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Algérie : qui est Djamel Medjdoub, le nouveau patron des renseignements extérieurs ?

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  • Algérie : qui est Djamel Medjdoub, le nouveau patron des renseignements extérieurs ?

    Algérie : qui est Djamel Medjdoub, le nouveau patron des renseignements extérieurs ?

    Homme de confiance de Bouteflika puis condamné dans le cadre de l’affaire de Zeralda, le général-major revient en grâce avec sa nomination à la tête de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure. Portrait.

    17 mai 2022 à 15:21
    Par Farid Alilat
    Mis à jour le 17 mai 2022 à 15:51Le général Djamel Kehal, alias Medjdoub, est le nouveau patron de la DGDSE. © DR

    S’il fallait un mot pour qualifier Djamel Kehal Medjdoub, ce serait sans doute « le revenant ». Sa nomination la semaine dernière comme patron de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE) sonne comme une réhabilitation en bonne et due forme et signe la fin de la traversée du désert pour ce général-major condamné en décembre 2015 à trois ans de prison ferme dans le cadre de l’affaire de Zeralda.

    La direction des services d’intelligence et de renseignements extérieurs est devenu un siège hautement éjectable. Les deux prédécesseurs de Djamel Kehal Medjdoub, Mohamed Bouzit, dit Youcef, et Nour-Eddine Mekri, ont tous deux « tenu » moins de deux ans. Djamel Kehal Medjdoub se montrera-t-il plus résilient que ces deux hommes qui, comme lui, ont fait leurs armes dans le renseignement ?
    Saint-Cyr et le FSB russe


    Ceux qui connaissent ou ont travaillé à ses côtés décrivent un homme efficace, loyal et rigoureux. Les états de service du septuagénaire s’étalent sur plus d’un demi-siècle. Originaire d’El Milia, dans le Nord constantinois, issu d’une famille de révolutionnaires, le jeune Medjdoub se destinait à une carrière de footballeur de haut niveau avant d’opter pour l’armée. Les services de renseignements, précisément.


    Sorti de l’école du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) à Alger, passé par Saint-Cyr et par l’Académie des renseignements extérieurs du FSB russe, il officie d’abord comme ancien directeur des études au DRS avant de se faire confier plusieurs missions et fonctions en Iran – il parle couramment le persan –, au Liban, au Pakistan, au Yémen, en Syrie et en France.

    Homme des dossiers délicats, réputé calme, il a été une des chevilles ouvrières de l’équipe qui a piloté l’extradition en novembre 2005 de Amari Saïfi, dit Abderazak el-Para, ancien n°2 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), du Tchad vers l’Algérie via la Libye. Il est repéré dès 2004 par l’ex-patron des services de renseignements, le général Mohamed Mediène, dit, Toufik, qui le propulse à la Direction de la sécurité et de la protection présidentielles (DSPP).
    L’ange-gardien de Bouteflika


    Visage émacié, costume invariablement anthracite, faux airs de Clint Eastwood… Djamel Kehal Medjdoub aura été pendant dix ans l’ange-gardien de Abdelaziz Bouteflika, jusqu’en 2015. À la tête d’un bataillon de 700 gardes du corps, il veille jour et nuit à la sécurité de l’ex-chef de l’État à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Entre les deux hommes se tissent des liens de confiance. L’homme est apprécié pour son professionnalisme. Bouteflika lui prodigue même des conseils, comme quand il l’invite à aller à l’étranger pour faire un check-up de santé suite à des petits soucis cardiaques.


    Le tournant de sa longue carrière tombe comme un couperet en juillet 2015 dans la résidence médicalisée de Bouteflika, à Zeralda, sur le littoral ouest d’Alger. Dans la nuit du 16 au 17 juillet 2015, des hommes tentent de s’introduire dans cette résidence avant de se replier face aux coups de feu de la garde présidentielle. Cette tentative d’intrusion, dont les raisons restent mystérieuses aujourd’hui, suscite la colère de Saïd Bouteflika, alors puissant conseiller à la présidence. Les sanctions sont lourdes. Le général-major Ahmed Moulay Meliani, qui dirige la Garde présidentielle est limogé, ainsi que le général Djamel Kehal Medjdoub.
    Coup de sang


    Ce dernier vit très mal son éviction, les accusations et les reproches qui sont adressées publiquement ou en privé à lui et à son équipe. Ne supportant pas que son époux soit cloué au pilori et livré à la vindicte des médias proches de Saïd Bouteflika, son épouse fait un malaise à l’annonce du limogeage de son mari. Presque cinquante ans de carrière balayés à cause d’un coup de sang. Résolue à ne pas laisser ce qu’elle considère comme une injustice et une diffamation, la famille du général rompt le silence dans un communiqué pour défendre son honneur et son intégrité. Une première dans le milieu du renseignement.


