
Lazhari LABTER a lancé cette pétition adressée à M. Abdelamadjid CHIKHI et à
change . org, Juillet 2021
À Monsieur Abdelmadjid CHIKHI,
Conseiller en charge des Archives nationales et de la mémoire nationale
Monsieur le Directeur général et Conseiller,
Je vous écris en votre qualité de Directeur général du Centre des Archives nationales et de Conseiller des Archives nationale et de la mémoire nationale pour vous demander, au nom des habitants de ma ville natale Laghouat, en particulier, et des Algériennes et Algériens jaloux de la préservation de leur patrimoine historique et de sa récupération, de manière générale, d’user de votre bon droit auprès des institutions et des autorités françaises concernées pour demander officiellement, dans le cadre des accords, lois et conventions internationales, la récupération de la clé d’une des portes de Laghouat qui se trouve au Musée de l’Empéri à Salon-de Provence, ainsi que les cinq emblèmes de la résistance qui se trouvent au musée des Invalides à Paris depuis le 4 décembre 1852, date de la prise sanglante de la ville de Laghouat par l’armée française, il y a 168 ans.
Cette clé, comme vous n’êtes pas sans le savoir, a été enlevée par un spahi sur la serrure de l’une des portes de la ville et donnée au général Pélissier de sinistre mémoire tout comme les cinq emblèmes dont le premier avait été pris par un soldat du nom de Labalme que le général Pélissier récompensa en le distinguant comme soldat de première classe.
La place de ces « trophées » est au Musée de Laghouat dont les habitants se sont distingués lors de sa prise violente par une résistance qui restera gravée en lettres d’or dans l’Histoire des résistances à l’oppression et à la répression coloniales en Algérie.
Cette résistance acharnée de quelque 1000 hommes mal armés sous la conduite du valeureux résistant Benacer Benchohra face à une armada de 8000 soldats surarmés coûta très cher aux valeureux Laghouatis : près de 3000 morts sur 4000 habitants. Cette année est restée dans les mémoires à ce jour sous le nom de « Am el-Khalia », l’année de l’anéantissement.
La prise de Laghouat en 1852 eut autant de retentissement que celle d’Alger en 1830 et se solda par de lourdes pertes pour l’armée de colonisation française.
Au nom des habitants de Laghouat et de tous les signataires, je vous remercie et vous souhaite succès et réussite dans votre noble entreprise.
Lazhari LABTER
Écrivain
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