ÉVOQUANT L’ÉVENTUELLE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE EN ALGÉRIE PAR BOUTEFLIKA, Soltani a dévoilé ses visées pour une république islamique
Les islamistes ne désespèrent pas de voir l’Algérie se transformer en république islamique. C’est ce qu’a laissé entendre le président du MSP, M. Aboudjerra Soltani, lors de son passage jeudi dernier à la Radio nationale Chaîne II, en évoquant la question brûlante de la révision de la Constitution que son parti n’a pas encore soutenue officiellement.
Soltani, qui occupe actuellement le poste de ministre d’Etat au sein du gouvernement Belkhadem, a déclaré : «Notre vision au MSP est que l’image de l’islam doit paraître dans le texte de cette nouvelle Constitution. Il faut consacrer des articles expliquant le vrai islam. Ces articles doivent indiquer clairement que tout ce qui sort du cadre de la Charia sera puni sévèrement. Il faut nettoyer la maison Algérie du mal qui la ronge.» Une telle vision de la Constitution a permis aussi à Soltani d’afficher son approbation pour l’application de la peine de mort en Algérie. Un homme qui est emprisonné à maintes reprises pour cause de vente de drogue est un danger pour la société. Il mérite donc, selon Soltani, d’être exécuté. La peine de mort doit s’appliquer contre ce genre de personnes, dirat- il en substance. Soltani tempère, toutefois, ses propos en ajoutant que l’on ne peut pas appliquer la peine de mort dans les conditions actuelles. «La peine de mort ne peut pas être effective sous l’étau de la corruption, de la pauvreté et la domination. Offrons d’abord de meilleures conditions de vie aux Algériens puis appliquons la peine de mort», suggérera-t-il. L’invité de l’émission «Le rendez-vous du jeudi» a estimé que la question de la révision constitutionnelle relève des prérogatives du président de la République. Il dira, cependant, qu’une révision de la Constitution après le mois de novembre est inopportune. «Il faut laisser le temps nécessaire à la réflexion et au débat au sein de la société qui doit s’identifier à travers le texte de cette future Constitution», a-t-il estimé. Il faut rappeler que le MSP n’a pas apporté un soutien officiel à la révision de la Constitution et semble être contre l’idée même d’une telle opération. «Ce qui nous intéresse, nous au MSP, c’est que le peuple sente que ses problèmes sont résolus», insinua-t-il, précisant que M. Abdelaziz Bouteflika a entièrement le droit de procéder à la révision de la Constitution. L’invité de la Chaîne II a réitéré la position de son parti sur la levée de l’état d’urgence si le projet d’adoption d’une nouvelle Constitution vient à être concrétisé. Seulement, Soltani s’est refusé à se prononcer sur la date de la levée de l’état d’urgence. «La nouvelle Constitution doit prendre en considération l’élargissement des libertés individuelles et collectives qui sont, actuellement, en partie, bafouées.» Par ailleurs, le président du MSP considère que le bilan du gouvernement est globalement positif. Il s’est abstenu de parler des retards accusés par certains secteurs d’activité économique. «Il faut parler de ce bilan dans le cadre d’un gouvernement uni et solidaire. S’il y a des retards ou des défaillances, ce n’est pas la faute au gouvernement. Je pense qu’il faut opérer un changement profond des mentalités et des systèmes de gestion existants au sein de nos administrations et institutions publiques.» Le dispositif de recrutement des jeunes dans le cadre du filet social est sévèrement critiqué par Soltani qui a réclamé publiquement sa suppression. «L’Algérie se porte bien financièrement et elle a les moyens de recruter ces jeunes engagés depuis des années dans le cadre du filet social», a-t-il dit, notant que le pays devra trouver des solutions durables pour la promotion de l’emploi.
Soltani et l’évangélisation
Le phénomène de l’évangélisation est considéré par Soltani comme dangereux pour l’avenir de l’Algérie. «L’évangélisation est beaucoup plus un mouvement politique que religieux. Et nous, au MSP, nous sommes contre cette évangélisation politique dans notre pays. Je tire la sonnette d’alarme contre ceux qui visent avec cette histoire d’évangélisation à créer des minorités en Algérie qui demanderont pas la suite leur autonomie. » Pour se prémunir contre «l’invasion par certains pays de l’Algérie par le biais de ces minorités, il faut organiser le culte et lutter contre toute tentative d’exploitation du christianisme à des fins politiques».
