Le régime algérien ne répond pas aux graves accusations du Mali, mais menace ce pays de guerre civile
Le ministère algérien des Affaires étrangères a publié ce vendredi un communiqué en réaction à l’enterrement par le gouvernement malien du défunt accord dit d’Alger. Le MAE algérien n’a pas répondu aux graves accusations portées contre son régime par les deux communiqués du gouvernement malien diffusés hier soir et qui ont justifié la mise à mort de l’accord d’Alger. Pire, oiseau de malheur, le MAE a joué sur la corde de la division en s’adressant au peuple malien qu’il a mis en garde contre une inévitable guerre civile.
Ce n'est plus une crise, c'est dorénavant un conflit qui oppose l'Algérie au Mali. Les autorités algériennes ont réagi officiellement aux graves accusations formulées par les autorités de transition au Mali. Et la réaction de l'Algérie n'apporte pas du tout l'apaisement, au contraire, elle dévoile un fossé de tensions qui minent les relations entre Bamako et Alger.
Dans son communiqué, la diplomatie algérienne ne s'adresse même pas aux autorités maliennes pour répondre point par point à leurs reproches et accusations. Non, la Diplomatie algérienne, à travers le ministère des Affaires Etrangères, a préféré s'adresser directement au "peuple malien" ignorant ainsi tout bonnement ses autorités.
L'Algérie démontre ainsi qu'elle ne reconnaît plus la légitimité du pouvoir actuel aux commandes de l'Etat Malien. Cette non-reconnaissance de la légitimité des dirigeants maliens ouvre un nouveau chapitre dans la crise entre Alger et Bamako d'autant plus que l'Algérie se permet même d'expliquer directement au peuple malien ce qui est bon pour lui, ce qui doit être fait pour son avenir et ce qui pourrait nuire à sa propre sécurité.
Une posture totalement inédite dans l'histoire de l'Algérie qui faisait de la non-ingérence un pilier fondamental de sa politique étrangère.
Cette attitude va immanquablement le conflit algéro-malien.
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