L'HYPOCRISIE ETLE DOUBLE LANGAGE
l'Algérie a déroulé hier le 21 novembre 2023 le tapis rouge au Président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan. Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue turc ont beaucoup parlé de la tragédie de Gaza en accusant Israël de commettre des crimes "terroristes".
Les deux présidents ont souligné la nécessité de faire cesser immédiatement ces crimes et de traîner les responsables devant la Cour pénale internationale (CPI), estimant que l'établissement de l'Etat palestinien est la seule solution définitive à ce conflit.
A ce propos, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la tragédie humaine en cours et les crimes odieux commis depuis des semaines dans la bande de Ghaza exigeaient "une action urgente pour traîner les responsables de ce génocide contre les Palestiniens devant la Cour pénale internationale".
Il a également a indiqué avoir évoqué avec son homologue turc "la nécessité de joindre à la dénonciation de la politique, de la répression systématique, des crimes de génocide et du déplacement forcé auxquels se livre l'entité sioniste, une action urgente pour mettre fin à l'expansion des colonies et réprimer le terrorisme pratiqué par les colons contre les Palestiniens en Cisjordanie, laquelle action conduirait à traîner les responsables du génocide dans la bande de Ghaza devant la Cour pénale internationale".
De son côté, le Président Erdogan a soutenu qu'"il n'y aura pas de paix et de stabilité durables dans la région sans une solution politique juste à la question palestinienne", rappelant que la création d'un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec El-Qods comme capitale "est désormais inéluctable". Il a souligné que son pays n'acceptait "en aucun cas" les attaques sionistes contre la bande de Ghaza, qui "s'apparentent à une punition collective et constituent des crimes de guerre".
Mais force est de constater qu'entre les propos tenus par Erdogan à Alger et les réalités cachées de sa politique menée à l'égard d'Israël, il y a un décalage énorme qui dévoile une énorme incohérence et, surtout, une contradiction profonde avec les valeurs supposément officielles de l'Algérie dans le dossier palestinien.
Et pour cause, la Turquie d'Erdogan est un allié caché d'Israël qui entretient avec "l'entité sioniste" comme l'appelle le régime algérien des liens économiques, financiers et politiques très forts. Depuis le début de l'agression militaire contre Gaza, Israël et la Turquie ont rappelé leurs ambassadeurs, sans toutefois rompre les relations diplomatiques.
Recep Tayyip Erdogan a néanmoins déclaré que "rompre complètement les liens n'est pas possible, surtout dans la diplomatie internationale". Pis encore, les affaires et le business se poursuit le plus normalement du monde entre la Turquie d'Erdogan et Israël.
Le commerce bilatéral entre Israël et la Turquie s’est élevé à 7,7 milliards de dollars en 2021. Ce qui fait de la Turquie le 4e plus important partenaire économique d’Israël. Israël a exporté pour 1,9 milliard de dollars (1.8 milliard d’euros) de marchandises vers la Turquie, principalement des produits chimiques, des métaux de base, du caoutchouc et du plastique.
Les principales importations israéliennes en provenance de la Turquie sont les métaux de base, les pièces électroniques et mécaniques, les composants de transport et les produits agricoles frais. "La Turquie est un pays important pour Israël, tant sur le plan politique qu’économique " avait déclaré en 2022 la ministre de l’Économie et de l’Industrie israélienne Orna Barbivai.
L'Algérie diabolise quotidiennement le Maroc et les Emirats Arabes-Unis pour leurs relations avec Israël, mais elle idéalise la Turquie qui est un partenaire encore plus important pour Israël que ses deux pays arabes régulièrement attaqués par les médias et les officiels algériens. Quelle étrange incohérence.
l'Algérie a déroulé hier le 21 novembre 2023 le tapis rouge au Président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan. Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue turc ont beaucoup parlé de la tragédie de Gaza en accusant Israël de commettre des crimes "terroristes".
Les deux présidents ont souligné la nécessité de faire cesser immédiatement ces crimes et de traîner les responsables devant la Cour pénale internationale (CPI), estimant que l'établissement de l'Etat palestinien est la seule solution définitive à ce conflit.
A ce propos, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la tragédie humaine en cours et les crimes odieux commis depuis des semaines dans la bande de Ghaza exigeaient "une action urgente pour traîner les responsables de ce génocide contre les Palestiniens devant la Cour pénale internationale".
Il a également a indiqué avoir évoqué avec son homologue turc "la nécessité de joindre à la dénonciation de la politique, de la répression systématique, des crimes de génocide et du déplacement forcé auxquels se livre l'entité sioniste, une action urgente pour mettre fin à l'expansion des colonies et réprimer le terrorisme pratiqué par les colons contre les Palestiniens en Cisjordanie, laquelle action conduirait à traîner les responsables du génocide dans la bande de Ghaza devant la Cour pénale internationale".
De son côté, le Président Erdogan a soutenu qu'"il n'y aura pas de paix et de stabilité durables dans la région sans une solution politique juste à la question palestinienne", rappelant que la création d'un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec El-Qods comme capitale "est désormais inéluctable". Il a souligné que son pays n'acceptait "en aucun cas" les attaques sionistes contre la bande de Ghaza, qui "s'apparentent à une punition collective et constituent des crimes de guerre".
Mais force est de constater qu'entre les propos tenus par Erdogan à Alger et les réalités cachées de sa politique menée à l'égard d'Israël, il y a un décalage énorme qui dévoile une énorme incohérence et, surtout, une contradiction profonde avec les valeurs supposément officielles de l'Algérie dans le dossier palestinien.
Et pour cause, la Turquie d'Erdogan est un allié caché d'Israël qui entretient avec "l'entité sioniste" comme l'appelle le régime algérien des liens économiques, financiers et politiques très forts. Depuis le début de l'agression militaire contre Gaza, Israël et la Turquie ont rappelé leurs ambassadeurs, sans toutefois rompre les relations diplomatiques.
Recep Tayyip Erdogan a néanmoins déclaré que "rompre complètement les liens n'est pas possible, surtout dans la diplomatie internationale". Pis encore, les affaires et le business se poursuit le plus normalement du monde entre la Turquie d'Erdogan et Israël.
Le commerce bilatéral entre Israël et la Turquie s’est élevé à 7,7 milliards de dollars en 2021. Ce qui fait de la Turquie le 4e plus important partenaire économique d’Israël. Israël a exporté pour 1,9 milliard de dollars (1.8 milliard d’euros) de marchandises vers la Turquie, principalement des produits chimiques, des métaux de base, du caoutchouc et du plastique.
Les principales importations israéliennes en provenance de la Turquie sont les métaux de base, les pièces électroniques et mécaniques, les composants de transport et les produits agricoles frais. "La Turquie est un pays important pour Israël, tant sur le plan politique qu’économique " avait déclaré en 2022 la ministre de l’Économie et de l’Industrie israélienne Orna Barbivai.
L'Algérie diabolise quotidiennement le Maroc et les Emirats Arabes-Unis pour leurs relations avec Israël, mais elle idéalise la Turquie qui est un partenaire encore plus important pour Israël que ses deux pays arabes régulièrement attaqués par les médias et les officiels algériens. Quelle étrange incohérence.
Commentaire