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L'université algerienne en crise

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  • L'université algerienne en crise

    L'université algérienne traverse une crise très profonde. Le désengagement des étudiants qui n'ont plus envie d'assister aux cours en est l'un des nombreux symptômes.

    Le monde a changé L'université doit se réinventer et pour cela il faudrait que tous les acteurs de l'institution soient impliquées dans le débat. Car il est urgent de poser des diagnostics afin de transformer cette institution vitale pour l'équilibre de la société.

    Au lieu de cela, la tutelle dans un esprit autoritaire totalitaire et bureaucratique continue à prendre des décisions et à émettre des lois qui ont pour seul objectif l'assassinat du rôle premier de l'université : être à l'avant garde de la pensée, rompre avec le dogmatisme et la mentalité archaïque dominante, produire un discours nouveau dérangeant bouleversant qui accompagne décortique et parfois même annonce les transformations de la société.

    L'université algérienne est devenue une usine a diplômes, un hangar pour parquer une jeunesse dont l'énergie vitale a depuis longtemps été enterrée.

    Les universités accueillent à bras ouverts des campagnes de "hijabisation" mais empêche et bloque les activités scientifiques et la pensée critique.

    Le constat est très douloureux. Ce qui est encore plus douloureux c'est que nous enseignants et étudiants sommes face à un système qui refuse de nous écouter. Car aujourd'hui on ne cherche plus à produire une élite qui réfléchit mais à organiser un troupeau qui ira dans la direction qu'on lui a indiqué.

    Sans débat, sans liberté d'expression, sans un profond questionnement sur notre rapport au savoir et à la science je ne mise pas cher sur les années à venir.

    Malgré cela je garde espoir car dans ce marasme et cette gestion opaque de la question scientifique nous avons encore parfois à faire à des étudiants brillants, passionnés exceptionnellement doué. Mais qui souvent rêvent de partir à l'étranger. Pour s'épanouir dans un environnement stimulant.

    Allez voir à quoi ressemble les campus aujourd'hui....

    Dans la nouvelle faculté de lettres et langues d'El bouni on a juste eu droit depuis notre déménagement forcé à une machine à café

    Wallah j'ai envie de pleurer en vous racontant ça...

    Pourtant les solutions existent. On en a tellement débattu durant les merveilleuses années du hirak. Nûr, la Cnuac, le Fud des organisations spontanée d'enseignants ont élevées le débat très haut durant des mois d'intenses réflexions. Aujourd'hui on nous dit les intellectuels et les élites ont failli à leur mission ! Oui c'est vrai on n'a pas été médiatisés comme certains et cela a été fait délibérément pour ne pas donner beaucoup de place à notre réflexion.

    Mais les vidéos de nos débats sont toujours disponibles. Les enseignants et les chercheurs qui y ont participé sont toujours là, la plupart enseignent, se démènent font de leurs mieux pour continuer à transmettre à leurs étudiants l'esprit d'analyse et de réflexion nécessaire à la vitalité de l'université dans son rôle premier.

    Les universités devraient être des lieux de vie, en phase avec les transformations de la société, connectées avec la réalité environnante, rayonnantes d'intelligence. L'université aurait dû être un rempart, un lieu de résistance. Elle est aujourd'hui l'incubateur de la pensée dogmatique et étendard de la bigoterie qui a envahit toute la société.

    Sandra Alex Triki
    Prof de littérature italienne à l’Université d’Annaba


    12.03.2023
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    HaHa

    lorsque ce sont les mouches électroniques qui gagnent de l'argent pour vivre bien et ce sont les plus nuls qui ont le destin du pays en mains avec leur

    zadma légendaire 123 khawa khawa

    tu attends quoi des personnes ? qu'ils peuplent les amphis pour constater le piratage d'un pays entier par des ignorants ?

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    • #3
      Il faut peut-être donner la gestion aux amis chinois
      L'adhésion aux BRICS doit aider

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      • #4
        L'université est en crise dans tout le Maghreb.

        Il n'y a pas 36 solutions au problème:

        - Seuls les plus méritants doivent avoir accès à l'université. Un concours d'entrée à l'université doit être instauré. Cela résout déjà le problème du désengagement des étudiants.

        - Il faut réduire le nombre des universités et ne garder que les universités "utiles". De cette manière, le budget d'équipement pour la formation et pour la recherche que l'état octroie aux universités ne sera plus parcellé en mille morceaux. Les universités qui seront retenues pourront ainsi bénéficier d'un budget pour la formation et pour la recherche plus conséquent.

        - Les enseignants universitaires doivent travailler sous contrat (de 5 ans par exemple). Ce contrat ne peut être renouvelé que pour les plus méritants. Les "carriéristes" doivent être remerciés.


