C’est du jamais vu. Le régime algérien a diffamé et dénigré outrageusement des experts reconnus mondialement pour leur compétence et leur niveau d’expertise en sciences économiques à la suite d’un rapport de la Banque Mondiale qui dévoile les énormes insuffisances et lacunes de la politique de gestion économique mise en oeuvre par le régime Tebboune et ses principaux dirigeants ou ministres.
Dans une dépêche profondément immorale et dégoûtante, l’APS, l’agence de presse gouvernementale, a affirmé que « la Banque mondiale qui est supposée être une institution internationale chargée entre autres d’élaborer des rapports financiers et économiques ainsi que des analyses objectives sur la base d’indicateurs fiables et crédibles, s’en est pris de manière maladroite et gratuite à l’Algérie où elle prédit un « séisme économique », compte tenu, croit-elle savoir, de la « vulnérabilité » du pays en termes d’exportations ».
Sauf que la Banque Mondiale n’a jamais émis le moindre jugement de valeur qui est dévastateur pour la réputation de l’Algérie. Au contraire, dans son dernier rapport, la Banque Mondiale explique, décrypte, analyse et conseille le gouvernement algérien.
Mais le régime algérien n’accepte pas la vérité, ne tolère pas la critique et refuse qu’un organisme international échappant à son contrôle dévoile la vérité sur ses bilans médiocres. Il a ainsi accusé la Banque Mondiale de rouler pour le « lobby marocain » qui veut salir l’image de l’Algérie.
« Pis encore, la BM évoque la « pauvreté en Algérie », au moment où elle passe sous silence la situation de précarité alarmante voire dangereuse et suicidaire sévissant dans un pays voisin de l’ouest de l’Algérie », a déclaré ainsi l’APS selon laquelle la Banque Mondiale, la prestigieuse institution internationale, est « au service des lobbies qui n’ont jamais cessé d’instrumentaliser des campagnes hostiles à l’Algérie, dont l’objectif est d’attenter à un Etat stable qui veille à sa souveraineté politique et économique ». Le délire est rarement égalé ailleurs dans le monde. Même les régimes les plus totalitaires et les plus isolés de la planète n’ont pas produit un discours aussi absurde, stupide et enfantin. Comment peut-on imaginer une institution internationale basée à Washington oeuvre pour déstabiliser un pays sous-développé encore déconnecté de la modernité ? Quel esprit étourdi peut avaler une telle couleuvre ?
Il faut savoir qu’au moins 84 experts de très haut niveau et originaires des quatre coins de la planète collaborent activement avec la Banque Mondiale pour commenter, analyser, décrypter et publier des rapports de suivi sur la situation économique de 189 Etats membres.
Revenons maintenant au fameux Rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie qui a été réalisé par la Banque Mondiale et publié le 22 décembre 2021. Ce rapport a été essentiellement chapeauté par Cyril Desponts, un consultant en économie et politiques publiques qui s’est spécialisé dans les études de trois pays précis de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA), à savoir : Algérie, Egypte et Irak. Il est titulaire de plusieurs Masters (including MRes, MBA, MPA) au niveau de la London School of Economics, l’une des meilleures universités britanniques spécialisées dans la recherche scientifique et l’enseignement académique des sciences économiques, politiques, sociales, du droit, de la psychologie et des relations internationales.
Cet expert de la Banque Mondiale cumule plusieurs années d’expérience dans la réduction de la pauvreté et les finances publiques. Parmi le auteurs de ce rapport de la Banque Mondiale, nous retrouvons aussi l’Algérienne Amel Henider qui a travaillé au niveau de plusieurs organismes gouvernementaux algériens avant de rejoindre la Banque Mondiale comme consultante. Elle occupait les fonctions de sous-directrice au Ministère des finances à Alger de 2019 jusqu’à août 2021. Nous retrouvons également Dan Pavelesku qui jouit de 8 ans d’expérience dans l’analyse statistique, la modélisation économétrique, la finance sociale, l’évaluation des risques et les études de divers pays et régions du monde. Il travaille avec la Banque Mondiale depuis mars 2015.
