Invité à prendre la parole lundi 26 août 2024, lors de la séance consacrée au 75è anniversaire de l’adoption de la Convention de Genève, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations-Unies, l’ambassadeur Amir Bendjama a, avec mépris envers notre pays, appelé à la nécessité de mettre un terme aux violations commises par les ‘‘armées privées qui sont louées par certains États et qui ne sont redevables d’aucun compte’’.
Le diplomate algérien se désole que ceux qui avec leurs manettes ont ordonné le drone à bombarder ‘‘20 civils maliens’’ ne soient comptables devant personne. Pour lui, quelque chose doit être fait ‘‘au niveau du Conseil de sécurité, au niveau de l’Assemblée générale, pour essayer de trouver une formulation qui puisse intégrer l’action de ces acteurs non étatiques ; mais aussi la punition de ces acteurs non étatiques pour ce qu’ils font à l’encontre du droit international humanitaire et du droit international tout court’’. Estimant enfoncer le clou, du haut de cette tribune des Nations-Unies, il lance ‘‘un message la responsabilisation, la remise des comptes pour tous ceux qui contreviennent au principe du droit international humanitaire’’.
Très belle et pieuse manifestation d’état d’âme s’il ne venait de l’autre côté de la frontière.
Notre malheur vient de vous
De notre avis, ce discours devrait venir de tout le monde sauf de l’Algérie. Parce qu’elle est, en tout point, l’antithèse de ce représente notre voisin, devenu méconnaissable, qui feint d’oublier que tous les malheurs que notre nation a subis proviennent d’un groupe armé non étatique algérien, créé par l’Algérie, composé d’Algérien, financé par l’Algérie, et renvoyé au nord de notre pays par l’Algérie.
Il s’agit du Groupe salafiste pour la prédication et le coran qui est devenu Al Qaïda au Maghreb islamique, puis l’État Islamique au Grand Sahara.
Depuis quand l’Algérie se soucie du respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, dans ses frontières, à plus forte raison dans notre pays qu’elle doit se résoudre définitivement à arrêter de considérer comme un ‘‘bonus’’ au Sud ?
En tout cas, on ne peut pas être héritière de Ahmed Ben Bella et fouler aux pieds l’intangibilité des frontières, la non immixtion dans les affaires intérieures des autres pays, le respect de la souveraineté des nations, surtout celle du Mali grâce auquel il a pu mener et terminer sa lutte pour l’indépendance.
Des ‘‘Armées privées louées par certains États’’
Cicéron a tort quand il pensait qu’il fallait supprimer de toute notre vie l’hypocrisie et la simulation. Car, en diplomatie plus qu’ailleurs, “l’hypocrisie est l’hommage que la vérité paie à l’erreur” (George Bernard Shaw).
Pour peu, on aurait succombé au discours mensonger du sexagénaire. Qui plus que l’Algérie a loué et continue de louer les services des armées privées, des acteurs non étatiques ?
Laissons à la conscience, pardon à la mémoire algérienne et l’Histoire, de dire et de juger de toute l’histoire infectée du Polisario. Intéressons-nous uniquement aux balivernes du représentant permanent de l’Algérie auprès des nations-unies, Amir Bendjama.
En liant le bombardement de ‘‘20 civils maliens’’, aux ‘‘armées privées’’ et ‘‘acteurs non étatiques’’, le diplomate ne fait-il pas référence maladroitement aux deux petites frappes de précisions des FAMa qui ont visé ce dimanche 25 août 2024 des objectifs terroristes auteurs de plusieurs exactions et abus sur les populations civiles.
Le diplomate algérien reprend le narratif des terroristes du CSP, relatif au prétendu ‘‘projet d’épuration ethnique ciblée’’ (brandie chaque fois qu’ils sont en difficulté) perpétré par ‘’ l’Armée de la junte Malienne et les mercenaires Russes du groupe Wagner… à Tinzawatene, à quelques mètres du territoire Algérien’’ et au fantaisiste bilan de ‘’ 21 civils tués, dont 11 enfants et le gérant de la pharmacie, des dizaines des blessés et des dégâts matériels énormes’’.
Est-ce c’est parce que ceux qui sont accueillis à bras ouverts, hébergés, nourris, formés et armés sur son sol contre l’intégrité territoriale du Mali, sont aujourd’hui en difficultés, au regard des succès opérationnels de notre armée, depuis la traite embuscade dont elle n’est pas étrangère, que l’Algérie monte sur ses grands chevaux et ajoute l’épouvantail Wagner, comme si elle ne connaissait les Russes, ni d’Eve ni d’Adam. Quelle hypocrisie diplomatique ?
