Publié le 18 février 2022 à 18h00 - Mis à jour le 23 février 2022 à 12h37
Un ciel désespérément bleu, des champs desséchés à perte de vue et, le long des routes, des animaux aux os saillants qui ont faim. Au Maroc, la plaine des Doukkala, dans l’arrière-pays d’Al-Jadida, au sud de Casablanca, porte les stigmates de la sécheresse. L’hiver n’est pas terminé que, dans sa ferme nichée au milieu de ce paysage de steppe aride, Ahmed Hakkar a déjà renoncé à sa récolte de blé : « Les tiges ont poussé de 10 à 20 cm, puis ça s’est arrêté. Le champ est brûlé. C’est fichu pour cette année. »
Cet agriculteur octogénaire, qui a connu l’abondance sur cette terre fertile – l’un des « greniers » du Maroc, où l’on cultive betteraves, céréales, légumes et vigne –, n’avait jamais vécu d’hiver aussi sec. Il n’a quasiment pas plu. « Le pire, c’est pour les bêtes, s’inquiète-t-il. Il n’y a pas d’herbe. Elles n’ont rien à manger. » Lui a conservé un peu de paille de la saison passée pour ses chevaux, ses vaches et ses moutons. Mais les prix du fourrage ont flambé, et « beaucoup de paysans n’ont plus les moyens de les nourrir, alors ils les vendent. Ou plutôt ils les bradent, car le bétail ne vaut plus rien ».
Un ciel désespérément bleu, des champs desséchés à perte de vue et, le long des routes, des animaux aux os saillants qui ont faim. Au Maroc, la plaine des Doukkala, dans l’arrière-pays d’Al-Jadida, au sud de Casablanca, porte les stigmates de la sécheresse. L’hiver n’est pas terminé que, dans sa ferme nichée au milieu de ce paysage de steppe aride, Ahmed Hakkar a déjà renoncé à sa récolte de blé : « Les tiges ont poussé de 10 à 20 cm, puis ça s’est arrêté. Le champ est brûlé. C’est fichu pour cette année. »
Cet agriculteur octogénaire, qui a connu l’abondance sur cette terre fertile – l’un des « greniers » du Maroc, où l’on cultive betteraves, céréales, légumes et vigne –, n’avait jamais vécu d’hiver aussi sec. Il n’a quasiment pas plu. « Le pire, c’est pour les bêtes, s’inquiète-t-il. Il n’y a pas d’herbe. Elles n’ont rien à manger. » Lui a conservé un peu de paille de la saison passée pour ses chevaux, ses vaches et ses moutons. Mais les prix du fourrage ont flambé, et « beaucoup de paysans n’ont plus les moyens de les nourrir, alors ils les vendent. Ou plutôt ils les bradent, car le bétail ne vaut plus rien ».
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