Les internautes algériens s'excitent sur Ies réseaux : «Israël ne nous fait pas peur !», «On est prêts à mourir pour le pays.» S'il faut prendre très au sérieux les menaces sionistes, claires et directes, incriminant l'Algérie et l'Afrique du Sud dans l'expulsion d'une fausse représentante israélienne à l'Union africaine, il ne faut pas néanmoins croire que la guerre est à nos portes ; pour le moment, il n'est pas question de mourir pour le pays mais d'y vivre librement et dignement.
Pourtant, c'est tout le continent qui a voté cette expulsion. Mais Israël s'en prend à deux pays qui ont, curieusement, un lourd contentieux avec sa nouvelle colonie marocaine. Outre l'Algérie, la République sud-africaine soutient fermement l'autodétermination du peuple sahraoui, occupé militairement par le Maroc.
Il est clair que les menaces israéliennes, encouragées par nos voisins «arabes et musulmans», sont à prendre au sérieux. Mais il ne faut pas croire qu'il va s'agir d'une guerre éclair comme les sionistes ont l'habitude de les mener au Proche-Orient pour conquérir des espaces vitaux.
Je sais, nous savons tous qu'il existe, partout, des agences d'information. Mais quelle ne fut pas ma surprise de lire, dans la presse française, que Tel-Aviv dispose d'une agence de désinformation ! Le summum de la perversion. C'est par là que pourrait venir le danger, même si nous sommes conscients du fait que son travail a déjà commencé.
La désinformation sur notre pays, alimentée par les trolls marocains payés par le Makhzen, qui ont pour mission d'investir tout espace numérique évoquant l'Algérie, existe depuis quelques années. Des sites français distillent également des informations erronées dans le but de noircir l'image de notre pays. Survivants de l'OAS, nostalgiques de l'Algérie française, extrême-droite, anciens et nouveaux harkis, sont déjà embarqués dans cette opération de désinformation de plus en plus virulente. Même de grands titres de la presse et des personnalités politiques supposées «objectives» sont tentés par la mode de «l'anti-algérianisme». Alors que pourrait apporter de plus une désinformation made in Israël ?
Tout a été déjà essayé mais face à ces menées déstabilisatrices, l'Algérie n'a pas eu besoin de payer des jeunes pour la défendre contre ces attaques frontales et multiformes. Ces dizaines de milliers d'internautes nationaux qui répondent du tic au tac et glorifient l'Algérie à tout instant sont les dignes héritiers des résistants et agissent instinctivement, mus par un patriotisme sûr et réconfortant. Grâce aux connexions mobiles, dont le nombre dépasse celui des habitants (taux de pénétration 107,2%), ils surclassent tous les «désinformateurs» réunis et cette communauté à nulle autre pareille renforce la cohésion de la société et installe, sur les réseaux sociaux, une force de frappe impressionnante !
Les sionistes doivent savoir que nous ne sommes plus à l'ère de l'Internet chancelant, passif et difficile à capter par des connexions très lentes et défectueuses. Ce temps-là est dépassé et ce qu'ils ont fait à Ghardaïa, en collaboration avec les services du Makhzen, ne risque plus de se reproduire. De fausses vidéos avaient enflammé la région. Mais, sur les incendies criminels en Kabylie, la désinformation a échoué. Au contraire, cet épisode a raffermi les liens séculaires entre cette région et le reste du pays.
Les Américains et les sionistes ont payé Al Jazeera pour abattre Saddam et Khadafi. Feu Sahaf, le ministre irakien de l'Information, racontait à cet effet une anecdote significative : «Je regardais Al Jazeera quand une dernière minute est apparue à l'écran : l'aéroport de Baghdad est tombé ! Puis des images de GI's occupant l'enceinte ont été montrées. J'appelle le directeur de l'aéroport. Il me rassure : Rien à signaler !» Travail en studio, utilisation d'intelligence artificielle, scènes prises dans d'autres pays sont les ingrédients de la manipulation télévisuelle.
Al Jazeera a retenté le coup en Libye en montrant les premières révoltes qui n'ont jamais existé et certaines scènes de répression menées par de soi-disant milices africaines courant dans les rues de Tripoli. Il s'agissait d'une autre ville et d'un autre pays et les miliciens sont des figurants. La CIA est passée par là. N'est-ce-pas la même CIA qui a imaginé tous ces films d'horreur montrant les crimes de Daesh, des scènes directement puisées du style d'Hollywood avec des scénarii et des mises en scène rappelant la marque des studios californiens pour mieux imprégner les cerveaux des Américains. Daesh lui-même est une création de la CIA.
Sur le plan de la manipulation médiatique, même constat que pour la désinformation numérique : la nouvelle génération ne fait confiance ni à Al Jazeera, ni aux chaînes françaises qu'elle ne regarde plus d'ailleurs. Il y a un engouement pour les télévisions nationales publiques et privées.
