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Réalisation d’une nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud L’Algérie exportera de l’essence
Le projet de loi relatif au partenariat public-privé, le projet de réalisation d'une nouvelle raffinerie de pétrole à Hassi Messaoud et le lancement du dispositif relatif à l'auto-entrepreneuriat, ont figuré, hier, au menu du Conseil des ministres, présidé par le chef de l'État. Concernant le texte relatif au partenariat public-privé, le président de la République a ordonné «le report du projet de loi, dans le but d'approfondir l'étude et de la faire mûrir», rapporte un communiqué de la présidence de la République.
Le statut de l'auto-entrepreneur, axe central de l'action de l'Exécutif dans l'organisation du marché du travail, ainsi que dans la lutte contre l'économie souterraine, le chef de l'État a affiché sa satisfaction de l'évolution du dossier, estimant que ce nouveau statut est une valeur ajoutée pour les jeunes porteurs de projets et d'énergies créatives. Cependant, il n'a pas manqué de relever «la nécessité d'éviter tout chevauchement entre les professions entrepreneuriales et certaines professions artisanales libres», retient-on. Pour le chef de l'État, les métiers de l'artisanat ne doivent pas être affectés. Il en veut pour preuve que le nouveau «système vise à encadrer un large éventail d'activités, notamment les services aux entreprises, les services de conseil et la formation». On retiendra que les auto-entrepreneurs bénéficient d'un dispositif fiscal préférentiel, dans le cadre de la loi de finances 2024.
Rappelons que le statut d'auto-entrepreneur «permettra aux jeunes de bénéficier d'une dispense de l'obligation de s'inscrire au registre du commerce comme procédure administrative simplifiée pour l'établissement et la gestion de leur activité, et ils se contenteront de tenir leurs comptes à travers un registre numéroté et marqué», rapporte le communiqué. De plus, ce dispositif «offre aux bénéficiaires du statut d'auto-entrepreneur une couverture et une sécurité sociale».
L'autre point inscrit à l'ordre du jour et qui concerne la réalisation d'une nouvelle raffinerie de pétrole à Hassi Messaoud, a suscité l'intérêt du Président qui n'a pas manqué de souligner «l'importance économique du projet, appelant à accélérer les travaux». Il a insisté à ce que l'ouvrage entre le plus tôt possible en exploitation, avec l'objectif de «renforcer la production nationale d'essence et de diesel et à s'orienter vers leur exportation», lit-on dans le communiqué. Cette raffinerie consolidera la procuration d'essence, dont l'importation a cessé depuis quatre ans. «L'Algérie a mis fin à l'ère de l'importation de tous types d'essence, y compris le kérosène», a indiqué le chef de l'État, relevant que «le secteur de l'énergie doit poursuivre cette démarche», tout en appréciant «les efforts déployés à cet égard».
Sur le dossier des produits de large consommation, le président Tebboune a mis en évidence «l'importance capitale d'une surveillance continue des marchés, compte tenu de l'importance que l'État attache au contrôle et à la connaissance des taux d'abondance des produits de grande consommation», rapporte le communiqué de la présidence de la République. À ce propos, Abdelmadjid Tebboune insiste sur la nécessité d'une «vision proactive qui combat les spéculateurs avec force de loi». En cela, il a instruit le ministre de l'Agriculture à réaliser «des laboratoires d'analyses dans les ports et aéroports, chargés de veiller au respect des normes sanitaires lors de l'importation de viande et de denrées alimentaires», lit-on dans le communiqué.
Outre ces dossiers, le Conseil des ministres a abordé d'autres questions, à l'image de la situation des étudiants palestiniens. À ce propos, le Président a ordonné de les prendre en charge immédiatement, suite à l'interruption des communications entre eux et leurs familles.
Le président de la République a donné l'instruction de récupérer le foncier industriel à proximité du complexe El-Hadjar, pour l'orienter vers l'investissement. «Cette décision intervient dans le but d'améliorer la transparence dans le traitement des demandes», conclut le communiqué.
À l'issue de la réunion, le Conseil des ministres a approuvé des décrets individuels pour nommer et mettre fin aux tâches des postes élevés de l'État.
Saïd BOUCETTA
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