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Une avocate porte plainte contre les essais nucléaires français en Algérie dans les années 60

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  • Une avocate porte plainte contre les essais nucléaires français en Algérie dans les années 60

    Il y a 62 ans, la France effectuait le premier de ses essais nucléaires atmosphériques. "Gerboise Bleue", le nom du test, avait eu lieu à Reggane, loin dans le Sahara algérien. Les habitants de la région, des décennies plus tard, vivent toujours avec les effets des retombées de ces essais nucléaires.

    Aujourd'hui, Fatma Zohra Benbrahan, avocate algérienne et et militante des droits de l'Homme, porte plainte contre les autorités françaises, et les présidents, de Valéry Giscard-d'Estaing à Emmanuel Macron, devant la Cour pénale internationale à La Haye.

    Selon elle, les essais ont impacté Reggane et plus largement sur 700 kilomètres de diamètre : "C'est la zone dans laquelle se trouvaient les victimes de ces explosions atomiques, explique l'avocate. Cela mérite d'être mentionné car jusqu'à ce jour, la France ne veut pas reconnaître le diamètre dans lequel ces explosions ont eu lieu. La liste des maladies radio-induites qui s'élève actuellement à 42 maladies radio-induites n'est reconnue que pour 12 de ces cas. Il convient d'en citer quatre autres. On est donc loin d'une reconnaissance de l'impact sanitaire sur les citoyens."



    Des victimes aujourd'hui encore

    La localité de Reggane continue de compter encore un taux important de cancéreux, de personnes souffrant d'hypertension et d'innombrables cas de malformations et autres pathologies liées à ces essais de la France coloniale.

    Un vieil homme aveugle raconte son 13 février 1960 :

    "Après ce jour là, tous les Français ont quitté la région en avion pour la France, pendant que nous on restait là. J'ai perdu la vue ce jour là."

    Des essais en Algérie, avant la Polynésie française

    Pour mener son combat, l'avocate Fatma Zohra Benbraham s'appuie sur un document officiel dans lequel le gouvernement français a reconnu les 200 essais nucléaires effectués en Polynésie française entre 1966 et 1996.

    Les essais nucléaires dans le désert algérien ont duré six ans, jusqu'en 1966.

    La série Reggane était un groupe de 4 essais nucléaires atmosphériques de bombe A menés par la France entre février 1960 et avril 1961, vers la fin de la guerre d'Algérie pour l'indépendance.

    Les bombes ont explosé au Centre d'expérimentation militaire saharien près de Reggane. C'était la première fois que la France faisait exploser des armes nucléaires.

    Une série de 13 essais nucléaires souterrains et cinq essais nucléaires atmosphériques ont été menés ensuite dans les montagnes du Hoggar, près d'In-Ekker, entre novembre 1961 et février 1966.

    Euronews 15/02/2022
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

  • #2
    Pourquoi l'état algérien ne porte pas cette plainte?

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    • #3
      @Anzoul
      Pourquoi l'état algérien ne porte pas cette plainte?

      Parce que le dernier essai a été effectué en 1966 dans la région de Béchar
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        Pourquoi l'état algérien ne porte pas cette plainte?
        parce qu'il était d'accord et l'a aussi signé....avec un lu et accepté....

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        • #5
          nimp ! c'est bien l'état algérien qui a donné son accord. lors des accords d'évian ils ont autorisé la france a continuer les essais. comme total a produire le pétrole (avant la nationalisation)

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          • #6
            Courageuse initiative de cette avocate car en général,ces procédures de reconnaissance de la culpabilité des Etats et de compensation des populations affectées prennent du temps .
            ca ne sera que justice pour toutes les victimes.
            souhaitons lui bonne chance.
            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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            • #7
              Parce que le dernier essai a été effectué en 1966 dans la région de Béchar
              ce qui voudra dire quatre ans après l'indépendance algérienne,les autorités algériennes ont donc été d'accord et complices pour que la France effectue les essais nucléaires après avoir pris le pays en main.
              Autant dire immédiatement que le dossier en charge incriminant la France de l'avocate est vide, parceque elle aurait du demander des comptes en premier et avant tout à l'Algérie pour complicité aggravée contre son peuple et son environnement, c'est explicable par le fait que cette même Algérie n'a jamais osé porté plainte pour ce fait puisque son premier responsable n'est que elle même et sa permissivité.
              Dernière modification par Anzoul, 15 février 2022, 21h27.

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              • #8
                le dossier en charge incriminant la France de l'avocate est vide
                Le dossier n'est pas vide. L'avocate se bat pour faire appliquer la loi Morin de 2010 qui prévoit une indemnisation pour les personnes atteintes de maladies résultant d'une exposition aux rayonnements des essais nucléaires français réalisés dans le Sahara algérien et en Polynésie française entre les années 1960 et 1998

                La France doit nettoyer les sites des explosions nucléaires et le traitement des victimes. Elle doit fournir également l’accès aux cartes des déchets toxiques des tirs nucléaires dans le désert algérien



                Dernière modification par icosium, 15 février 2022, 21h50.
                "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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                • #9
                  Et l'état algérien dans tout ça ?
                  ​​​​​​

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                  • #10
                    Le ministre des Moudjahidines a dénoncé les conditions «rédhibitoires» de cette loi qui «n'avaient permis aux Algériens de bénéficier d'aucune indemnisation jusqu'à ce jour»

                    Tayeb Zitouni a également révélé que la partie française «insiste encore sur le fait de traiter le dossier des essais nucléaires dans le plus grand secret, en dépit des nombreuses tentatives de juristes et d'associations de victimes des essais nucléaires français en Algérie, qui ont œuvré à ouvrir l'archive, propriété des deux pays, au moins pour déterminer les sites et le champ d'essais».

                    En avril dernier, le chef d'état-major de l'armée algérienne, Saïd Chengriha, avait demandé à son homologue français, le général François Lecointre, son soutien «pour la prise en charge définitive des opérations de réhabilitation des sites de Reggane et d'In Ekker, ainsi que [son] assistance pour [lui] fournir les cartes topographiques permettant la localisation des zones d'enfouissement, non découvertes à ce jour, des déchets contaminés, radioactifs ou chimiques».

                    Le Figaro (07/07/2021) : Essais nucléaires au Sahara : l'Algérie accuse la France
                    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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