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Pierre Bourdieu, Kabyle de cœur et d’âme?

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  • Pierre Bourdieu, Kabyle de cœur et d’âme?

    Un rien anti-algérien et provocateur le titre de l'article de Jeune Afrique. Sinon, si je savais que Kabylie était l'Amour de feu Guy Bedos, j'ignorais qu'il en était ainsi également pour Pierre Bourdieu.

    Je suis sceptique.

    Et vous?

    - Kabylie, son amour

    Comme l’écrit Pascal Génot, « la Kabylie fut la grande rencontre ethnographique de Pierre Bourdieu. […] Accessible depuis Alger en quelques heures de voiture, [cette] région berbérophone fascinait la France, qui voyait en elle une terre plus “civilisable” que les régions arabophones. Ce “mythe kabyle”, produit par la puissance coloniale, déformait la réalité, mais il avait favorisé depuis le XIXe siècle des études sur lesquelles Bourdieu pouvait néanmoins s’appuyer. Surtout, la Kabylie était la région d’origine d'[Abdelmalek] Sayad. »

    C’est d’ailleurs dans la Kabylie de Collo, à 500 km à l’est d’Alger, que le chercheur se rendra, au cours de l’été 1960, pour étudier le regroupement – alors que l’opinion française avait découvert, un an plus tôt, à l’occasion de la publication d’un rapport du jeune socialiste Michel Rocard, en avril 1959, les conditions de vie atroces dans les camps. Dans Le déracinement, écrit avec Sayad et publié en 1964 aux Éditions de Minuit, Bourdieu note : « En 1960, le nombre des Algériens regroupés atteignait 2 157 000, soit un quart de la population totale. […] Ce déplacement de population est parmi les plus brutaux qu’ait connu l’Histoire. »

    Portée par le dessin vif et efficace d’Olivier Thomas et par l’habileté de Pascal Génot à jongler avec les allers-retours temporels, Bourdieu. Une enquête algérienne réussit l’exploit de traiter à la fois du travail du sociologue, de sa vie, de son œuvre, de l’époque intellectuelle dans laquelle il se situe, de la France, de l’Algérie d’hier et de celle d’aujourd’hui. Il faudra plusieurs lectures pour en épuiser le contenu.

    Bourdieu. Une enquête algérienne, d’Olivier Thomas et Pascal Génot, éd. Steinkis, 244 pages, 24 euros.


  • #2
    je ne lis pas Jeune Afrique. Complètement tendancieux et orienté.

    Je ne connais pas Bourdieu.
    Camus aimait beaucoup ka Kabykie.
    Gide était Biskri.
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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    • #3
      Pourtant Bourdieu est un sociologue adulé en France et fut l'inverse d'un BHL notamment.

      - L’unité de l’Algérie

      « Le Monde diplomatique » a publié le mois dernier un article sur les facteurs économiques et sociaux du problème algérien. Il se trouve que ce texte, résumé d’un ouvrage paru en 1960 aux Presses Universitaires de France (« Sociologie de l’Algérie », par Pierre Bourdieu), a été adressé par un inconnu qui, utilisant les nom et adresse de Pierre Bourdieu, a trompé la bonne foi de la rédaction du « Monde diplomatique ».

      La rédaction du « Monde diplomatique » et Pierre Bourdieu ont décidé d’un commun accord de publier l’article ci-dessous où est exposée la pensée véritable de son signataire.

      La plupart des débats au sujet de l’unité de la société algérienne reposent sur une confusion, parfois délibérée, entre des problèmes d’ordre différent. C’est cette confusion qu’il faut dissiper. On peut examiner si l’Algérie constitue une unité culturelle ; si le fait de délimiter, en fonction de divers critères, des aires plus restreintes, revient à nier cette unité. Mais c’est tout autre chose que de se demander si l’Algérie constitue une unité politique, question qui elle-même se dédouble : la société algérienne est-elle animée par une conscience nationale, fondement d’une unité politique véritable ? La société globale, formée des Algériens et des Européens d’Algérie, forme-t-elle une société intégrée ?