Dans un excellent article de Sahel intelligence, consultable sur le net, intitulé ‘‘Afrique : Les raisons du soutien financier de l’Algérie à Wagner’’ paru le 26 juillet 2023 et de Frédéric Powelton, on a un aperçu des solides liens entre Wagner et l’État algérien :
‘’Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait pris la décision d’allouer un milliard de dollars à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, dans le but de financer des projets de développement dans les pays africains.
Cependant, l’attribution de ce fonds est soumise à certaines exigences, parmi lesquelles le soutien à Wagner. Cette obligation a suscité des désaccords au sein du gouvernement avec le général Saïd Chengriha, chef de l’armée nationale populaire, entraînant le renvoi du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s’opposait à toute implication avec Wagner.
Pour comprendre les raisons qui poussent l’Algérie à financer Wagner, il est essentiel d’analyser les facteurs politiques, économiques et sécuritaires qui entrent en jeu.
L’une des principales raisons pour lesquelles Alger a décidé de financer Wagner est liée à ses intérêts géopolitiques. Le régime algérien voit Wagner comme un moyen de renforcer son influence dans la région, en utilisant cette force militaire privée pour protéger ses intérêts économiques et politiques.
En soutenant Wagner, l’Algérie cherche à étendre sa sphère d’influence tout en consolidant sa position dans des conflits régionaux, notamment au Mali et dans les pays du Sahel.
… l’Algérie finance Wagner pour protéger ses infrastructures et installations clés. En échange du soutien de Wagner, le pouvoir algérien offre des accords commerciaux avantageux à la Russie.
En outre, le régime algérien utilise cette force paramilitaire pour intimider et réprimer les manifestations et les mouvements de contestation internes, ce qui renforce le pouvoir en place’’.
Au regard de ce qui précède, force est de constater que Wagner n’est pas consubstantiel qu’au Mali, au Niger, au Burkina. Elle est une réalité qui s’impose à l’Algérie qui travaille avec Wagner depuis bien longtemps.
L’Algérie doit balayer devant sa case
Quelle leçon de droit de l’homme l’Algérie peut-elle se farder pour incommoder notre pays. Dans le Rapport 2023 de Human Right Watch on apprend ceci sur l’Algérie :
‘’Les autorités algériennes ont intensifié leur répression des libertés d’expression, de la presse, d’association, de réunion et de circulation, dans le cadre de leurs efforts persistants pour écraser toute contestation organisée.
Elles ont dissous d’importantes organisations de la société civile, suspendu des partis politiques d’opposition et des médias indépendants et continué de recourir à une législation restrictive pour poursuivre en justice des défenseurs des droits humains, des militants, des journalistes et des avocats, notamment sur la base de chefs d’accusation douteux de terrorisme et de réception de fonds dans le but de porter atteinte à la sécurité de l’État, poussant certains d’entre eux à partir en exil.
Entre mars et avril, les autorités ont également adopté une nouvelle législation qui renforce le contrôle des autorités sur les médias et une nouvelle loi sur les syndicats qui pourrait limiter davantage la capacité des travailleurs à s’organiser librement…’’
Quid des droits des migrants
En 2023, les autorités algériennes ont continué d’expulser collectivement et arbitrairement vers le Niger de migrants de multiples nationalités, dont des enfants, souvent sans étude de cas individuel ni respect des procédures régulières. Entre janvier et août 2023, l’Algérie a expulsé plus de 20 000 migrants à sa frontière avec le Niger, selon l’ONG Alarme Phone Sahara, basée au Niger.
Des migrants ont continué en 2023 de rapporter des cas de violences, de vols de leurs biens, de détentions arbitraires, de mauvais traitements en détention et d’autres sévices subis aux mains des autorités algériennes lors de leur arrestation, détention et expulsion aux frontières terrestres.
Alors que l’Algérie avait refoulé environ 27 000 migrants à sa frontière sud entre 2015 et 2018, ce sont plus de 36 000 migrants qui ont été expulsés par les autorités algériennes lors de la seule année 2022, selon Médecins sans frontières(MSF), et 27 208 en 2021’’.