Il reste les actes de sabotage sophistiqués qui pourraient toucher des unités industrielles importantes ou des opérations sous faux drapeau — une spécialité israélienne —impliquant notre pays ; oui, il ne faut pas négliger ces aspects-là et le meilleur exemple nous vient d'Iran où satellites et exécutants locaux peuvent mettre à mal l'infrastructure du pays. La vigilance doit être de rigueur. Nous avons évoqué, il y a quelques années de cela, des cellules dormantes du Mossad dans des pays voisins qui pourraient se réveiller pour mener des opérations laissant penser que le terrorisme est de retour. Il ne faut rien écarter et nous savons que les services spécialisés de notre Armée nationale populaire sont bien préparés pour réagir avec force et détermination à toute atteinte à notre sécurité nationale.
Enfin, sachant que presque tout le camp occidental est très ami avec l'entité sioniste, Israël pourrait lui faire appel pour isoler l'Algérie et même lui créer des problèmes. Mais, avec les nouvelles données géostratégiques, les puissances occidentales tiennent à ménager notre pays pour trois raisons au moins : primo, pour des intérêts économiques liés à l'approvisionnement en énergie, devenue problématique depuis la guerre d'Ukraine. Secundo, parce qu'elles connaissent bien le potentiel militaire algérien et la bonne préparation de nos troupes, prêtes à toute éventualité. Tertio, il ne faut surtout pas provoquer un pays qui pourrait, dans le cas d'une agression collective pour des motifs créés de toutes pièces, basculer dans une entente militaire avec des puissances honnies par l'Amérique et l'Europe. Une éventualité peu envisageable connaissant l'indépendance de l'Algérie et son non-alignement mais les stratèges sont obligés de tenir compte de toutes les considérations et de toutes les projections possibles et imaginables.
Les menaces contre l'Algérie, prononcées clairement sur des chaînes israéliennes et arabes, sont donc à prendre au sérieux. Mais il ne faut pas céder à l'alarmisme, ni faire preuve de trop d'optimisme. Le danger est réel et les promesses d'Israël de se venger ont toujours été tenues. Mais l'Algérie est un morceau dur et croire que quelques mouches peuvent faire mal à l'éléphant qui vient à peine de se réveiller d'une longue torpeur, c'est faire preuve de courte vue. Le pachyderme n'a même pas besoin de se retourner, ni de se défendre contre ces mouches. Un coup de queue, tout en poursuivant son chemin, les enverra dans l'herbe grasse où cogitent d'autres bestioles qui ont subi le même sort.
M. F.
Pourtant, c'est tout le continent qui a voté cette expulsion. Mais Israël s'en prend à deux pays qui ont, curieusement, un lourd contentieux avec sa nouvelle colonie marocaine. Outre l'Algérie, la République sud-africaine soutient fermement l'autodétermination du peuple sahraoui, occupé militairement par le Maroc.
Il est clair que les menaces israéliennes, encouragées par nos voisins «arabes et musulmans», sont à prendre au sérieux. Mais il ne faut pas croire qu'il va s'agir d'une guerre éclair comme les sionistes ont l'habitude de les mener au Proche-Orient pour conquérir des espaces vitaux.
Je sais, nous savons tous qu'il existe, partout, des agences d'information. Mais quelle ne fut pas ma surprise de lire, dans la presse française, que Tel-Aviv dispose d'une agence de désinformation ! Le summum de la perversion. C'est par là que pourrait venir le danger, même si nous sommes conscients du fait que son travail a déjà commencé.
La désinformation sur notre pays, alimentée par les trolls marocains payés par le Makhzen, qui ont pour mission d'investir tout espace numérique évoquant l'Algérie, existe depuis quelques années. Des sites français distillent également des informations erronées dans le but de noircir l'image de notre pays. Survivants de l'OAS, nostalgiques de l'Algérie française, extrême-droite, anciens et nouveaux harkis, sont déjà embarqués dans cette opération de désinformation de plus en plus virulente. Même de grands titres de la presse et des personnalités politiques supposées «objectives» sont tentés par la mode de «l'anti-algérianisme». Alors que pourrait apporter de plus une désinformation made in Israël ?
Tout a été déjà essayé mais face à ces menées déstabilisatrices, l'Algérie n'a pas eu besoin de payer des jeunes pour la défendre contre ces attaques frontales et multiformes. Ces dizaines de milliers d'internautes nationaux qui répondent du tic au tac et glorifient l'Algérie à tout instant sont les dignes héritiers des résistants et agissent instinctivement, mus par un patriotisme sûr et réconfortant. Grâce aux connexions mobiles, dont le nombre dépasse celui des habitants (taux de pénétration 107,2%), ils surclassent tous les «désinformateurs» réunis et cette communauté à nulle autre pareille renforce la cohésion de la société et installe, sur les réseaux sociaux, une force de frappe impressionnante !
