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18 mars 1962-18 mars 2022: les 60 ans du plus grand exploit réalisé par un peuple!

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  • 18 mars 1962-18 mars 2022: les 60 ans du plus grand exploit réalisé par un peuple!

    Le 18 mars 1962 (à minuit), la France paraphait sa reddition au bord du lac Léman ( à Evian-les-Bains) suite à sa guerre en Algérie. Les soixante ans de cet exploit vont être célébrés internationalement, notamment en France et en Suisse. Cette dernière propose ce soir, deux films relatifs à cet exploit qui avait changé la face du monde.

    A ne rater sous aucun prétexte!

    - La guerre d'Algérie a fourni une belle occasion à la Suisse de redorer son image après la Seconde Guerre mondiale. Son action déterminante lors des accords d'Evian en 1962 est connue, mais les tractations en coulisses qui ont précédé ces accords n'ont été rendues publiques que récemment.

    - Histoire vivante - Les coulisses suisses de la guerre d'Algérie - Play RTS

    Les appelés de la guerre d’Algérie, un si long silence

    Un long silence de plusieurs décennies a entouré la guerre d’Algérie au sein de la société française. Ce film propose d’en explorer les raisons et de révéler les blessures secrètes d’une génération sacrifiée, celle des appelés.

    Histoire vivante - Les appelés de la guerre d’Algérie, un si long silence - Play RTS

  • #2
    A ne pas manquer!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      - Raymond Depardon : « A Evian, c’était la première fois que je photographiais des Algériens heureux, qui ne baissent pas la tête »


      VIDÉO En 1961, Raymond Depardon, alors âgé de 19 ans, a immortalisé les derniers mois précédant l’indépendance de l’Algérie.

      Un an avant l’indépendance algérienne, Raymond Depardon, alors jeune photographe de l’agence Dalmas, est envoyé en Algérie. « J’avais 19 ans. Les journalistes plus âgés que moi ne voulaient pas y aller », raconte-il. Il capture les derniers moments, tendus, de l’Algérie française. Des clichés rares car ils mettent en scène une période qui a peu intéressé, « cette période flottante où l’indépendance était acquise ». « Je devais me cacher, voler les photos, on ne voulait pas me parler, j’étais un métropolitain », explique-t-il.

      Raymond Depardon se rend aussi en Suisse pour couvrir le premier round de négociation des accords d’Evian, du côté algérien. Le photographe de 79 ans avait oublié ces images. En les exhumant, il a voulu en faire don à l’Algérie et a proposé à l’écrivain Kamel Daoud d’y associer ses textes. Avec les éditions Barzakh, ils ont préparé un livre. Raymond Depardon est retourné en Algérie en 2019. Leurs images et leurs mots sont actuellement exposés à l’Institut du monde arabe, à Paris.

      Le Monde.fr

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      • #4
        Cette guerre immonde avait divisé les intellectuels français, notamment- en autres- Sartre et Camus.

        En 1957, l’écrivain et essayiste tunisien Albert Memmi publie Portrait du colonisé précédé du Portrait du colonisateur, dont les premiers extraits paraissent dans Les Temps modernes et dans Esprit. Sartre en rend compte dans le numéro de juillet-août des Temps modernes, dans un article qui servira plus tard de préface à ce livre .

        Le texte revient largement sur la question de la violence, déjà développée en mars de l’année précédente dans « Le colonialisme est un système ». Sartre y souligne notamment : « La conquête s’est faite par la violence ; la surexploitation et l’oppression exigent le maintien de la violence, dont la présence de l’armée. (...) Le colonialisme refuse les droits de l’homme à des hommes qu’il a soumis par la violence, qu’il maintient de force dans la misère et l’ignorance, donc, comme dirait Marx, en état de “sous-humanité”. Dans les faits eux-mêmes, dans les institutions, dans la nature des échanges et de la production, le racisme est inscrit . »