La rédaction de ce rapport dédié à l’Algérie a réuni aussi l »économiste argentin Santiago Garriga ou Karima Ben Bih, spécialiste de la gestion des risques urbains et naturels et chef d’équipe de projet au sein du pôle Développement urbain, gestion du risque de catastrophe, résilience et foncier à la Banque mondiale. Basée à Washington (DC), elle se consacre depuis plusieurs années à la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et elle est titulaire d’un doctorat en architecture et études urbaines de l’Institut polytechnique et de l’Université d’État de Virginie.
Ce rapport consacré à l’Algérie a été également contrôlé, suivi et annoté par Jesko Hentschel, le directeur des opérations pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale. Jesko Hentschel a rejoint la Banque Mondiale en 1992 et a depuis occupé diverses fonctions en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Afrique, en Europe et en Asie centrale. M. Hentschel s’est spécialisé dans la réduction de la pauvreté, le développement humain et les finances publiques. L’un des auteurs principaux de l’édition 2013 du Rapport sur le développement dans le monde consacrée à l’emploi, il a été directeur sectoriel pour le développement humain en Asie du Sud. Lors de sa dernière affectation, il a occupé les fonctions de directeur des opérations pour l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay.
Ce rapport de la Banque Mondiale que l’APS qualifie « de rapport sans valeur » a été suivi et commenté par de nombreux autres experts internationaux comme Muna Abed
Salim, Javier Diaz-Cassou, Johannes Hoogeveen, Gladys Lopez-Acevedo, Isabelle Poupaert et Jaafar Sadok Friaa. Il s’agit d’experts et fonctionnaires internationaux disposant tous d’un CV prestigieux qui force le respect.
Du jour au lendemain, le régime algérien dépêche un petit plumitif qui n’a jamais lu un seul livre d’économie dans sa vie pour s’en prendre à ces experts, les insulter et mettre en cause leur probité intellectuelle. C’est une honte absolue pour le régime algérien et ses appareils propagandistes.
Il est à noter enfin que l’équipe de la Banque mondiale avait adressé préalablement une copie de ce rapport controversé qui a irrité les dirigeants algériens au Ministère des
Finances à Alger. Et ce dernier a fait part de « ses commentaires sur le rapport avant la publication » ont reconnu les responsables de la Banque Mondiale. Les décideurs algériens connaissaient donc préalablement le contenu précis de ce rapport critique et analytique. Pourquoi se font-ils passer désormais pour des vierges effarouchées ? De la pure hypocrisie.
Algerie Part
Dans une dépêche profondément immorale et dégoûtante, l’APS, l’agence de presse gouvernementale, a affirmé que « la Banque mondiale qui est supposée être une institution internationale chargée entre autres d’élaborer des rapports financiers et économiques ainsi que des analyses objectives sur la base d’indicateurs fiables et crédibles, s’en est pris de manière maladroite et gratuite à l’Algérie où elle prédit un « séisme économique », compte tenu, croit-elle savoir, de la « vulnérabilité » du pays en termes d’exportations ».
Sauf que la Banque Mondiale n’a jamais émis le moindre jugement de valeur qui est dévastateur pour la réputation de l’Algérie. Au contraire, dans son dernier rapport, la Banque Mondiale explique, décrypte, analyse et conseille le gouvernement algérien.
Mais le régime algérien n’accepte pas la vérité, ne tolère pas la critique et refuse qu’un organisme international échappant à son contrôle dévoile la vérité sur ses bilans médiocres. Il a ainsi accusé la Banque Mondiale de rouler pour le « lobby marocain » qui veut salir l’image de l’Algérie.
« Pis encore, la BM évoque la « pauvreté en Algérie », au moment où elle passe sous silence la situation de précarité alarmante voire dangereuse et suicidaire sévissant dans un pays voisin de l’ouest de l’Algérie », a déclaré ainsi l’APS selon laquelle la Banque Mondiale, la prestigieuse institution internationale, est « au service des lobbies qui n’ont jamais cessé d’instrumentaliser des campagnes hostiles à l’Algérie, dont l’objectif est d’attenter à un Etat stable qui veille à sa souveraineté politique et économique ». Le délire est rarement égalé ailleurs dans le monde. Même les régimes les plus totalitaires et les plus isolés de la planète n’ont pas produit un discours aussi absurde, stupide et enfantin. Comment peut-on imaginer une institution internationale basée à Washington oeuvre pour déstabiliser un pays sous-développé encore déconnecté de la modernité ? Quel esprit étourdi peut avaler une telle couleuvre ?