      En Algérie, les particularismes sont patents ; mais on a souvent observé que les aires culturelles varient selon le critère que l’on emploie pour les définir. Il en est ainsi des lignes de clivage que l’on peut tracer en Algérie selon des critères aussi différents que le climat, le relief, le mode de vie, l’économie, l’habitat, les techniques, le mode d’alimentation, la langue, les styles artistiques, etc. Reportées sur une carte, toutes ces lignes feraient un écheveau inextricable. Aussi faut-il se garder d’accorder à l’un ou l’autre des critères, quelle qu’en puisse être l’importance, un privilège absolu. Par exemple, la distinction entre Arabes et Berbères, sorte de stéréotype qui était fort répandu, il y a quelques années encore, en Algérie, repose sur la confusion entre la langue et l’ethnie, et l’on pourrait dire, en déformant un mot célèbre, qu’il n’existe pas plus, en Algérie, de race arabe ou berbère, qu’il n’existe de dictionnaire dolichocéphale. En effet, la linguistique ne saurait fournir un critère ethnique et, moins encore, dans un pays qui a été le lieu, au cours des siècles, de brassages de population extraordinaires.

      Le Monde diplomatique (extraits)

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      • #4
        mais oui, je sais que Bourdieu est un grand sociologue Français. Mettre le pédant BHL en égal est une insulte pour Burdieu.

        Mais je ne connais pas du tout son oeuvre. Je ne l'ai pas lue. Faut dire quela sociologie comme l'histoire, ca n'a jamais eu d'intérêt pour moi. A tort, bien sûr.
        ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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        • #5
          Il est impossible à tout Algérien.n.e instruit.e à pas connaître Pierre Bourdieu. Cela n'entend pas dire apprécier ce sociologue, loin de là. Toutefois, Bourdieu fut toujours considéré plus convainquant que Benjamin Stora à propos du sujet algérien.

          On relèvera que tous les deux doivent leur notoriété par leurs thèses de l'Algérie, sujet toujours prisé en France.

          - La guerre a achevé ce que la situation coloniale avait commencé. Cela, essentiellement, parce qu’elle a dévoilé les fondements mêmes de l’ordre colonial et parce que le sentiment de l’unité n’a fait que se renforcer dans la lutte et les épreuves communes. La guerre, du fait de ses fins et de sa forme, ne pouvait en effet qu’accroître la révolte contre l’ordre colonial en même temps que le sentiment intense de la solidarité entre tous les membres de la société dominée.

          Que la guerre ait porté au paroxysme la tension qui divise la société coloniale et que cette tension ait pris, par la force et la logique des choses, la forme d’un conflit latent ou patent entre les communautés, tout cela ne risque-t-il pas de compromettre l’avènement d’une unité nouvelle, à laquelle tous ceux qui souhaitent continuer à vivre en Algérie puissent participer pleinement ? La destruction radicale du système colonial contre laquelle il s’est développé suffira-t-elle à déterminer un élargissement du sentiment national des masses algériennes ?

          La conscience que le système colonial ne saurait être que détruit ou maintenu en totalité est tout aussi aiguë chez les membres de l’une ou de l’autre communauté. Aussi nombre d’Européens, parce qu’ils lient leur existence à l’existence du système colonial, ne conçoivent pas d’autre ordre possible que l’ordre actuel ou bien leur propre disparition. Si l’idée d’une nation algérienne n’est pas pensable pour la plupart d’entre eux, c’est qu’ils la vivent comme leur propre négation, comme leur propre anéantissement. Mais est-il absurde de penser que, précisément parce qu’ils conçoivent ainsi leur propre avenir, la simple expérience de la persistance du train ordinaire de la vie quotidienne au sein d’un ordre jusque-là impensable et inimaginable, pourra apparaître à beaucoup comme un miracle et susciter des « conversions » miraculeuses ?

          Si cette hypothèse peut paraître fantastique, l’espoir raisonné d’une véritable unification ne peut-il trouver fondement dans le fait que les deux communautés présentent des parentés ou des affinités culturelles indéniables, résultats d’emprunts le plus souvent inconscients et involontaires qui ont créé, par-delà les oppositions les plus brutales liées à l’existence du système colonial, une complicité d’autant plus forte et plus profonde peut-être qu’elle reste communément inavouée et pour certains inavouable.

