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L’Algérie et la France ont franchi ce vendredi, second jour de la visite du président Macron an Algérie un grand pas en matière de coopération sécuritaire.
En effet, jamais depuis l’indépendance du pays, une réunion de ce type et de ce niveau n’a été organisée entre les deux pays. Le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue français ont co-présidé une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays. Inédit.
Selon un communiqué de la présidence rendu public ç l’issue de cette rencontre, « le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, vendredi 26 août 2022, avec son homologue français, M. Emmanuel Macron, une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays ». Ont pris part à cette réunion, précise le document, « du côté algérien, le Général d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP), le directeur général de la lutte contre la subversion, le directeur général de la sécurité intérieure (DGSI) et le directeur général de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE) ». et du coté français, « le ministre des Armées, M. Sébastien Le Cornu, le Chef d’Etat-Major des armées, le Général d’Armée Thierry Burkhard, et le directeur général de la sécurité extérieure ».
Cette réunion de coordination –la première du genre et à ce biveaux des responsables des services de sécurité des deux pays- a été une occasion pour les deux parties « d’échanger les vues sur les questions de sécurité d’intérêt pour les deux pays », a précisé la même source. Ce nouveau pas dans la coopération sécuritaire entre les deux pays vient, précise le document, « confirmer la volonté des présidents des deux pays de développer les relations bilatérales dans divers domaines pour les hisser au niveau escompté ».
Une coopération sécuritaire existe déjà entre l’Algérie et la France particulièrement dans le renseignement et la lutte antiterroriste, domaine dans lequel l’Algérie a développé une expertise qui sert de modèle pour bien des pays. Les deux pays coopèrent notamment dans l’échange d’informations et de renseignements sécuritaires mais dans la formation et la coordination dans la lutte contre les groupes extrémistes. Cette coopération s’est accrue aussi avec la présence militaire française au Mali et au Sahel ensuite, où les groupes terroristes se sont accaparés de territoires entiers dans cette sous région politiquement en crise et déstabilisée sur le plan sécuritaire. Le président français a d’ailleurs salué le rôle de l’Algérie dans la conclusion de l’accord de pais et de réconciliation au Mali conclu entre les groupes rebelles du nord et le gouvernement.
L’Algérie est encore sollicitée par poursuivre les efforts pour la mise en œuvre de l’accord signé en 2015 à Alger et entériné à Bamako. Elle bénéficie de l’atout de la confiance des putschistes qui sont au pouvoir au Mali. Et, avec le retrait des forces françaises, l’Algérie hérite naturellement du dossier malien. Avec cet avantage d’être écoutée par Bamako et les groupes du nord. L’application de l’accord d’Alger mise sous le coude a d’ailleurs été actualisée récemment, et les maitres de Bamako ont accepté le deal algérien pour amorcer la transition politique et remettre le pouvoir aux civils.
La question s’avère cependant plus difficile à résoudre dans la cas libyen où les échéances politiques sont repoussées et les trêves violées, désormais aux portes de Tripoli, alors que le pays se retrouve avec deux gouvernements inconciliables. Malgré les interférences et les ingérences étrangères qui prolongent la durée de vie de cette crise libyenne, l’option algérienne a déjà trouvé un écho favorable de la part de la France qui pourra convaincre les pays de l’Union européenne de l’appuyer. Un retour (dilpomatique) de l’Algérie sur le terrain libyen est possible.
lalgerieaujourdhui . dz