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Le travail unitaire exige une culture politique qui croit à la logique du compromis.
Le FLN veut retrouver son aura de parti majoritaire.
La coordination des quatre partis, constituée du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), du Front El-Mostakbel et du Mouvement El-Bina, a reporté une réunion préparatoire de la Conférence nationale qui devait se tenir hier.
Il ne s'agit pas d'abandonner la démarche rassembleuse qui vise à asseoir une alliance sur les points nodaux qui intéressent le pays, mais juste un temps d'arrêt pour remodeler et revoir la forme idoine à même de permettre à la «coalition» de la majorité qui verra le jour d'être en osmose et en synergie avec les décisions qui seront prises par les quatre partis de la majorité, et que chaque force en son sein doit respecter les orientations et les directives prises d'une manière collégiale et ne pas sortir du consensus mis en oeuvre par ladite «coalition» dans le cas d'une annonce de la candidature du président de la République.
Selon les déclarations qui viennent de se faire entendre au niveau des médias nationaux, ce report ne peut en aucun cas refléter une crise ou une espèce de tiraillements qui impactent la coordination et ses états-majors.
Le premier responsable du FLN, Abdelkrim Benmbarek, a réagi à cette situation en rappelant que son parti «sera la locomotive qui conduira le reste des wagons», a-t-il tonné.
Pour étayer davantage la démarche du parti durant cette conjoncture politique que traverse le pays, le secrétaire général du FLN a appelé «à mettre en synergie tous les efforts des bases du parti et ceux des patriotes pour assurer succès à la prochaine élection présidentielle», et d'ajouter: «La priorité du parti pour ce rendez-vous électoral important était d'inciter les Algériens à se rendre aux urnes pour préserver la patrie.» Benmbarek a fait allusion aux visées hégémoniques de certaines forces politiques en leur rappelant que «la direction actuelle du parti oeuvrait à recouvrer la place pionnière du FLN sur la scène politique, à travers la mobilisation de tous les membres intègres du parti, sans exclusion, ni marginalisation aucune», a-t-il indiqué.
Quant au responsable d'El-Bina, Abdelkader Bengrina, il a déclaré: «Nous constituons un bloc au sein de la coordination. Ce bloc est compact dans un cadre de partenariat que chaque force politique respecte l'autre, loin de tout climat susceptible de polluer les rapports au sein de la coordination des partis de la majorité parlementaire.» Il semble que le travail d'alliance et de coordination ne s'est pas encore cristallisé d'une manière qui puisse permettre à une dynamique politique rassembleuse de connaître une issue salutaire sans que cela puisse subir des entraves et des situations de blocage.
Le travail unitaire exige une culture politique qui croit à la logique du compromis et des convergences sur des questions qui rassemblent et qui unissent les forces politiques et le peuple. L'alliance des quatre partis de la majorité doit déterminer le mode opératoire en mesure de dépasser les clivages et les subjectivités et des calculs partisans étroits de chaque parti pour asseoir une véritable alliance fondée sur des principes politiques qui se réfèrent à l'éthique et la déontologie avant tout.
Le FLN veut retrouver son aura d'un parti majoritaire, ce qui est de son droit puisque il est le premier parti politique au niveau national.
Cette position lui permet d'avoir une démarche à même de rappeler certaines forces qui s'inscrivent dans son sillage quant à une alliance qui regroupe les quatre partis de la majorité sans que cela se transforme en une bataille rangée dans la perspective de faire de la stratégie d'alliance un moyen pour s'emparer de l'initiative du rassemblement et verser dans la récupération.
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