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Une année après les incendies meurtriers de l’été 2021, l’Algérie est à nouveau en deuil à cause une nouvelle fois des feux de forêt, avec la mort d’au moins 26 personnes à El Tarf et Sétif mercredi 17 août.
Le monstre qui a frappé en Kabylie en août 2021 a récidivé cette fois avec une violence inouïe dans l’est du pays.
A El Tarf, au moins 24 personnes ont trouvé la mort dans les incendies durant la journée de ce mercredi 17 août. Dès la matinée, de nombreuses alertes ont été données par des citoyens sur les réseaux sociaux sur l’ampleur des incendies qui se sont déclarés dans cette région de l’extrême est- algérien, connue pour ses forêts denses.
En quelques heures, la wilaya s’est embrasée. Aidées par la canicule et le vent, les flammes se sont propagées rapidement un peu partout sur le territoire de la wilaya, pour se rapprocher dangereusement des habitations.
Sur des vidéos et des photos postées sur les réseaux sociaux, on pouvait apercevoir l’ampleur de la menace qui pesait sur les habitants et les forêts de cette région.
Les circonstances de la mort de 24 citoyens à El Tarf n’ont pas été précisées, le gouvernement semble avoir opté pour une communication à minima dans la gestion des incendies.
A Sétif, deux personnes, une femme et une fillette, ont été mortellement asphyxiées à cause d’un incendie alors qu’à Souk Ahras, le pire a été évité de justesse, après que les flammes aient atteint une cité du centre-ville.
La mort de 26 personnes dans les incendies mercredi en Algérie est un drame de plus qui s’ajoute au lourd bilan des feux de forêt gigantesques de l’été 2021 où des dizaines, voire des centaines de personnes ont péri dans les incendies qui ne sont plus un phénomène marginal qui survient une fois tous les cinq ou dix ans.
Le gouvernement n’a pas tiré les bonnes leçons de la catastrophe de l’été 2021. Les forêts algériennes sont devenues, avec le temps, des proies faciles aux flammes. Les raisons sont multiples : pression urbaine, campings illicites, manque d’entretien, atteintes aux forêts par les riverains, accumulation des déchets ménagers comme les bouteilles de bière et le verre qui peuvent provoquer facilement des étincelles, exploitation effrénée du bois, activités des pyromanes, manque de moyens des forestiers pour surveiller et anticiper des incendies ravageurs…
Les incendies, une menace sérieuse
L’Algérie n’a aucune politique claire pour sauvegarder et développer ses forêts alors que la lutte contre les incendies doit d’abord reposer sur des actions préventives. Car une fois parties, les flammes deviennent difficiles à maîtriser, même avec des moyens modernes.
Au lieu de compter sur l’apport des avions bombardiers d’eau -dont le pays ne dispose pas d’ailleurs pour des raisons obscures-, les autorités doivent plutôt tracer et mettre en place une politique de protection des forêts afin d’anticiper d’éventuels incendies dévastateurs.
La menace des feux de forêt est sérieuse. Les incendies ne détruisent pas seulement nos maigres forêts que les rares opérations de reboisement lancées devant les caméras peinent à reconstituer, exposant davantage le nord l’Algérie aux risques induits par le changement climatique. Les feux de forêt sont devenus une menace directe pour les citoyens.
Les incendies tuent désormais par dizaines des Algériens, souvent désarmés face à un monstre impossible à combattre avec les moyens limités dont disposent les courageux sapeurs-pompiers de la Protection civile.
Face à la multiplication des drames liés aux incendies, des questions se posent sur le manque de moyens de la Protection civile qui n’est pas équipée pour faire face à des incendies de grande ampleur, le retard pris dans l’acquisition des avions bombardiers d’eau, la décision incompréhensible d’affréter un seul avion russe pour faire face aux incendies de cet été -la menace a-t-elle été sous-évaluée ? -, les carences en matière de communication de la part des autorités et notamment l’absence d’un dispositif d’alerte pour demander aux citoyens de prendre leurs précautions en cas d’incendies de grande ampleur…
Mercredi à El Tarf, une alerte précoce sur le danger des feux de forêts aurait pu permettre à des habitants de se mettre à l’abri, aux éleveurs de sauver leurs bêtes, aux automobilistes d’éviter les routes cernées par les feux…
TSA
Le monstre qui a frappé en Kabylie en août 2021 a récidivé cette fois avec une violence inouïe dans l’est du pays.