Les sionistes doivent savoir que nous ne sommes plus à l'ère de l'Internet chancelant, passif et difficile à capter par des connexions très lentes et défectueuses. Ce temps-là est dépassé et ce qu'ils ont fait à Ghardaïa, en collaboration avec les services du Makhzen, ne risque plus de se reproduire. De fausses vidéos avaient enflammé la région. Mais, sur les incendies criminels en Kabylie, la désinformation a échoué. Au contraire, cet épisode a raffermi les liens séculaires entre cette région et le reste du pays.
Les Américains et les sionistes ont payé Al Jazeera pour abattre Saddam et Khadafi. Feu Sahaf, le ministre irakien de l'Information, racontait à cet effet une anecdote significative : «Je regardais Al Jazeera quand une dernière minute est apparue à l'écran : l'aéroport de Baghdad est tombé ! Puis des images de GI's occupant l'enceinte ont été montrées. J'appelle le directeur de l'aéroport. Il me rassure : Rien à signaler !» Travail en studio, utilisation d'intelligence artificielle, scènes prises dans d'autres pays sont les ingrédients de la manipulation télévisuelle.
Al Jazeera a retenté le coup en Libye en montrant les premières révoltes qui n'ont jamais existé et certaines scènes de répression menées par de soi-disant milices africaines courant dans les rues de Tripoli. Il s'agissait d'une autre ville et d'un autre pays et les miliciens sont des figurants. La CIA est passée par là. N'est-ce-pas la même CIA qui a imaginé tous ces films d'horreur montrant les crimes de Daesh, des scènes directement puisées du style d'Hollywood avec des scénarii et des mises en scène rappelant la marque des studios californiens pour mieux imprégner les cerveaux des Américains. Daesh lui-même est une création de la CIA.
Sur le plan de la manipulation médiatique, même constat que pour la désinformation numérique : la nouvelle génération ne fait confiance ni à Al Jazeera, ni aux chaînes françaises qu'elle ne regarde plus d'ailleurs. Il y a un engouement pour les télévisions nationales publiques et privées.
Il reste les actes de sabotage sophistiqués qui pourraient toucher des unités industrielles importantes ou des opérations sous faux drapeau — une spécialité israélienne —impliquant notre pays ; oui, il ne faut pas négliger ces aspects-là et le meilleur exemple nous vient d'Iran où satellites et exécutants locaux peuvent mettre à mal l'infrastructure du pays. La vigilance doit être de rigueur. Nous avons évoqué, il y a quelques années de cela, des cellules dormantes du Mossad dans des pays voisins qui pourraient se réveiller pour mener des opérations laissant penser que le terrorisme est de retour. Il ne faut rien écarter et nous savons que les services spécialisés de notre Armée nationale populaire sont bien préparés pour réagir avec force et détermination à toute atteinte à notre sécurité nationale.
Enfin, sachant que presque tout le camp occidental est très ami avec l'entité sioniste, Israël pourrait lui faire appel pour isoler l'Algérie et même lui créer des problèmes. Mais, avec les nouvelles données géostratégiques, les puissances occidentales tiennent à ménager notre pays pour trois raisons au moins : primo, pour des intérêts économiques liés à l'approvisionnement en énergie, devenue problématique depuis la guerre d'Ukraine. Secundo, parce qu'elles connaissent bien le potentiel militaire algérien et la bonne préparation de nos troupes, prêtes à toute éventualité. Tertio, il ne faut surtout pas provoquer un pays qui pourrait, dans le cas d'une agression collective pour des motifs créés de toutes pièces, basculer dans une entente militaire avec des puissances honnies par l'Amérique et l'Europe. Une éventualité peu envisageable connaissant l'indépendance de l'Algérie et son non-alignement mais les stratèges sont obligés de tenir compte de toutes les considérations et de toutes les projections possibles et imaginables.
Les menaces contre l'Algérie, prononcées clairement sur des chaînes israéliennes et arabes, sont donc à prendre au sérieux. Mais il ne faut pas céder à l'alarmisme, ni faire preuve de trop d'optimisme. Le danger est réel et les promesses d'Israël de se venger ont toujours été tenues. Mais l'Algérie est un morceau dur et croire que quelques mouches peuvent faire mal à l'éléphant qui vient à peine de se réveiller d'une longue torpeur, c'est faire preuve de courte vue. Le pachyderme n'a même pas besoin de se retourner, ni de se défendre contre ces mouches. Un coup de queue, tout en poursuivant son chemin, les enverra dans l'herbe grasse où cogitent d'autres bestioles qui ont subi le même sort.
M. F.
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