combattit courageusement les Français sous les murs d'Oran avec son fils Abd El-Kader qui s'y attira la réputation de baraka - il aurait été à l'abri des balles et des boulets; aurait eu deux chevaux tués sous lui. Son burnous blanc "rougi du sang des siens", fut conservé comme une relique.
                          Avec la prise d'Alger et d'Oran, qui signifiait d'abord la fin de la domination Ottomane, les tribus musulmanes locales semblaient avoir recouvré leur liberté, mais elles était sans unité : Mahieddine, tout influent qu'il était, n'était pas souverain. Quelques tribus ne lui obéissaient pas. D'un autre côté les population musulmanes voyaient avec inquiétude la conquête française s'étendre. La soumission d'Ibrahim, bey de Mostaganem, accéléra le processus d'unification: une assemblée générale des chefs de tribus, pour procéder à l'élection d'un sultan, eut lieu le 21 novembre 1832 dans la plaine de Ghris, à Ersebia. Il fut question de nommer Mahieddine, mais il dit que le marabout Sidi El-Arrach était plus digne que lui d'un si grand honneur. Le conseil se retira pour se réunir le lendemain. D'après la légende populaire, Sidi El-Arrach, tout juste arrivé, aurait déclaré en élevant les mains vers le Ciel : « Frères, cette nuit, le célèbre marabout Mahi Abd El-Kader m'est apparu au milieu de sa gloire, et m'a dit : “Sidi El-Arrach, retiens bien ces paroles d'où dépend le salut de notre race. Je ne connais qu'un seul homme qui, par ses vertus, son courage et son intelligence-, soit digne de commander aux Arabes : c'est Abd El-Kader, troisième fils de Mahieddine. Je t'ordonne donc de répéter demain au conseil ce que tu viens d'entendre. Allah et son prophète s'intéressent à la cause de ses enfants et veulent qu'elle triomphe.” ». Et Mahieddine d'ajouter : « J'ai entendu les mêmes paroles que Sidi El-Arrach, et j'ai reçu les mêmes ordres, mais je mourrai dans l'année qui suivra l'avènement de mon fils. Telle est la prophétie de mon aïeul. »
                          "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

                          Commentaire


                          • #43
                            je passe c'est fait d'armes il sont connus de tous.
                            "Abd El-Kader est également le concepteur de la capitale mobile : la Smala. Pour la France coloniale de l'époque, il était le modèle de « l'indigène » éclairé et cultivé. Pour l'avoir combattu avec honneur, il fut respecté même par ses propre ennemis. "
                            sources :wiki.
                            pangeen ;c'est ce que retiens l'histoire de ce grand heros Algerien du 18siecle.
                            pour tes sources c'est a dire a.bellamere un ennemi de l'algerie, militaire et scribouallard que meme les dicos français ne cite pas ; oui je les contestes vivements .
                            "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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                            • #44
                              Pangeen : voilà pour finir avec le sujet.

                              La vie de l'émir Abd el-Kader fut tellement riche qu'il n'est pas possible d'en faire le tour. Oublions vite la récupération politique avec le retour de ses cendres en Algérie. Je n'ai pas non plus insisté ici sur son éducation auprès de son père, une instruction religieuse approfondie inculquée par des professeurs de choix, le chef de guerre, la place des chevaux dans l'existence de ce cavalier émérite. En un temps où l'intolérance, l'aveuglement, la haine, la bêtise dressent des êtres humains les uns contre les autres, en un temps où les visages et les frontières se ferment, où nous assistons à des épurations ethniques, où "Ahmed m'a tuer", j'ai estimé que nous aurions tous à apprendre de ce pont jeté entre l'Orient et l'Occident que représentent Abd el-Kader "Commandeur des croyants". Son message n'est adressé ni à l'Algérie, ni aux musulmans, mais à tous les hommes, ô vous frères humains!


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                              • #45
                                zemfir,

                                ...
                                pangeen ;c'est ce que retiens l'histoire de ce grand heros Algerien du 18siecle.
                                pour tes sources c'est a dire a.bellamere un ennemi de l'algerie, militaire et scribouallard que meme les dicos français ne cite pas ; oui je les contestes vivements .
                                Tu aurais pu quand même citer ta source qui n'est autre que l'encyclopédie en ligne wikipedia qui s'améliore de jour en jour.

                                .
                                Dernière modification par Pangeen, 12 juin 2008, 23h52.

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