A El Tarf, au moins 24 personnes ont trouvé la mort dans les incendies durant la journée de ce mercredi 17 août. Dès la matinée, de nombreuses alertes ont été données par des citoyens sur les réseaux sociaux sur l’ampleur des incendies qui se sont déclarés dans cette région de l’extrême est- algérien, connue pour ses forêts denses.
En quelques heures, la wilaya s’est embrasée. Aidées par la canicule et le vent, les flammes se sont propagées rapidement un peu partout sur le territoire de la wilaya, pour se rapprocher dangereusement des habitations.
Sur des vidéos et des photos postées sur les réseaux sociaux, on pouvait apercevoir l’ampleur de la menace qui pesait sur les habitants et les forêts de cette région.
Les circonstances de la mort de 24 citoyens à El Tarf n’ont pas été précisées, le gouvernement semble avoir opté pour une communication à minima dans la gestion des incendies.
A Sétif, deux personnes, une femme et une fillette, ont été mortellement asphyxiées à cause d’un incendie alors qu’à Souk Ahras, le pire a été évité de justesse, après que les flammes aient atteint une cité du centre-ville.
La mort de 26 personnes dans les incendies mercredi en Algérie est un drame de plus qui s’ajoute au lourd bilan des feux de forêt gigantesques de l’été 2021 où des dizaines, voire des centaines de personnes ont péri dans les incendies qui ne sont plus un phénomène marginal qui survient une fois tous les cinq ou dix ans.
Le gouvernement n’a pas tiré les bonnes leçons de la catastrophe de l’été 2021. Les forêts algériennes sont devenues, avec le temps, des proies faciles aux flammes. Les raisons sont multiples : pression urbaine, campings illicites, manque d’entretien, atteintes aux forêts par les riverains, accumulation des déchets ménagers comme les bouteilles de bière et le verre qui peuvent provoquer facilement des étincelles, exploitation effrénée du bois, activités des pyromanes, manque de moyens des forestiers pour surveiller et anticiper des incendies ravageurs…
Les incendies, une menace sérieuse
L’Algérie n’a aucune politique claire pour sauvegarder et développer ses forêts alors que la lutte contre les incendies doit d’abord reposer sur des actions préventives. Car une fois parties, les flammes deviennent difficiles à maîtriser, même avec des moyens modernes.
Au lieu de compter sur l’apport des avions bombardiers d’eau -dont le pays ne dispose pas d’ailleurs pour des raisons obscures-, les autorités doivent plutôt tracer et mettre en place une politique de protection des forêts afin d’anticiper d’éventuels incendies dévastateurs.
La menace des feux de forêt est sérieuse. Les incendies ne détruisent pas seulement nos maigres forêts que les rares opérations de reboisement lancées devant les caméras peinent à reconstituer, exposant davantage le nord l’Algérie aux risques induits par le changement climatique. Les feux de forêt sont devenus une menace directe pour les citoyens.
Les incendies tuent désormais par dizaines des Algériens, souvent désarmés face à un monstre impossible à combattre avec les moyens limités dont disposent les courageux sapeurs-pompiers de la Protection civile.
Face à la multiplication des drames liés aux incendies, des questions se posent sur le manque de moyens de la Protection civile qui n’est pas équipée pour faire face à des incendies de grande ampleur, le retard pris dans l’acquisition des avions bombardiers d’eau, la décision incompréhensible d’affréter un seul avion russe pour faire face aux incendies de cet été -la menace a-t-elle été sous-évaluée ? -, les carences en matière de communication de la part des autorités et notamment l’absence d’un dispositif d’alerte pour demander aux citoyens de prendre leurs précautions en cas d’incendies de grande ampleur…
Mercredi à El Tarf, une alerte précoce sur le danger des feux de forêts aurait pu permettre à des habitants de se mettre à l’abri, aux éleveurs de sauver leurs bêtes, aux automobilistes d’éviter les routes cernées par les feux…
TSA
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