L. M.
Source :lesoird***********
Les islamistes ne désespèrent pas de voir l’Algérie se transformer en république islamique. C’est ce qu’a laissé entendre le président du MSP, M. Aboudjerra Soltani, lors de son passage jeudi dernier à la Radio nationale Chaîne II, en évoquant la question brûlante de la révision de la Constitution que son parti n’a pas encore soutenue officiellement.
Soltani, qui occupe actuellement le poste de ministre d’Etat au sein du gouvernement Belkhadem, a déclaré : «Notre vision au MSP est que l’image de l’islam doit paraître dans le texte de cette nouvelle Constitution. Il faut consacrer des articles expliquant le vrai islam. Ces articles doivent indiquer clairement que tout ce qui sort du cadre de la Charia sera puni sévèrement. Il faut nettoyer la maison Algérie du mal qui la ronge.» Une telle vision de la Constitution a permis aussi à Soltani d’afficher son approbation pour l’application de la peine de mort en Algérie. Un homme qui est emprisonné à maintes reprises pour cause de vente de drogue est un danger pour la société. Il mérite donc, selon Soltani, d’être exécuté. La peine de mort doit s’appliquer contre ce genre de personnes, dirat- il en substance. Soltani tempère, toutefois, ses propos en ajoutant que l’on ne peut pas appliquer la peine de mort dans les conditions actuelles. «La peine de mort ne peut pas être effective sous l’étau de la corruption, de la pauvreté et la domination. Offrons d’abord de meilleures conditions de vie aux Algériens puis appliquons la peine de mort», suggérera-t-il. L’invité de l’émission «Le rendez-vous du jeudi» a estimé que la question de la révision constitutionnelle relève des prérogatives du président de la République. Il dira, cependant, qu’une révision de la Constitution après le mois de novembre est inopportune. «Il faut laisser le temps nécessaire à la réflexion et au débat au sein de la société qui doit s’identifier à travers le texte de cette future Constitution», a-t-il estimé. Il faut rappeler que le MSP n’a pas apporté un soutien officiel à la révision de la Constitution et semble être contre l’idée même d’une telle opération. «Ce qui nous intéresse, nous au MSP, c’est que le peuple sente que ses problèmes sont résolus», insinua-t-il, précisant que M. Abdelaziz Bouteflika a entièrement le droit de procéder à la révision de la Constitution. L’invité de la Chaîne II a réitéré la position de son parti sur la levée de l’état d’urgence si le projet d’adoption d’une nouvelle Constitution vient à être concrétisé. Seulement, Soltani s’est refusé à se prononcer sur la date de la levée de l’état d’urgence. «La nouvelle Constitution doit prendre en considération l’élargissement des libertés individuelles et collectives qui sont, actuellement, en partie, bafouées.» Par ailleurs, le président du MSP considère que le bilan du gouvernement est globalement positif. Il s’est abstenu de parler des retards accusés par certains secteurs d’activité économique. «Il faut parler de ce bilan dans le cadre d’un gouvernement uni et solidaire. S’il y a des retards ou des défaillances, ce n’est pas la faute au gouvernement. Je pense qu’il faut opérer un changement profond des mentalités et des systèmes de gestion existants au sein de nos administrations et institutions publiques.» Le dispositif de recrutement des jeunes dans le cadre du filet social est sévèrement critiqué par Soltani qui a réclamé publiquement sa suppression. «L’Algérie se porte bien financièrement et elle a les moyens de recruter ces jeunes engagés depuis des années dans le cadre du filet social», a-t-il dit, notant que le pays devra trouver des solutions durables pour la promotion de l’emploi.
Soltani et l’évangélisation
Le phénomène de l’évangélisation est considéré par Soltani comme dangereux pour l’avenir de l’Algérie. «L’évangélisation est beaucoup plus un mouvement politique que religieux. Et nous, au MSP, nous sommes contre cette évangélisation politique dans notre pays. Je tire la sonnette d’alarme contre ceux qui visent avec cette histoire d’évangélisation à créer des minorités en Algérie qui demanderont pas la suite leur autonomie. » Pour se prémunir contre «l’invasion par certains pays de l’Algérie par le biais de ces minorités, il faut organiser le culte et lutter contre toute tentative d’exploitation du christianisme à des fins politiques».
L. M.
Source :lesoird***********
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