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Le FMI :la hausse des dépenses de l’Algérie en 2023 constitue une source de risques importants pour la stabilité du pays

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  • Le FMI :la hausse des dépenses de l’Algérie en 2023 constitue une source de risques importants pour la stabilité du pays



    En 2023, les augmentations inédites et colossales des dépenses publiques de l’Etat algérien représenteront une source de risques importants pour la stabilité financière et économique du pays. Ce diagnostic vient d’être effectué par les services du Fonds Monétaire International (FMI) dont les services viennent d’achever une mission de consultations au titre de l’article IV en Algérie.


    Il faut effectivement savoir qu’une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Geneviève Verdier, Cheffe de Division au niveau du département Moyen-Orient et Asie Centrale du Fonds, a visité Alger du 6 au 21 novembre pour les consultations de 2022 au titre de l’article IV avec l’Algérie. Il est à signaler que l’article IV fait partie des statuts du Fonds monétaire international (FMI). Il dit entre autre que « chaque État membre s’engage à collaborer avec le Fonds et avec les autres États membres pour assurer le maintien de régimes de change ordonnés et promouvoir un système stable de taux de change ». C’est au titre de cet article IV que des missions d’évaluation économique sont mandatées pour effectuer un rapport sur chaque Etat membre du FMI.

    A ce titre, cette mission du FMI a relevé dans le communiqué final publié sur le site internet de la prestigieuse institution financière internationale basée à Washington que les fortes dépenses budgétaires publiques de l’Etat algérien en 2023 vont constituer une source de préoccupation majeure. Il est à rappeler que le FMI et chargé de trois missions cruciales : promouvoir la coopération monétaire internationale, favoriser l’expansion du commerce et de la croissance économique, et décourager les politiques économiques susceptibles de nuire à la prospérité.

    A cet égard, les experts du FMI en visite à Alger ont estimé que « la persistance d’une forte dépendance à l’égard des recettes tirées des hydrocarbures et l’augmentation considérable des dépenses prévues en 2023 sont sources de risques importants pour les perspectives des finances publiques dans un contexte de forte volatilité des prix des matières premières et d’incertitude mondiale exceptionnelle ». Les membres de la mission du FMI ont fortement suggéré aux dirigeants algériens « un ajustement budgétaire équilibré est nécessaire pour freiner les pressions inflationnistes, rétablir une marge de manœuvre pour les politiques économiques et stabiliser la dette publique ».

    « Un cadre budgétaire de moyen terme pourrait guider les efforts d’ajustement, réduire la procyclicité des politiques et protéger les dépenses prioritaires. Des mesures bien ciblées devraient être mises en œuvre tel que nécessaire pour soutenir les ménages à faible revenu », ont recommandé également les experts du FMI qui craignent un impact dévastateur sur l’économie algérienne de l’augmentation des dépenses de l’Etat et du creusement du déficit budgétaire du pays en 2023.

    Comme il a été révélé et précisé récemment par Algérie Part, l’année 2023 sera une année historique et inédite dans l’histoire de l’Algérie. Et pour cause, l’Etat algérien va consommer au cours de cette année l’équivalent de plus de 98 milliards de dollars USD de budgets et financements publics pour assurer son fonctionnement et couvrir ses dépenses globales. C’est un seuil de dépenses vertigineux qui marque une première dans l’histoire de l’Algérie contemporaine. Par rapport à l’année 2022, les dépenses de l’Etat algérien vont augmenter de près de 28 milliards de dollars USD, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations en consultant une copie de l’avant-projet de la Loi de Finances 2023 qui a été officiellement validé par le gouvernement algérien en attendant sa prochaine adoption par le Parlement et la Conseil de la National avant sa signature officielle par le Chef de l’Etat d’ici le 31 décembre 2022.

    En effet, les dépenses globales de l’Etat vont augmenter jusqu’à 13 786 milliards de DA en 2023, soit l’équivalent de 98,15 milliards de dollars USD, contre des dépenses de 9 858,4 milliards de DA au titre de l’exercice actuel en 2022, soit l’équivalent de 70,19 milliards de dollars USD. En valeur, les dépenses de l’Etat augmenteront ainsi substantiellement en 2023 par rapport à 2022.