          Ibidem

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          • #6
            Algérien très instruit, je le suis....
            mais je n'ai jamais rien lu de Bourdieu. Tu sais, on ne peut être intéressé à tout.
            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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            • #7
              C’est d’ailleurs dans la Kabylie de Collo, à 500 km à l’est d’Alger,
              Collo n'a rien à voir avec la Kabylie !! C'est plutôt vers Skikda ex Philippe ville je crois

              Le journaliste ne sait pas ce qu'il dit ! Quel monde besogneux fait de bricoleurs du dimanche !

              Bourdieu était jeune étudiant avant d'arriver dans le Cabinet de Jacques Soustelle qui était son tonton. Il a servi au sdece pour monter les fameux SAS (Service d'Action Sociale). Le but recherché était de promouvoir le renseignement auprès de la population afin de l'extraire à l'influence de FLN.

              Lors des années 90, Bourdieu a prêté main forte au camp du qui tue qui ? En France. Il avait créé le rassemblement international de soutien aux femmes Algériennes RISFA.. Au bout de qlq réunions j'ai compris que c t un outil pour demander le boycott de l'Algérie.. Il y avait une conférencière BCBG venue d'Alger qui n'envisageait pas la paix.. le soir, réunis dans la maison d'un ami militant, je lui ai demandé quel est l'objectif du Risfa ? Les propos étaient pires que ceux de habib souaidia aujourd'hui complètement abandonné
              Dernière modification par Tizwel, 05 février 2024, 18h25.

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              • #8
                Oui ex Collo, el Kala est à l'est de Skikda. Quasiment, la frontière avec la Tunisie. Ca n'a rien à voir avec la Kabylie
                ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                • #9
                  " Algérien très instruit, je le suis...." Bachi

                  Il n'y aucun doute à ce propos. Et excusez-moi si je vous ai vexé. Comme vous, je n'ai jamais lu un livre de Pierre Bourdieu, mais j'en ai offert nombreux à des amie.e.s afin qu'ils comprennent le ferment de la société algérienne s complexe et dénaturée par 132 ans de colonisation.

                  De plus, vous êtes loin de l'Europe et vous n'avez pas l'occasion d'assistez à des émissions culturelles françaises traitant au sujet algérien que l'on sait toujours explosif en France.

                  Ceci explique cela.

                  Amitiés

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                  • #10
                    Envoyé par Bachi
                    Gide était Biskri.
                    Il était aussi homosexuel et pédophile.

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                    • #11
                      L'intérêt que ces intellectuels français aient pris fait et cause pour l'indépendance algérienne et ceci quand bien même ils furent déçus-à juste titre-par son échec par le drame islamiste de 1991 est une garantie de crédibilité à l'encontre des nostalgériens.

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                      • #12
                        Le général Aussarès a bcp travaillé à Skikda un des hauts lieux de la torture qu'il révèle dans son premier livre. il a traqué en particulier Zighoud Youcef. Sympa que Bourdieu y ait séjourné

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                        • #13
                          " Le général Aussarès a bcp travaillé à Skikda un des hauts lieux de la torture qu'il révèle dans son premier livre. il a traqué en particulier Zighoud Youcef. Sympa que Bourdieu y ait séjourné"

                          Mais il semblerait qu'après son séjour à Orléansville (El-Asnam par le passé et Chlef actuellement), Bourdieu fut transféré en Kabylie pour insoumission.

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                          • #14
                            . Il a servi au sdece pour monter les fameux SAS (Service d'Action Sociale). Le but recherché était de promouvoir le renseignement auprès de la population afin de l'extraire à l'influence de FLN.
                            SAS : Sections d'Administration Spécialisées.
                            Ce sont des bureaux d'administration qui font tout, sauf du social !
                            « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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                            • #15
                              Il était aussi homosexuel et pédophile.

                              Exact. Comme d'ailleurs un certain général Hubert Lyautey
                              « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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