    Au limogeage s’ajoutent les poursuites judiciaires à l’encontre de Djamel Kehal Medjdoub devant le tribunal militaire de Constantine. Le 2 décembre 2015, le général-major est condamné à trois ans de prison ferme à l’issue d’un procès à huis clos. Il interjette appel de sa condamnation et finit par être innocenté par une cour d’appel militaire.

    Depuis plusieurs mois, son nom revenait régulièrement dans les coulisses du sérail. « Sa nomination rentre dans le cadre de la refonte, dans le calme et la sérénité, de l’institution militaire », confie une source proche de la DGDSE.




    ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

  • #2
    en juillet 2015 dans la résidence médicalisée de Bouteflika, à Zeralda, sur le littoral ouest d’Alger. Dans la nuit du 16 au 17 juillet 2015, des hommes tentent de s’introduire dans cette résidence avant de se replier face aux coups de feu de la garde présidentielle
    tabernacle !!!
    ().


    Une tentative d'assassinat sur Bouteflika ?
    Qui sont les commanditaires ?!
    ....

    Les Algériens n'en sauront jamais rien.

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    • #3
      Si je peux me permettre d'ouvrir une parenthèse: Pourquoi on n'écrit pas simplement "Jamel Mejdoub". Pourquoi on ajoute toujours un D avant J.
      Je ferme la parenthèse.

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      • #4
        Parce que le "dja" c'est algérien.
        Genre tu fais semblant de le découvrir....

        J'aime surfer sur la vague du chaos.

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        • #5
          Le général Djamel Kehal, alias Medjdoub,
          alias X alias Y.... Qui sait sa vraie identité.

          Quelqu'un sait-il pourquoi la DRS et l'armée algerienne abuse de ces surnoms ? Etait-ce lié à la protection de la mafia au pouvoir contre les poursuites liées aux crimes commis contre la population lors de la décennie noire ?

          Commentaire


          • #6
            diali
            ​​​​​
            Si je peux me permettre d'ouvrir une parenthèse: Pourquoi on n'écrit pas simplement "Jamel Mejdoub". Pourquoi on ajoute toujours un D avant J.
            Je ferme la parenthèse.
            En Algérie, les dialectes préhilaliens (vieux parlers arabes citadins) prononcent djīm, alors que les dialectes d'origine hilālienne (essentiellement campagnards) prononcent plutôt jīm. Les français ayant d'abord eu affaire aux lettrés des villes, surtout Alger, ils avaient pris l'habitude de transcrire en français par Djamāl, djuwād, djār, 3djār, djrād ... etc., c'est-à-dire comme ils l'entendaient, et l'usage est resté ainsi. Il en est de même pour le qāf (n-qūl, maqtūl ... etc.) qui est prononcé tel quel dans les parlers citadins et guāf (n-gūl, magtūl ... etc ) dans les autres parlers.

            Maintenant, pour ce qui est de la norme linguistique, la prononciation correcte de la lettre en question en arabe classique est bien djīm et non pas jīm. Pour s'en assurer, il suffit de se référer à n'importe quelle récitation coranique : on dit laqad djā'kum rasūlun min anfusikum 3azīzun 3alayhi mā 3intum ... et non pas laqad jā'akum ...
            Dernière modification par Harrachi78, 18 mai 2022, 23h57.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              Laraki
              alias X alias Y.... Qui sait sa vraie identité.

