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Touchée par des incendies meurtriers fin juillet, l’Algérie doit tirer les leçons et prendre au moins quatre mesures préventives pour éviter de nouvelles catastrophes.
Fin juillet, des régions du nord de l’Algérie ont été frappées par des incendies de grande ampleur. Le bilan des victimes est lourd : une quarantaine de morts dont 28 à Bejaia et des centaines de blessés.
Pour lutter contre les incendies, l’Algérie a acquis un avion bombardier d’eau de grande capacité et affrété six appareils, selon le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Néanmoins, l’acquisition de moyens aériens pour éteindre les feux de forêts ne saurait remplacer la prévention contre les feux de forêt.
Incendies en Algérie : trouver une solution durable pour les décharges publiques
Un élu de l’Assemblée populaire de la wilaya pointe un problème d’aménagement des forêts et parle de manquements chez les autorités locales.
Cet élu évoque notamment les décharges d’ordures ménagères dont sont partis plusieurs incendies qui ont ravagé la wilaya de Béjaïa les 23 et 24 juillet derniers.
Il cite entre autres des témoignages des citoyens des régions touchées. Un habitant du village d’Ath Oussalah a livré son témoignage au journal El Watan affirmant que « le feu est parti de la décharge de Bourbatache en milieu de matinée, vers 10 ou 11 heures du matin. C’est aux alentours de 17 heures qu’il a atteint la forêt pour devenir hors de contrôle ».
La gestion des décharges publiques à Bejaia est à revoir selon l’élu local.
Dans cette wilaya, les déchets sont jetés dans les forêts et les ravins, comme c’est le cas sur la route nationale N°9 qui relie Béjaïa à Sétif au niveau de Amtik Ouzabouche entre Souk el Tenine et Darguina. Pour se débarrasser de ces déchets, les autorités ou les habitants n’hésitent pas à les brûler, ce qui donne des incendies permanents qui deviennent des sources de départ des feux de forêt en été.
Incendies en Algérie : débroussailler autour des maisons avant l’été
L’élu local recommande un travail d’anticipation avant la saison estivale pour éviter le déclenchement de feux de forêts de grande ampleur.
« La région de Béjaïa est connue pour les risques d’incendies. Pour éviter cela, il faut s’y prendre avant l’arrivée de l’été. Les collectivités locales doivent effectuer un travail de défrichement aux alentours des villages et trouver des solutions pour les décharges d’ordures ménagères. Les directions des travaux publics ainsi que Sonelgaz doivent débroussailler devant les routes nationales et les postes d’électricité », a-t-il expliqué.
Il cite aussi la difficulté rencontrée par les camions des pompiers à manœuvrer convenablement à l’intérieur des forêts en l’absence de routes praticables. « Il faudrait penser à aménager des routes à l’intérieur des forêts avec des postes avancés pour les forestiers pour pouvoir intervenir dans les premiers instants du départ de feu et ne pas attendre sa propagation », recommande le membre de l’APW de Béjaïa.
Incendies en Algérie : un nouveau statut pour le garde forestier
L’élu local explique qu’il n’est pas possible d’exiger aux citoyens de défricher devant leurs maisons, car « tous n’ont pas les moyens financiers de le faire ». Selon lui, les autorités locales doivent faire ce travail.
Pour sa part, le conservateur principal du parc national de Djurdjura, Ahmed Alileche est revenu sur le manque de moyens dont disposent les forestiers pour lutter contre les feux de forêts.
Ahmed Alileche préconise une réforme profonde du statut de forestier et une revue des moyens qui lui sont accordés.
« Il faut former des forestiers sapeurs qui ont les compétences pour intervenir, mais aussi les doter de moyens matériels pour détecter les incendies à leur départ. Notre parc roulant est vétuste. Des véhicules datent de 1996 et 1998 », déplore le conservateur principal du parc national de Djurdjura.
Et si le métier de forestier n’attire pas les jeunes en Algérie, c’est dû en grande partie aux conditions salariales précaires préposées. En plus du manque de moyens pour bien faire le travail sur le terrain, les gardes forestiers font face à des conditions socioprofessionnelles assez difficiles, selon Ahmed Alileche.
Concernant la possibilité d’interdire l’accès aux forêts durant l’été, Ahmed Alileche est sceptique quant à la faisabilité de la mesure. Les gens guettent le départ du forestier pour accéder aux forêts la nuit. « Il faudrait une coordination avec les services de sécurité pour mettre en pratique une telle mesure. On en revient aussi aux moyens », regrette-t-il.
Incendies en Algérie : sévir contre le jet de bouteilles dans les forêts
En plus de ces trois mesures, les autorités doivent sévir contre ceux qui jettent des bouteilles d’alcool (bière et vin) dans les forêts.
Ces bouteilles qui polluent les abords des routes et les forêts, devenus des bars à ciel ouvert dans l’impunité totale, constituent des sources de départ des feux de forêt.
Sur le sol, le verre de ces bouteilles peut en effet produire un effet loupe avec le soleil et provoquer un incendie meurtrier. Il est recommandé de ne pas les laisser traîner dans les forêts.