        Ceux qui ne peuvent pas avoir accès aux universités ni aux grandes écoles doivent être dirigés vers des formations professionnalisantes.

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        • #5
          La crise de l'universite est directement liée a la crise du lycée qui est directement liée a la crise du primaire...

          il y a aussi deux parties : une crise ideologique et une crise de moyens.

          Au Maroc, on a aujourd'hui des "prototypes" qui ont fait leurs preives au niveau de l'universite (UM6P) et du lycee (Lydex) et qu'il faut multiplier sur tout le territoire (moyens financiers).

          il faut que 80% des universites soient tournees vers les sciences d'application, vers les besoins de l'industrie. LEs etudes litteraires, etudes islamiques, histoire et tout le reste peuvent largement s'accaparer 20%.
          "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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          • #6
            L'université est en crise dans tout le Maghreb.

            Il n'y a pas 36 solutions au problème:

            - Seuls les plus méritants doivent avoir accès à l'université. Un concours d'entrée à l'université doit être instauré. Cela résout déjà le problème du désengagement des étudiants.

            - Il faut réduire le nombre des universités et ne garder que les universités "utiles". De cette manière, le budget d'équipement pour la formation et pour la recherche que l'état octroie aux universités ne sera plus parcellé en mille morceaux. Les universités qui seront retenues pourront ainsi bénéficier d'un budget pour la formation et pour la recherche plus conséquent.

            - Les enseignants universitaires doivent travailler sous contrat (de 5 ans par exemple). Ce contrat ne peut être renouvelé que pour les plus méritants. Les "carriéristes" doivent être remerciés.


            Ceux qui ne peuvent pas avoir accès aux universités ni aux grandes écoles doivent être dirigés vers des formations professionnalisantes.
            Rien à redire.
            J'aime surfer sur la vague du chaos.

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            • #7
              Sandra Alex Triki
              Prof de littérature italienne à l’Université d’Annaba
              Et aussi membre du mouvement double rupture.

              lorsque ce sont les mouches électroniques qui gagnent de l'argent pour vivre bien et ce sont les plus nuls qui ont le destin du pays en mains avec leur
              zadma légendaire 123 khawa khawa
              tu attends quoi des personnes ? qu'ils peuplent les amphis pour constater le piratage d'un pays entier par des ignorants ?
              Tout à fait, c'est un peu comme << Étudiez gratuitement, et foutez-nous le camp après ..>>
              Les universités maghrébines forment plus pour le Canada et ailleurs que pour leurs pays d'origine.
              Pourquoi ce n'est pas le cas chez les monarchies du Golf ?

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              • #8
                Le plus grand malheur de l'université algérienne réside dans le fait qu'elle est dirigée par des fonctionnaires plutôt que par des universitaires. L'université ne peut pas prospérer avec une structure autoritaire, pyramidale et hiérarchique.

                Prenons l'exemple de l'Université canadienne Ryerson University (Toronto Metropolitan University). Son président, Mohamed Lachemi, un Algérien, est un PhD et un chercheur de renommée internationale dans le domaine du développement des matériaux de construction.

                Au lieu de tirer profit de ces éminents chercheurs Algériens pour établir des partenariats avec des universités étrangères, comme le font les pays du golfe, nous continuons à suivre un modèle qui privilégie la quantité au détriment de la qualité : ouvrir une université dans chaque wilaya.

                Le Pr Mohamed Lachemi a déployé tous ses efforts pour soutenir l'Algérie, mais malheureusement, ses actions n'ont pas abouti. L'Université Ryerson a récemment inauguré un campus en Égypte !

                Dernière modification par shadok, 16 mai 2023, 23h47.
                Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                • #9
                  Faut pas chercher des coupables, l'université algérienne souffre essentiellement de manque de moyens.

                  L'Algérie, comme les autres pays pauvres investissent fichtrement plus sur les armes que sur l'enseignement, supérieur, moyen ou l'école primaire.

                  c'est tout à fait normal que le niveau soit bas. Je parle du niveau moyen.
                  Dernière modification par Bachi, 16 mai 2023, 17h23.

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                  • #10
                    Le budget global, ainsi que les multiples dépenses allouées à l’Enseignement supérieur auraient atteint, cette année, leur plus haut niveau « depuis l’Indépendance » avec près de 468 milliards de dinars
                    Environs 4 milliards de dollars donc...

                    Celui de la France...25 Milliards d'Euros...

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                    • #11
                      l'Algérie est pauvre elle dit qu'elle est une puissance mais elle est pauvre très pauvre et elle s'appauvrira de plus en plus dans les années à venir
                      car ce sont des ignorants qui la dirigent

                      c'est aussi simple que cela

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