En effet, au niveau du Conseil de sécurité, au niveau de l’Assemblée générale, il faut vite ‘’trouver une formulation qui puisse intégrer l’action de ces acteurs non étatiques, mais aussi la punition de ces acteurs non étatiques pour ce qu’ils font à l’encontre du droit international humanitaire et du droit international tout court’’ et les pays qui louent leurs services dont l’Algérie elle-même.
Le diplomate algérien se désole que ceux qui avec leurs manettes ont ordonné le drone à bombarder ‘‘20 civils maliens’’ ne soient comptables devant personne. Pour lui, quelque chose doit être fait ‘‘au niveau du Conseil de sécurité, au niveau de l’Assemblée générale, pour essayer de trouver une formulation qui puisse intégrer l’action de ces acteurs non étatiques ; mais aussi la punition de ces acteurs non étatiques pour ce qu’ils font à l’encontre du droit international humanitaire et du droit international tout court’’. Estimant enfoncer le clou, du haut de cette tribune des Nations-Unies, il lance ‘‘un message la responsabilisation, la remise des comptes pour tous ceux qui contreviennent au principe du droit international humanitaire’’.
Très belle et pieuse manifestation d’état d’âme s’il ne venait de l’autre côté de la frontière.
Notre malheur vient de vous
De notre avis, ce discours devrait venir de tout le monde sauf de l’Algérie. Parce qu’elle est, en tout point, l’antithèse de ce représente notre voisin, devenu méconnaissable, qui feint d’oublier que tous les malheurs que notre nation a subis proviennent d’un groupe armé non étatique algérien, créé par l’Algérie, composé d’Algérien, financé par l’Algérie, et renvoyé au nord de notre pays par l’Algérie.
Il s’agit du Groupe salafiste pour la prédication et le coran qui est devenu Al Qaïda au Maghreb islamique, puis l’État Islamique au Grand Sahara.
Depuis quand l’Algérie se soucie du respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, dans ses frontières, à plus forte raison dans notre pays qu’elle doit se résoudre définitivement à arrêter de considérer comme un ‘‘bonus’’ au Sud ?
En tout cas, on ne peut pas être héritière de Ahmed Ben Bella et fouler aux pieds l’intangibilité des frontières, la non immixtion dans les affaires intérieures des autres pays, le respect de la souveraineté des nations, surtout celle du Mali grâce auquel il a pu mener et terminer sa lutte pour l’indépendance.
Des ‘‘Armées privées louées par certains États’’
Cicéron a tort quand il pensait qu’il fallait supprimer de toute notre vie l’hypocrisie et la simulation. Car, en diplomatie plus qu’ailleurs, “l’hypocrisie est l’hommage que la vérité paie à l’erreur” (George Bernard Shaw).
Pour peu, on aurait succombé au discours mensonger du sexagénaire. Qui plus que l’Algérie a loué et continue de louer les services des armées privées, des acteurs non étatiques ?
Laissons à la conscience, pardon à la mémoire algérienne et l’Histoire, de dire et de juger de toute l’histoire infectée du Polisario. Intéressons-nous uniquement aux balivernes du représentant permanent de l’Algérie auprès des nations-unies, Amir Bendjama.
En liant le bombardement de ‘‘20 civils maliens’’, aux ‘‘armées privées’’ et ‘‘acteurs non étatiques’’, le diplomate ne fait-il pas référence maladroitement aux deux petites frappes de précisions des FAMa qui ont visé ce dimanche 25 août 2024 des objectifs terroristes auteurs de plusieurs exactions et abus sur les populations civiles.
Le diplomate algérien reprend le narratif des terroristes du CSP, relatif au prétendu ‘‘projet d’épuration ethnique ciblée’’ (brandie chaque fois qu’ils sont en difficulté) perpétré par ‘’ l’Armée de la junte Malienne et les mercenaires Russes du groupe Wagner… à Tinzawatene, à quelques mètres du territoire Algérien’’ et au fantaisiste bilan de ‘’ 21 civils tués, dont 11 enfants et le gérant de la pharmacie, des dizaines des blessés et des dégâts matériels énormes’’.
Est-ce c’est parce que ceux qui sont accueillis à bras ouverts, hébergés, nourris, formés et armés sur son sol contre l’intégrité territoriale du Mali, sont aujourd’hui en difficultés, au regard des succès opérationnels de notre armée, depuis la traite embuscade dont elle n’est pas étrangère, que l’Algérie monte sur ses grands chevaux et ajoute l’épouvantail Wagner, comme si elle ne connaissait les Russes, ni d’Eve ni d’Adam. Quelle hypocrisie diplomatique ?