              Quelqu'un sait-il pourquoi la DRS et l'armée algerienne abuse de ces surnoms ? Etait-ce lié à la protection de la mafia au pouvoir contre les poursuites liées aux crimes commis contre la population lors de la décennie noire ?
              C'est un usage qui date de l'époque coloniale. Le nidhām du FLN était la clandestinité, et les militants s'appelaient toujours par un pseudonyme pour brouiller les pistes : Sī Murād, Sī el-Hawwās, Sī el-Hachemi ... etc., et ce sont ces "noms de guerre" qui ont persisté par la suite, à tel point que le nom civil était parfois peu connu du commun. Par exemple, Houāri Boumedien avait pour véritable nom Mohamed Boukharrūba .. etc.

              Cet usage c'est tout particulièrement maintenu dans le milieu du renseignement algérien, hérité ditectement du MALG de l'époque de la Guerre d'independance.
              Dernière modification par Harrachi78, 19 mai 2022, 00h10.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                Maintenant, pour ce qui est de la norme linguistique, la prononciation correcte de la lettre en question en arabe classique est bien djīm et non pas jīm. Pour s'en assurer, il suffit de se référer à n'importe quelle récitation coranique : on dit laqad djā'kum rasūlun min anfusikum 3azīzun 3alayhi mā 3intum ... et non pas laqad jā'akum ...
                Merci beaucoup pour l'explication

                Sinon pour la prononciation des lettres dans le coran, la où je ne suis pas d'accord. Car ça dépend de type récitation (y en a plusieurs) et chaque type a sa propre prononciation et la je t'invite à jeter à se référer aux règles de tajwid مخارج الحروف في التجويد y en a qui sont prononcées par la langue bombée ou non - par les lèvres (arrondies, projetées,...) - ou gorge .... et ce qu'on appelle التغليظ التفخيم والترقيق الحروف

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                • #9
                  diali

                  ​​​​​​​Mon propos se limite ici à la lettre "ج" et non pas à toutes les lettres de l'alphabet.

                  En arabe, la prononciation de cette lettre comme un "j" français s'appelle djīm rakhwa ("moue") ou encore djīm chāmiyya ("syrienne"). C'est compté comme une erreur absolue dans les règles du tadjwīd.

                  Concrètement, la prononciation correcte (fassīha) de la lettre est dite chadīda ghalīdha ("forte et intense"), et on décrit le mécanisme de sa production (makhradj al-harf) comme devant être "de la jonction du milieu de la langue avec le milieu du palais supérieur" (min wassatt al-lisān ma3a wassatt al-hanak al-a3lā). En signes conventionnels de linguistique, le son en question se transcrit [dʒ].

                  Il n'y a pas de divergences ni de variations d'avis concernant cette lettre.
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                  • #10
                    [

                    En Algérie, les dialectes préhilaliens (vieux parlers arabes citadins) prononcent djīm, alors que les dialectes d'origine hilālienne (essentiellement campagnards) prononcent plutôt jīm. Les français ayant d'abord eu affaire aux lettrés des villes, surtout Alger, ils avaient pris l'habitude de transcrire en français par Djamāl, djuwād, djār, 3djār, djrād ... etc., c'est-à-dire comme ils l'entendaient, et l'usage est resté ainsi. Il en est de même pour le qāf (n-qūl, maqtūl ... etc.) qui est prononcé tel quel dans les parlers citadins et guāf (n-gūl, magtūl ... etc ) dans les autres parlers.

                    Maintenant, pour ce qui est de la norme linguistique, la prononciation correcte de la lettre en question en arabe classique est bien djīm et non pas jīm. Pour s'en assurer, il suffit de se référer à n'importe quelle récitation coranique : on dit laqad djā'kum rasūlun min anfusikum 3azīzun 3alayhi mā 3intum ... et non pas laqad jā'akum ...
                    Rien n'est moins sûr, ça demeure une thèse parmi d'autres, cette tournure de prononciation,qui n'est pas correcte, on la connait dans le nord,le nord-'est du Maroc,son origine vient plutôt du côté amazigh des populations qui ont été arabisés ,un fait qui peut être attribuée aux conquêtes hillalienne mais ça demeure aussi une thèse parmi d'autres.
                    Quand à la citation qui affirme la justesse de la prononciation il est par contre établi qu'elle est totalement fausse
                    La contribution des français dans l'intervention n'est pas judicieuse, elle n'a rien a voir avec la tradition qui colle à cette prononciation.

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