    Les montants colossaux de ces dépenses de l’Etat algérien ont suscité l’inquiétude des experts du FMI qui s’inquiètent des dérives potentielles de ces dépenses trop élevées par rapport à la croissance économique encore faible du pays. Ces dépenses anormalement élevées de l’Etat algérien risquent de compromettre le peu de bons résultats obtenus par l’économie algérienne au cours de l’année 2022 où la hausse des prix des hydrocarbures a contribué à renforcer la reprise de l’économie algérienne suite au choc de la pandémie.

    « Les recettes exceptionnelles provenant des hydrocarbures ont atténué les pressions sur les finances publiques et extérieures. En 2022, le solde des transactions courantes de la balance des paiements devrait afficher son premier excédent depuis 2013, et les réserves internationales ont augmenté à 53,5 milliards de dollars fin septembre contre 46,7 milliards de dollars fin 2021. Une hausse significative des exportations hors hydrocarbures a également contribué à cette amélioration », s’est réjoui effectivement à ce propos la mission du FMI.

    Signalons en dernier lieu que la mission du FMI a rencontré M. Taleb, gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Kessali, ministre des Finances, M. Arkab, ministre de l’Energie et des Mines, M. Henni, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rakhroukh, ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, M. Rezig, ministre du Commerce et M. Zeghdar, ministre de l’Industrie. « L’équipe s’est également entretenue avec d’autres hauts responsables du gouvernement et de la banque centrale, des membres de la commission parlementaire des finances et du budget et des représentants des secteurs économique et financier », précise en dernier lieu le FMI dans son communiqué paru sur son site internet.
    Algeriepart


  • #2
    pas besoin de s'inquiéter année 2023 sera comme 20222 une bonne année

    déjà le Fonds de régulation des recettes atteindront 2.300 milliards DA fin 2022

    soit 50% du déficit budgétaire et assurer pour 2023

    Commentaire


    • #3
      voici le rapport du FMI. semsar casa continue son délire pour ses lecteurs de la zriba

      __________________________________________________ __________________________________________________ ____________________

      Les services du FMI achèvent leur mission de consultations au titre de l’article IV en Algérie en 2022


      le 21 novembre 2022

      Les communiqués de presse de fin de mission contiennent des déclarations des équipes des services du FMI qui rendent compte de leurs conclusions préliminaires après leur visite dans un pays. Les opinions exprimées dans ces déclarations sont celles des services du FMI et ne sont pas nécessairement celles de son conseil d’administration. À partir des conclusions préliminaires de cette mission, les services du FMI établiront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au conseil d’administration pour examen et décision.
      • Les perspectives à court terme de l’économie algérienne se sont sensiblement améliorées, essentiellement en raison de la hausse des prix des hydrocarbures.
      • L’accélération de l’inflation et la vulnérabilité à la volatilité des prix des hydrocarbures constituent des défis majeurs qui devraient être relevés pour préserver la stabilité macroéconomique.
      • Un rééquilibrage budgétaire est nécessaire pour préserver la soutenabilité des finances publiques à moyen terme. Un resserrement de la politique monétaire est nécessaire pour juguler l’inflation. La poursuite des réformes structurelles faciliterait la transition vers un modèle de croissance plus stable et diversifié et encouragerait la création d’emplois.

      Alger, Algérie : Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M me Geneviève Verdier a visité Alger du 6 au 21 novembre pour les consultations de 2022 au titre de l’article IV avec l’Algérie. À l’issue de la mission Mme Verdier a fait la déclaration suivante :

      « La hausse des prix des hydrocarbures contribue à renforcer la reprise de l’économie algérienne suite au choc de la pandémie. Les recettes exceptionnelles provenant des hydrocarbures ont atténué les pressions sur les finances publiques et extérieures. En 2022, le solde des transactions courantes de la balance des paiements devrait afficher son premier excédent depuis 2013, et les réserves internationales ont augmenté à 53,5 milliards de dollars fin septembre contre 46,7 milliards de dollars fin 2021. Une hausse significative des exportations hors hydrocarbures a également contribué à cette amélioration. Un excédent budgétaire est attendu en 2022 grâce à la hausse des recettes et à des dépenses moins élevées que prévu. La reprise économique suite au choc de la pandémie se poursuit. La croissance du PIB hors hydrocarbures devrait s’accélérer pour atteindre 3,2 % en 2022, contre 2,1 % en 2021. Les pertes de production dues au choc de la pandémie seront ainsi en grande partie résorbées, même si des séquelles durables sur le marché du travail et la croissance à moyen terme constituent toujours un risque. La croissance du PIB est projetée à 2,9% en 2022.