Il faut savoir qu’au moins 84 experts de très haut niveau et originaires des quatre coins de la planète collaborent activement avec la Banque Mondiale pour commenter, analyser, décrypter et publier des rapports de suivi sur la situation économique de 189 Etats membres.
Revenons maintenant au fameux Rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie qui a été réalisé par la Banque Mondiale et publié le 22 décembre 2021. Ce rapport a été essentiellement chapeauté par Cyril Desponts, un consultant en économie et politiques publiques qui s’est spécialisé dans les études de trois pays précis de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA), à savoir : Algérie, Egypte et Irak. Il est titulaire de plusieurs Masters (including MRes, MBA, MPA) au niveau de la London School of Economics, l’une des meilleures universités britanniques spécialisées dans la recherche scientifique et l’enseignement académique des sciences économiques, politiques, sociales, du droit, de la psychologie et des relations internationales.
Cet expert de la Banque Mondiale cumule plusieurs années d’expérience dans la réduction de la pauvreté et les finances publiques. Parmi le auteurs de ce rapport de la Banque Mondiale, nous retrouvons aussi l’Algérienne Amel Henider qui a travaillé au niveau de plusieurs organismes gouvernementaux algériens avant de rejoindre la Banque Mondiale comme consultante. Elle occupait les fonctions de sous-directrice au Ministère des finances à Alger de 2019 jusqu’à août 2021. Nous retrouvons également Dan Pavelesku qui jouit de 8 ans d’expérience dans l’analyse statistique, la modélisation économétrique, la finance sociale, l’évaluation des risques et les études de divers pays et régions du monde. Il travaille avec la Banque Mondiale depuis mars 2015.
La rédaction de ce rapport dédié à l’Algérie a réuni aussi l »économiste argentin Santiago Garriga ou Karima Ben Bih, spécialiste de la gestion des risques urbains et naturels et chef d’équipe de projet au sein du pôle Développement urbain, gestion du risque de catastrophe, résilience et foncier à la Banque mondiale. Basée à Washington (DC), elle se consacre depuis plusieurs années à la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et elle est titulaire d’un doctorat en architecture et études urbaines de l’Institut polytechnique et de l’Université d’État de Virginie.
Ce rapport consacré à l’Algérie a été également contrôlé, suivi et annoté par Jesko Hentschel, le directeur des opérations pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale. Jesko Hentschel a rejoint la Banque Mondiale en 1992 et a depuis occupé diverses fonctions en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Afrique, en Europe et en Asie centrale. M. Hentschel s’est spécialisé dans la réduction de la pauvreté, le développement humain et les finances publiques. L’un des auteurs principaux de l’édition 2013 du Rapport sur le développement dans le monde consacrée à l’emploi, il a été directeur sectoriel pour le développement humain en Asie du Sud. Lors de sa dernière affectation, il a occupé les fonctions de directeur des opérations pour l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay.
Ce rapport de la Banque Mondiale que l’APS qualifie « de rapport sans valeur » a été suivi et commenté par de nombreux autres experts internationaux comme Muna Abed
Salim, Javier Diaz-Cassou, Johannes Hoogeveen, Gladys Lopez-Acevedo, Isabelle Poupaert et Jaafar Sadok Friaa. Il s’agit d’experts et fonctionnaires internationaux disposant tous d’un CV prestigieux qui force le respect.
Du jour au lendemain, le régime algérien dépêche un petit plumitif qui n’a jamais lu un seul livre d’économie dans sa vie pour s’en prendre à ces experts, les insulter et mettre en cause leur probité intellectuelle. C’est une honte absolue pour le régime algérien et ses appareils propagandistes.
Il est à noter enfin que l’équipe de la Banque mondiale avait adressé préalablement une copie de ce rapport controversé qui a irrité les dirigeants algériens au Ministère des
Finances à Alger. Et ce dernier a fait part de « ses commentaires sur le rapport avant la publication » ont reconnu les responsables de la Banque Mondiale. Les décideurs algériens connaissaient donc préalablement le contenu précis de ce rapport critique et analytique. Pourquoi se font-ils passer désormais pour des vierges effarouchées ? De la pure hypocrisie.
Algerie Part
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