        Au couple oppresseur-opprimé récurrent dans l’ensemble des articles sartriens se trouve ici corrélé, implicitement, le couple du colonisateur et du colonisé, notera Mohammed Harbi. L’oppression coloniale paraît à la fois économique et idéologique, et la thématique de la « sous-humanité » demeurera au centre des articles que Sartre consacrera à la guerre d’Algérie. Cette violence prend par conséquent divers visages oppressifs. Le philosophe y reviendra aux lendemains des accords d’Evian, en avril 1962 : dans un article intitulé « Les somnambules » se lit son amertume, mais aussi sa colère encore vivace : « Il faut dire que la joie n’est pas de mise : depuis sept ans, la France est un chien fou qui traîne une casserole à sa queue et s’épouvante chaque jour un peu plus de son propre tintamarre. Personne n’ignore aujourd’hui que nous avons ruiné, affamé, massacré un peuple de pauvres pour qu’il tombe à genoux. Il est resté debout. Mais à quel prix! »
        (...).
        « Fusillez Sartre ! », scandèrent des mouvements d’anciens combattants au cours d’une manifestation, en octobre 1960. En juillet 1961 et en janvier 1962, son appartement fut plastiqué. « Où sont les sauvages, à présent ? Où est la barbarie ? Rien ne manque, pas même le tam-tam : les klaxons rythment “Algérie française” pendant que les Européens font brûler vifs des musulmans », criait Sartre dans la préface aux Damnés de la terre.

        « Qu’il est plus simple de ne pas faire cas des objets dangereux, de travailler simplement à donner un dernier poli au bel outil universel de la Raison ! De reposer dans le silence, dans l’heureux demi-sommeil conformiste pendant lequel l’Esprit arrangera tout », s’exclamait Paul Nizan, camarade de Sartre à l’Ecole normale, dans Les Chiens de garde, en 1932.

        La réconciliation franco-algérienne exigeait aux yeux de Sartre que les Français se confrontent à la réalité de leur histoire algérienne : « Vous savez bien que nous sommes des exploiteurs. Vous savez bien que nous avons pris l’or et les métaux, puis le pétrole des “continents neufs”, et que nous les avons ramenés dans les vieilles métropoles. (...) L’Europe, gavée de richesses, accorda de jure l’humanité à tous ses habitants : un homme, chez nous, ça veut dire un complice puisque nous avons tous profité de l’exploitation coloniale. » Il n’est pas certain que ces mots soient plus faciles à entendre aujourd’hui qu’en 1962.

        Le Monde diplomatique



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        • #5
          Raison pour laquelle une dictature parle de "séquestrés" et non de réfugiés!

          -La Tunisie et le Maroc, qui n’obtiennent leur indépendance qu’en mars 1956, ne sont pas en mesure de fournir une assistance adéquate. En mai 1957, le président tunisien Habib Bourguiba demande de l’aide au Haut Commissaire, Auguste Lindt4. Celui-ci dépêche Arnold Rørholt, un de ses administrateurs les plus expérimentés, en Tunisie. Après s’être assuré que le gouvernement français ne s’opposera pas à une opération d’assistance du HCR confinée à une aide matérielle, le Haut Commissaire Lindt lance un premier appel de fonds auprès du gouvernement suisse. La position du HCR vis-à-vis de la France est d’autant plus délicate qu’elle est membre du Conseil de sécurité des Nations Unies et l’un des premiers piliers du HCR, et qu’elle considère l’Algérie comme partie intégrante de la France métropolitaine. Le gouvernement n’est guère prêt à admettre que ceux qui ont fui en Tunisie sont des « réfugiés ». Comme l’indique le Haut Commissaire adjoint de l’époque, James Read : « Reconnaître que les Algériens en Tunisie sont des réfugiés sous-entendrait qu’ils craignent avec raison d’être persécutés par les autorités françaises en Algérie, ce qui serait un véritable camouflet pour le gouvernement français. » La France maintient fermement que le conflit en Algérie est une affaire interne, donc hors de la compétence des Nations Unies.

          unhcr.org

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