      « Comme dans de nombreux autres pays, l’inflation s’est considérablement accélérée et constitue une préoccupation majeure. Le taux d’inflation annuel moyen s’est établi autour de 9,4% au cours des derniers mois, son niveau le plus élevé sur 25 ans. L’inflation sous-jacente est également en hausse. La banque centrale a pris des mesures pour contrôler les pressions inflationnistes, mais la politique monétaire est restée accommodante.

      « Les perspectives à court terme de l’économie algérienne sont favorables mais sont largement tributaires des prix des hydrocarbures. Le solde des transactions courantes devrait être excédentaire en 2023, grâce aux recettes élevées des hydrocarbures qui devraient contrebalancer la reprise des importations. La croissance devrait s’accélérer en 2023 et l’inflation devrait ralentir mais rester au-dessus de 8% en moyenne sur fond d’assouplissement de la politique budgétaire.

      « La mission estime que la persistance d’une forte dépendance à l’égard des recettes tirées des hydrocarbures et l’augmentation considérable des dépenses prévues en 2023 sont sources de risques importants pour les perspectives des finances publiques dans un contexte de forte volatilité des prix des matières premières et d’incertitude mondiale exceptionnelle. De l’avis de la mission, un ajustement budgétaire équilibré est nécessaire pour freiner les pressions inflationnistes, rétablir une marge de manœuvre pour les politiques économiques et stabiliser la dette publique. Un cadre budgétaire de moyen terme pourrait guider les efforts d’ajustement, réduire la procyclicité des politiques et protéger les dépenses prioritaires. Des mesures bien ciblées devraient être mises en œuvre tel que nécessaire pour soutenir les ménages à faible revenu.

      « La mission salue les progrès réalisés en matière de réformes budgétaires, en particulier dans les domaines de la fiscalité et de la gestion des finances publiques. Elle recommande également une intégration plus étroite entre les plans de dépenses et la stratégie de financement de l’État dans le cadre du processus d’élaboration du budget, ainsi qu’une diversification des sources de financement pour permettre une mise en œuvre graduelle du rééquilibrage budgétaire.

      « En parallèle, un resserrement de la politique monétaire est nécessaire pour maîtriser l’inflation. Les risques d’enracinement d’une inflation élevée appellent à une normalisation progressive de la politique monétaire. La révision prochaine de la loi sur la monnaie et le crédit constitue une opportunité pour renforcer le cadre de gouvernance de la Banque d’Algérie et son indépendance. À cet égard, la mission salue l’engagement du gouvernement à ne pas recourir au financement monétaire.

      « Le système bancaire a résisté aux chocs répétés de ces dernières années, mais sa santé financière mérite l’attention. Le resserrement des liens entre les bilans de l’État, des entreprises publiques et des banques publiques pourrait faire peser des risques sur la stabilité financière et la viabilité de la dette. Ceci requiert de vastes réformes du secteur financier afin de renforcer la gouvernance et les modèles économiques des banques publiques, améliorer les capacités de surveillance, catalyser la provision de prêts au secteur privé et favoriser l’inclusion financière. La mission salue l’arrivée à échéance des mesures d’assouplissement réglementaire prises au début de la pandémie.

      « La mission convient avec les autorités que la poursuite des efforts de réforme du climat des affaires contribuera à favoriser la transition vers un modèle de croissance plus inclusif et diversifié et à stimuler la création d’emplois. La nouvelle loi sur l’investissement et les décrets associés pourraient créer un environnement plus favorable à l’investissement privé. Le déploiement envisagé d’un nouveau cadre législatif pour l’investissement dans les énergies renouvelables pourrait également faciliter la transition vers une économie à faible émission de carbone. La mission salue les mesures prévues par les autorités pour améliorer la qualité et la disponibilité des données statistiques et appelle à accorder la priorité aux actions dans ce domaine afin de mieux informer les politiques et les décisions du secteur privé.

      « La mission a rencontré M. Taleb, gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Kessali, ministre des Finances, M. Arkab, ministre de l’Energie et des Mines, M. Henni, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rakhroukh, ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, M. Rezig, ministre du Commerce et M. Zeghdar, ministre de l’Industrie. L’équipe s’est également entretenue avec d’autres hauts responsables du gouvernement et de la banque centrale, des membres de la commission parlementaire des finances et du budget et des représentants des secteurs économique et financier.

      « La mission tient à exprimer sa reconnaissance aux autorités et à ses autres interlocuteurs pour les échanges constructifs et leur accueil cordial ».
      Département de la communication du FMI

      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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