Dans un excellent article de Sahel intelligence, consultable sur le net, intitulé ‘‘Afrique : Les raisons du soutien financier de l’Algérie à Wagner’’ paru le 26 juillet 2023 et de Frédéric Powelton, on a un aperçu des solides liens entre Wagner et l’État algérien :
‘’Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait pris la décision d’allouer un milliard de dollars à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, dans le but de financer des projets de développement dans les pays africains.
Cependant, l’attribution de ce fonds est soumise à certaines exigences, parmi lesquelles le soutien à Wagner. Cette obligation a suscité des désaccords au sein du gouvernement avec le général Saïd Chengriha, chef de l’armée nationale populaire, entraînant le renvoi du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s’opposait à toute implication avec Wagner.
Pour comprendre les raisons qui poussent l’Algérie à financer Wagner, il est essentiel d’analyser les facteurs politiques, économiques et sécuritaires qui entrent en jeu.
L’une des principales raisons pour lesquelles Alger a décidé de financer Wagner est liée à ses intérêts géopolitiques. Le régime algérien voit Wagner comme un moyen de renforcer son influence dans la région, en utilisant cette force militaire privée pour protéger ses intérêts économiques et politiques.
En soutenant Wagner, l’Algérie cherche à étendre sa sphère d’influence tout en consolidant sa position dans des conflits régionaux, notamment au Mali et dans les pays du Sahel.
… l’Algérie finance Wagner pour protéger ses infrastructures et installations clés. En échange du soutien de Wagner, le pouvoir algérien offre des accords commerciaux avantageux à la Russie.
En outre, le régime algérien utilise cette force paramilitaire pour intimider et réprimer les manifestations et les mouvements de contestation internes, ce qui renforce le pouvoir en place’’.
Au regard de ce qui précède, force est de constater que Wagner n’est pas consubstantiel qu’au Mali, au Niger, au Burkina. Elle est une réalité qui s’impose à l’Algérie qui travaille avec Wagner depuis bien longtemps.
L’Algérie doit balayer devant sa case
Quelle leçon de droit de l’homme l’Algérie peut-elle se farder pour incommoder notre pays. Dans le Rapport 2023 de Human Right Watch on apprend ceci sur l’Algérie :
‘’Les autorités algériennes ont intensifié leur répression des libertés d’expression, de la presse, d’association, de réunion et de circulation, dans le cadre de leurs efforts persistants pour écraser toute contestation organisée.
Elles ont dissous d’importantes organisations de la société civile, suspendu des partis politiques d’opposition et des médias indépendants et continué de recourir à une législation restrictive pour poursuivre en justice des défenseurs des droits humains, des militants, des journalistes et des avocats, notamment sur la base de chefs d’accusation douteux de terrorisme et de réception de fonds dans le but de porter atteinte à la sécurité de l’État, poussant certains d’entre eux à partir en exil.
Entre mars et avril, les autorités ont également adopté une nouvelle législation qui renforce le contrôle des autorités sur les médias et une nouvelle loi sur les syndicats qui pourrait limiter davantage la capacité des travailleurs à s’organiser librement…’’
Quid des droits des migrants
En 2023, les autorités algériennes ont continué d’expulser collectivement et arbitrairement vers le Niger de migrants de multiples nationalités, dont des enfants, souvent sans étude de cas individuel ni respect des procédures régulières. Entre janvier et août 2023, l’Algérie a expulsé plus de 20 000 migrants à sa frontière avec le Niger, selon l’ONG Alarme Phone Sahara, basée au Niger.
Des migrants ont continué en 2023 de rapporter des cas de violences, de vols de leurs biens, de détentions arbitraires, de mauvais traitements en détention et d’autres sévices subis aux mains des autorités algériennes lors de leur arrestation, détention et expulsion aux frontières terrestres.
Alors que l’Algérie avait refoulé environ 27 000 migrants à sa frontière sud entre 2015 et 2018, ce sont plus de 36 000 migrants qui ont été expulsés par les autorités algériennes lors de la seule année 2022, selon Médecins sans frontières(MSF), et 27 208 en 2021’’.
En effet, au niveau du Conseil de sécurité, au niveau de l’Assemblée générale, il faut vite ‘’trouver une formulation qui puisse intégrer l’action de ces acteurs non étatiques, mais aussi la punition de ces acteurs non étatiques pour ce qu’ils font à l’encontre du droit international humanitaire et du droit international tout court’’ et les pays qui louent leurs services dont l’Algérie elle-même.
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