TSA
Fin juillet, des régions du nord de l’Algérie ont été frappées par des incendies de grande ampleur. Le bilan des victimes est lourd : une quarantaine de morts dont 28 à Bejaia et des centaines de blessés.
Pour lutter contre les incendies, l’Algérie a acquis un avion bombardier d’eau de grande capacité et affrété six appareils, selon le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Néanmoins, l’acquisition de moyens aériens pour éteindre les feux de forêts ne saurait remplacer la prévention contre les feux de forêt.
Incendies en Algérie : trouver une solution durable pour les décharges publiques
Un élu de l’Assemblée populaire de la wilaya pointe un problème d’aménagement des forêts et parle de manquements chez les autorités locales.
Cet élu évoque notamment les décharges d’ordures ménagères dont sont partis plusieurs incendies qui ont ravagé la wilaya de Béjaïa les 23 et 24 juillet derniers.
Il cite entre autres des témoignages des citoyens des régions touchées. Un habitant du village d’Ath Oussalah a livré son témoignage au journal El Watan affirmant que « le feu est parti de la décharge de Bourbatache en milieu de matinée, vers 10 ou 11 heures du matin. C’est aux alentours de 17 heures qu’il a atteint la forêt pour devenir hors de contrôle ».
La gestion des décharges publiques à Bejaia est à revoir selon l’élu local.
Dans cette wilaya, les déchets sont jetés dans les forêts et les ravins, comme c’est le cas sur la route nationale N°9 qui relie Béjaïa à Sétif au niveau de Amtik Ouzabouche entre Souk el Tenine et Darguina. Pour se débarrasser de ces déchets, les autorités ou les habitants n’hésitent pas à les brûler, ce qui donne des incendies permanents qui deviennent des sources de départ des feux de forêt en été.
Incendies en Algérie : débroussailler autour des maisons avant l’été
L’élu local recommande un travail d’anticipation avant la saison estivale pour éviter le déclenchement de feux de forêts de grande ampleur.
« La région de Béjaïa est connue pour les risques d’incendies. Pour éviter cela, il faut s’y prendre avant l’arrivée de l’été. Les collectivités locales doivent effectuer un travail de défrichement aux alentours des villages et trouver des solutions pour les décharges d’ordures ménagères. Les directions des travaux publics ainsi que Sonelgaz doivent débroussailler devant les routes nationales et les postes d’électricité », a-t-il expliqué.
Il cite aussi la difficulté rencontrée par les camions des pompiers à manœuvrer convenablement à l’intérieur des forêts en l’absence de routes praticables. « Il faudrait penser à aménager des routes à l’intérieur des forêts avec des postes avancés pour les forestiers pour pouvoir intervenir dans les premiers instants du départ de feu et ne pas attendre sa propagation », recommande le membre de l’APW de Béjaïa.
Incendies en Algérie : un nouveau statut pour le garde forestier
L’élu local explique qu’il n’est pas possible d’exiger aux citoyens de défricher devant leurs maisons, car « tous n’ont pas les moyens financiers de le faire ». Selon lui, les autorités locales doivent faire ce travail.
Pour sa part, le conservateur principal du parc national de Djurdjura, Ahmed Alileche est revenu sur le manque de moyens dont disposent les forestiers pour lutter contre les feux de forêts.
Ahmed Alileche préconise une réforme profonde du statut de forestier et une revue des moyens qui lui sont accordés.
« Il faut former des forestiers sapeurs qui ont les compétences pour intervenir, mais aussi les doter de moyens matériels pour détecter les incendies à leur départ. Notre parc roulant est vétuste. Des véhicules datent de 1996 et 1998 », déplore le conservateur principal du parc national de Djurdjura.
Et si le métier de forestier n’attire pas les jeunes en Algérie, c’est dû en grande partie aux conditions salariales précaires préposées. En plus du manque de moyens pour bien faire le travail sur le terrain, les gardes forestiers font face à des conditions socioprofessionnelles assez difficiles, selon Ahmed Alileche.
Concernant la possibilité d’interdire l’accès aux forêts durant l’été, Ahmed Alileche est sceptique quant à la faisabilité de la mesure. Les gens guettent le départ du forestier pour accéder aux forêts la nuit. « Il faudrait une coordination avec les services de sécurité pour mettre en pratique une telle mesure. On en revient aussi aux moyens », regrette-t-il.
Incendies en Algérie : sévir contre le jet de bouteilles dans les forêts
En plus de ces trois mesures, les autorités doivent sévir contre ceux qui jettent des bouteilles d’alcool (bière et vin) dans les forêts.
Ces bouteilles qui polluent les abords des routes et les forêts, devenus des bars à ciel ouvert dans l’impunité totale, constituent des sources de départ des feux de forêt.
Sur le sol, le verre de ces bouteilles peut en effet produire un effet loupe avec le soleil et provoquer un incendie meurtrier. Il est recommandé de ne pas les laisser traîner dans les forêts.
TSA
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