
ALGÉRIE (TAMURT) – Il était l’homme fort du régime, sous la houlette du clan des Bouteflika. Il critiquait vertement le clan du général Toufik. Amar Saadani est allé jusqu’à déclarer, en octobre 2019, qu’il était temps pour « l’Algérie de lâcher le Polisario et de cesser de gaspiller l’argent des Algériens au profit de cette organisation. »
Une déclaration qui émanait d’un nabab du régime, ancien secrétaire général du FLN, et qui était contraire à la politique du même régime. À l’époque, Amar Saadani était critiqué, mais jamais inquiète pour ses propos. »Je n’ai pas cru mes oreilles lorsque j’ai entendu Saadani remettre en cause le soutien de l’Algérie au Polisario. Sincèrement, je m’attendais à sa liquidation physique, mais il a été juste critiqué, sans plus », nous déclara un ancien député kabyle du FLN, qui dit avoir connu Amar Saadani.
Quelques mois après cette déclaration, Amara Saadabi débarque et se réfugie au Maroc, pour échapper à la justice algérienne et au règlement de compte du clan d’El Gaid Salah. Des sources affirment qu’Amar Saadani bénéficie d’une protection particulière de la part des services de sécurité marocains. Il rencontre souvent plusieurs ministres marocains et des hauts gradés des services secrets d’El Makhzen. Là aussi, personne ne critique, M. Saadani qui s’est jeté entre les mains de « l’ennemi ».
Le mystère Saadani demeure entier. Ce n’est pas tout. La pesse algérienne ne parle jamais de lui ni de son installation au Maroc. La justice algérienne n’a jamais demandé son extradition et on ne sait même pas si les poursuites judiciaires contre lui sont toujours maintenues par les juges. Tebboune qui crie sur tous les toits qu’il est en train de préparer une guerre contre le Maroc fait comme si ce Saadani n’ait jamais existé. Pourquoi les décideurs algériens, à leur tête les généraux, ont peur de Saadani ?
Akli F.
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